Obédience : NC Loge : NC Date : NC

Impression au grade de compagnon

Vénérable Maître dignitaire qui décorés l'Orient et vous tous mes sœurs, mes frères en vos grades fonctions et qualités.

Ce midi ; en toute modestie bien sur : par l'entremise de cette planche je vais tenter de partager avec vous mon approche sur la loge de Compagnon.

Quels sont les événement qui m'ont marqués au cours de mon parcours, comment les ai-je ressenti, comment les ai-je compris au travers des outils et symboles du compagnon mais aussi inversement comment l'analyse de ces symboles et outils m'ont il aidé à comprendre le sens de ma démarche.
Mon cheminement initiatique n'est pas encore accompli, loin de là, et il m'est impossible de mettre le degré de compagnon en perspective, comme pourrait le faire mes frères déjà élevé au degré de Maître.

Cela ne m'empêche pas d'analyser mon ressenti en utilisant les acquis glanés jusqu'à présent. Sensation furtive et profane de celui qui a l'impression de ne pas avoir tout compris ce qui lui arrivait.

C'est l'impression que j'ai de mon passage dans le degré de compagnon. Difficile affirmation que de dire « Je n'ai pas tout compris » et pourtant, je dois bien avouer qu'à ce jour, ce degré d'une grande richesse m'est sinon étranger, pour le moins encore étrange. L'idée de passer à une autre étape avant d'en avoir fait le tour m'intrigue.

Mais est-ce bien là le but ?

Une tâche pour en commencer une autre ? Encore une erreur de débutant, mais il peut être nécessaire de la faire pour relativiser l'angoisse générée par cette étape dans la vie du maçon. Et puis les sourires que provoquent cette réflexion chez les expérimentés qui m'entourent me fait au moins comprendre que l'important est dans le cheminement.

Sous les colonnes du septentrion, j'ai écouté mon surveillant, appris à comprendre les symboles, entendu et mémoriser la parole de mes frères maîtres, qui m'enrichissent.

Ma réflexion d'apprenti d'abord était « vivement que je puisse m'exprimer » A mon tour de donner,d'affirmer, de rendre la monnaie.

Force est de constater aujourd'hui que l'apprenti bouillonnant à l'idée de prendre la parole et d'en placer une, et bien cet apprenti devenu compagnon, compagnon muet, non par manque d'idée, mais plutôt par la prise de conscience, que son arrivée à ce grade n'est qu'une étape intermédiaire, comme une moitié d'initiation, et face à ses maîtres, il a quelque chose à dire, mais quand la parole est donnée, un maître a la capacité de le formuler mieux que lui, ou plus vite que lui, alors silence. Intérieurement, je sais que quelque soit la forme, la couleur et les parement de mon tablier, il va falloir attendre encore avant de prendre la parole.

Le compagnon est d'abord un apprenti, un homme avec des vertus morales qui a reçu la lumière, qui a intégré des connaissances maçonniques, des symboles, et qui à dépassé une autre étape, celle de l'autonomie dans la prise de parole, dans la recherche de la compréhension du monde. Et cette soudaine autonomie dans la construction de son édifice, de l'édifice crée une peur, une sensation de vide qui peut parfois lui faire croire qu'il n'a pas tout compris.Comme le parachutiste face à son premier vrai saut, le compagnon a peur, mais cette peur est constructive, car il est entouré par ses frères qui, même en silence, lui font comprendre, que eux aussi, ils on douté, et sont là, souriant, avec amour.

La lumière

L’étoile Flamboyante, l'Homme dans toute sa splendeur, l’Étoile à cinq branches ! Tout un symbole à découvrir. Avec une certaine émotion ; j'ai contemplé le grand symbole du compagnon.

L'étoile flamboyante pentagone parfaite avec en son centre la lettre G. C'est à travers l'étoile flamboyante, expression du minérale, mais aussi de l'humain, forme existante dans des constructions végétales, que je ressens la notion de labeur nécessaire et perpétuel, d'abord parce que seul un labeur continuel permet de ne ressentir une sensation de vide, par la régularité d'une recherche ordonnée, qui chercher la vérité avec la parfaite conscience de ne jamais la trouver. C'est par ce même travail qui a fait l'homme se différencier de la nature, devenir sujet que je me sais cheminer en liberté, de faire, sans pouvoir éviter les erreurs, mais là est le chemin pour approcher l'harmonie et la paix intérieure qui semble régner chez mes ainés.

Le premier degré ma demandé beaucoup de travail, j'ai du abandonner certaines certitudes ; le degré de Compagnon va me faire rayonner dans le monde en admirant les constructions et de nouvelles méthodes de pensées.

Le Compagnon que je suis doit continuer à polir sa pierre cubique. Il ne se contente plus de la dégrossir avec son maillet et son ciseau. Il possède d'autre outils pour lui permettre d'accomplir un travail plus minutieux, plus précis. Ce grade de Compagnon se nourrit d'une grande quantité de sens, de symbole et d'outils nouveaux, de spéculations métapsychiques spirituels et morales.

La où l'apprenti se demandait s'il pouvait se considéré franc-maçon, le compagnon se montre plus confiant. Il est maçon connaissant sa tâche même s'il ne sait pas encore travailler indépendamment.

Il entame son voyage

Alors que j'avais effectué trois voyages « trois le nombre de l'Apprenti », j'ai accompli les cinq voyages rituels de mon élévation au grade de compagnon.

L'initiation enseigne à penser, a travailler à l'élaboration de la vérité, de la vertu, du meilleur. Elle n'est jamais révélée, elle se doit d'être découverte : découverte par un construction solide de sa pensée par les matériaux proposés.

Cette initiation passe par un itinéraire, un rituel qui exprime sous forme de symboles les clés d'une connaissance à découvrir, la pierre brute que je me dois de polir pour en faire une pierre cubique est ma quête.

Pour moi le premier voyage me rappelle tout l’enseignement du premier degré « Connais-toi toi-même, et tu connaîtras l'univers des Dieux ». Les outils symbolisent le construction de soi. Nous devons prendre conscience de nos imperfections, de nos manques, le manuel d'instruction dit que nous ne devons pas « nous mentir à nous même ».

Le second voyage le futur compagnon que je suis doit développer son intelligence concrète, ce qui me permettra de développer une volonté inébranlable, de ne pas dévier dans ma démarche et surtout de m'élever sur les hauteurs en m'appuyant sur la terre.

Le troisième voyage va me permettre au contraire du précédent de découvrir les subtilités de l’intelligence, en considérant le silence comme un son d'où le dialogue entre un maître et son disciple qui parcourait le désert Maître, je n'entends rien ! Non, écoute le silence lui répond le Maître.

Pour moi ce voyage permet de rechercher la vérité dans les profondeurs, de montrer que chacun peu arriver à ce résultat, mais en gardant la notion de modestie, apprendre à connaître ce n'est pas pour dominer l'autre, mais pour l'orienter le former.

Le quatrième voyage par les acquis des précédents voyages associe ces différentes formes d'intelligence pour découvrir le monde.

Le cinquième voyage dont le but est de propager dans le monde en respectant les uns et coutumes, le savoir qui doit conduire à la connaissance.

La notion de travail est différente de celle que pourrait croire un apprenti, pour lui le travail est synonyme d'introspection pour le compagnon il s'agit d'un travail exotérique qui doit lui permettre de rayonner vers l’extérieur en appliquant les richesses acquises par les différents travaux de la loge.

Ces cinq voyages mont montré la progression initiatique du compagnon que je suis du connais-toi toi-même à la notion de découvrir l’autre : l'extérieur, le monde et l’univers.

Découverte des ordres d'architecture de l'évolution de l'Esprit humain, des différentes formes de pensées de leur évolution, et de la notion de travail.

Depuis notre initiation, l 'alchimie est présente, dans le cabinet de réflexion, dans l'initiation avec entre autre la rose que l'on doit donner à l’être le plus cher (qui est-il cet être si ce n'est soi) après ses voyages le compagnon se dirige vers l'étoile à 5 branches avec en son centre le lettre G, qui représente l'alchimie, le retour au principe à l'unité en synthétisant l'ensemble de nos connaissance vers l'absolu le UN.

Ce bâton et ce sac rempli d'objet qui m'ont été remis, pour moi est une acquisition d'une nouvelle identité. Pour moi le Compagnon quitte le temple malgré la volonté du V\ M\ de me retenir, le fils quitte le père, pour son expérience personnelle c'est une première approche de ce qui arrivera plus tard.

Il est temps pour le compagnon d'aller visiter d'autres loges, d'autres rites et de se rendre compte, de la richesse des différences.

Pour moi le grade de Compagnon est une étape la cérémonie n'a pas l'impact de celle de l'initiation, elle est plus subtil à l'évocation des Sens du premier degré, c'est une phase d'ouverture sur le monde extérieur d'éveil aux merveilles du monde et de l'univers.

Je terminerai par cette citation d’Antoine de Saint Exupery je cite : Connaître ce n'est point démontrer, ni expliquer, c'est accéder à la vision.

J'ai dit V\ M\

J\-M\ G\


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