Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
L’Acacia Symbolisme végétal - Symbolisme maçonnique Comment cet arbre a pu se retrouver dans « différents documents fondateurs » de notre Franç-Maçonnerie ? On peut le comprendre pour Hiram-Abi dont la légende perdure avec l’édification du temple de Salomon. MAIS A la question : « Etes-vous Franç- Maçon ? » assortir cette réponse : « Maître Hiram Abi m’est connu ! » c’était reconnaître cette filiation liée symboliquement à la construction ésotérique de notre passé, présent et futur. Alors, pourquoi l’Acacia ? Il est partie intégrante du symbolisme végétal au même titre que l’olivier, le chêne, ou le saule dans la tradition chinoise. L’Acacia dont l’espèce la plus connue est le mimosa se rencontre le plus souvent dans les zones arides ou sub-arides. Il vit en symbiose avec son environnement. Plusieurs genres de fourmis y trouvent abri dans les cavités des grandes épines, et, se nourrissent du nectar des fleurs de l’arbre en échange de quoi, elles repoussent les prédateurs, éléphants, girafes et les insectes. Nous pourrions oser une première comparaison : Fourmis
Francs-Maçons Son importance, dans la vie des populations locales est indéniable, ses gousses nourrissent les chèvres et les dromadaires, il est utilisé comme énergie pour les feux et comme matériau de construction. Ses branches épineuses servent de barrières de protection autour des villages et des champs. Refuge de plusieurs espèces d’oiseaux, il crée les conditions, en fixant l’azote et autres nutriments du sol, pour que d’autres plantes poussent à côté. Enfin, il apporte de l’ombre aux hommes et aux bêtes. Alors qu’est-ce qui relie l’Acacia à la Franc-Maçonnerie ? L’Acacia est une plante « sempervirente » c’est-à-dire dont le feuillage ne se renouvelle pas selon le rythme des saisons et donc s’affranchi des règles, de la normalité, il fleurit tout au long de l’année avec une éclosion principale au printemps. Le rapport entre le symbolisme végétal et la régénération liée à la renaissance trouve là un exemple évident pour rejoindre le ou les thèmes universellement connus du symbolisme traditionnel. Dans la légende d’Hiram Abi, le rameau d’Acacia marque le passage de la « seconde mort » à la naissance au monde spirituel. Dans le manuscrit Franken de 1783 cette relation s’établit dans la réponse à la question : « Are you a Master Maçon ? » « I know the sprig of accahsia and everything it consummates » Ce qui pourrait se traduire par : « L’Acacia m’est connu et tout ce qu’il recèle ». Ces derniers termes pouvant également s’entendre au sens « tout ce qu’il réalise » ou encore « tout ce qui à travers lui, est mené à son accomplissement (ou à sa perfection) ». Ce qui admet le fait que ce symbole végétal existe au sein de la Franc-maçonnerie indépendamment de la légende d’Hiram. Dans le manuscrit Dumfries, d’origine écossaise nous trouvons le singulier personnage Minus Greenatus alias Green. Ce nom évoque la petitesse naissant ou renaissant sous une couleur verte, ce qui renvoie à l’idée de germe de nouvelle naissance, ou encore de renaissance à un monde nouveau. Dans les archives d’Edimbourg, nous trouvons une autre allusion particulièrement énigmatique au symbolisme végétal, cette fois en relation avec ce « secret » que recèle l’Acacia : Question : « Où
trouverai-je la clé de notre loge ? » On indique bien ici pour l’accès au « lieu sacré » que la clé est cachée sous une motte verte assimilable à un tumulus, une tombe où germe la nouvelle plante, cela n’est pas fortuit, d’autant que le caractère secret, ici relatif au végétal lui-même est associé à une sépulture. Dans un autre exemple, paru dans les constitutions d’Anderson, on fait allusion à une plante « dissimulée » aux regards indiscrets des profanes : « Dans le
bosquet voisin Mais quelle est donc cette plante secrète, gardienne des mystères de la Maçonnerie et dissimulée aux yeux du monde ? Ce sont les catéchismes du 18ème siècle qui répondent à cette question, en indiquant « le nom du Maître est cassia, celui de la plante qui dans les rituels anglais et dans les constitutions d’Anderson de l’époque représentait l’Acacia ou bien « quel est le nom du Maître Maçon? » « Cassia est mon nom et je viens d’une loge juste et parfaite ». Si l’on ramène cette notion aux fonctions sociales, économiques et écologiques de cet arbre pour les populations de tout le bassin du Moyen-Orient, à la régénération perpétuelle de ses bienfaits, l’Acacia est indispensable à la vie, il est le centre de la vie, là où se focalise les besoins de l’homme, et son accomplissement. Tel est le sens de la chaine de vie régénératrice. Le maître est mort, rien ne le fera revivre : il importe de continuer l’œuvre, nous disparaîtrons nous aussi, de nouveaux initiés continueront à renaître au sein de la Franc-maçonnerie, mettant les pas de l’apprenti dans ceux du compagnon qui lui les mettra dans ceux du maître. Pousseront alors de nouvelles branches à l’Acacia, plus vertes, plus robustes, plus belles. Cette notion, et cette association de l’homme et de l’Acacia veulent-elles dire que le Maître Maçon devient conscient, que tous les secrets sont en lui, qu’il doit mener ou tenter de mener sa propre humanité vers la perfection ? Le 18ème siècle, a été une période charnière de notre histoire maçonnique, je pense que c’est d’abord à cause de ce creuset, cette soif de connaissance, d’ouverture, d’expression en grand sur le monde qu’est née la Franc-maçonnerie. Elle s’établit sur les rites opératifs, la philosophie gréco-romaine, les rites égyptiens, dans la bible avec cette entorse à propos d’Hiram Abi qui était de la métallurgie et non du bâtiment, mais le rapport à l’acacia me direz vous, peut être tout simplement qu’il s’est imposé comme l’arbre emblématique du lieu. Pendant, la cérémonie d’élévation,le Très Respectable prononce ces phrases : « Arrêtez mes Frères, mettons un terme à notre douleur. L’acacia nous reste et ce sera pour nous une marque de reconnaissance. C’est l’emblème des sociétés humaines qui, après avoir subi une longue oppression, sont revivifiées par la liberté ». De nos jours, nous nous réunissons toujours sous l’Acacia, à l’abri des intempéries, nous nous réchauffons à notre fraternité, nous nous nourrissons de nos échanges, nous élevons par notre travail, ce temple qui nous accueille, qui se bâtit dans la recherche de notre unité, revenir au centre, rejoindre ce point au milieu du G\, centre du cercle où s’inscrit l’Etoile Flamboyante. Sans être un inconditionnel du caroubier, comme notre passé Grand-Maître Guy Arcizet ; j’ai découvert l’acacia, très jeune, on cueillait les gousses, on les écrasait, cela dégageait une odeur nauséabonde, ensuite nous les mettions sous les pupitres des filles et on observait hilares leurs mines horrifiées ! J’ai grandi, j’ai vieilli, mais me suis-je assagis ? Je ne sais pas mais pour cela je peux dire que « l’acacia m’est doublement connu ! » J’ai dit T\ R\. |
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