Obédience : NC |
Loge : Johary - Orient d'Antananarivo |
04/12/2012 |
A LA GLOIRE
DU GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS
Une affirmation abrupte, j’allais dire imposé, pas évidente. Le questionnement plus que l’affirmation aurait sans doute été approprié. Nous reviendrons sur ce point à la fin de ma planche. Un préalable d’abord. Le rituel du troisième degré symbolique du Rite Ecossais Ancien et Accepté, nous offre durant l’exaltation du Compagnon, une vision presque jésuistique du Respectable Maître Hiram. Souvenons-nous que Jésus (un des 5 Grands Initiés au deuxième degré) a aussi été « assassiné » par un proche bien qu’indirectement. La vision d’un homme près à se sacrifier pour les autres, transparait dans ce rituel du troisième degré. Je vais essayer de décortiquer tout au long de ma planche, l’action de l’initié qui « tout au long de son parcours », travaille sur lui-même, pour chercher la vérité, en se détachant de tout attache dogmatique. En quoi le Respectable maitre Hiram est en « nous », Maître maçons du Rite Ecossais Ancien & Accepté. Qu’est ce qui en nous, est-ce une réincarnation d’Hiram Abif ou une renaissance de l’idéal Hiramique en chaque Maître Maçon ? Voilà des questionnements qui reviennent souvent au IIIème Degré. 1/ Hiram est
tombé 7 F\ F\ chercheront le corps de Maître Hiram, finalement trouvé, « grâce à un Acacia qui ombrageait une tombe, dont la terre paraissait encore tout fraichement remuée ». Ce récit sur l’assassinat, la découverte de la sépulture s’achève par le transport dans l’enceinte du Temple des restes si précieux du respectable maitre, dont le corps est dans un état de putréfaction, puisque « la chair quitte les os, Tout se désunit ». 2/ La survivance du Maître Il fallait se remettre « dans le bain de l’exaltation » pour mettre les points sur les I. Au delà de cette description tragique de la scène, c’est là que le maître maçon du REAA, prend le relais, si l’on suit le rituel du III eme degré. Le Maître est dans le deuil, puisqu’il se sent perdu après la mort prématuré du Maître. Désormais, on ne sait qu’adviendra des maitres, qui n’ont plus d’architecte, pour continuer la construction du temple. Mais rien n’est perdu, puisque les bons compagnons devenus maîtres maçons ont tout de même de l’espoir « les vivants et les morts vont assurer la pérennité de l’œuvre ». Le compagnon qui est relevé sait ce qu’il lui reste à faire. Alors résurrection ou renaissance ? De qui, de quoi ? La résurrection désigne le fait de revenir à la vie, le grec (Anastasis) signifie littéralement « action de se lever, de se mettre debout ». Ce terme est employé fréquemment dans les écritures grecques chrétiennes avec la résurrection des morts. Au première abord, nous
pourrions parler de résurrection, puisque le compagnon, qui
s’était substitué à Hiram
dans le rituel est « relevé ».
Mais ce n’est pas Hiram qui est relevé,
puisqu’il est mort (enterré dans le Temple comme
nous l’avons entendu dans le rituel). C’est le
nouveau maître, qui sait comment désormais se
comporter qui se relève, c’est une
résurrection symbolique. Le rituel est plus
précis « Notre Maître a revu
le jour : il renait dans la personne de notre TCF X ».
C’est la troisième fois que
l’initié renait pour s’élever
verticalement. On passe de l’initiation, au
deuxième, puis au troisième degré. A partir de cette mort physique, je pense que « paradoxalement » l’espoir renait chez le nouveau Maître, qui va tenter d’acquérir les vertus du respectable maître. Je ne puis affirmer -malgré le titre un peu provocateur de ma planche- qu’Hiram est en nous. L’affirmation se transforme en interrogation. C’est à chaque Maître Maçon de se poser la question. Comme dit l’adage « le tablier ne fait pas forcément le Maître ». Orphelin de père, nous sommes plus les enfants de la veuve que les fils de Puteau. Au-delà du clin d’œil, s’ouvre pour le maitre maçon un vaste chantier. Avec la mort soudaine du Maître, les perspectives semblent s’éloigner. Imaginons les 7 Maîtres ayant découvert le corps du Maître…abasourdis. Comment remplacer Hiram Abi -ou Abiff- (Livre des Rois -I, chap 7- & des Chroniques–II, chap 2), le fils d’une veuve de la branche de Naphtali, plein de sagesse, de discernement et de pénétration pour faire tout ouvrage de bronze. D’après les récits Hiram avait la maîtrise de plusieurs métiers. Tour à tour métallurgiste, fondeur, tisserand ou dessinateur, il devint l’Architecte du Temple de Salomon. Voilà le model, l’idéal de l’homme parfait, maitrisant 5 spécialités, qui à sa mort emporte avec lui le secret véritable du Maître Maçon. Je veux dire par là que la perte d’un homme d’une telle valeur opérative et morale nous ramène à notre parcours, notre évolution au sein des degrés du REAA de la GLDF à Madagascar. Au-delà du temps, le maître maçon du XXIème siècle essayera d’acquérir plus de savoir pour mieux se connaître. Son devoir ne serait-il pas d’acquérir des savoirs au service de sa connaissance ? L’idéal serait de s’en rapprocher. Ayant reçu la Lumière, nous saisissons l’ampleur de la tache qui nous attends. Désormais, il va falloir voyager de l’orient à l’occident, par toute la terre pour chercher ce qui a été perdu, pour rassembler ce qui est épars et répandre partout la Lumière. Hiram Abif nous a laissé un testament, lorsqu’il s’est adressé aux mauvais compagnons. Devenir un maître se mérite « c’est par le travail et la persévérance que l’on est récompensé ». Conclusion : - La mort subite du respectable maitre Hiram laisse le vénérable maître dans l’angoisse. L’absence du « père » ramène le maitre maçon à prendre ses responsabilités pour se métamorphoser. Que doit-il faire pour continuer la construction du Temple ? Se substituer au respectable maître Hiram est- il possible pour le maître maçon ? T\ V\ M\ et vous tous V\ V\ M\ M\ en vos grades et qualités, à ce stade de ma réflexion, l’affirmation se transforme en interrogation. Hiram est- il en nous ? J’ai dit T\ V\ M\ H\ A\ |
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