Obédience : NC Loge :  NC Date : NC
 

La chambre du milieu

 
Les maçons ont pour coutume de travailler dans une loge, mais qu’est-ce une loge ; à l’origine les maçons opératifs se réunissaient dans une cabane située a cote du chantier. Là, ils faisaient l’état d’avancement des travaux et noter les compagnons. Aujourd’hui celle-ci se trouve symboliquement dans le temple construit par le roi Salomon au X° siècle avant JC. Gage de la promesse faite au roi David sur son lit de mort.

Sa géométrie est un carre long.

Le plan de ce temple se compose de trois partie distincte, le parvis ou Oulam lieu où se trouve les deux colonnes : Boaz et Jakin.

Le Hekal ou chambre du milieu et le d’Bhir chambre sacrée.

Les travaux de loge aux trois premiers degrés du rite Ecossais ancien et accepté ont donc lieu dans ce Hekal, ou chambre du milieu. Mais pourquoi milieu : Tout simplement elle se trouve au centre du temple, qui lui représente la terre.

C’est en ce lieu que le compagnon qui a passé du temps en apprenti a dégrossir sa pierre brute et à la polir en tant que compagnon doit a présent travailler sur lui-même en visitant son intérieur  lors de son passage d’apprenti a compagnon le vénérable maitre lui dit : va et que la lumière de l’Etoile flamboyante illumine ton chemin.          

Il a aussi emprunté un escalier de trois et cinq marches, en marquant une pause, et bientôt sept. Cette progression symbolique est en fait une invitation à faire un retour sur soi-même pour intérioriser le travail des deux premiers degrés.

Nous voilà donc au centre et le compagnon dans sa marche a reculons va traverser l’Etoile flamboyante, celle qui a illuminé son chemin, cela devrait le rassurer mais lors de son retournement il ne verra que deuil, tristesse, désolation, un rideau noir sépare cette chambre du milieu du saint des saints plus de lumière seules l’équerre et le compas encadre le cercueil de maitre Hiram au milieu du milieu, mais les voit-il ?

Apres une brève ordalie il va devoir franchir cet espace et apprendre pourquoi la mort et la désolation règne dans cette assemblée, qui jusqu’à présent était un lieu de travail ou les frères étaient satisfait sur les colonnes.

Il vient de passer de l’équerre au compas.

A présent, plus de construction du temple, mais une nouvelle construction ontologique, celle de trouver son centre, son milieu. Sa marche autour du cercueil de maitre Hiram lui a fait tracer un cercle pour se situer, après ce périple devant le compas. il vient d’effectuer son premier travail de maitre, le traçage de ce cercle vient conforter l’idée de milieu de ce centre en prenant la place de maitre Hiram pour affronter la mort, entre l’équerre et le compas il est le centre entre le terrestre et le céleste, entre l’humain et le divin.

Ce symbolisme ramène à l’individu nous montre que le maitre maçon est aussi au centre, au milieu, c’est son cœur qui devient le milieu, et qui devrait lui permettre de rayonner a travers le monde depuis ce centre, depuis cette chambre du milieu où il a subi une transformation, une renaissance.

Il est l’alpha et l’Omega, le début et la fin, c’est pour cette raison qu’il passe de l’équerre au compas véritable outil de traçage du cercle, le rituel nous rappelle bien cette place prépondérante du maitre.

Ce degré, marque une rupture par rapport aux deux premier degrés, l’exaltation de cette cérémonie d’un genre allégorique nous apprend la légende de maitre Hiram, le compagnon, au cours de cette invocation, va se substituer à maitre Hiram.

L’initiation au premier et au troisième degré place le récipiendaire aux deux extrémités de la vie, la naissance au grade d’apprenti et la mort au grade de maitre.

Le compagnon est introduit dans la légende d’Hiram en ignorant tout de son rôle dans la dramaturgie qui va se jouer, c’est en pénétrant dans la chambre du milieu à reculons, dans la pénombre que tout se joue. En, effet, un jeu complexe de substitution va s’opérer, première dans son introduction dans la légende, seconde après la découverte de la tombe, ou il est redresse par les   cinq points parfaits de la maitrise.

Mais quels sont donc ces cinq points pour exalter un maitre qui va avoir sept ans et plus.

Le très vénérable maitre va exhorter ses deux surveillants en leur disant :

Souvenons-nous mes frères que, seul, nous ne pouvons rien. Aidez-moi.

Après ces paroles le TVM s’approche et soulève le gisant en lui communicant les mots substitues, il rassemble ce qui est épars.

Le premier point est la griffe du maitre, ce qui permet au TVM de relever le futur maitre qui permet le passage de l’horizontalité (mort spirituelle) a la verticalité (renaissance spirituelle).

Le deuxième point, s’approcher les deux pieds droits. Le pied droit est le point d’appui, primauté de la raison.

Le troisième point, se toucher le genou droit signe d’humilité.

Le quatrième point, poitrine contre poitrine cote droit, cela exprime l’union étroite des cœurs dans la joie et dans la peine.

Le cinquième point, chacun place sa main gauche sur l’épaule droite. Le TVM donne le baiser fraternel et donne les syllabes du mot sacre. Cet échange poitrine contre poitrine assure la transmission vitale du vivant vers le mort obtenant ainsi la résurrection de maitre Hiram, mais celui-ci ne s’est pas ressuscité il s’est réincarné en la personne du nouveau maitre.

Il a sept ans et plus, donc aucune limite à sa démarche initiatique, elle est le début d’une longue quête a la recherche de la parole perdue.

J’ai dit

H\C\ G\


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