GODF Loge : Les Ecossais Roannais - Orient de Roanne
Date : NC


Démocratie et Laïcité :
Le blasphème du Chevalier de la Barre

Préambule :
Avant de commencer, permettez-moi cet avertissement préliminaire : Mon propos, à certains égards, pourrait être "jugé" outrancier, voir provocateur : ce n’est pas mon but. Par contre, il est vrai qu’il se veut perturbateur et c’est tout à fait délibéré, ceci afin de montrer que l’on peut voir autrement de soi-disant évidences. En conséquence, je pense et je souhaite vivement que le débat qui va suivre soit vigoureux et passionné ; car s’il n’y a pas de passion il n’y a point de débat, par contre s’il y a trop de passion il y a pas non plus de débat . 

Jean François Lefêbvre chevalier de la Barre est né fin 1745. Petits nobliaux de campagne, orphelins, pauvres, les deux frères De La Barre sont recueillis par leur tante, Abbesse de Villancourt. Les enfants des notables forment une petite bande bruyante, chahuteuse anti-conformiste et volontiers anticléricale, tout comme des ados de notre époque un peu « bourges » et chahuteurs
Le 9 août 1765, le crucifix de bois qui ornait le pont neuf est tailladé, l’émotion qui soulève les braves gens d ‘Abbeville est canalisée par Mgr de la Motte, évêque d’Amiens qui lance un monitoire ordonnant aux fidèles de révéler, au juge séculier, tout ce qu’ils pourraient savoir de l’affaire, sous peine d’excommunication. Nous remarquons que cet appel à la délation est le témoignage d’une remarquable élégance de la part d’un pouvoir religieux, oppresseur et  persécuteur.

Tous les Dimanches les prêtres haranguent ainsi les paroissiens ; la tension monte. Personne n’a rien vu, mais plusieurs se souviennent que de jeunes fêtards, friands de chansons paillardes, n’ont pas salué la procession religieuse lors de la dernière fête-Dieu. Trois noms reviennent dans la bouche des délateurs : Gaillard d’Etallonde, Jean François de La Barre et un jeune  bourgeois de 14 ans appelé Moisnel.

De toutes façons il faut trouver des coupables, l’épiscopat s’est trop investi dans cette affaire, l’évêque ira même jusqu’à conduire une procession, la corde au cou, (preuve que le ridicule ne tue pas) et, devant le fameux crucifix « tailladé » haranguera les fidèles par une homélie délirante réclamant le bûcher pour les blasphémateurs. C’est Franco costumé en cardinal Radtzinger.
                                   
La « justice » royale prend donc l’affaire en main, et vous avez appris à l’école (certains avec beaucoup de difficultés) que la raison du plus fort est toujours la meilleure. Que peuvent donc faire trois gamins face à un évêque hystérique ?

Gaillard d’estallonde, le plus fortuné, s’enfuit en Hollande, c’était, le pays de la liberté. Enfin d’une Liberté, comme on pouvait la concevoir  au XVIII ème siècle. Ce pourrait-être, grosso modo la liberté d’expression et de pensée que nous pourrions rencontrer de nos jours, dans les pays du magreb.
De la Barre reste. Où pourrait-il aller sans argent ? D’ailleurs il à un alibi pour le 9 août, le jour du crime affreux : le Christ tailladé. Perquisition dans la chambre du jeune homme. Et que découvre-t-on ? La honte, l’abomination, la subversion : trois livres interdits dont…. L’Esprit des lois de Montesquieu et, … horreur et damnation….. Le dictionnaire philosophique de Voltaire. C’en est trop ! Beaucoup trop ! … Dès lors, une lueur sinistre de crime contre Dieu tient lieu de vérité, la délation fait le reste

Il y a, dans le procès du chevalier de la Barre, plusieurs procès ; celui d’un état royal despotique, dont le Parlement joue le rôle de bourreau, celui d’une église catholique dominatrice, sûre d’elle-même, de son Dieu, de ses dogmes, et de son autorité, mais qui agit par justice séculière interposée. Il conviendrait d’y ajouter le procès des mentalités, modelées par l’Ancien Régime, dont la formation, à l’époque, procède en grande partie, de l’influence de la catholicité.

Le peuple élevé dans la domination et la soumission au clergé, l’administration qui avait besoin de se réconcilier avec l’autorité épiscopale, l’évêque qui avait besoin de redorer sa crosse, tout est en place pour une punition exemplaire

Oui, dans le procès  du Chevalier de la Barre, la prière et la superstition tiennent plus de place que la justice.
Oui, dans ce procès, l’autorité que donne la bonne conscience d’agir, au nom de l’ordre établi et de la divinité, est plus importante que l’amour de la Vérité ou le respect de l’individu.

Et c’est bien dans les nébuleuses du blasphème qu’il faut rechercher les mobiles de l’acte d’accusation. Mais c’est dans la peur des idées nouvelles, celles de Rousseau, celles de Voltaire et, de façon plus générale, celles des philosophes du XVIII ème Siècle qu’il faut rechercher les raisons d’une épouvantable rigueur. Ce garçon  sera donc la victime expiatoire, sacrifié sur l’Autel de la pensée unique,  afin d’expier les « fautes » du siècle des lumières et des critiques que les philosophes s’autorisaient face à l’infaillibilité des dogmes religieux.

Le délit de blasphème est en réalité un délit pour imposer le silence et bâillonner la raison afin de ne pas dénoncer l’irrationalité des dogmes et souvent leurs absurdités. D’ailleurs les religions s’accusent même, entre elles, d’hérésie et de blasphème et l’incroyant peut-être vilipendé par toutes. Ors, nous avons appris dans nos ateliers que  toutes ‘ Vérité ‘  dogmatique est douteuse, au sens cartésien du terme, c’est à dire non démontrable par la Raison

 Interrogeons-nous, cependant : Est-ce que les  progrès démocratiques dans lesquels nous vivons aujourd’hui, auraient-ils été possible sans le droit de contester les dogmes et de critiquer la chose établie et que serait notre civilisation si les tribunaux avaient continué à punir comme blasphématoire toute critique des livres dit saints ? Un chapitre parmi tant d’autre  ‘le Darwinisme’ ainsi que ‘l’origine et l’évolution des espèces’  enseigné logiquement et sans trop de problème dans nos écoles, est absolument interdit dans tous les pays de religion islamique et fortement contestée par certains trublions intégristes protestants aux U.S.A. La science, il est vrai, a démontrée que les pages de la Genèse traitant de la création de l’homme ainsi que tous les ouvrages créationnistes n’ont plus d’autre usage, dès lors, que d’envelopper le poisson.
Après avoir subi la question, mot pudique désignant l’ignoble torture,  accusé sans preuve,  Jean François de la Barre fut, évidemment, déclaré coupable et condamné, en première instance, à avoir la main droite et la langue coupées et à être brûlé vif. Si l’on compare : la Charia a des douceurs insoupçonnées.
Il fait appel ; et là, dans sa grande mansuétude, le parlement de Paris le condamne, seulement,  à avoir la langue coupée et à être décapité sur la place publique et le corps brûlé en même temps que le Dictionnaire philosophique de notre ami Voltaire. Ce qui fut fait. L’inquisition, de sinistre mémoire, aurait-elle osée ce que les juges Jansénistes viennent d’exécuter ; Alors que l’Ordonnance de 1666 relatif aux blasphèmes ne prévoyait en aucun cas la peine de mort.
 
Quelques semaines plus tard, les gens d’Abbeville, s’aperçoivent que les chars de bois, passant devant, et trop près, du fameux crucifix, l’éraflent de temps à autre, ce qui donne à cet emblème religieux l’impression d’avoir été tailladé. L’accusation principale ne tient plus. Ce gamin, qui n’avait pas 20 ans, aurai donc été exécuté uniquement pour ne pas avoir salué la procession du saint sacrement. Voltaire tenta de le réhabiliter mais n’y parvint pas. Il le fut cependant, par la convention du 25 brumaire de l’An II (15 novembre 1794).

Des centaines de milliers de jeunes gens ont été menés à la mort pour leurs croyances ou pour la gloire des Dieux ou des grands bouchers de l’Histoire qui souvent se confondent. Il est impossible de compter les innocents morts pour rien. Un de plus ou de moins est-ce que cela va changer le cours de l’Histoire ?

En fait ce jeune homme est devenu un symbole ; Le symbole de l’innocence, châtiée par l’intégrisme, châtiée par la bêtise, châtiée par l’intolérance et châtiée par l’obscurantisme  Il est devenu le symbole de la pensée libre, le symbole de la turpitude d’un cléricalisme triomphant et persécuteur et bien entendu le symbole de la laïcité. Et, je l’avoue, je me réjouis de voir sa stèle et sa statue devant le sacré-cœur qui fut, lui, érigé, rappelons le, par monsieur Thiers et ses complices : « la  Bien Pensante » société d’alors, en expiation des graves fautes que la Commune de Paris auraient commises. Alors que les massacres et les déportations perpétrées par les versaillais ont été bénies par l’épiscopat.

Il y a environ 240 ans que Jean François de la Barre mourait sur l’échafaud pour crime de « lèse divinité ». Presque deux siècles et demi. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, ce qui est une manière de dire « ce qui était, ne peut plus être ».

 Essayons donc de voir, rapidement, ce que nous avons connu ces  dernières décennies . Palestine, Israël, Irlande, Algérie, Liban, Yougoslavie, Afghanistan, Kosovo, Iran, Irak, Soudan : on ne dira jamais assez, que tous les conflits armés, de guerre ou de guérilla, aujourd’hui comme hier, ont, certes souvent des causes économiques, mais ils sont tous soutenus, nourris, exacerbés par des religieux armés, chacun d’un livre, évidemment saint et prêchant l’amour du prochain. Le summum est atteint par Jérusalem, terre d’accueil et symbole des trois religions monothéistes, prêchant toute, l’Amour et le respect de l’autre mais s’entretuant pour la possession des lieux peut-être saints, mais surtout  inondés de sang  Ces entités religieuses emploient pour cela la force, mais aussi l’amalgame, le discrédit, l’intimidation, la culpabilisation,, par excommunication, par monitoire ou fatwa. Mais n’est-ce pas blasphémer que d’invoquer le nom de Dieu pour tuer ? est-ce que les Dieux sont des circonstances atténuantes pour assassiner son prochain ?
Un poète Arabe, Ibn ben sala, du 11ème siècle, sans-doute en panne de Coran disait, déjà, « réveillez-vous pauvres sots, vos religions ne sont qu’une ruse de vos ancêtres »
Ne serait-ce pas Epicure qui déjà, bien avant, aurait écrit « les dieux n’ont pas été créés pour qu’on les servent, mais pour qu’on s’en serve »
Marx a écrit que la religion était l’opium du peuple, je crains, malheureusement, qu’elle ne soit, aussi, son cancer.

Délit de blasphème, délit d’un autre âge, me direz-vous, cependant il n’y a que quelques années, Salman Rushdie était condamné à mort par une fatwa iranienne, pour avoir commis un écrit qui déplaisait à l’Ayatola Koménie. mais aussi le docteur Younus Shaikh du Pakistan condamné à mort par un tribunal civil pour blasphème. Il aurai osé dire que le prophète Mahomet n’est pas né musulman mais l’est devenu : très grave crime. Et monsieur Redeker décoré aussi d’une fatwa pour avoir osé critiqué l’islam. Et si l’un d’entre nous osait dire que le Coran n’est que le plagiat reformaté de certains textes de la Thora et des Evangiles, il risquerait, à coup sûr, la peine de mort, et que dire de cette jeune maman Amina Lawal qui aurait dû  subir, au Mali, la lapidation, quand sa fille (fruit de l’adultère) aurait eu ses  huit mois et aurait été sevrée et que dire de la condamnation de mademoiselle Tungar-Tudu à 120 coups de fouet pour relations sexuelles avant mariage et que dire de certains pays de l’Europe qui n’arrivent pas à s’évader de la tutelle religieuse  et dont le citoyen croyant ou non, ne peut divorcer et encore moins recourir à l’i.v.g et subit donc le dictat d’une religiosité dépassée. N’est-ce pas aussi blasphème  que d’invoquer dieu pour justifier les crimes contre les médecins U.S. qui pratiquent l’I.V.G.,  et que dire de la position vaticane à propos de la contraception et surtout du préservatif ? n’est-ce pas la condamnation à mort des continents les plus pauvres de la planète.  N’est-ce pas là aussi, un blasphème ? Et l’assassina de monsieur Van-Gogue, en Hollande, coupable d’avoir critiqué la manière dont l’Islam traitait les femmes…. Ce chapitre décidément, est interminable…

Mais qu’est-ce que le fanatisme ? c’est prendre sa foi pour un savoir et l’imposer de force. Les 2 vont de pair : dogmatisme et terrorisme se nourrissent l’un à l’autre. Double faute : contre l’intelligence, et contre la liberté. Ce à quoi il nous faut donc résister doublement : par la démocratie et  par la lucidité. La liberté de conscience fait partie des droit de l’homme et des exigence de l’esprit.
La religion est un droit. L’irréligion aussi. Il faut donc les protéger l’une et l’autre, en interdisant à toutes deux de s’imposer par la force. C’est tout simplement ce qu’on appel la laïcité, et le plus précieux héritage des lumières. On en découvre aujourd’hui la fragilité. Raison de plus pour la défendre contre tout intégrisme, et pour la transmettre en pureté à nos enfants.

Dieu existe… selon le code pénal, mais il n’est pas défini, il n’est pas décrit, il n’est pas explicité. Comment dès lors, peut-on blasphémer contre une divinité immatérielle, immuable, intangible, indéfinissable, indescriptible, indicible, un pur Esprit selon l’Evangile de Jean (4-24) (sainte lecture) ou une pure chimère et qui flâne quelque part dans l’univers on ne sait où, ni comment ? Comme le dit si bien, le Marquis de Sade. (Saine lecture)  Comment, alors, l’outrage lui parvient-il ? Comment serait-il outragé si l’outrage n’arrive jamais à sa connaissance ? A-t-il des oreilles qui lui permettent d’entendre comme nous ? Un juron contre sa personne pourrait donc l’offusquer, le déranger, le mettre en colère ? Serait-il alors comme les simples humains qui s’offusquent pour un rien, et qui se comporterait comme un pandore de bas niveau se sentant outragé par paroles, faits ou gestes.

Le délit de blasphème a été aboli en France, de facto, depuis la fin de la monarchie de juillet et en droit depuis la loi de séparation de l’église et de l’état. Sauf en Alsace Moselle où l’article 266 du code local sanctionne de 3 ans de prison le « blasphème public contre dieu ».

Avoir un avis sur les religions, préférer l’une ou l’autre ou les rejeter toutes relève de la liberté de conscience la plus élémentaire dans une démocratie comme la nôtre.
Dans sont discours du 31 mars 1968 Martin Luther King disait        « nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots » fin de citation

A l’heure ou la planète est toujours ravagée par des guerres, où les religions sont encore facteurs de massacres, nous avons le devoir viscéral de combattre pour une société plus juste, plus progressiste et doté d’institutions publiques impartiales garante de la dignité du citoyen et des droits assurant à tous la liberté d’expression ainsi que l’égalité devant la Loi. C’est-à dire en ayant les mêmes droits mais aussi les mêmes devoirs. Nous avons donc le devoir de combattre pour que les mots Egalité liberté et Fraternité ne soit plus une utopie mais l’expression d’une volonté populaire. Nous avons aussi le devoir de combattre pour que la laïcité devienne enfin l’expression d’une paix universelle et la sagesse des peuples.
‘La Démocratie et la laïcité son identique’ écrivait Jean Jaurès en 1904 dans sont journal : ‘l’humanité’
En fait la laïcité n’est pas une opinion, mais bien évidemment, la liberté d’en avoir une

La laïcité comme la démocratie est un acquis de notre histoire, un droit conquis de haute lutte et évidemment il n’est pas  question de revenir en arrière et de voir ressurgir, à l’instigation d’autres religions des comportements liberticides auxquels l’église catholique, la religion dominante d’alors, a été contrainte de renoncer.
Ma définition de la laïcité reprend celle d’Henri Pena-Ruiz : « La laïcité est donc une organisation assurant l’unité du peuple  par la loi commune fondée sur la liberté et l’égalité de tous. Elle se définit par trois préoccupations indissociables : réalisé l’autonomie intellectuelle de chacun ; assurer l’égalité de tous dans tout les registres : juridique, politique, éthique et symbolique ; promouvoir par des institutions publique le seul intérêt commun. Attachée à la stricte séparation du privé et du publique, pour un réel respect de chacun, elle met en place les conditions juridiques et sociale d’une liberté authentique, partagé par tous. - fin de citation -

Et nous, Francs-Maçons, cet à dire des hommes et des femme libre, laïque et réfléchis, n’avons-nous pas l’obligation, ne serait-ce que pour le devenir de nos enfants, de déconstruire et de démystifié les mythologies pour  enfin travailler à une éthique éventuellement,  post-religieuse, ou la charité serait remplace par la solidarité, où le corps cesserait d’être une punition, la terre une vallée de larmes, la vie une catastrophe, le plaisir un péché, les femmes une malédiction, l’intelligence une dévoyance et la volupté une damnation, de sorte que le paradis fonctionnerait  moins en fiction pour le ciel qu’en idéal de la raison ici bas.

« Toute personne a droit à la liberté de pensé et de conscience » c’est à dire à l’émancipation de l’Esprit à l’égard des dogmes, ce qui signifie que le citoyen à le droit et parfois le devoir de choisir mais en aucun cas d’imposer. Cependant des lobbies religieux se permettent en refusant le libre choix pour les non-croyants, d’imposer ou tenter d’imposer une pensée ou un comportement unique...et… la plus part du temps, inique.

Tout en étant sacré, le droit de l’ordre social ne relève tout simplement que du ressort humain, et il dépend uniquement d’une convention humaine. Ainsi ce droit ne vient-il ni de la nature ni de la divinité. Il est simplement fondé sur des conventions citoyennes, et c’est d’ailleurs pourquoi ces conventions peuvent avoir été jugées mauvaises. C’est aussi pourquoi elles ont pu avoir été réformées ou devoir l’être encore.
L’ordre social ne relève pas d’un droit naturel et encore moins d’un droit religieux ; il provient, nous dit Rousseau, d’un droit né de la décision des humains entre eux. Le recours à la convention, à la charte ou à la constitution, se comprend aisément, étant donné ce que Rousseau a proclamé une fois pour toutes ‘l’homme est né libre’.


Notre rôle, au sein de nos loges, qui ne réunissent pas ou qui ne devrait pas réunir des citoyens béats, n’est pas de prendre partie dans une élection entre des candidats républicains. Même si notre sensibilité est connue. Notre choix personnel n’a pas à s’exprimer ici. Nous avons, par contre, des valeurs et des exigences à rappeler à tous : et parce que nous sommes à l’écoute, nous ressentons autour de nous des inquiétudes et nous avançons des idées, sans avoir à nous soumettre à une position partisane. N’oublions pas que la politique est la gestion de la cité au bénéfice du Citoyen .
- Notre rôle est d’interpeller sur des principes républicains et d’exiger l’amélioration des pratiques politiques. Notre position d’observateurs nous permet d’être réceptifs à des réticences que ceux qui sont présent dans les campagnes politiques ne perçoivent pas toujours             .                                                       
- Notre rôle est de ne pas laisser confisquer la laïcité dans les querelles partisanes. Elle gagnera si elle est affirmée et respectée par la droite, par la gauche comme par le centre, à condition, évidemment, que nous la défendions avec force et vigueur.

Liberté, Egalité, Fraternité devise de notre république et denotre Obédience, que Ricardo Mella, célèbre républicain espagnol, traduit  par : "La liberté comme base, l’égalité comme moyen, la fraternité comme but".
Au nom de cette liberté de conscience reconnue par la constitution et la déclaration universelle des droits de l’homme, ne devons nous pas revendiquer le droit et donc la liberté de pensée et de parler autrement pour tous les peuples.
La liberté de l’esprit est le seul bien, peut-être, qui soit plus précieux que la paix. C’est que la paix , sans elle n’est que servitude.(André Conte Sponville)

 Dans notre lutte pour la libération de l’humanité contre toutes les formes d’oppression et d’aliénation, , et parce que nous avons l’habitude de contraindre notre pensée aux rigueurs de la raison. Nous autres, Laïque, n’avons jamais appelé à un quelconque acte de violence que ce soit contre tel ou tel croyant, ou contre tel ou tel bâtiment ou institution religieuse. Nos « armes » ne seront jamais la vindicte, la délation ou la menace, elles seront toujours l’éducation, l’instruction, la promotion de la connaissance ou la critique scientifique… bref elles feront appel au bon sens de la raison  loin de toute passion déchaînée. Au nom de l’humanisme que nous revendiquons, nous ne pouvons et nous ne pourrons en aucun cas être associés à des actes contraires au respect de la libre conscience de chaque individu. Et si, d’aventure, le prosélytisme de telles ou telles sectes, petites ou gigantesques, avait pour but de sauver les mécréants de leur mécréance, sachez qu’en toute liberté et en pleine conscience, justement parce que je revendique ma liberté et mon humanité,  j’ai fait le choix d’être mécréant et que je n’ai aucunement envie d’en être dessaisi.

en toute mécréance : j’ai dit ………….(non de dieu).

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