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Les Arts Libéraux – Des origines à la FM opérative
 
L’allusion aux arts libéraux ou sciences libérales dans les rituels d’élévation au grade de Compagnon provient du rattachement de la Franc-maçonnerie actuelle au passé des guildes des maçons et tailleurs de pierre opératifs dans l’Angleterre du Moyen-âge.
En Angleterre, tout comme en France, l’organisation des métiers se fait après la fin de la huitième et dernière croisade (1270). Ces guildes de métiers ont pour finalité l’organisation et la règlementation du métier, le respect des secrets de métier et de comportement moral et éthique. Elles ont un saint patron, se réunissent dans des chapelles, procèdent à des réceptions avec une prestation de serment, à des banquets, et pratiquent l’entraide et l’assistance mutuelle[i].
Au 14e s, on sait que certaines guildes et fraternités de tailleurs de pierre, de maçons et de charpentiers acceptent hommes et femmes conjointement en leur sein[ii] comme frères et sœurs. On retrouve cette "mixité" dans certains textes des Anciens Devoirs des maçons[iii].
À ce moment, le mot métier, mestier, est désigné par le terme de mystery. Les hommes et les femmes de métier des guildes anglaises devaient célébrer leurs mystères, et ils participaient activement à la représentation des jeux de mystères médiévaux, dont il est nécessaire de souligner l’importance et l’imprégnation dans l’esprit de nos gens de métier. Inspirés tant par les textes canoniques que par les évangiles apocryphes, allant de la création du monde jusqu’au jugement dernier, les Mystères présentent des aspects théologiques et moraux d’une part (exégèse) et permettent la remémoration et l’actualisation de la Présence divine d’autre part par l’intermédiaire de l’histoire sacrée (anamnèse). Les derniers mystères perdureront jusqu’à la fin du 16e siècle tout aussi bien en Angleterre qu’en Écosse[iv].
 
Les guildes anglaises de maçons possède de plus une spécificité : elles sont les seules à détenir des textes manuscrits appelés « Old Charges » ou encore « Anciens Devoirs ». Ils consistent essentiellement en un exposé des obligations et des règles relatives à la conduite du métier de maçon. Mais l’objectif des Anciens Devoirs est aussi d’assurer la transmission du métier de maçonnerie ainsi que de son histoire mythique. Il est probable que chaque loge opérative anglaise devait en posséder un exemplaire, dans la mesure où ils étaient lus à l’apprenti au moment de sa réception.
 
La description des Arts Libéraux apparaît dans tous les Anciens Devoirs, au nombre d’environ 120, qui s’étalent de 1390 à 1875, et dont les plus anciens sont le Ms. Regius (c.1390) et le Ms. Cooke (c.1410).
Il est écrit : « Vous devez savoir qu’il y a sept sciences libérales ; grâce à elles, toutes les sciences et techniques de ce monde ont été inventées. L’une d’elles, en particulier, est à la base de toutes les autres, c’est la science de la géométrie[v]. »
Revenons sur l’origine de l’enseignement des Arts libéraux et de ses implications dans l’Antiquité et au Moyen Âge.
À l’aide de l’étude des sciences, le Mythe de la Caverne de Platon propose à l’homme de se libérer de ses chaînes et de réaliser l’expérience de la contemplation divine. Ces sciences « conduisent naturellement à la pure intelligence[vi] » et « élèvent la partie la plus noble de l’âme jusqu’à la contemplation du plus excellent de tous les êtres ». Elles se rattachent ici tant à la philosophie qu’à l’art du guerrier.
 
Les Arts libéraux, quant à eux, semblent avoir été codifiés aux Ve et VIe siècles. Martianus Capella de Carthage écrivit au Ve siècle[vii], les Noces de Philologie et de Mercure[viii] dans lequel il semble avoir été le premier auteur à exposer l’ensemble du schéma pédagogique des sept arts libéraux en un cycle de sept degrés. Ce texte est très largement connu, diffusé et commenté du 9e au 13e siècle.
Je vais en dire quelques mots, car il est la référence des lettrés[ix]. Les Noces de Philologie et de Mercure présentent les sept arts libéraux de manière allégorique sous forme de personnages féminins portant des attributs destinés à se remémorer le contenu des sciences qu’elles personnifient. Dans ce texte, les sept arts libéraux[x], leur rapport au métier, la mise en application des sciences et l’utilisation des objets qui en découlent, sont considérés comme les moyens d’entreprendre le travail intérieur et d’accéder à la connaissance. Philologie est mortelle, et dans le but d’épouser Mercure, un des dieux, elle est instruite dans les arts libéraux, devra faire l’ascension céleste et accéder à l’immortalité. Pour Martianus, les sciences libérales doivent avoir la capacité de permettre l’ascension céleste de l’âme hors de son véhicule matériel, par le moyen de la connaissance, afin d’accéder à la contemplation de l’Intelligible.
 
Je vous donne ici un exemple de la description d’un des Arts libéraux personnifié : la rhétorique.
Rhétorique est une vierge casquée et portant des armes brillantes comme l’éclair de la foudre. Martianus Capella la décrit comme l’« Excellence et exaltation du langage, génie de l’argumentation, abondance et richesse de la diction, vaste magasin de mémoire et de souvenir ». L’art de mémoire (Ars Notoria)[xi] fait partie intégrante de la rhétorique : « La mémoire des choses est contenue tant dans des images que dans des lettres. » « Ainsi il sera avantageux de faire des symboles individuels des points que nous voulons spécifiquement nous remémorer ; ils ne devront pas être lus à haute voix, mais plutôt être mémorisés dans notre poitrine. »
 
Ces sept sciences composeront au Moyen Âge ce qu’on appelle le trivium[xii], Grammaire, Rhétorique, Dialectique, disciplines de la parole, science des lettres, et le quadrivium[xiii], arts mathématiques, science des nombres, Arithmétique, Géométrie, Musique, Astronomie.
Dans la pratique de la Maçonnerie opérative, les Arts Libéraux constituent les bases de référence pour tout maçon qui souhaite mener à bien son œuvre, et donnent lieu à des instructions détaillées. Loin d’être une simple énumération, comme cela est le cas dans la Maçonnerie dite « spéculative », ils introduisent à une pratique nécessaire à l’art de construire. Les maçons opératifs médiévaux doivent intégrer les Arts libéraux, et mémoriser leurs applications.
 
Le rituel des Trois Coups Distincts (1760) donne pour l’instruction d’apprenti :
« D : Pourquoi sept font-ils une Loge ?
R : Parce qu’il y a sept sciences libérales.
D : Nommez-les.
R : Grammaire, rhétorique, logique, arithmétique, géométrie, musique et astronomie. »
 
Et voici la description des arts libéraux décrits dans les Anciens Devoirs et enseignés à nos prédécesseurs maçons tailleurs de pierre :
- La Grammaire enseigne à l’homme « à parler correctement et à bien écrire ».
- La Rhétorique. « Elle rythme un langage soigné », « Elle enseigne à parler avec grâce et beauté », « en termes subtils ».
- La Dialectique (ou Logique) « enseigne à discerner et reconnaître le vrai du faux ». Appelée Philosophie, elle est définie par : « l’amour de la sagesse par laquelle, par une règle des contraires, on réconcilie les deux extrémités d’une contradiction, on rend droites les choses courbes, on fait devenir blanches les (choses) noires, etc.[xiv] »
- L’Arithmétique « établit qu’une chose est égale à une autre », elle « enseigne l’art des nombres, comment calculer et faire les comptes de toutes choses ».
- La Géométrie est « le mesurage de la terre », et « enseigne toutes les dimensions, mesures, calculs des poids des sciences de toutes sortes ».
- La Musique est un « chant suave », elle enseigne « l’art du chant et des instruments », « l’art de la composition ». Elle enseigne les rapports harmoniques entre les nombres donnant accès à la musique des sphères célestes.
- L’Astronomie « dénombre », elle « enseigne le cours du soleil, et de la lune et des autres étoiles et planètes du ciel ». Sa connaissance permet de calculer le comput[xv], de déterminer l’implantation de l’édifice pour la fondation ainsi que l’élévation des bâtiments.
 
La transmission des sept sciences ou arts libéraux est une partie essentielle de l’histoire mythique de la Maçonnerie décrite dans les Anciens Devoirs. En version courte :
C’est le sculpteur de pierre Jabel, frère de Tubalcaïn, qui édifia deux colonnes, une de marbre et une de pierre, sur lesquelles il fit « écrire toutes les sciences qu’ils avaient inventées [...][xvi]. »
Après le Déluge, le clerc Pythagore et le philosophe Hermès trouvèrent les piliers, et « ils se mirent à enseigner les sciences qu’ils y trouvèrent inscrites. »[xvii]
Lors du récit de la construction de la Tour de Babel au temps du roi Nemrod, « l’art de la maçonnerie fut pour la première fois présenté comme science, avec des Devoirs. » C’est aussi à cette occasion, lors de la confusion des langues, que le mot des maçons, ainsi que les signes et attouchements, furent donné pour la première fois.[xviii]
Puis les sept sciences libérales, dont la Géométrie, sont connues et transmises au fil des générations depuis Noé, Abraham, Nemrod en passant par Euclide, les rois David, Salomon et Hiram de Tyr, Saint Alban, le roi Charles Martel et Naymus Grecus, Aymon ou Hyram[xix], le roi Athelstan et son fils Edwin.
Vous l’aurez bien compris, l’objectif des rédacteurs n’était pas de retranscrire littéralement le récit biblique, ni historique, mais de l’enrichir de traditions en provenance de diverses sources littéraires et apocryphes véhiculés par les clercs afin de les adapter aux hommes de métier. Et bien qu’il n’y ait aucune trace historique de nombre de ces personnages, ils sont les vecteurs de la transmission de cette histoire mythique, et de la diffusion des arts libéraux, véhiculée à la fois par une lignée sacerdotale et par une lignée royale. La lecture de ces mythes fondateurs, à considérer comme une réalité intérieure, devait permettre aux anciens maçons tailleurs de pierre franche (freemasons) d’intégrer un groupe ayant un statut privilégié, de valoriser le métier, de se relier à une histoire prestigieuse, de faire mémoire d’une chaine de transmission … Ce qui importe, c’est l’actualisation du mythe qui réactive la présence de tout ce dont le mythe est porteur. C’est précisément ce qu’on appelle l’anamnèse[xx], l’actualisation de ce qui a été, de ce qui est et de l’ensemble des potentialités d’être.
 
Dans les Anciens Devoirs, c’est la Géométrie, 5e des sciences, alliée à l’arithmétique, qui préside à l’art de la construction, tant extérieure qu’intérieure, et qui prendra le nom de Maçonnerie. La Géométrie est au centre de l’activité des maçons médiévaux[xxi] (avec l’angle droit, la 1e proposition d’Euclide, le théorème de Pythagore et le triangle de proportion 3, 4, 5).
La géométrie deviendra essentielle pour les métiers du bâtiment (pierre ou bois), et depuis Vitruve, en passant par Philibert de l’Orme, il existe de nombreux traités de stéréotomie pour les tailleurs de pierre, et de l’art du trait pour les charpentiers…
Vitruve dira : « Il faut qu'il [l’architecte] ait de la facilité pour la rédaction, de l'habileté dans le dessin, des connaissances en géométrie ; il doit avoir quelque teinture de l'optique, posséder à fond l'arithmétique, être versé dans l'histoire, s'être livré avec attention à l'étude de la philosophie, connaître la musique, n'être point étranger à la médecine, à la jurisprudence, être au courant de la science astronomique, qui nous initie aux mouvements du ciel.[xxii]» 
 
Les Anciens Devoirs insistent également sur le fait que non seulement les maçons tailleurs de pierre ont nécessité de connaître tous les arts libéraux, mais aussi de nombreux autres métiers. Pour l’anecdote, dans le texte de la Réception des chasseurs en Allemagne vers 1700, on pose la question : « - Bon chasseur, dis-moi pourquoi le chasseur est appelé maître chasseur ? » La réponse se fait ainsi : « Un chasseur adroit et sûr de son coup obtient des princes et des seigneurs la faveur d’être appelé maître dans les sept arts libéraux.[xxiii] »
Une rare mention des arts libéraux dans les statuts des communautés de métiers en France a été retrouvée dans ceux tardifs des serruriers de 1650[xxiv].
Dans la littérature, François Rabelais se plait à écrire que Pantagruel, qui reçoit les consignes de son père Gargantua pour mener à bien ses études, doit apprendre les arts libéraux, les langues[xxv], le droit, la médecine, en incluant les commentaires du Talmud et de la kabbale[xxvi].
 
Revenons au Moyen Âge. L’enseignement des sept arts libéraux, directement repris de l’œuvre de Martianus Capella, est diffusé dans de nombreuses écoles, en particulier à celles de Laon, d’Auxerre et de Chartres[xxvii]. Et la connaissance des arts libéraux n’est pas réservée aux seuls clercs, car ces derniers les diffusent très largement parmi les ouvriers et les gens du peuple tant en France, qu’en Angleterre, en Allemagne et en Italie.
 
Les sculpteurs médiévaux reproduisent également l’imagerie[xxviii] des 7 arts libéraux sur les portails, façades ou rosaces des cathédrales[xxix], en puisant des éléments dans les multiples commentaires de Martianus Capella. Les 7 arts libéraux, succession de sciences, constituent une progression vers la Sagesse. Ils sont une échelle menant à la Philosophie, porte ouverte sur la Connaissance de Dieu. Ainsi sur certaines cathédrales, Philosophie[xxx] est représentée avec deux livres, l’un ouvert, l’autre fermé, un sceptre, et une échelle à sept échelons appuyée contre sa poitrine, qu’il faut gravir pour atteindre la Connaissance et la vision ultime. La source majeure de cette représentation est un texte bien connu de Boèce, la Consolation de la Philosophie, un grand classique de la littérature philosophique au Moyen-Age.
 
Aux 12e – 13e siècles, l’art de mémoire, Ars Nova ou Ars Notoria est « en vogue ». Son but est d’accroître les capacités intellectuelles (augmenter la mémoire, la compréhension, rendre éloquent, donner la capacité d’écrire…) afin de permettre entre autre la mémorisation des sept arts libéraux. Dans la pensée médiévale, il y a assurément correspondance entre les 7 arts libéraux et les sept cieux planétaires, et l’ascension qui découle de la montée de l’échelle n’est pas sans rappeler les voies de réalisation intérieure de certaines gnoses et du système judaïque de la Merkabah… mais ceci est une autre histoire[xxxi].
 
Que l’on connaisse ou non la signification des arts libéraux, de son échelle, et de ses implications, il est bien d’en garder la trace dans nos rituels maçonniques au grade de compagnon. Gardons en mémoire que le compagnon de métier des guildes médiévales travaille de longues années en apprentissage, dans un contexte où la religiosité est omniprésente et se pratique au travers de l’utilisation d’images et de symboles ayant pour fonction « d’éveiller l’homme et de le ramener à son principe originel[xxxii] ».
 
 
© Christelle Imbert
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[i] Elles diffèrent du système des loges qui, quant à elles, n’existent que le temps de l’activité d’un chantier.
[ii] Ex : la Guilde des "stonemasons", enregistrée à Lincoln en 1319, la Fraternité des charpentiers de Londres fondée en 1333, la Guilde des charpentiers de Norwich (1375) à laquelle les maçons étaient aussi affiliés, et qui reçoivent également en leur sein frères et sœurs.
[iii] Tels le manuscrit Regius (1390) qui mentionne : « Et ainsi ils doivent s’instruire l’un l’autre, Et s’aimer ensemble comme sœur et frère. », et le Ms. York Constitution n°4 de 1693 et le Ms Huddlestone de 1730, où il est précisé que « Celui des anciens ayant pris le Livre, celui ou celle (hee or shee) qui va être fait maçon/libre étendra ses mains dessus, et les charges seront données ».
[iv] En Écosse, en 1574-1575, l’Assemblée générale de l’Église calviniste interdit toute représentation de jeux liturgiques basés sur des passages de l’Écriture sainte. En 1581, le Parlement interdit les fêtes de Corpus Christi ainsi que les banquets, cérémonies et représentations s’y rattachant. Les fêtes se poursuivent cependant à Perth, jusqu’en 1588.
[v] Ms. Cooke (1410).
[vi] Toutes les citations qui suivent proviennent de Platon, La République, VII, 527, traduction R. Baccou, 1966.
[vii] A partir de sources littéraires de l’antiquité gréco-latine : il s’inspire en particulier des Métamorphoses d’Ovide et de L’Âne d’or ou les Métamorphoses d’Apulée.
[viii] De nuptis Philologiae et Mercurii.
[ix] Grégoire de Tours (539-594) en fait mention dans le dernier chapitre de son Histoire des Francs. Le traité de Martianus Capella figure dans les bibliothèques de Cluny, de Rouen, de Bayeux, d’Avignon, de Saint-Amand, de Corbie et de la Sorbonne. Alain de Lille s’en inspirera. Il a été repris et commenté au IXe siècle par Remigius (Rémi d’Auxerre) et Jean Scot Érigène. Traduit au XIe siècle en vieil allemand par Notker Teutonicus du monastère de Saint-Gall en Suisse, l’œuvre de Martianus Capella est plus célèbre que celles de Boèce (De institutionne arithmetica, De musica, Ars geometrica.), de Cassiodore (De artibus ac disciplinis liberalium litterarum) et même que le texte fondateur d’Isidore de Séville, les Ethymologies, pourtant cité dans le Ms Cooke.
[x] Ici : la grammaire, la rhétorique, la dialectique, l’arithmétique, la géométrie, l’astronomie, la musique.
[xi] Pour en savoir plus, se référer à l’ouvrage Les Enfants de Salomon, approches historiques et rituelles sur les Compagnonnages et la franc-maçonnerie, édition Dervy, Hugues Berton et Christelle Imbert.
[xii] La première occurrence du terme trivium apparaît dans la Scholia Vindobonensia ad Horatii Artem poeticam, texte pouvant remonter au VIIIe ou IXe siècle, connu par un seul manuscrit datant quant à lui du XIe siècle.
[xiii] Le terme quadrivium semble avoir été cité pour la première fois par Boèce dans son Institution arithmétique, I, 1, 7, rédigée au début du VIe siècle : « Voilà ce qu’est la quadruple voie par laquelle doivent cheminer ceux dont l’esprit supérieur se laisse conduire des sens qui sont créés avec nous aux certitudes plus hautes de l’intelligence. » (trad. Jean-Yves Guillaumin, Les Belles Lettres, Paris, 1995).
[xiv] Ms. Dumfries n°4 (1710).
[xv] Calcul des fêtes mobiles dans le calendrier.
[xvi] Ms. Cooke (1410). (Cf Les Enfants de Salomon pour la citation)
[xvii] Les Anciens Devoirs (à l’exception du Ms. Watson) ne font plus mention de Pythagore dans cet épisode, au seul profit d’Hermès, parfois appelé Trismégiste, qui retrouve seul une des colonnes. Les perspectives hermétiques peuvent être considérées comme faisant partie de la quête des maçons : recherche de la sagesse, de la connaissance, de l’illumination.
[xviii] Ms. Sloane 3329, catéchisme, c.1640-1700.
[xix] Un Huram et un Hyram apparaissent tardivement vers 1750.
[xx] L’anamnèse, acte de mémoire, désigne l’actualisation ici et maintenant de la Présence par le moyen du rite représentant une histoire sacrée, une dramaturgie des origines.
[xxi] La FM spéculative lui donne encore une place de première importance, mais ignore complètement son contenu et les applications métaphysiques qui en découlent. Les constitutions de 1723 la gardent comme fondement.
[xxii] Vitruve (1er s. av JC), De l'architecture, chap. 1. De l'architecture ; qualités de l'architecte, §3.
[xxiii] Grimm, Altdeutsche Wœlder, Cassel, 1816, p.112, citant un manuscrit de 1589 (Herzogliche Bibl. zu Gotha, cod chart. form. min. 438) ; repris par Jules Michelet, Introduction à l’Histoire Universelle, Paris, 1834.
[xxiv] L’article 12 en fait mention pour justifier la suppression des lettres de maîtrises, vendues à certaines occasions aux maîtres sans qualité. (Cf Les Enfants de Salomon pour la citation intégrale).
[xxv] Grec, latin, hébreu, arabe, chaldéen.
[xxvi] Livre II, chapitre 8.
[xxvii] Cette dernière établit des correspondances entre la philosophie platonicienne et pythagoricienne, et le christianisme. Les maîtres de cette école, tels Thierry de Chartres (+1155) et Jean de Salisbury (1115-1180), rédigent respectivement l’Heptateuque, traité des sept arts libéraux, et le Metalogicon, portant sur l’étude du trivium.
[xxviii] Voir Émile Mâle, L’art religieux du XIIIe siècle en France, tome I, livre 2, le miroir de la science.
[xxix] Chartres, Laon, Auxerre, Sens, Soissons, Rouen, Clermont, Paris, Fribourg en Brisgau.
[xxx] La description qui suit est conforme à la vision de Boèce, Consolation philosophique, Livre I, chapitre 1.
[xxxi] Pour en savoir plus, se référer à l’ouvrage Les Enfants de Salomon, approches historiques et rituelles sur les Compagnonnages et la franc-maçonnerie, édition Dervy, Hugues Berton et Christelle Imbert.
[xxxii] Marie-Madeleine Davy, Initiation à la symbolique romane, Paris, 1964.
Publié dans l'EDIFICE avec l'aimable autorisation de l'auteur - Avril 2019

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