Obédience : NC Loge :  NC Date : NC

 

V.I.T.R.I.O.L. 

"La promesse d’éternité et d’humanisme de la pierre cachée"

Le mot " vitriol " est une dénomination de l'acide sulfurique mais le “V.I.T.R.I.O.L.” que nous rencontrons dans le cabinet de réflexion est l’acronyme de l’alchimie mystique du moine Basile Valentin : "Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem". Ceci se traduit par : "Visite l'intérieur de la Terre et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée". Que faire avec ce symbole qui semble si important qu’il fait dire à Bruno Étienne : "la FM a pour finalité la libération de l’homme par le voyage intérieur V.I.T.R.I.O.L. qui seul permet la connaissance de soi." ? Pour la FM anglaise, théiste, le symbole est une allégorie, une illustration de la morale judéo-chrétienne. 

V.I.T.R.I.O.L. se limiterait à une introspection morale pour se connaître. Visite de notre égocentrisme, nos défauts, mauvaises qualités, imperfections, afin de les rectifier pour former des hommes de haute moralité. Cette démarche est indispensable. On ne peut rien bâtir sans base solide. Il faut vérifier, contrôler nos pensées, paroles et actions avant, pendant et après leurs exécutions et corriger, rectifier, pour “faire aux autres le bien qu’on aimerait qu’ils nous fassent”. Il faut le travailler intensément. Néanmoins comme Socrate avec Alcibiade, la GLDF va encore plus loin depuis l’impulsion d’Oswald Wirth. Ceci grâce à l’initiation et l’étude symbolique. C’est un grand besoin actuellement car malgré des siècles de morale judéo-chrétienne et d’efforts le monde est malheureusement toujours dans le chaos. Pour Marie Magdeleine Davy le symbole est la partie visible qui relie à l’invisible, l’humain au divin. C’est le véhicule de vérités transcendantes, vérités qui dépassent ce que la raison peut appréhender. 

Pour Irène Mainguy cette démarche est accessible à tous par faculté intuitive en chacun de nous. Le symbole invite à découvrir une réalité au-delà des apparences. Il permet d’ouvrir une fenêtre sur l’ineffable, ce qui ne peut pas être dit mais simplement ressenti. Trouver une réalité et une beauté en nous, que nous avons déjà, mais à laquelle nous sommes aveugles. Et si le rituel et les instructions se pratiquent en groupe, leur exploitation symbolique s’approfondit essentiellement seul par réflexion et méditation. Pour Bruno Etienne la recherche du franc-maçon s’accomplit dans le silence, dans le retrait, dans le quasi mutisme : ce que découvre le cherchant est une réalité incommunicable (8). Cela se vit, cela ne peut pas se dire. La démarche de la GLDF est de nature solidaire, morale et intellectuelle certes, mais aussi spirituelle. L’expert explique bien au candidat que dans ‘’l’épreuve de la Terre’’, où se trouve V.I.T.R.I.O.L., il est indispensable de se rendre sensible à ce qui doit s’accomplir en lui, spirituellement. 

La laïcité ne devrait pas être une opposition à la spiritualité, ni une excuse à l’ignorance, mais une voie. Vers une spiritualité laïque qui doit être sans aucun dogme, aucune croyance. Ce que nous pouvons découvrir et vérifier par nous-mêmes. C’est un cheminement vers la connaissance de soi, sans croyance, vers l’unité de l’être par recherche personnelle. L’homme veut une société meilleure mas ne fait rien pour devenir meilleur. Comme dit J.Krishnamurti c’est en fait notre chaos intérieur qui entraine le chaos du monde. Lorsque nous comprenons ce que vous sommes, nous nous transcendons, et une nouvelle dimension voit le jour où siège le juste et le bien. Ainsi le monde pourra être un monde de justice et de bien. Travailler sur nous-mêmes, c’est travailler pour l’humanité. Ce que rappellent les gants blancs, notre travail est plus spirituel que manuel.

Pour Jacques Fontaine "la FM est en perdition compte tenu de la qualité des initiés et de leur peu d’enthousiasme à étudier la symbolique et à s’interroger sur eux-mêmes. Si on veut changer, et ainsi sauver la FM, appliquons le « Connais-toi toi-même », cet adage étudié par exemple par les bouddhistes et d’autres sociétés initiatiques" nous dit-il. Et en prime cela rend heureux, comme en témoignait sur son expérience mon ancien Premier Surveillant, notre FF Bruno Q.:. Étudions donc ensemble l’acronyme V.I.T.R.I.O.L.."Visite l'intérieur de la Terre et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée" nous indique donc de chercher en nous pour trouver la Vérité. Pour répondre au miroir : "Qui suis-je ?". Pour apprendre à se connaître, base de toute amélioration. Personne ne peut le faire pour nous. Le savoir est ce qui s’apprend, se transmet, mais la connaissance s’acquiert par familiarisation ou expérience, elle se fait donc seul. Cette visite est intérieure et nous devons rectifier ce que nous trouvons. Une fois la morale et l’éthique travaillées au maximum, étape continue indispensable, comment pouvons nous aller plus loin? 

Ceci se comprend mieux en étudiant les symboles comme un tout nous dit Irène Mainguy. Les symboles s’entre-aident pour leur interprétation ou indiquent la même chose sous un autre angle. Les symboles ne sont parlants que pour ceux qui les perçoivent dans leur ensemble, cohérent, et qui arrivent à dévoiler le réseau très complexe de relations qu'ils entretiennent entre eux. Dans le cabinet de réflexion, le testament, la couleur noire, le crâne, la faux représentent la mort. Même le pain, où comme dans les évangiles : "Si le grain ne meurt, il ne pourra porter ses fruits". 2 Mort de qui ? De toute illusion trompeuse dit l’expert au candidat. Mort du profane, le dépouillement des métaux, c’est à dire de tout ce que nous pensions avoir, savoir, nos convictions, nos à priori et même nos certitudes antérieures pour être complètement à neuf. Irène Mainguy rappelle que "initiation" veut dire la mort du vieil homme pour renaître et aller du sommeil à l’éveil. Il n'est pas de création possible sans que la mort ne balaie ce que le cerveau a édifié pour préserver son existence égocentrique. Le mercure, le soufre et le sel nous rappellent l’alchimie. V.I.T.R.I.O.L. est un acronyme de l’alchimie mystique. La première étape en alchimie est l’oeuvre au noir. Il s’agit de calciner, bruler, réduire en cendre afin de pouvoir donner quelque chose de nouveau. Donc je meurs à tout ce que je sais et regarde en moi. "Comme un cherchant partant du non savoir". Répondant à l’invitation du miroir, je me demande "Qui suis-je ?". 

Il y a une certitude première, je suis conscient. Je suis celui qui perçoit. Je suis présent et conscient. N’est-ce pas ? Maintenant la deuxième question, où est située cette conscience ? Réponse instantanée "dans le corps, je suis le corps". Mais nous sommes en alchimie et sommes morts à ce que nous savions. Je dois donc me prouver par l’expérience directe, et non par ma croyance, que je suis le corps. Sur les milliards de milliards de réactions chimiques qui se passent dans le corps à chaque seconde, combien sont en mon contrôle ? Pas beaucoup. Je dirai les mouvements et les pensées. Mais est-ce vrai si j’oublie tout ? Si j’étudie ce corps qui bouge sans cesse, suis-je vraiment l’auteur des mouvements ? Suis-je l’auteur de chaque battement de paupières ? La science moderne nous dit que les mouvements se font d’eux-mêmes et qu’ensuite le cerveau gauche s’en attribue la responsabilité. Le corps fonctionne seul et le cerveau gauche justifie à posteriori la responsabilité du mouvement à un "moi" hypothétique . D’ailleurs nous disons "mon corps", "j’ai un corps". Le corps comme une possession et non ce que nous sommes vraiment. Et si je suis dans le corps, si j’oublie tout, quelles sont mes limites et où suis-je ? Ceci il faut le faire assidûment, les yeux fermés, pour vérifier que je ne trouve aucune limite et aucune partie du corps dans laquelle je suis. Ceci si je me fie uniquement à mon ressenti, sans aucune connaissance antérieure. 

Si je ne peux pas me situer, moi conscience, dans le corps, suis-je alors les pensées ? Descartes dit : "Je pense donc je suis", mais suis-je vraiment le penseur ? Si je suis le penseur, je peux donc arrêter les pensées. Or même pour seulement 2 minutes, j’en suis bien incapable. Les pensées arrivent seules, sans réel lien avec la situation présente. Et si je suis le penseur pourquoi n’ai-je pas en permanence des pensées agréables ? Telles que le fait d’être vivant et en assez bonne santé, quel miracle, sans guerre ni famine, être avec des FF qui m’aiment etc...? En fait mes pensées sont un passage en boucle essentiellement de jugements, de critiques ou de regrets du passé ou de spéculations du futur. Je ne pense pas, je suis pensé. De plus dans le silence entre deux pensées ou dans le sommeil est-ce que je n’existe plus ? Ce n’est pas mon ressenti. Problème alors...Si je suis ni dans le corps, ni dans les pensées, "où suis-je?". Ne serai-je que ce qui perçoit, la pure Conscience infinie et sans limite, insaisissable, inlocalisable ? 

C’est l’intellect qui pose la question mais la réponse doit venir du ressenti, du vécu au delà des concepts. Ce qui s’ouvre alors est immense : "Oui ! Je ne suis que pure Conscience, infinie, inlocalisable". Mais alors qui en moi a conscience que je suis Conscience ? L’état dans lequel ceci plonge est indescriptible mais peut aller jusqu’à la réalisation que cet infini est l’absolu car il ne peut y avoir plusieurs infinis et rien au-delà. Certains l’appellent Dieu et nous l’appelons Un. "Tout est Un”, dit le rituel, “il ne saurait rien exister en dehors du tout : "Un est le tout”, car sans Conscience absolue pour percevoir, rien ne saurait exister. Elle perçoit tout et elle construit tout. Elle est le GADLU qui construit tout à chaque instant. La lumière ultime que nous cherchons, la flamme de la bougie symbole d’illumination, n’est pas une impossibilité et nous pouvons la voir. Une sentence du cabinet de réflexion nous dit "Si tu persévères, tu sortiras de l’abîme des ténèbres, tu verras la lumière." Mais pour cela nous devons accepter de mourir. 

Nous avons fait notre testament. Mourir, à tout ce que nous croyons être, et accepter la transmutation alchimique. Et il faut du temps et du travail. Le temps nécessaire du sablier et pratiquer V.I.T.R.I.OL. avec "vigilance et persévérance", comme indiqué sous le coq. Alors nous rectifions ce que nous sommes et découvrons la pierre cachée, la pierre philosophale. Cette connaissance de nous-mêmes donne la fin de la peur de mourir. Le corps va mourir c’est certain, mais je ne suis pas le corps. Je suis pure Conscience absolue, qui est nulle part et partout, infinie, à qui rien ne manque et rien ne peut être ajouté. Éternellement présente elle n’est jamais née et ne peut pas mourir. C’est pour René Guénon le "veram medicinum"cette pierre cachée, le breuvage d’immortalité. C’est une transmutation, pas une amélioration du corps ou des pensées mais une co-naissance, ou re-connaissance ou re-naissance à qui nous sommes réellement. Comme la chenille ne se transforme pas en papillon en se faisant pousser des ailes et des pattes mais en se dissolvant en elle-même pour renaître papillon. Donc il est vrai que l’homme ne peut jamais atteindre la Vérité Ultime. 

C’est simplement en acceptant de mourir comme homme qu’il pourra connaître l’Ultime. C’est « meurs avant que tu ne meures » de Rumi ou pour Angélus Silésius :"Meurs avant de mourir, pour ne pas mourir quand tu devras mourir, sinon tu périras". Mort de la croyance, de l’idée, que je suis le corps et les pensées. Renaissance : je suis la Conscience absolue dans laquelle corps et pensées existent. Corps et pensées vont mourir, pas "Moi" la Conscience absolue. Nous pouvons connaître l’Ultime, notre vraie Nature, le GADLU, gagner l’éternité, mais en aucun cas le comprendre, le savoir. C’est un ressenti qui vient du silence et qui dépasse toutes les pensées, les concepts. C’est inexprimable et incommunicable, cela dépasse les possibilités de notre intellect, il faut savoir lâcher-prise et le vivre. Nous confondons en effet notre véritable nature qui est le Un, avec le corps et le mental. Ceci fait immédiatement jaillir un fantôme, le « moi » individuel qui prend l’individu séparé du monde pour la Réalité. Cette erreur sur laquelle nous sommes est la source de toutes nos souffrances intérieures et de tous les conflits à l’extérieur.3 Toutes nos actions sont alors dirigées pour satisfaire ce petit "moi", ego irréel. C’est la source des conflits et de la misère que nous nous imposons et donnons aux autres. En rectifiant ceci le coq pourra chanter le jour nouveau. 

Le plomb se transforme en or. La société pourra sortir du chaos. Dans la pleine présence, la pleine conscience à l’instant présent, nous serons toujours dans la sagesse, le vrai, le beau et le juste. Amour, paix et joie rayonnent spontanément dans l’abandon dans notre vraie nature, dans la disparition de l’ignorance. Comme dans l’alchimiste de Paolo Coelho nous allons chercher bien loin un trésor qui est à notre point de départ. Nous l’avons en nous et nous ne savons pas le voir car nous dirigeons nos recherches de bonheur et d’amélioration vers l’extérieur, au mauvais endroit. Comme l’indique l’acronyme V.I.T.R.I.O.L., il faut ouvrir la porte dans l’autre sens, vers l’intérieur, vers nous-mêmes, l’immense trésor et son bonheur est en nous. Pour finir, j’aimerai repartager mon vécu de "l’épreuve de la terre" et du V.I.T.R.I.O.L. en tant que candidat. Avec le testament, le noir, la faux et le crâne j’ai vraiment joué le jeu, si je peux dire, et accepté de mourir et voir ce qu’il advient. L’expert m’a dit que les symboles m’invitaient à la méditation , alors je médite. Je concentre mon attention sur l’intérieur et plus sur l’extérieur et je contemple sans juger ce qui est en moi. Comme j’ai lu "le livre tibétain des morts", je ferme les yeux et je "vis" ma mort. "Sans effroi de l’âme" comme écrit sur le mur. D’abord la disparition des perceptions des sens, des pensées, le dernier souffle et enfin la disparition des éléments. La terre avec impression de lourdeur, l’eau avec sentiment de sécheresse, le feu avec chaleur, chaleur facile dans le cabinet étouffant, puis l’air avec impression d’explosion, puis le noir, plus rien. Je suis mort au passé et au futur. Il ne reste rien que le ressenti que tout a disparu. Je reste dans cet espace infini et ma foi c’est très agréable. Il n’y a rien mais il y a toujours conscience qu’il n’y a rien, comme une luminosité, comme une présence, une plénitude infinie.

Profondément je ressens que cet état est la vraie réalité. Ceci me rappelle un peu l’état d’extase intemporelle que j’ai connu dans une expérience de mort imminente dans mon enfance. Après peut-être une demi-heure dans cet état, j’ouvre les yeux. Tout ce que je vois me semble irréel. J’ai l’impression étrange de quitter la réalité pour aller dans le rêve. Je vois un coq, une faux, un sablier, des mots écrits alors que ce n’est que de la peinture sur le mur. Je crois me voir dans le miroir, mais ce n’est qu’un morceau de verre avec un fond argenté qui réfléchit de la lumière. Il n’y a aucun "moi" dans le miroir, que de la réflexion de lumière. Tout ce que je perçois est distordu, faussé par le mental. Comme le dit le rituel d’instruction :”L’homme assigne artificiellement des bornes à ce qui est, en réalité, un et sans limite.” La seule réalité est la pure Conscience, la perception. L’ego, le petit "moi" qui croit percevoir et ce qui est perçu ne sont qu’illusions crées par le mental. De simples pensées. Il n’y a ni sujet, ni objet. “Tout est Un, Un est le tout”.

Cette pure Conscience, en nous et partout, éternellement, sans laquelle rien n’existe est le GADLU. Et alors V.I.T.R.I.O.L.? Je le perçois alors comme l’acide qui dissous les erreurs, la source de toutes les souffrances, la fausseté de l’ego, du petit moi et des objets indépendants, les illusions. La réalité est la pure Conscience. Le moi et les objets séparés indépendants sont comme un rêve que m’envoie le mental, mais ne sont pas la réalité." 

Cet état et son bonheur associé n’est pas resté permanent mais m’a profondément marqué. Comme dit Jean Klein (19) : "L’ego n’existe que par mauvaise habitude d’identification, non avec la Conscience, mais avec le corps et les pensées. En tant que Conscience pure, sans objet, nous transcendons l’ego. V.I.T.R.I.O.L. régulièrement pratiqué par le FM peut dissoudre cette mauvaise habitude et l’esclavage qu’est l’ego, dissoudre l’ignorance, sortir des ténèbres. Se réalise alors le ternaire du rituel en ramenant la Dualité à l’Unité par le nombre 3. ‘

La nécessité d’abandonner ce que nous croyons être pour pénétrer dans l’éternité et redevenir un" nous dit Maître Eckhart. Cette Vérité ne peut pas être transmise, dites, répétée, il faut la réaliser en nous-mêmes. Il faut la vivre. Alors nous nous transcendons. Nos paroles et actions ne sont plus le jouet des passions et des émotions, de simples réactions, mais sous le contrôle silencieux de la sagesse du Un. Comme dit Gurdjieff: “Passer de la machine humaine qui ne fait que réagir à l’être conscient qui peut agir grâce au connais-toi toi-même”. Nous sommes dans "la présence, la pleine conscience" symbolisée par le signe de l’ordre. Nous sommes alors dans le vrai, le juste et le beau, dans amour, paix et joie. 

C’est la connaissance du Un, "l’unité"des sages, des mystiques, de la Vérité absolue dont chaque religion donne sa propre interprétation, de la Philosophie Pérenne d’Aldous Huxley, de René Guénon ou de Ken Wilber (21). Mais le but de cette connaissance n'est pas la connaissance en elle-même mais la justice, le bonheur, la beauté, l’amour et la liberté qu'elle procure concrètement. Tel est le sens de l'activité philosophique nous rappelle Platon. Pour conclure V.I.T.R.I.O.L. est l’alpha, le commencement, pour le futur maçon, mais c’est aussi l’oméga, le but de tout une vie et l’espoir d’un monde enfin meilleur. Avec "vigilance et persévérance", et beaucoup de temps du sablier, un résultat sera obtenu. A force de travail et questionnement dans V.I.T.R.I.O.L., le mental arrive dans un cul-de sac et disjoncte. La réalité des choses, la pure Conscience, éternelle et infinie, qui est Un, ou GADLU, apparaît alors clairement et nous transcendons l’ego. La réalisation de tout est un, un est le tout. 

C’est la sortie des ténèbres, de l’ignorance. Comme dit Irène Mainguy (22) :"C’est cela le but ultime de l’étude symbolique, la connaissance de l’Absolu, de notre vraie nature". C’est le symbole du delta lumineux, notre but. Il représente Un, le GADLU, la Conscience absolue, la Lumière. L’oeil en son centre, cet oeil avec lequel le GADLU nous regarde, est aussi l’oeil avec lequel nous le regardons, l’oeil du coeur comme dit Me Eckhart. Quand je suis présent, la présence est sa présence. Celui qui connaît, et ce qu'il connaît, sont un. C’est le symbole du fil à plomb et du principe hermétique :"en explorant le bas on trouve le haut et dans le haut est le bas", ou comme dit Rumi :"En me cherchant je n’ai trouvé que Dieu, en cherchant Dieu je n’ai trouvé que moi-même". Ainsi promet V.I.T.R.I.O.L., aboutir à un monde juste et bon en retrouvant notre unité, notre bonheur et notre éternité. VM j’ai dit.

D\ F\

3040-M L'EDIFICE  -  contact@ledifice.net \