Obédience : NC Loge : NC 10/04/1999


Le Symbole et l’Intuition

Arrivé en vue de notre Temple, je prépare le « sum-bolon », signe d’appartenance des adeptes de l’École d’Initiés, ce morceau de vase cassé, qui m’a été donné l’an passé, il y a exactement un an, lors du précédent solstice d’hiver.
Le Gardien de la porte du Temple vérifie que chacun apporte son morceau, j’allais dire sa pierre, et que les morceaux épars, assemblés par deux à la fois, reconstituent bien l’unité du vase.
En se retrouvant, ils remettent ensemble ce qui était séparé.

Ce « sum-bolon », ce symbole, signifie pour nous :
Unité, séparation, partage, réunification, soit : « rassembler ce qui est épars ».
Malheur à celui qui égare son « sum-bulon », car il restera dehors.
Nous appelons cela « dia-bulon » : qui laisse séparé ce qui l’est déjà.
Je suis fier de mon Ecole et j’ai remarqué que notre « sum-bolon » est passé dans la vie de tous les jours.
Tous l’utilisent pour débloquer des situations réelles mais difficilement explicables, ou pour des idées de plus en plus abstraites.
Les gens l’emploient maintenant lorsqu’une « chose », un mot, une idée, un objet, etc…en suggère une autre qui n’est pas manifestée.

De même, lorsqu’un terme saisissable suggère un autre terme insaisissable, tel que le visible et l’invisible, le conscient et l’inconscient, le réel et l’irréel.
Les sages nous parlent du futur et de la mort, mais qui peut lire dans le futur ?
Qui peut connaître la mort ?
Ils disent pourtant avoir la clé, le « sum-bolon » qui leur permet d’aller et venir, de la terre vers l’au-delà.

Lors de notre dernière réunion à l’Ecole, l’un d’eux nous a expliqué que nous faisons partie intégrante de la nature et que nous sommes tous le résultat des oeuvres d’un père et d’une mère qui eux-mêmes étaient le résultat…etc… Ainsi de proche en proche, nous remontons au premier homme et à la première femme mis en présence par Dieu, le G.A.D.L.U.
Il en est de même pour les animaux et pour le reste de la création.
Les anciens disent que nous sommes tous des « sum-bulon » et qu’il suffit de bien chercher dans notre for intérieur pour retrouver ce morceau qui nous relie au premier morceau de la création.

Chacun de nous possède donc le fil d’Ariane qui le relie au Créateur.
Ensemble, nous sommes donc tous comme un faisceau réunit à Dieu, G.A.D.L.U.
Nos fils, sont tous de même longueur, mais nous sommes souvent incapables de voir le bonheur qui est à la portée de la main.]
Ils aboutissent au cœur du faisceau, au centre de nous tous, au Centre de l’Univers.
Avec mon « sum-bolon », j’ai la clé, mais je ne sais pas comment trouver la porte.
Cependant, je sens intuitivement qu’elle est toute proche.
Mes Maîtres me regardent avec un sourire chaque fois que j’aborde ce sujet, mais ne m’aident pas pour autant.
Ils me disent que j’ai tous les éléments en moi, et que je dois trouver seul.

Voyons, puisque chacun de nous est un morceau du tout, et que « tout est en tout » selon la devise de l’Ecole, « En to pan », je suis une partie et le tout à la fois, et je ne suis pas Dieu, sinon je saurais tout et j’aurais les réponses à mes questions.
Puisque tout est en tout, Dieu est en moi.

À chaque fois que je me pose une question, j’ai donc la réponse en moi.
Je suis au Centre du faisceau et à l’extérieur à la fois.
Il me faut écouter ce qui m’entoure, car je dois pouvoir entrer en communication avec mon autre moi-même, avec les hommes, les animaux, les éléments et toute la nature.
Je ne pourrais certes pas découvrir et comprendre tout, n’étant pas Dieu, mais il m’appartient de trouver mes limites et de les repousser au maximum de mes capacités.
Au-delà de limites humaines doit être ce que j’appelle Dieu, le Divin, l’Immanent, l’Ineffable.
Mais, laissons cela de côté, car la cérémonie d’ouverture de l’Ecole commence.
Mon rôle consiste à tracer les figures géométriques qui délimitent l’Espace sacré.
Je les connais par cœur et pourrais les tracer les yeux fermés.

Ce soir ma main court sur le sable, plus vite que ma pensée, comme si quelqu’un d’autre avait pris son contrôle.
Essoufflé, troublé, je me relève sans bien avoir compris ce qui m’arrivait.
Un regard autour de moi m’indique que personne n’a rien remarqué.
Je regagne ma place, bouleversé, plein de questions.
Suis-je l’objet d’une hallucination ou quelqu’un m’a-t-il jeté un sort ?
Le Grand Maître forme la chaîne d’Union et partage le Pain et le Vin.
« Que ce Vin symbole de l’intelligence élève notre esprit ».
« Que ce Pain nous maintienne en force et en santé ».
Ces mots maintes fois entendus résonnent différemment aujourd’hui.

Mon cœur bat de plus en plus fort et je sens que je m’éloigne comme dans un rêve.
Je suis là et ailleurs en même temps, je m’envole, je m’élève vers l’Esprit.
Sensation familière déjà ressentie lors de mon travail de sculpteur, lorsque mes mains travaillent, sans pour autant que j’aie l’impression de les commander, comme si elles étaient guidées par quelqu’un d’autre.
Comme dans un rêve, je continue de planer dans la ronde qui nous unie.
Suis-je gris du verre de vin, ou suis-je entrain de trouver la porte ?
Je suis rappelé à la réalité par la cérémonie qui continue, malgré mon envie de rester dans ma rêverie.

Il me semble que je ne suis pas là et que je celui qui est assis est un autre qui me ressemble.
Mon cerveau bouillonne et intérieurement répond aux questions posées par les Maîtres de l’Ecole.
J’en suis tout étonné, car je n’avais pas les réponses cinq minutes avant.
C’est comme si je possédais des capacités inconnues à ce jour.
Interrogé directement par le Grand Maître, je me surprends à répondre à sa question d’une voix naturelle sans réfléchir ni rougir.

Nos regards se croisent et après un instant de surprise, il sourit. Il a compris ce qui se passe.
La soirée passe rapidement et vient l’heure de fermer les Travaux.
Sur un signe du Grand Maître, je m’avance vers les figures tracées au début.
À ma grande surprise, ma main efface à la même vitesse et exactement dans l’ordre inverse toutes les figures devant moi.

Je suis certain maintenant que je ne suis pas seul et que quelqu’un me tient la main.
Heureux de cette présence, et de ce signe qui m’est adressé, je n’en parle à personne, trop ému et plein de milles questions.
Je rentre chez moi décidé à retrouver cet état second qui m’a permis de trouver la porte.
Allongé, je revis la cérémonie de ce soir et rapidement je me retrouve dans mon rêve.
Je ne dors pas, mais mes pensées vagabondent sans aucune entrave. Je les laisse aller trop heureux de cette situation.

J’essaye de diriger mes réflexions sur les questions que je me posais il y a quelques heures.
La nature vrombit autour de moi et il me semble même entendre les arbres me parler.
J’écoute et peu à peu je sens que je me fonds dans le monde qui m’entoure.
Étrange car en même temps la cérémonie de ce soir continue à se dérouler.
C’est comme si j’étais partout à la fois.
Je me laisse aller…et passe de l’éveil au sommeil, sans m’en apercevoir

Quelle nuit !
Je me réveille en pleine forme et immédiatement mes rêves me reviennent !
Une idée est née et peu à peu grandie dans ma tête.
Une intuition m’a fait comprendre que j’étais sur le bon chemin et que ma démarche était juste.
Celui qui me l’a envoyée, m’a inspiré, a en quelque sorte pris les commandes de mon être.
J’étais prêt à le recevoir et il est entré.
C’est lui qui a trouvé la porte !
Il m’a donné le moyen qui me permet de passer au-delà de mes limites.
Mais ai-je rencontré Dieu, le G.A.D.L.U. ?
De Lui, pas de souvenir, mais la même sensation étrange que lorsque le Grand Maître m’a souri.

Voilà mes Frères, comment à partir de 2 petits morceaux de vase, comment à partir du binaire, l’on comprend qu’il faut l’intervention d’un troisième terme pour retrouver l’Unité.
Livré aux conjectures de l’homme rationnel, le symbole ne se livrera pas à qui l’analysera et décortiquera, tel ou tel aspect fragmentaire de son tout.

Mais, au contraire, il apparaîtra dans son essence, à celui qui suivra son intuition globale, sans à priori, comprenant intuitivement que le symbole est présent dans un microcosme qui lui est propre et est actif à divers niveaux de compréhensions, en même temps.
Le fil d’Ariane est fondamental dans cette approche, car un seul élément permet d’appréhender tous les autres en même temps, consciemment ou non, par les liens qui unissent toutes ces significations entre elles, en permanence.
Mircéa Eliade définit le symbole comme « une donnée immédiate de la conscience totale ».
Cette courte phrase fait ressurgir l’un des aspects fondamentaux du symbole.
Deux aspects présupposent un troisième terme qui les réunit.

Élargit au niveau supérieur, et ce de proche en proche, toutes les complémentarités suggèrent à chaque fois un troisième élément qui les unit et donc, en final, une unité universelle.
En réfléchissant à cela, si nous sommes tous un fragment d’un tout qui nous relie, nous pouvons partir de notre prise de conscience de notre appartenance à ce tout et nous définir comme point de départ de tous les liens qui unissent la création.
Chacun de nous est donc centre du monde, ou plus exactement, de l’Univers.
La grande question métaphysique éclate donc en toute évidence :
Où est Le Centre des centres ?
Où est le G.A.D.L.U. ?

La réponse intuitive ne peut être qu’en chacun des centres de cet Univers, c'est-à-dire en chacun de nous, puisque « tout est en tout ».
Accessoirement, la conséquence d’une telle phrase est que chacun, quelle que soit sa vie, son niveau intellectuel, ressent ce qui l’entoure et qu’avec un peu d’attention, et de bonne volonté, il peut se mettre en communication avec le reste de l’univers.
Évidemment, se mettre en communication ne veut pas dire que nous sommes capables de tout comprendre. Il y a un niveau que nous ne pouvons dépasser.
Nous avons des limites, qu’elles soient réelles ou pas, nous ne le saurons jamais, mais elles existent chez chacun d’entre nous.

À chaque fois que nous allons plus loin dans notre compréhension et que nous repoussons nos limites, nous bénéficions des faveurs du Divin, pour certains sous forme d’intuition ou pour d’autres de l’inconscient collectif qui nous relie.
Un autre aspect du symbole est sa création par l’homme, à chaque fois qu’il pressent un lien cause -effet, qu’il est incapable d’isoler.
Il peut alors rester bloqué ou créer un symbole - substitut qui lui permet d’aller plus loin dans la pensée.
Ainsi en va-t-il de la vie, de la création, mais aussi de tout ce qui facilite le déblocage de situation.
A noter qu’à partir de là, le symbole continuera à agir en se dévoilant au fur et à mesure, en laissant paraître les signifiants qui relient la cause à l’effet.

Le symbole unifie progressivement.
A partir de cette réflexion, j’ai tendance à dire que le symbole est né du besoin de l’homme de   consolider sa situation sur terre, d’un besoin de sécurisation.
Notre inconscient nous fait surgir le symbole à chaque fois que nous atteignons nos limites.
Le symbole n’existe que jusqu’à ce qu’il ait été totalement expliqué et donc que toutes ses significations aient été réunies en une seule explication qui devient alors historique.
Le symbole est donc vivant par essence et meurt d’être totalement expliqué.
La Franc-Maçonnerie travaille essentiellement sur le symbolisme, car la quête qui est la sienne est celle de la réunification avec l’Un.

Nous avons été séparés de Dieu, depuis que nous avons été chassés du Paradis, depuis que nous avons perdu nos pouvoirs de créer en nommant, tout comme Dieu.
Cette Parole Perdue est notre désir permanent, et nous cherchons en permanence à retrouver notre état initial en cherchant à faire une nouvelle Alliance avec Dieu, G.A.D.L.U.
L’Alliance est notre but.

Unité, séparation, partage, réunification
Nos moyens sont divers et variés, mais essentiellement des marques le long de notre chemin qui servent de catalyseur, de déclencheur d’intuition.
Reprenons la cérémonie du Pain et du Vin, qui dans certaines traditions sont partagés pour unir à Dieu ceux qui procèdent à ce rituel.
Nous remarquons que nous parlons ici d’un rituel de groupe ayant pour but la réunification à la divinité.

Le vin, le soma, les boissons enivrantes, séparent celui qui les boit et l’expédient dans un autre monde hors du temps.
Il ne s’agit pas de se saouler mais de se mettre dans un état second qui permet la jonction avec un autre monde.
On peut très bien utiliser les hallucinogènes, mais aussi la danse, la flagellation, la méditation, ou tout simplement l’Art sous toutes ses formes.
Avec l’Art, la réunification devient individuelle, même si par la suite l’œuvre permet aux observateurs de participer à l’aventure, jusqu’à un certain degré.
Lorsque j’étais Second Surveillant, j’avais l’habitude de dire à mes Frères que la pratique du Rituel de l’Art Royal, conduisait à une transformation progressive de l’être.

En un premier temps, rappelons-nous que le rêve est le moment très spécial où nous pouvons faire les choses les plus incroyables.
Il me souvient d’avoir lévité, volé, sauté de branche en branche, mais aussi d’avoir « honoré » la belle blonde inaccessible du grand écran ou d’avoir dispersé une troupe entière à mains nues, etc…Superman d’avant l’époque.
Je laisse aux freudiens le soin de disséquer, et d’en tirer les conclusions qui s’imposent.
Plus sérieusement, combien de fois n’avons nous pas trouvé au petit matin en nous réveillant, la solution à un problème sur lequel nous avions lamentablement séché la veille ?
Dans un deuxième temps, rappelons–nous cet état second qui est le nôtre lorsque nous avons envie de dormir.

Pas encore le rêve, mais cependant plus exactement dans le monde réel.
Il en est de même au réveil, lorsque le rationnel n’a pas encore trouvé sa place.
J’ai ma petite explication les dessus, depuis des années.
Il est connu que les deux hémisphères du cerveau ont des fonctions différentes.
Je pense que l’être humain utilise une moitié de son cerveau lorsqu’il est éveillé et pleinement conscient.
Il est alors sous l’emprise limitative des Lois et des Règles de la société dans laquelle il vit.
Par contre, lorsqu’il rêve, il utilise les deux hémisphères.

Affranchi de toutes limites, le cerveau peut alors s’affranchir du carcan des Tabous, et trouver des voies de sorties inimaginables de façon normale.
Lorsque nous nous réunissons le soir, après une journée de travail, nous sommes tous un peu fatigués, et avec l’aide du Rituel qui nous transporte dans un monde hors du temps et de l’espace, nous sommes à mi-chemin entre le rêve et la réalité.
Avec les années et l’expérience, nous nous plongeons rapidement dans cet état car nous savons bien ce qu’il nous apporte.
J’oserai même dire que les anciens qui sont sur les colonnes s’y plongent avec délice et parfois bruyamment.

Toute plaisanterie mise à part, combien d’entre nous, le lendemain d’une « bonne tenue » ne se sont pas fait la remarque qu’ils « pètent le feu » sans bien savoir pourquoi, mais certains que la Tenue de la veille y est pour quelque chose, lorsque cette forme intellectuelle devient répétitive et systématique ?
Avec l’âge, le processus devient de plus en plus facile et permet même de rester en état de liaison continue entre les deux hémisphères, même durant la journée, ce qui facilite les solutions originales et inattendues.
Alors de quoi parlons-nous ?
Observons que tout ce qui nous bloque dans nos recherches sont les scories d’années d’accumulations d’activités humaines.

Des pseudos règles, des pseudos lois, des « petites » choses sans aucune importance, mais qui ont pris des dimensions sans aucune commune mesure avec leur valeur intrinsèque réelle.
Peut-être est-ce cela que l’on nous demande de retirer de notre pierre brute afin de laisser réapparaître le diamant d’origine ?
Ce fatras de bêtises nous masque la Réalité, avec un grand R.
Dans ces conditions, le rêve n’a rien de miraculeux mais peut être tout simplement un retour à l’état primordial.

Rappelez-vous que je vous ai parlé de l’Art, sans m’expliquer sur ce que j’en pense.
Pour moi, un artiste est celui qui en regardant, en essayant de comprendre, c'est-à-dire de prendre, d’assimiler ou de phagocyter quelque chose, reçoit une intuition qui le fait réfléchir différemment, lui ait découvrir le sens caché de ce quelque chose.
Pour cela, il doit être pur et ne chercher qu’à trouver la Vérité, avec un grand V, qui se cache derrière l’apparence.
En cherchant à se fondre dans l’objet de sa transe, il le voit sous un autre jour, différent de ce qu’il était un moment auparavant.
Nous sommes des disciples de l’Art Royal, nous sommes donc des Artistes, si nous avons l’âme pure et la volonté de chercher dans une quête au-dessus de toute trivialité.
Dans mon historiette, notre Initié remplissait le rôle de l’Expert au Rite Ecossais Ancien et Accepté, or, il est le seul qui soit autorisé à sortir dans le monde profane et à revenir dans le monde sacré, sans avoir à en référer à quiconque dans la loge.

Comme l’ange de l’Echelle de Jacob, il fait la jonction entre le Ciel et la Terre.
Médiateur, entre le profane et le sacré, il aura la chance, s’il est vrai dans sa démarche, de recevoir l’intuition du Divin lorsqu’il tracera le Tableau de Loge.
Comme l’artiste, il projettera son inspiration sur le Tableau devant lui.
Il ne devra pas chercher à parfaire l’œuvre selon les règles qui lui ont été apprises, mais au contraire « accoucher » sans réfléchir de l’œuvre que Dieu, le G.A.D.L.U lui a donné de voir.
L’ensemble de symboles du Tableau sera alors dans une danse très ordonnée et réunie autour du Centre, de l’axe, de l’Axis Mundi, de la Loge, du Monde.
L’ensemble des symboles est là, dans sa tête, mais épars.
Chacun d’eux résonne en lui, mais ils sont éparpillés un peu partout chacun faisant son travail de réflexion à la suite d’une pensée, d’une intuition.

La création du tableau de loge fait comprendre qu’ils font partie d’un tout qui les appelle à se réunir.
C’est ce que Carl Jung appelle la fonction transcendante du symbole.
L’Expert qui œuvre dans la foi de ce qu’il fait sera directement inspiré par Quelqu’un qui le transcende…grâce à l’intuition qu’Il lui souffle.
Je voudrais terminer cette planche en mettant l’accent sur la nécessaire préparation pour recevoir cette intuition, car comme dit Maître Eckhart, « Dieu ne vient que là où la place est vide, prête à le recevoir ».

On plante une graine dans une terre préparée à recevoir ce type de graine et l’on nettoie la place afin que la germination ne soit pas gênée.
En un mot il doit y avoir adéquation entre l’espérance et la préparation.
Pour que le symbolisme initiatique nous parle, il nous faut nous préparer, travailler notre terre, la laisser se reposer un peu et la retravailler de nouveau.
Par la suite il faudra nourrir la plante par des ajouts d’engrais nécessaires afin de faciliter la venue des pousses.
Il en est de même en Franc-Maçonnerie.
Ce n’est pas parce qu’un symbole nous parle, que nous entendons pour autant toute la Création.

Il nous faut donc continuer à écouter, observer, réfléchir et surtout voyager afin de nourrir notre esprit d’idées nouvelles qui nous permettrons de faire grandir celles en germination.
Nous savons ce que nous cherchons. À nous de nous préparer en conséquence.
Alors, nous pourrons récolter les fruits de notre labeur, ces symboles qui enfin nous parlerons, nourris d’intuitions qui feront de nous des réceptacles de vie, qui devront à leur tour semer de nouvelles graines.
J’ai dit Vénérable Maître

G\ B\


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