GLDF | Loge : NC | 01/2021 |
Le cinquième
voyage du compagnon ou « Gloire au travail »
Préambule : Lors de l’ouverture des travaux le VM commence avec cette phrase rituelle « A la gloire du Grand Architecte de l’Univers », sûrement une invocation qui nous invite à travailler en sa présence. Selon les constitutions de la GLDF, la Franc maçonnerie est un ordre initiatique traditionnel et universel fondé sur la fraternité. Les Francs-maçons TRAVAILLENT à l’amélioration constante de la condition humaine, tant sur le plan spirituel et intellectuel que sur le plan du bien-être matériel. Ils considèrent le TRAVAIL comme une véritable mission un devoir et un droit. Mon travail s’articulera autour des aspects suivants : - Gloire - Travail - Travail maçonnique - La transcendance au travail - Une conclusion GLOIRE : Vient du mot latin : « Gloria » une des définitions du mot gloire est « auréole lumineuse qui entoure le corps des personnes divines, dans une iconographie chrétienne le Christ est en gloire car il est auréolé de lumière. Dans la bible le mot gloire est utilisé à plusieurs reprises, la gloire de Dieu ressort de ses perfections infinies manifestées dans la création PS : 19 : v 2-5, dans Mt 25 v 31 il est dit que Dieu reviendra dans sa gloire et avec éclat, et il établira son règne de gloire. La gloire étant la partie perceptible du divin. Glorifier le travail c’est faire vivre le beau et maintenir la lumière vive dans le cœur des hommes, honorer le travail de quelqu’un, c’est en proclamer sa gloire. Le Compagnon que je suis voit dans les rayons du delta Lumineux une Gloire. Etymologie de travail : Du latin « Tripalium » instruments de torture à trois poutres. Au Moyen âge, cette notion évoque le tourment, la souffrance, la torture d’un condamné, reprise dans le christianisme, en tant que souffrance, résultante du péché, punition, peine. Autre notion : « la femme en travail », celle qui enfante. Ainsi le travail devient synonyme de production associée à une naissance, à un renouveau, à un nouvel état humain triomphant du chaos naturel et de sa magie, gloire à l’enfantement, au travail de la femme, à la vie nouvellement donnée. Le travail est utile, il est la grande vocation de l’homme, il est enseigné comme un devoir impératif, l’homme a le devoir de servir et ensuite seulement, il peut réclamer des droits qui seront la contrepartie des services rendus. A mon sens en franc maçonnerie, le travail n’est riche que lorsqu’il est partagé, chacun apporte sa pierre, chaque pierre doit être rapprochée, l’homme est nécessaire et incontournable, mais seul il ne peut rien ou peu. Le collectif, le groupe, les collègues, les compagnons de chantier ou de la loge, tous travaillent dans la même direction. D’un point de vue le travail Opératif ou Spéculatif « Intellectuel » l’un ne va pas sans l’autre. Avant d’agir il est nécessaire de penser et dans l’action il ne faut pas oublier de penser pour ne pas s’égarer. Le travail Opératif : nécessite de manipuler des outils qui ont une véritable utilité pratique pour le transport de la Pierre, tailler une pierre avec un maillet et un ciseau, vérifier que le mur est vertical avec le fil à plomb, vérifier que les murs porteurs sont d’équerre, déplacer un rocher avec le levier afin qu’il ne gêne pas, vérifier les dimensions avec la règle. Le travail Opératif est un travail d’action, de sueur physique, et dont le résultat est directement visible aux yeux de tous, ce travail peut s’opérer sur un chantier ou dans un atelier. Le travail Spéculatif est plus intellectuel, il nécessite l’action de la pensée et la mobilisation de l’être tout entier. En loge pour travailler nous avons besoin de notre rituel. Celui-ci est entièrement basé sur la notion de travail, on parle de l’ouverture et fermeture des « Travaux ». Les travaux sont dirigés par notre VM tel un chef de chantier, les horaires sont indiqués, de Midi à Minuit, le vocabulaire est clair et explicite, nous travaillons à la construction de notre « Edifice », nous sommes des ouvriers nous touchons un « salaire », nos tenues sont des « Travaux », les matériaux sortent de la « Carrière ». - Le Travail maçonnique est à la fois dans le monde profane (Opératif) et en loge (Spéculatif). Pour travailler il faut des outils, le mémento du compagnon les liste et les associe dans des couples, Actif/Passif ou Pensée/Action. Le Maillet et le Ciseau, symbolisent l’un la volonté, le côté actif et l’autre le discernement, le passif qui vient parfaire l’œuvre. Le deuxième voyage avec le Levier qui symbolise la volonté (côté Actif) et la Règle la loi morale (côté passif) le levier permet de déplacer de gros bloc de pierre, à condition de prendre appui sur un support et de garder à l’esprit les règles qui dictent notre conduite, ce support c’est justement la Loi Morale. Vouloir absolument, c’est bien, mais la fin ne doit jamais justifier les moyens. La Perpendiculaire aux 3 voyages symbolise la liaison entre le Haut et le Bas, l’axe vertical qui relie entre eux les différents plans de la connaissance. Il est indispensable que le compagnon l’associe au Niveau qui incite à la recherche d’égalité sur le plan horizontal et nous inspire que nos recherches et nos progrès dans la connaissance doivent être destinés au bien de tous. L’Equerre au 4° voyage est également un outil important car elle symbolise la justesse rigoureuse que l’on doit appliquer aussi bien dans le raisonnement que dans le comportement. Ici le Passif et l’Actif sont présents, l’Equerre c’est la droiture, c’est l’expression physique que je travaille ici et maintenant, les pieds dans mes chaussures bien ancrés au sol, la colonne vertébrale qui me soutient, qui me permet de voir avec discernement, le dernier outil c’est l’homme lui-même avec ses 5 sens au Premier voyage qui lui ont permis de découvrir le monde. Après avoir étudié et s’être servi des outils, le compagnon en est désormais dépourvu et accomplit son 5° voyage les mains libres, Il me semble logique que le cartouche « Gloire au Travail » soit découvert au cinquième voyage et les mains libres, en tant que compagnon. Je dois me préoccuper de mon propre perfectionnement, et je participe à la construction de mon propre temple, j’en suis à la fois la pierre, le pilier, la colonne et l’édifice lui-même, mais je suis aussi les outils, car ils sont maintenant en moi et non plus sur moi, le compagnon constituant un outillage complet, ses mains sont-elles mêmes ses outils, on pourrait dire que une fois qu’ils sont maitrisés, les outils se font oublier, c’est pour cela que je voyage les mains libres au 5° voyage. Le Compagnon que je suis a découvert qu’il était le levier indispensable à son propre travail et aussi que le travail doit être mis au profit de la loge, car quelle que soit la place que nous occupons sur le chantier, même la plus humble, nous savons que notre effort concourt à la réalisation de l’ordre cosmique. Nous savons qu’en travaillant, nous coopérons à l’exécution du Grand Œuvre selon le plan du Grand Architecte de l’Univers. C’est en cela que le Rituel proclame que la Franc-Maçonnerie est une véritable religion du travail. Le travail en loge est le moteur du cheminement initiatique. Avant de débuter celui-ci, il nous faut faire le tour de soi, geste symbolique de ceindre son tablier qui nous fait relier les deux extrémités de soi, tout ce vocabulaire ne nous rapproche-t-il pas des bâtisseurs de Cathédrales ou de Pyramides. Le travail en Franc-maçonnerie est une méthode, qui nous permets d’avancer toujours plus dans la compréhension du symbolisme, un moyen de perfectionnement, un instrument pour la recherche de la vérité, de la lumière à travers une démarche ordonnée utilisant un ensemble de moyens raisonnés, celui-ci ne se terminera jamais car c’est un chemin qui nous permet de progresser mentalement, et d’être dans le questionnement et le doute, en particulier sur la perfection de son œuvre. La fin du cinquième voyage est marquée par la découverte de l’étoile flamboyante, ce grand symbole du compagnon qui symbolise à la fois le Grand Architecte de l’Univers mais également l’Initié parfait que nous nous efforçons de devenir. L’Étoile Flamboyante représente donc à la fois la divinité ou le principe créateur mais également l’Homme. Le Travail du Compagnon Franc-maçon consiste donc à se rapprocher sans cesse de cette inaccessible Étoile afin de tenter de réaliser l’union avec le Divin. En conclusion : La Franc-Maçonnerie m’a permis d’accéder à cette dimension spirituelle et essentielle du Travail. Loin d’être un aboutissement, le 5ème voyage du Compagnon Franc-Maçon constitue, à mes yeux, une étape supplémentaire sur les voies de la Sagesse et de la Connaissance que je dois suivre inlassablement par un Travail permanent sur moi-même grâce à l’Etoile flamboyante qui éclaire sans cesse ma marche vers cet idéal initiatique. Le Travail libère l’homme « L’homme est né pour le Travail comme l’oiseau pour voler » ! GLOIRE AU TRAVAIL ! J’ai dit Vénérable Maître, |
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