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L’Acacia

L’Acacia symbolise la renaissance. La légende d’Hiram raconte que sur le tertre cachant la dépouille de Maître Hiram, les Maîtres partis à sa recherche découvrirent une branche d’Acacia. Par conséquent l’Acacia est resté la marque de reconnaissance des Maîtres Maçons. Les prêtres de l’antique Egypte, dans certaines processions, portaient une Arche sainte, d’où sortait un Acacia. Et sur les flancs de cette Arche, on pouvait lire cette inscription : « Osiris s’élance de nouveau » C’était donc là la représentation de l’éternelle vie, symbolisée par la graine, mourant en terre pour mieux renaître, et portant en elle toute la puissance et toute la gloire de l’Arbre futur. Aussi bien, l’Arche sainte du peuple d’Israël était en bois d’Acacia revêtu d’or. 

On fait généralement dériver le mot Acacia du grec akè, signifiant « pointe », ce qui apparaît une inexactitude : « aké » désignant le bout aigu d’un instrument de métal. La forme ancienne du piquant végétal de l’épine est akantha, mot qui, par extension, signifie la plante elle-même comportant des épines : l’acanthe, l’acacia. Et de même, plus tard, une variété de laurier-casse ou faux-canellier fut désignée sous le terme de kasia ou kassia. Après les mots concrets, les hommes en vinrent aux mots abstraits, les mêmes mots servirent à désigner également les qualités des objets et même celles qui leur furent attribuées. 

Akakia signifiera donc l’innocence, l’ingénuité que symbolise l’arbuste. Le préfixe a étant la négation, Kakia sera le vice, le déshonneur, la disposition au mal. Et quoique l’on puisse retenir de ces explications toutes personnelles, un fait demeure : le mot grec Akakia signifie à la fois acacia et innocence. Pris par opposition à Kakia, il est l’antidote du vice, de la disposition au mal, c’est le gage de la bonne fortune ; par ses vertus il protège l’homme. L’acacia était, pour les Anciens, un emblème solaire, comme les feuilles du lotus et de l’héliotrope ; ses feuilles s’ouvrent au soleil levant et se ferment lorsque le soleil disparaît de l’horizon. Sa fleur, couverte de duvet, semble imiter le disque radié de cet astre.

Le nombre 7 est un des deux nombres du grade de Maître, l’autre étant le neuf. Il est un nombre évocateur, car il évoque un autre nombre : le douze, réduit à sept selon la projection diamétrale d’un polygone de douze côtés, ce dernier représenté par le nombre douze. Cette évocation du dodécagone rappelle au Maître l’Univers représenté par la course apparente du Soleil sur l’écliptique et sa description zodiacale. Il indique ainsi la globalité du raisonnement du Maître, qui par sa capacité à voir l’ensemble doit refuser avec fermeté tout positionnement sectaire et dogmatique. 

Dans un système géocentrique, sur lequel le Maître peut asseoir son analyse avant de l’ouvrir à d’autres dimensions par d’autres connaissances, le Sept les deux luminaires, le Soleil et la Lune et les cinq planètes plus proches : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne, définissant le plasma énergétique dans lequel beigne l’Homme. Une autre évocation du Sept est l’ensemble des Chakras, constituant les nœuds énergétiques principaux de l’Homme : 1 Muladhara, 2 Svadhisthana, 3 Manipura, 4 Anahata, 5 Vishuddha, 6 Ajna, 7 Sahasrara.

Le nombre 9 représente, dans son graphisme, une germination vers le bas, donc matérielle ; tandis que le chiffre 6 représente au contraire une germination vers le haut, donc spirituelle. Ces deux nombres sont le début d’une spirale. Dans l’ordre humain, le nombre 9 est celui des mois nécessaires à l’achèvement du fœtus qui set néanmoins complètement formé dès le septième mois. Les nombres 7 et 9 sont les facteurs de 63, âge climatérique de l’homme et durée moyenne de la vie. 

Le jeu de l’Oie possède 63 cases. L’Oie ou le Cygne est le symbole hindou de la libération karmique et l’on ne peut parvenir à la soixante-troisième case qu’après une suite de péripéties dont les dés, représentant le destin, marquent les évolutions. Le nombre neuf est aussi un nombre figuratif, c’est à dire qu’il « figure » un polygone de neuf côtés, ce dernier étant un des cinq polygones primordiaux dans le système des 22 polygones. Ce système est la clef de décryptage des écrits bibliques, comme le souligne Saint Jérôme dans la Préface de la Vulgate. Le polygone de 9 côtés peut se construire seulement en repérant un point précis extérieur au cercle de base. Dans ce sens, le cercle symbolisant le périmètre de l’espace de notre connaissance phénoménologique, le 9 représente la capacité du Maître à sortir de ce cercle et à aborder le domaine de la métaphysique.


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