GLDF Loge : Johary - Orient d'Antananarivo - Madacascar Date : NC


La Fraternité


 Par définition, Fraternité vient du latin fraternitas, relation entre frères, entre peuples, lui-même dérivant de frater, frère.
La fraternité est le lien fraternel et naturel qui unissent ou devraient unir les membres de la même famille. Elle implique la tolérance et le respect mutuel des différences, contribuant ainsi à la paix.
Dans un sens plus restrictif, la fraternité désigne le lien existant entre les membres d’une même organisation.
La Constitution et les  règlements généraux  de la Grande Loge de France  précise à la page 15 que la « Franc-maçonnerie est un Ordre initiatique traditionnel et universel fondé sur la Fraternité »

L’initié, qui découvrira cette fraternité symboliquement en formant la chaine d’union avec ses frères, sentira sans doute le lien qui nous unie.
Certes, au début  cette relation entre initiés n’impliquera pas forcément une communion d’esprit : cela dépendra de la personnalité de chacun.
Néanmoins, le Rite écossais ancien et accepté (REAA) n’est t-il pas conçu pour faire naitre par sa pratique, dans l’esprit des adeptes un état de confiance favorable, pour que cette communion fraternelle puisse se faire à l’ouverture, puis à la fermeture des travaux de la Loge ?

Cette méthode d’apprentissage peut paraître à certains égards « individualiste » avant de devenir « collectif ».
Avant de « partager », ne faut-il pas se connaître soit même ? »
L’initié dans sa quête de la Vérité va s’évertuer à acquérir progressivement le réflexe d’abandonner ses métaux, symbole de pulsions diverses mal contrôlées, de rétention ou d’orgueil, pour ne pas les reprendre à minuit.

Au premier degré symbolique, l’initié qui travaille sa pierre brute en utilisant le Maillet et le Ciseau, ainsi que la règle à Vingt Quatre (24) division, effectue à chaque fois, un travail individuel afin d’avancer sur son chemin initiatique En désirant la Lumière, il l’a reçue. Sur ce long chemin, qui n’est pas forcément un long fleuve tranquille, la question est de savoir, si la Lumière continuera à briller en lui.

Ce parcourt, nul ne peut prétendre le traverser seul.
Durant son initiation, le postulant, devenue récipiendaire (avant le premier voyage jusqu’au troisième voyage), néophyte (reçoit la Lumière), puis Frère (après avoir été créé, constitué et reçue Apprenti Franc-maçon) par le Vénérable Maitre, est guidé par des Frères.
Le futur initié a senti une aide fraternelle durant ses trois voyages « alors qu’il n’a pas encore reçu la Lumière ».L’œuvre individuelle devient collective.

C’est en remplissant son premier devoir, c'est-à-dire « venir en Tenue », que le Franc-maçon éprouvera avec ses Frères les mêmes objectifs :
« Vaincre ses passions, soumettre sa volonté et faire de nouveaux progrès dans la Franc-maçonnerie »
L’œuvre collectif prend tout son sens : chacun éprouve un véritable élan du cœur, puisque chacun –en principe- ressent qu’il est un maillon de la fratrie, reconnue comme tel, responsable entre cette génération de Frères, qui se sont succéder dans la Loge, pour ne pas interrompre la construction du Temple.
Au sein même de la Loge, les outils ne fraternisent t-ils pas, bien qu’au premier abord, ceux ne sont que des métaux ?
Le Maillet associé au Ciseau : le Ciseau en acier trempé, tranchant la pierre brute, grâce au Maillet, dégrossit, gomme les imperfections.
L’Equerre placé au dessus du Compas ouvert à soixante degré, par le F :. Expert nous rappelle le chemin à parcourir : la matière dominant l’esprit au Premier degré.

Cette communion spirituelle vécue dans une Loge juste et parfaite continue à la fin des travaux.
Dans les Ateliers de la Grande Loge de France à Madagascar, cette Fraternité s’identifie aussi à l’amour de l’autre au sens spirituel du terme, en allant de l’écoute au conseil.
La fraternité rejoint ici le sens grec de l’agape (amour), le repas fraternel pris en commun, la communion, l’échange.
« Continuer en dehors le travail commencé dans le Temple », valorise un peu plus le travail de l’ouvrier.
S’intéresser à son prochain, c’est aussi bien lui offrir du temps.
Cette richesse si précieuse de nos jours.
Ce « don de soi » s’explique autant par dans un coup de fil chaleureux, que dans la conversation hors du Temple.
Cette Fraternité prend tout son sens quand les frères d’une Loge participent, à l’appel des Vénérables Maîtres à une collecte pour aider un des leurs en difficulté.

Vénérable Maître, j’ai dit

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