Obédience : NC | Loge Hathor | 24/03/1999 |
L’Etoile Flamboyante Introduction Cette planche est un travail sur l’Etoile Flamboyante. Elle rappelle tout d’abord que le grade du compagnon est intimement lié au nombre cinq. Ensuite que ce nombre cinq est directement lié à l’Etoile. Nous observerons que le but est d’allumer cette Etoile pour qu'elle devienne l’Etoile flamboyante. Nous définirons précisément ce qu’est cette Etoile et nous examinerons les méthodes pour l’allumer après quelques citations d’expériences vécues. Le 5 est le nombre du compagnon Dès l’initiation le nouveau compagnon fait cinq voyages au cours desquels il rencontrera cinq cartouches portant chacun cinq inscriptions :
Dans la disposition du Temple, il remarquera à coté de l’autel principal :
De plus, à l’Orient est accroché un pentagramme éteint. Au moment de la consécration du nouveau Compagnon, 5 coups de maillets seront frappés sur l’Epée flamboyante tenue au dessus de sa tête. Enfin, étant Apprenti nous avions vu les trois pas rituéliques qui deviennent cinq au grade de compagnon. Ce nombre cinq est rattaché à l’étoile flamboyante. En effet, une des représentations privilégiées du nombre 5 est l’étoile à cinq branches. Notons l’importance de ce symbole dans le rituel de passage au grade de Compagnon où il apparaît deux fois (à l’Orient et à coté de l’autel principal). Le But : Allumer l’Etoile Dans le Rituel de passage au grade de Compagnon, trois étapes importantes nous confirment ce but :
De tout ceci, nous retirons la nécessité d’allumer l’Etoile. De plus, une fois l’Etoile allumée, le Germe Solaire est né et s’en suit alors sa germination. Rappelons au passage :
Ci dessous une image du livre Le Triomphe Hermétique de Limojon de Saint Didier, où nous retrouvons :
Que représente donc cette Etoile ? Dans la Tradition Maçonnique : Patrick Geay déclare dans Mystères et Significations du Temple Maçonnique : « (P145) Tout comme la rose à cinq pétales, elle évoque (l’Etoile Flamboyante) l’accès au cinquième élément (Ether) caché dans la cavité du cœur ». Revenons au Tableau de Loge du Compagnon, à son centre figure l’Etoile Flamboyante. En comparant la Loge au Corps Humain, le centre de l’homme est son cœur. De plus, le Blé correspondant au Soleil est rattaché au cœur. C’est donc bien le cœur de l’homme qu’il s’agit d’allumer ! Dans la Tradition Chrétienne : Ainsi dans le deuxième Epître de Pierre nous lisons : « (II Pierre I, 19) jusqu'à ce que le jour commence à poindre et que l’astre du matin se lève dans vos cœurs ». Or le Messie est représenté par un astre levant. « (Nb XXIV, 17) Mais pour vous qui craignez mon Nom, le soleil de justice brillera, avec la guérison sous ses ailes ». « (M III, 20) Par les matrices de secours de notre Elohîm, il nous visitera, soleil levant venu d’en haut ». « (Luc I, 78-79) grâce aux sentiments de miséricorde de notre Dieu, dans lesquels nous a visité l’Astre d’en haut ». Or le verbe anatelein du mot anatolé (astre levant) signifie « se lever » pour un astre mais aussi « germer, croître ». Or le Messie est aussi désigné par le mot Germe : « (Za VI, 12) Voici que je vais introduire mon serviteur « Germe » et j’écarterai l’iniquité de ce pays, en un seul jour ». « (Za VI, 12) Ainsi parle Yahvé Sabaot. Voici un homme dont le nom est Germe ; là où il est, quelque chose va germer ». Nous retirons de tout ceci que cet Agent qui transmute porte différents noms. Mais que représente ceci en réalité ? Citons pour étayer nos propos Syméon le nouveau Théologien qui commentant sa propre expérience dit : « (Hymnes) Ce feu se lève en moi, au dedans de mon pauvre cœur, tel le soleil ou tel le disque solaire. Il se montre sphérique, lumineux, oui, tel une flamme ». Un deuxième témoignage de sainte GEMMA GALGANI morte en 1903 rapporté par son directeur spirituel « (Pour que l’homme devienne Dieu François Brune P 301) Ce cœur était une fournaise ; on ne pouvait en approcher la main sans éprouver, même au travers des vêtements, une sensation de brûlure (...) Parfois cette ardeur devenait si intense qu’il se formait sur toute la partie extérieure une large plaie semblable à la brûlure (...) ». « (Idem P 303) Son corps avait pris une couleur de feu ». Sainte Catherine de Gênes nous en fournit un des exemples les plus célèbres : « (idem P 301) Vers 60 ans elle eut un court instant la vision d’une étincelle de pur amour et qu’elle en reçut au cœur une blessure qui transparaissait sur la poitrine et dans le dos sous la forme d’une tache couleur safran ». Comment travailler cette Etoile ? Nous pouvons résumer la méthode par Ora et Labora. Cependant il est important de préciser :
Parlons d’Ora : La prière est le moyen le plus sûr pour nous relier au Père Céleste à tout moment et à tout instant de notre vie. Elle dirige, conduit la flamme pour allumer cette Etoile. Cette flamme est produite par les deux grenades sur le dessus des deux piliers du Temple. En effet, au cours de notre Rituel, Céryx prélève du feu sur l’autel du Vénérable Maître pour allumer les deux bougies des deux mystagogues (les deux grenades sur les deux piliers). Ces deux feux remontent par le chemin des serpents (Déplacement du premier et second surveillant). L’étape préparatoire s’achève avec l’allumage de la bougie centrale (soleil). A partir d’ici, le feu du soleil est prélevé pour allumer tour à tour les six autres bougies : Ceci correspond à l’étape de transmutation de l’homme : Le but de notre exposé est essentiellement l’état préparatoire. Pour cela précisons ce que nous entendons par le mot Prière. L’homme possède en lui la puissance instinctive du désir. Ce désir n’est cependant pas une vulgaire nostalgie romantique mais un appétit vorace. Il peut être considéré comme un aiguillon venant continuellement stimuler ces élans vers Dieu. L’action de cet aiguillon est alors identique au frottement qui à terme produit le feu. Le frottement n’est autre que le feu obscur du dessin de Limojon de Saint Didier, un désir vorace qui correspond à la phase de putréfaction et de fermentation des alchimistes. Le Cabinet de Réflexion de la Franc Maçonnerie correspond parfaitement à cette œuvre au noir. L’insatisfaction est le moteur de cette friction permanente. Proposons une définition : « Prier c’est provoquer un élan de soi vers le Divin, lequel élan se diffuse dans tout le corps comme un profond tressaillement ». Rappelons aussi une partie de la définition du mot enthousiasme : « c’est une espèce de fureur et d’inspiration divine dont l’âme est éprise ». Citons enfin un passage de l’Anacrise de Pélagius, un texte du XV siècle : « Quand donc vous serez prosterné devant votre Dieu et que vous persisterez dans votre demande, il faut avoir une grande dévotion, remplie de charité pour Dieu et pour le prochain et quand vous voudrez que votre prière soit exaucée ne vous en désistez pas, pressez le continuellement avec larmes et gémissement jusqu’à ce que vous sentiez votre demande accordée, priez ardemment plus de l’âme que de bouche, priez constamment plus de l’esprit que de parole, priez avec pureté de cœur et sans avoir d’autre pensée qu’en Dieu, ne demandez que sa Sainte volonté et en priant ne vous souciez pas de l’ordre de vos paroles, mais seulement des sentiments de votre cœur : car Dieu ne considère pas la politesse ou discours mais l’affection. Il y a une autre façon de prier spirituellement qui ne peut pas être donnée entièrement à personne, parce que c’est un don de Dieu qui vient d’en haut par la pratique et l’exercice spirituel qui la rend agréable à Dieu. Celui qui ne peut prier en esprit ni mentalement doit prier en paroles vocales. Vous pouvez même vous former les paroles vocales de votre oraison bien ou mal. Dieu ne considère que le zèle et n’exauce que le désir Saint ». Parlons de Ora et Labora : Si Ora est la Prière dans l’Oratoire, Labora est la technique pure : Exercices de division de conscience, exercices de taoïsme, alchimie métallique... Ces techniques peuvent être une aide précieuse pour favoriser la germination. Conclusion Anatolé, l’astre levant est la première étape de l’alchimie interne. Elle permet d’allumer ce feux qui guidé par la Prière permettra le contact avec notre Maître Intérieur (Anacrise). Une fois ce contact établi, le Maître enseignera l’élève sur les techniques internes qu’ils doivent adopter et qui correspondent à son propre cheminement. Pour terminer, nous citerons les alchimistes déclarant « qu’une fois les travaux d’Hercule terminés, le reste est un travail d’enfant ». Bibliographie Le Triomphe Hermétique
de A T. de Limojon de Saint Didier Ed. Arché. Correspondances Les officiers de la Loge Le rite GSA étant essentiellement un rite Egyptien la correspondance suivante des officiers peut être utile :
Le tableau de Loge (Bien noter la présence du chandelier à 7 branches dès les premiers degrés). FF\ M\ T\ et T\ D\ |
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