Le Signe d’Horreur du Maître

Pour commencer, disons que dans cette planche il y aura deux temps et plusieurs aspects :

• Le 1er temps qui est celui de la découverte du cadavre de Maître Hiram, avec :
• le nom qui lui est donné, « signe d’horreur ».
• le signe proprement dit.
• la phrase qui l’accompagne « Ah Seigneur mon Dieu »
• quelques interprétations de cet ensemble.
• Le 2nd temps qui sera la fin de la marche du récipiendaire au-dessus du cadavre avant ma conclusion.

Le mot « Horreur » utilisé dans l’expression qui nous intéresse, indique que la normalité est dépassée et que la sagesse et la vérité ont fait place à des évènements négatifs qui dépassent le simple entendement.

Après une période de tétanie, être horrifié appel une réaction chez tous le monde, afin d’arrêter le processus de souffrance induite et pour se sortir de la, par tous les moyens.

Devant l’horreur, l’être humain éprouve un besoin de fuite pour sortir le plus rapidement possible d’une situation qui le met mal à l’aise, pour le moins, ou qui lui est insupportable. Bien souvent, sans avoir analysé quoi que ce soit, l’homme implore Dieu, seul entité qui lui soit supérieur et de qui tout est possible.

La frappe de ses deux mains sur le tablier, à la hauteur des cuisses est une gestuelle très ancienne utilisée dans l’antiquité chez les grecs, (1) autant comme signe de désolation que d’intense jubilation, toujours dans un moment de grande excitation et même parfois comme son déclencheur. Elle est encore utilisée de nos jours.

Cette frappe est un appel qui attire l’attention de Dieu, vers celui qui l’implore, par sa prière.

Les chakras des cuisses sont connus de tous les Francs-maçons qui se tiennent correctement  assis en Tenue, les mains sur elles, le dos droit, en écoute attentive. Le circuit se charge progressivement et l’énergie s’accumule. La frappe déclenche la réunification des chakras du corps et libère l’énergie accumulée en une seule entité de Lumière. (2)

Ah Seigneur mon Dieu (3) : Le lien sujet-souverain est mis en exergue afin de ne laisser aucune ambiguïté sur ce qui va suivre, car si l’adresse est à Dieu, l’emploi de Seigneur rappelle que le souverain doit protection à son serviteur.

C’est habituellement le dernier recours lorsque nous sommes devant une situation désespérée. Faire appel à lui en cet instant, c’est l’implorer d’intervenir afin qu’une solution soit trouvée. L’entendement de l’homme est dépassé et seule une solution divine est envisageable.

Implicitement, c’est indiquer sa croyance en Dieu et lui renouveler son allégeance.

Interprétations : Conscient de la démarche qu’il effectue, de la demande qu’il fait, il promet de faire un sacrifice à Dieu s’Il le tire d’un mauvais pas, apparemment désespéré.

Autrement dit, si l’Ordre ressort du Chao, inutile de Te dire, mon Dieu, que je tiendrai mes engagements. Sorte de traité passé qui n’engage que celui qui implore.

De la à dire que le Vénérable Maître pense à tout ça en faisant le signe d’horreur serait un peu exagéré, mais qu’inconsciemment il prenne le ciel à témoin, je le crois probable.

Seul dans l’obscurité, il distingue une faible lueur derrière le rideau noir.

Cette gestuelle et cette phrase soufflés au candidat, sont les seuls qui puisse lui permettre de comprendre qu’il est en face de la Ténèbre, celle de la Création, celle qui contient la Lumière d’avant le premier jour.

S’il savait, il comprendrait qu’il est parti dans un cycle d’éternité, à la seule différence, c’est que cette fois, c’est lui qui a la chance d’être au commencement. Il a la chance d’être partie prenante de la Création, de sa propre Création.

« Ah Seigneur mon Dieu »

Marque le respect, qui est dû à celui qui permet tout cela et qui maintient la Ténèbre dans cet endroit.

Réminiscence d’un évènement vieux de plus de 2000 ans lorsque, la nuit du sacrifice suprême, Dieu, Grand Architecte de l’Univers, répandit sur le Golgotha la Ténèbre pour ré accueillir la Lumière en son sein, celui qui avait décidé de mourir pour le bien de l’humanité pensante toute entière.

Le mythe va de nouveau être réactivé et le sacrifice suprême être réactivé, jusqu’à ce que le ciel se déchire, que la Nuée se dissipe, et que le rideau tiré soit ouvert en grand, afin de permettre l’Illumination du récipiendaire dans son retour dans la Lumière.

J’ai dit Très Vénérable Maître.

G\ B\