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Symboles des francs-maçons

Pour aborder les symboles maçonniques, il nous faut regarder de plus près le lieu où se donne l’initiation : c’est la loge. La loge est l’image de l’univers. Son plafond est une voûte azurée constellée d’étoiles qui est l’image du firmament tout fleuri d’astres. Le sol, ou pavé de la loge est dallé de grands losanges blancs et noirs, indiquant pour les initiés de hauts grades, l’harmonie qui naît de l’équilibre des contraires. Pour les adeptes de rangs inférieurs elle symbolise toutes les races, toutes les doctrines, toutes les opinions mêlées et unies, c’est l’image de la fraternité qui doit régner entre tous les humains. Le vrai maçon doit assister et éclairer indifféremment tous les hommes, à quelque race, quelque pays, quelque religion qu’ils appartiennent. A l’orient est une estrade à trois marches où se trouve le fauteuil du Vénérable Maître. Les trois marches disent qu’il doit surpasser ses élèves sur les trois domaines : physique, sentimental et intellectuel. Il doit leur enseigner la lumière de l’esprit, c’est pourquoi son siège le présente comme venant de l’orient où naît le jour, car il est celui qui éclaire les esprits.A terre est posée la pierre brute, symbole de l’homme avant son initiation, la pierre prendra forme géométrique à mesure de l’initiation du maçon. Le fauteuil du vénérable est surmonté d’un dais. D’un côté de ce dais on voit le soleil image de la lumière directe qui se répand sur le monde y apportant vie et chaleur, comme doit l’être l’initié qui a reçu l’initiation pour en faire bénéficier ceux qui sont moins avantagés. De l’autre côté du dais se voit la lune, principe passif qui exprime mieux la situation des disciples : la lune reçoit la clarté du soleil et la réfléchit dans la nuit. Le tableau est un tapis rectangulaire étalé sur le dallage, les emblèmes des trois grades corporatifs d’apprenti, de compagnon et de maître y révèle la synthèse de l’ésotérisme maçonnique. Le tableau de maître a son fond décoré de losanges et non plus de carrés comme le dallage. Ils sont en effet composés de deux triangles droits et inversés respectivement reliés au plan divin et terrestre et indiquant la maîtrise. S’y trouve le cercueil d’Hiram, recouvert d’une draperie ornée des larmes d’argent du sacrifice et la croix latine du double épanouissement de l’être. La tête du cercueil porte un triangle orné d’un G et s’oriente vers l’occident ou pays des morts. L’autre extrémité sur laquelle sont posés le compas et l’équerre est tournée vers l’orient, la gauche du Tableau vers le septentrion, la droite vers le midi. Le rameau d’acacia symbolise la vie nouvelle, la résurrection succédant à la mort. Les tibias placés sous des crânes adoptent la forme de la croix de Saint André, symbole de vie et de perfection. Le tableau de compagnon porte des colonnes surmontées de sphères céleste et terrestre et trois marches mènent au temple. Le tableau d’apprenti est basé sur la même disposition que celui de compagnon, mais les deux colonnes sont surmontées de grenades ; en outre, 5 ou 7 marches donnent accès au temple.

L’œil, souvent représenté, indique la Lumière, le principe Créateur, le soleil physique d’où émanent la vie et le Grand Architecte de l’Univers. « Recevoir la lumière » signifie être admis à l’initiation. Le Vénérable la transmet au moyen de l’Epée Flamboyante, symbole du Verbe, ornée en son centre de la lettre G.

La lettre G, est proche de l’idéogramme du sel emblème de la sagesse et du discernement, ainsi que le Gamma qui dessine une équerre. Elle a diverses significations qui, toutes, se rapprochent de la connaissance initiatique : Gnose ou connaissance, God, Dieu (en anglais), Géométrie sacrée, Génération, rendue possible par la conjonction du plus et du moins, de Jakin et de boaz…

L’étoile flamboyante à cinq branches ou pentagramme : placé face à l’occident est considérée comme androgyne (5=3+2) et peut être rapprochée de la rose rosicrucienne. Discrète, l’étoile parait le soir, remplace le soleil et prépare le lever de la lune, astre des philosophes, elle peut pénétrer à l’intérieur de tout chose.

La chambre du milieu fait tomber le compagnon (sans la lumière de l’étoile il est dans le noir absolu) : l’équerre et le compas ne mesure plus que vanité mais il s’y trouve un rameau d’acacia qui l’incite à s’orienter vers les valeurs du pur esprit animant le maître ressuscité.

Le maillet et le ciseau symbolisent les outils nécessaires pour tailler sa pierre brute.

Le niveau et le fil de plomb sont attribués aux surveillants. Leur perpendiculaire est en rapport avec le symbolisme des deux colonnes (voir la légende d’Hiram, un peu plus loin). Le niveau est constitué par une équerre au sommet de laquelle est suspendu un fil à plomb : le passage de la perpendiculaire au niveau est le passage du grade d’apprenti à celui de compagnon. La synthèse des deux est réalisée par l’équerre, attribut du vénérable.

L’équerre symbolise la perfection du carré

Le compas symbolise la perfection du cercle et du cosmos

La règle symbolise la rectitude, l’unique direction.

La pierre cubique à pointes ou cube surmonté d’un triangle, est l’attribut du maçon capable de devenir pierre taillée et de s’insérer dans l’édifice cosmique ou humain : les quatre éléments constituants sont surmontés par le ternaire divin, leur quintessence.

L’évolution humaine en symbolisée en trois paliers : la pierre brute reliée à l’apprenti qui doit se dégrossir au fur et à mesure de son ouverture intérieure. La pierre cubique reliée au degré de compagnon qui doit encore se purifier et la pierre philosophale, reliée à l’état transcendantal du maître.

La planche à tracer est en rapport avec le grade de maître dont le plan dirige la construction. Elle comporte deux signes qui constituent la division du carré non tracé en carré magique et la division du carré non tracé par les diagonales qui le séparent en quatre zones orientées. Ces mêmes signes figurent aussi sur le plan de la pierre cubique et sur celui de la pointe pyramidale du tableau d’apprenti.

Le soleil et la lune symbolisent la complémentarité des deux principes qui régissent la vie terrestre.

La houppe dentelée ou corde nouée en lacs d’amour, symbolise, autour du tableau, la chaîne qui unit les frères, et dont les nœuds dessinent l’idéogramme de l’infini.

La franc-maçonnerie comporte des grades qu’il nous parait utile d’effleurer ici.

L’Apprenti (la pierre brute) :

Le travail des apprentis est le perfectionnement de leur personnalité et est décrit par leur rituel (dépouillement de bijoux, une partie des vêtements, épreuves des 4 éléments) que nous n’exposerons pas ici pour des raisons de longueur de textes, préférant aller à l’essentiel de la compréhension. L’apprenti travaille à dégrossir la pierre brute afin de la dépouiller de ses aspérités et la rapprocher d’une forme en rapport avec sa destination. La pierre brute est l’homme tel que l’ont fait la nature et la société. Il est encore tout pénétré de matière et son jugement endormi est faussé par avance par les intérêts matériels et les passions. C’est donc à l’apprenti de comprendre combien il est éloigné de l’idéal qu’il veut atteindre, de se rapprocher de cet idéal en se dépouillant de ses imperfections. Deux outils lui sont donnés pour cela : le maillet et le ciseau.

Le ciseau c’est le jugement mais le jugement est sans action, de même que le ciseau est sans force si le marteau ne lui prête son rude appui.

Le maillet c’est la volonté quand elle est bien dirigée.

L’un ne peut se passer de l’autre et leur développement crée déjà un heureux équilibre dans la personnalité de l’apprenti. Si le maillet existait seul il serait une force aveugle qui, se ruant sur la pierre,  la briserait au lieu de la dégrossir. La volonté est une force admirable mais si elle n’est pas conduite par un jugement éclairé, elle est mauvaise aussi bien pour celui qui la possède que pour celui en subit les effets.

Les enseignements du grade d’apprenti apprennent à l’homme, par son symbolisme et ses épreuves, à se connaître, à se perfectionner mais il n’arrivera à ce but qu’avec les outils confiés au compagnon.

Le Compagnon (la pierre cubique) :

A ce stade, il convient de faire œuvre positive. Il faut construire, il faut créer une personnalité nouvelle et se diriger vers des actes conformes à ses pensées. C’est le rôle du compagnon. Ici se placent 5 épreuves (5 rituels) se rapportant aux 5 sens, ce sont les armes de la connaissance (connaissance de soi, des autres, de la nature..). Puis il reçoit une règle et un compas puisque ayant appris à se servir de ses sens il doit apprendre à les diriger et les maintenir dans la voie droite. On montre alors à l’initié les moyens de bâtir et par conséquent les 4 principaux ordres de l’architecture : le dorique, l’ionique, le corinthien et le toscan.

Les outils confiés au novice sont la règle et le compas.

La règle lui enseigne la droiture, lui montre qu’il doit racer son chemin droit pour arriver à son but sans forfaire à sa parole.

Le compas lui enseigne la mesure, la prudence, la circonspection qui étudie le chemin avant de s’engager, non pour reculer mais pour en connaître tous les obstacles, les éviter ou les franchir suivant leur nature et ne pas se laisser attarder par eux.

On lui donne plus tard, après d’autres rituels et d’autres apprentissages (mathématiques, musique etc…) la pince ou le levier qui, suivant la pensée d’Archimède est capable de soulever le monde. Elle représente l’effort humain qui ne doit jamais se décourager quand une fois le but élevé de cet effort lui a été révélé.

Puis lui est remis l’équerre qui lui apprend à soumettre ainsi toutes ses actions à la raison, à la loi morale que représente la mesure. Le symbole de l’équerre est tout aussi transparent que les autres symboles maçonniques. Elle est le moyen d’établir des figures géométriques d’une parfaite harmonie et d’une entière rectitude. Telle doit être la vie de l’adepte, il ne doit admettre aucun détour. S’il n’a pas pour ses propres actions cette implacable sévérité, il n’obtiendra rien de durable au point de vue morale et moins encore au point de vue initiatique. L’adepte doit réserver son indulgence pour les fautes et les défauts de son prochain.

C’est à l’étape suivante que le postulant devra atteindre l’illumination. Il devra gravir 5 marches qui sont les 5 degrés mystérieux du temple, arrivé à la cinquième marche il verra une petite lumière qui s’agrandira rapidement et figurera une étoile. C’est l’étoile flamboyante dont les cinq branches représentent l’être humain et au centre de laquelle brille la lettre G (voir plus haut). L’étoile flamboyante, nous dit le rite français, est l’emblème du génie qui élève aux grandes choses. C’est l’image du feu sacré qui embrase l’âme de tout homme qui, résolument, sans vanité, sans basse ambition, voue sa vie à la gloire et au bonheur de l’humanité. Elle est l’image de l’homme évolué, qui se trouve de part son initiation en communion intime avec les lumières supérieures. Il possède la vision directe des autres mondes et cette clairvoyance lui est utile pour diriger ceux qui cherchent leur voie ou qui implorent un secours qu’il ne leur est pas encore donné de trouver par eux-mêmes.

Le Maître (la pierre philosophale) :

Le grade de maître est celui qui succède au grade de compagnon. Avant de le recevoir il faut que le compagnon témoigne qu’il est devenu cette pierre cubique qui a été le but de ses efforts tant qu’il n’a pas reçu cette suprême initiation. Il doit récapituler tous les enseignements reçus, les épreuves et les rituels. L’initié meurt alors au monde pour renaître à la véritable vie (révélation des renaissances). La franc-maçonnerie perçoit et réalise cette partie de l’initiation par la simulation de la mort d’Hiram. Hiram symbolise le véritable initié.

La légende d’Hiram.

Le compagnonnage franc-maçon prend son origine dans la construction du temple de Salomon à Jérusalem (967 avant JC), dont le maître architecte était Hiram de Tyr, fils d’une veuve de la tribu de Nephtali, c’est pourquoi les Compagnons maçonniques sont appelés les fils de la veuve.

Hiram devint célèbre en élevant les deux colonnes du portique : la colonne du nord Jakin (à droite) de polarité masculine et positive et qui est assimilée à la pierre brute (un carré porté par une croix) ainsi qu’à la jeunesse et au degré d’apprenti, et la colonne du midi Boaz, à gauche, de polarité féminine et réceptive, assimilée à la pierre cubique dégrossie et taillée (un carré seul) ainsi qu’à l’expérience de la vie et au degré de compagnon. Jakin (rouge ; principe mâle, force, l’Homme, le soleil tout ce qui est actif et positif)) et Boaz (blanche, principe féminin, beauté, la Femme, tout ce qui est passif et négatif, tout ce qui ne vit pas d’une vie personnelle mais irradie une force reçue pour la transmettre autour de soi) symbolisent  les dualités qui supportent tout le monde matériel, et l’équilibre des contraires dont résulte la parfaite harmonie.

Les trois qualités essentielles d’Hiram étaient : le savoir, la tolérance et le détachement. Ses trois compagnons non initiés représentaient : l’ignorance, le fanatisme et l’ambition. Aux trois portes du temple, (celle de l’orient correspondant avec l’amour/sagesse, celle du midi à l’intelligence pure et celle de l’occident à la volonté), ils se postèrent pour inciter leur maître Hiram à leur livrer ses secrets. Hiram refusa car ils étaient sacrés, et chacun le frappa séparément : le premier lui porta un coup de règle à la gorge, symbolisant la mort physique. Le second le frappa avec une équerre de fer à gauche de la poitrine, symbolisant la mort sentimentale. Le troisième lui porta un coup de maillet sur le front, symbolisant la mort mentale qui l’acheva. Lorsqu’ils se retrouvèrent, les trois compagnons apprirent qu’aucun d’eux n’avait reçu les révélations du maître, pleurèrent leur crime inutile, inhumèrent Hiram et plantèrent sur sa tombe un rameau d’acacia, emblème d’imputrescibilité et d’immortalité. Hiram représenta alors l’initié, le héros sacrifié à une cause supérieur, avant d’accéder à la libération finale. Lorsque le temps fut achevé au bout de sept ans, Hiram entra dans la légende.

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