Obédience : NC Loge : NC Date : NC


Le Pavé Mosaïque

Le pavé mosaïque occupe une place centrale dans nôtre temple, il se situe entre les trois piliers de celui-ci ; Sagesse, Force et Beauté.
La ressemblance de ce pavé, où pavement mosaïque, avec un damier, m'a poussé á y voir un rapport avec, le jeu spirituel par excellence, le jeu des rois, les échecs.
Le jeu d'échec consiste á faire s'affronter deux joueurs sur un plateau appelé échiquier, composé de 32 carrés blancs et d'autant de carrés noirs disposés en quinconce.

Chaque joueur reçoit 16 pièces, qui sont :
- un roi.
- une dame.
- deux fous.
- deux cavaliers.
- deux tours.
- et huit pions.
Cette dotation similaire permet d'avoir des parties équitables, mais qui ne sont pas forcement équilibrées.

En première ligne nous trouvons les huit pions. Ils ne peuvent avancer que d'une case à chaque fois (parfois deux au premier mouvement). De plus ils ne peuvent reculer, ils se doivent d'avancer, de progresser.

Ensuite viennent les têtes ; avec la dame sur sa couleur, le roi à ses cotes, puis, de part et d'autre, un fou, un cavalier, et une tour protégeant leurs flancs comme les enceintes d un château.
La tour se déplace verticalement et horizontalement, sans limitation de cases, jusqu'au premier obstacle. Le fou lui, se glisse dans toutes les diagonales, mais il ne peut échapper à sa couleur.
Le cavalier est limité á deux cases en biais, mais il a le pouvoir d'éviter, de sauter l'obstacle.
La reine elle, combine la puissance de la tour et du fou, ce qui en fait la pièce la plus mobile de l'échiquier, et la plus redoutable.

Et enfin le roi, pièce centrale du jeu, et par la même la plus vulnérable vers qui converge toutes les convoitises. Son mouvement est réduit à une case, comme si sont esprit était plus important que son action.

Revenons au parallèle symbolique entre les échecs et la franc-maçonnerie. Le pavé mosaïque se situe au centre de notre temple, et à part trois de nos officiers, nous nous situons de part et d'autre de ce damier. De plus, nous avons notre code de déambulation autour de celui-ci, rythmé à la canne du Maître des Cérémonies. Ne peut on faire également un rapprochement, entre le pas de l'apprenti et le pas du pion, toujours fait en avançant, sans jamais reculer où changer de sa voie originelle. C'est l'action du petit, à l'origine du tout, l'action du tailleur de pierres à la construction de l'édifice.

Le but en avançant, en progressant, n'est il pas la perfectibilité de l'être.
Les différents mouvements des pièces n'ont ils pas pour finalité l'évolution de l'ensemble dans la partie, tout comme les différentes actions et pensées des Maçons de tout grades, ont pour but l'évolution de l'humanité.

Il y a, également je pense, corrélation entre échiquier et la vie profane.
Cette dualité entre le blanc et le noir fait partie intégrante de nos cultures. Le blanc, symbole de vie, de naissance où de renaissance, celle de l'initié après la mort du profane, mais aussi symbole de lumière, de virginité.

Contre couleur du Blanc, le noir est sont égale en valeur absolue. Symboliquement il est le plus souvent entendu sous sont aspect froid et négatif. Il est associé aux ténèbres primordiales, à la nuit originelle et à la mort sans renaissance.
D'une façon générale la dualité du blanc et du noir représente, comme le yin et le yang en extrême orient, l'opposition du bien et du mal, de l'ombre et de la lumière où encore de la terre et du ciel.

Sur échiquier, si on occupe un carré noir, on se trouve au centre d'une croix, diagonale noire, et d'une croix, latérale blanche. Réciproquement si on occupe un carré blanc. Chaque mouvement entraîne donc une succession de carrés blancs et noirs. La vie profane est également une succession de jour et de nuit, de bonheur et de malheur, c'est un principe d'alternance.
Sur l'échiquier, les fous occupent une place toute particulière, en effet ce sont les seuls à rester fidèles à leurs couleurs. Un sur les cases noires et un sur les cases blanches pour chaque joueur. Dans la vie profane certains vouent leur vie à propager le bien et d'autres à infliger le mal, c'est un principe d'opposition tout comme, l'ignorance et la connaissance.

Le cavalier représente un modèle pour l'apprenti il est celui qui, tout en surmontant le problème, apporte un soutient majeur à l'édifice, il permet à l'ensemble de contourner l'obstacle.
La tour, dans son mouvement rectiligne ne peut-elle s'apparenter à la perpendiculaire pour nous indiquer, droiture et probité dont doit faire preuve l'apprenti, a l'incitation du second surveillant. Ou bien encore à l'équerre pour les sentiments équilibrés et d'équité qui doivent guider nos pensées.

Par le cumule de plusieurs mouvements, la dame représente un certain savoir et grâce à sa mobilité elle a la main mise sur l'ensemble de la partie. Elle peut, si telle est sont désire, frapper a l'autre bout de échiquier. Toute action de sa part se veut bien considéré, car sa perte serait quasiment fatale à tout l'édifice.
Le Vénérable ne rayonne t'il pas de la même manière au sein du temple, n'est il pas le point d'orgue de l'unité de la loge.

Enfin le roi, pièce majeur s'il en est, il règne sur l'ensemble, bien que le mouvement en soit pas sa force, il est le savoir, l'esprit.
La lumière sans qui rien n'est plus, la partie, le jeu, l'édifice.

De la dualité du pavé mosaïque, ressort la symbolique du nombre deux. Le modèle en damier met en évidence différents principes à savoir ; les principes d'alternance et de séparation, comme le jour et la nuit, mais aussi les principes d'opposition et de complémentarité comme le bien et le mal. L'interdépendance entre les différents principes est obligatoire à l'édification d'une structure cohérente. Ce type de structure binaire très complexe se rencontre dans beaucoup de nos cultures (Celte pour certaines figures mythiques, Chinois pour le yin et le yang...). Mais la symbolique du nombre deux mériterait une planche à elle seule.


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