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Tubalcaïn
Le
sujet qui m’est confié m’a permis de découvrir un
symbole rempli de sens. J’ai choisi de vous évoquer T:. en 3 chapitres : -
Le fils de Lémec -
Le Mot de Passe -
Le Travail de la matière, le forgeron Le
Fils de Lémec D'après
la Bible, il est présenté comme le fils de
Lémec (Lamek, Lèmekh) et de sa seconde épouse Tsilla (Cilla), il est
présenté
comme descendant de Caïn, le premier meurtrier, fils aîné d'Adam et
Eve. Le
Brun. Le
nom vient de l'union de celui de Yabal (ybl «
conduire »); Yubal (yôbel « trompette ») ; Tubal c’est le nom d’un
peuple du
nord, au pays des métaux, évoqué dans la Genèse. Auquel
l’élément Caïn aurait été ajouté, signifiant
dans plusieurs langues sémitiques « forgeron ». Il signifie aussi
acquérir,
possession ou obtenir. La
Bible, en son chapitre 4, dit qu’il forgeait toute
espèce d’instruments tranchants d’airain et de fer. Il
est l’inventeur de l’art du forgeron et des autres
arts de l’acier, de l’or et de l’argent. Son
nom est aussi l’unification de ses aïeux, frères
ennemis, si différents : Abel et Caïn. Il réunit le voyageur et le
sédentaire,
le doux et le fort, la vie et la mort. Au
travers du monde Il
correspond à : -
HEPHAÏSTOS, chez les Grecs (dieu du feu et de la
forge). Lorsque Hera lui donne le jour, elle le trouve si laid qu'elle
le jette
en bas de l'Olympe, et c'est depuis cette chute qu'il boite. -
VULCAIN chez les Romains, qui incarne non seulement
le feu bienfaisant, source des industries humaines, mais aussi le feu
destructeur dont il peut précipiter ou suspendre le cours. -
TVASHTRI dans la mythologie hindoue, fils d'Aditi,
considéré comme un Dieu créateur (Prajapati), inventeur des arts et des
techniques. Il représente l’indestructibilité et l'immutabilité qui
viennent à
bout de tous les obstacles. -
PTAH en Egypte, patron de la construction, de la
métallurgie et de la sculpture. Son nom « Celui qui façonne », le
caractérise
bien. Pour les théologiens de Memphis, le dieu créateur, dieu des
artisans et
des architectes. -
OGUN chez les Yorubas d’Afrique. Il préside au feu,
au fer et à la guerre. Comme tel, il est le patron des forgerons,
représente le
guerrier traditionnel et le travail du métal. Puissant et triomphateur,
il peut
être destructeur. -
BRAHMANASPATI en Inde, une divinité védique, maître
des cérémonies et des sacrifices, qui intercède pour les hommes auprès
des
dieux. Il a trouvé la lumière et le feu et dispersé les ténèbres avec
le
soleil. -
KAGUTSUCHI, dieu du feu dans la mythologie
japonaise. La divinité protectrice des forgerons et des céramistes, qui
fut lui
aussi puni par son père (Comme Héphaïstos). Sa naissance intervient à
la fin de
la création du monde et marque le début de la mort. Tout comme
Tubalcaïn,
dernier né de la lignée avant le déluge. Le
mot de passe Sa
définition -
Mot utilisé pour obtenir l’accès à certaines
informations ou à un certain lieu. -
En informatique, code alphanumérique, qu’il faut
donner pour accéder dans un endroit protégé ou pour utiliser une
ressource, un
service dont l’accès est limité et protégé. Son
origine est militaire. Les « mots d'ordres »
comprennent le « mot de sommation » (c'est-à-dire la question convenue)
et le «
mot de passe » (c'est-à-dire la réponse correspondante). Il s'agit des
signes
verbaux qui permettent à deux unités ou deux militaires de se
reconnaître mutuellement. Rituellement
à l’Initiation En
F:.M:. il apparait au rite Français vers 1745. Ce mot
de guet permet de franchir un seuil, de passer la porte du temple. Lorsque
le mot de passe nous est confié à
l’initiation, il nous parvient vide de sens. Le travail permet de
remplir ce
symbole au-delà de ce qui est imaginable, palpable, de ce qui est dit
ou
prononcable. Les
FM, pour se reconnaître entre eux, ont des mots,
un signe et un attouchement. Les mots sont le mot de passe, le mot
sacré et les
mots de semestre. Le mot de passe peut vous être demandé chaque fois
que vous
entrez dans un local maçonnique. Au
Rite Ecossais Rectifié, ce mot fut remplacé en 1785
par “Phaleg”. D’après Willermoz, “c’était une contradiction que donner
à
l’Apprenti ce mot de ralliement après lui avoir fait quitter tous les
métaux
qui sont les emblèmes des vices. Au
Rite Emulation, T:. est le mot de passage donnant
accès du 2° au 3° grade. Ce
mot est généralement accepté comme de passe au
grade d’Apprenti aux rites dit « Moderne ». Au
Rite Français Groussier, il est transmis au même
titre que le mot sacré, l’attouchement et le signe. Il nous donne accès
au
dépouillement, la transformation et la renaissance. -
Que signifie T:., le mot de passe de l’App:. ? -
C'est le nom du fils de Lameth, qui inventa l'art de
travailler les métaux. L’expert
s’assurant de la bonne compréhension du
nouvel initié, dit : -
V:.M:., le mot de passe, le mot-sacré, le signe et
l'attouchement sont justes et parfaits. Le
forgeron Le
travail de la matière Le
forgeron est un personnage craint et respecté ;
craint parce qu’il a le pouvoir de transformer la matière et de
maîtriser le
feu. Il est souvent sorcier et contrôle les secrets de la magie. Il est
aussi
respecté car les instruments créés rendent son activité nécessaire à
tous. Les
forgerons fabriquaient des armes et des chars et aussi des statues, des
trônes
ou des ornements, ils étaient des artisans recherchés. Ce
travail de métallurgiste tel qu’il est compris dans
T:., nécessite l’emploi -
De la terre pour en extraire de ses entrailles les
minerais cachés, disséminés. -
Du feu afin de parvenir à la fusion qui permet de
séparer le métal pur de tous les autres matériaux, et d’écarter ainsi
toutes
les scories qui l’entourent. La fusion est le passage d’un corps solide
à
l’état liquide. -
De l’air pour attiser les flammes et permettre
d’atteindre les différents points de fusion de chaque métal. -
De l’eau où plonger son œuvre et figer dans sa forme
définitive l’objet ainsi créé. Séparer,
purifier, puis, réunir ce qui est épars pour
obtenir un nouveau produit, un nouvel Être. Là est le grand œuvre du
forgeron. Ce
travail de métallurgiste est à rapprocher du
travail que doit faire l’apprenti. Par
le passage au cabinet de réflexion pour chercher
en soi, en sa terre, fertile, les raisons de sa venue à celui des 3
voyages
symbolisés par l’air purifiant son esprit, l’eau lavant son corps et le
feu qui
l’élève. Prima
Materia Le
forgeron a cette particularité de reconnaître dans
chaque élément qui composent la Terre, cette matière première qui, par
la
transmutation, permet d’accéder à la pierre philosophale. Cette
Prima Materia est présente en tout et partout.
C’est la quintessence, l’éther, l’Anima Mundi (L’âme du monde), le
Chaos. Nous
sommes toujours apprenti, la matière première qui
permet d’accéder à la sagesse, l’ordre et la maîtrise. Tout comme T,
première
homme à élever les Hommes et leur permettre d’atteindre les activités
autres
que celles réservées au Primate, par la forge d’armes pour vaincre,
d’outils
pour cultiver et d’ornement pour observer la beauté. Pourtant
mes FF et SS, nous sommes invités à entrer en
L:. dépouillés de nos métaux. Alors que T:. nous invite à les forger.
Au-delà du
renoncement de l’avoir, cet antagonisme me fait penser que chacun des
métaux se
rapportent à une planète et un péché capital : -
L’Or associé au Soleil et l’Orgueil ; -
L’Argent à la Lune et la Paresse ; -
Le Fer à Mars et la Colère ; -
Le Mercure ou le Vif Argent à la planète du même nom
et l’Envie ; -
L’Etain à Jupiter et la Gourmandise ; -
Le Cuivre à Venus et la Luxure -
Et le Plomb à Saturne et l’Avarice. N’est-ce
pas là le message caché de ce renoncement aux
métaux ? Cette planche est une étape du long travail qui m’attend. Mon
expérience de forgeron Tailler
sa pierre est en partie ce travail du métal
qu’offre le forgeron. Il
m’est arrivé dans une vie profane de forger le fer,
le fer à cheval, au petit matin, lorsque la brume se levait sur la
terre des
Landes, transportant les odeurs de sève de pin, de chlorophylle et
d’humus. Equipé
d’un tablier de cuir havane, apprentis, je
démarre à partir d’un lopin, une bande d’acier. C’est l’âme brute de
l’instrument qui préservera les qualités du pied du cheval, qu’il
convient de
protéger. Au milieu de ce lopin, je marque un point central. Il sera le
repère
essentiel pour forger le fer et conserver sa Géométrie. Je
chauffe la première moitié de ce lopin, à haute
température, comme au centre de la Terre, le fer est dit « blanc » car
il en a
la couleur. Puis je casse la première branche du fer, en me protégeant
au mieux
des éclats de métal chauds, afin de former la première branche du fer
et lui
donner une tournure. C’est le moment où je déploie une force plus ou
moins
maîtrisée à cette époque, où je transpire et force pour orienter le
métal. Je
procède ensuite à l’étampage en perçant la branche du fer permettant
d’y loger
les clous lors du ferrage. De même pour la seconde branche, presque
géométriquement. Souvent, et pas seulement pour porter chance, l’on y
perce 7
trous, 4 à l’extérieur et 3 en dedans (Encore un rapport avec nos
planètes). Un
compromis entre rigidité de la fixation et souplesse que doit garder le
pied. Le
fer est plongé dans l’eau pour le refroidir, le
figer. Il a, à ce moment, une forme commune. Prête à être ajustée à
chaque
sabot. Ainsi tourné, il est dit « brut de forge ». Les angles sont
arrondis,
chanfreinés et biseautés pour éviter que le cheval se blesse. Après
une pause bien mérité, viens l’étape du ferrage.
A chaud, c’est impressionnant pour le néophyte. Je
chauffe une nouvelle fois ce fer pour l’assouplir
et lui donner une forme plus juste. Une fois l’opération terminée,
après
l’avoir ajusté au pied, je le pose à chaud sur le plat du sabot. Et
c’est dans
une fumée enivrante, avec cette odeur de corne chaude, que le métal
fait corps
avec le sabot. Je souffle pour observer cette fusion entre ces corps si
différents, pour ne point blesser le plus doux des deux. Je
le trempe une dernière fois, puis le cloue et le
rive. Il a pris sa place. Une marque de finition, une signature,
j’effectue un
chanfrein, appelé « fil d’argent ». Je partais d’une barre d’acier brut. Conclusion T:.
nous invite à Visiter l’intérieur de la Terre, à
rectifier pour découvrir la Pierre Cachée tel V.I.T.R.I.O.L. ( Visita
Interiora
Terrae, Rectificando Invenies Occultam Lapidem ) De
ce rien, de ce peu que l’on trouve en tout, en chaque
lopin de terre, le travail de l’Homme permet d’en retirer des métaux
bruts.
Avec l’aide de l’air attisant le feu, il est épuré, modifié et formé.
Figé par
l’eau, il est ensuite sublimé par la main et l’esprit qui le poli et
lui donne
sa force, sa fonction et son éclat. T:.
me permet, avec cette planche, d’entrevoir à
travers les fumées de la forge, le travail qu’il me faut accomplir
pour, de ce
métal brut, façonner l’anneau de pur métal qui enrichi notre chaîne
d’union.
Cette chaîne qui nous lie dans le temps comme dans l'espace ; nous
vient du
passé et tend vers l'avenir. J’ai
dit. |
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