| Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
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Le Plateau de Premier Surveillant Tout d’abord un petit rappel historique : Dans les temps reculés, on apportait au Maître, le courrier, une missive, une carte de visite… sur un plateau. Sur les écritoires d’antan, une fois ouverts, se déployait une sorte de petit plateau pour permettre l’écriture. Les Officiers de la Loge, assument eux aussi, leurs fonctions derrière leurs plateaux respectifs. Cet « espace plan » est utile. Seuls le MDC et l’Expert ne prennent pas place derrière un Plateau, tout simplement parce qu’ils déambulent tout au long de la Tenue, et que leurs Outils sont pour l’un la canne du Maître, pour l’autre, le glaive de l’Expert. Le mot « Plateau » est donc utilisé dans son sens originel ; son utilité est évidente et pratique. Pourtant, le mot « Plateau » s’emploie entre F.°.M.°. pour signifier l’Office. On dit par exemple : « tu as un Plateau cette année ? » - R. « Oui, celui de… ». C’est une métaphore, un code entre Initiés, au même titre qu’on dit « cette année j’ai le premier Maillet » ! Quant à l’origine du mot « Officier », est latine (officium), mais ce mot vient d’un mot plus ancien « ops » qui signifie « pouvoir, appui, assistance ». Celui qui assume ce pouvoir est nommé « opifex », d’où « opificium » qui, par contraction en latin, devient « officium » : charge, fonction, devoir, qui sous-entend une obligation pour celui qui l’exerce. Les dictionnaires d’aujourd’hui montrent un usage multiple du mot « Officier », mais la fonction quelconque est celle que quelqu’un doit remplir : on dit « remplir son office » c-à-d : « jouer son rôle ». Dans la Franc Maçonnerie, l’Officier est celui qui a la charge d’un Office dans la Loge, Office qu’il s’oblige à remplir parfaitement dans un cadre hiérarchisé. L’Officier fait partie d’un « Collège ». Les Officiers sont choisis par la Loge en fonction de leur ancienneté, de leur disponibilité, de leur aptitude et de leur désir. Les Offices ainsi occupés ne constituent pas des titres honorifiques ou des Degrés Maçonniques, mais des responsabilités assumées au service de la Loge. Des fonctions qu'il appartient à chacun de maîtriser pour bien comprendre le fonctionnement de la Loge. Encore un peu d’histoire… L'origine des surveillants est opérative et très ancienne. Dans une loge de maçons « opératifs » en Écosse au XVIIe siècle, il y avait un président qui s’appelait le « Warden », étymologiquement « le Garde ». On les appelait aussi « les Trois Grandes Lumières de l'Atelier", dans plusieurs "Vieux Devoirs », bien antérieurs aux constitutions d'Anderson, qui sont : le Maître de Loge et des deux surveillants. Cependant, la traduction de « Warden » par « Surveillant » et l’usage courant des deux Surveillants en Loge, s'est imposé vers 1723 dans les Loges Britanniques. Dans "Les obligations d'un Franc-Maçon" issues du texte des constitutions d'Anderson de 1723, il est intéressant de relever, je cite : "Nul frère ne peut être Surveillant s'il n'a obtenu le grade de compagnon, ni Maître avant d'avoir été Surveillant..." Il apparait donc que la situation de l'époque était quelque peu différente de maintenant, quant à l'accession aux Offices. Poser sa candidature à un Office, exige d’abord d’être en règle avec le Trésor de la Loge, de posséder le 3ème degré, et d’avoir le nombre d’année requis selon l’exigence de la tenue du Plateau. Le mandat des Officiers est annuel, mais le tournage des Plateaux est lié à la limitation du Vénéralat qui ne peut excéder trois années. Néanmoins, un Officier quel qu’il soit, peut ne pas vouloir se représenter. La présence des deux Surveillants est obligatoire lors de l’Installation du Collège. Dans notre mémento du Grade d’Apprenti, il est dit que pour qu’une Loge soit « juste et parfaite », il faut que 3 la dirigent, 5 l’éclairent, et 7 la rendent juste et parfaite. Le 1er Surveillant est le second des trois, appelé aussi « Second Maillet ». Le Maillet, symbole d’autorité, est associé à la volonté agissante. Pour cette raison, il est remis au Vénérable et aux deux Surveillants. Aucun des Surveillants n’a d’adjoint. Le 1er Surveillant assiste le V.°. M.°. à l’ouverture et à la fermeture de la loge. Par couvreur interposé, il a la charge de l’ouverture et de la fermeture de la Porte d’Occident. En cas d’absence du V.°. M.°. en chaire, c’est le 1er Surveillant qui le remplace et préside la Tenue. Étant Surveillant, il devient, s’il le souhaite, éligible pour le Vénéralat. Il assiste directement le V.°. M.°. dans la conduite de l’Atelier ; il est comme un « Vice-Président ». Il ne peut être repris en Tenue que par le V.°. M.°. Le 1er Surveillant est situé au pied de la Colonne « B » située au Nord, mais surveille la Colonne du Midi en biais, sur laquelle sont assis les SS.°. et FF.°. Compagnons et Maîtres. Il siège invariablement à l’Ouest, à l'Occident, face à l’Orient. Il en reçoit la Lumière et la retransmet sur la Colonne du Midi qu’il contrôle. La place des Surveillants est en relation avec un symbolisme « orienté » (ou cosmique) du Temple, dans lequel nous travaillons aussi selon le cadran solaire, de Midi à Minuit. Certains auteurs attribuent l’emplacement des Officiers, soit à un symbolisme cabalistique relatif à l’Arbre des Séfirots hébreux, soit à un symbolisme zodiacal s’appuyant sur le zodiaque en tant que « gabarit universel d’un lieu Initiatique et Fraternel ». Le bijou du 1er Surveillant est le Niveau (ou plutôt, une Perpendiculaire à Niveau), qui est celui du bâtisseur. Le niveau place parfaitement le 1er Surveillant entre la perpendiculaire du 2nd Surveillant et l’Equerre du Vénérable Maître. Il est donc sous-entendu, une mise à niveau de chaque Pierre de l'Edifice. Au REAA, son Office est associé à la « Force » qui soutient les Travaux de la Loge. Le Pilier « Force » représente le domaine de l’énergie, du mouvement, et de la mise en œuvre qui amènera, bien plus tard le Compagnon, à la réalisation du chef d’œuvre. Le 1er Surveillant s’assure que les Compagnons consacrent toutes leurs forces aux Travaux Maçonniques. Il est aussi et surtout un guide, qui a un devoir de transmission, et a pour mission, l’instruction Maçonnique des Compagnons, qui est la continuité des instructions des Apprentis. Surveiller n’a pas, en Franc Maçonnerie, un sens coercitif. Le Surveillant doit être un « veilleur » et un « éveilleur ». « Veilleur » lorsqu’en Tenue il doit donner la parole à une S.°. ou un F.°. ; mais il veille aussi à l’épanouissement des Compagnons, à répondre à leurs interrogations, à prêter intérêt à leurs réponses, et à ne pas porter de jugement de valeur. Certes, le rôle du 1er Surveillant est un rôle d’autorité, dont le Maillet est le Symbole, mais son rôle est plus de « veiller sur » plutôt que « sur-veiller ». C’est un « éveilleur » qui ne cherche pas à inculquer des savoirs, des idées, et encore moins des idéologies. Il s'agit pour lui, s’appuyant sur des Outils et Symboles notamment, de permettre l’éveil des Compagnons, de leur faire acquérir des connaissances en vue d’élargir leur esprit, afin qu’ils se posent des questions avec un angle d’approche différent, qu’ils se libèrent des préjugés et des dogmes en vue de s’améliorer, se transformer, mais aussi qu’ils découvrent leurs dimensions intérieures (notre introspection). Cette transformation, leur permettra d’accéder à la Maîtrise. Cette autorité qui est accordée au 1er Surveillant, il doit en faire usage avec mesure. L’autorité n’est pas l’autoritarisme, la rigueur n’est pas rigidité. Il n'est ni un « garde-chiourme » ni un « père fouettard ». Il doit savoir qu’il a, dans sa charge (car c’en est une), mais aussi, en dehors, à la mériter, c’est-à-dire, à sa façon de se comporter et sa manière d’être. EN CONCLUSION L’officier est celui qui a accepté son Office en toute liberté et toute conscience, avec toutes les attentions, les contraintes et le dévouement qu’il requiert. Ce n’est pas, comme je l’ai déjà évoqué, recevoir un honneur de la part des Sœurs et des Frères. Il n’y a aucune hiérarchie. C’est aussi servir et non « rendre service ». C’est un engagement et des devoirs à respecter. Aucune fonction n’est facile à remplir. Dans le Collège d’Officiers, la fonction de chacun est indispensable pour la bonne coordination du déroulement des Travaux, mais aussi pour la transmission des générations suivantes qui prendront la relève du fonctionnement de la Loge. Un Collège qui est harmonie, solidarité et responsabilité, montre une Loge juste et parfaite. Cependant, tout Maître digne de son Tablier, a un devoir d’attention et d’écoute vis-à-vis des Apprentis et Compagnons à qui ils se doivent de transmettre, en se servant de nos Outils, une aide pour avancer vers la Lumière. Chacun de nous porte un peu de lumière. Il suffit de la réunir pour que le Temple s’éclaire. Il n’est pas interdit non plus aux Compagnons de transmettre aux Apprentis ce qu’ils ont appris. C’est en donnant chacun un peu de nous-même, que nous pourrons transmettre et faire perdurer méthode Maçonnique, Tradition et Rituels, qui semblent parfois sclérosés du fait de notre désengagement. J’ai dit, V\ S\ |
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