Le cabinet de réflexion

Nous Pouvons Transmettre Plusieurs Fois Une Planche Pourvu Que Nous La Retravaillions.

Durée lecture 40 à 45 minutes
Durée Musique 15 à 20 minutes
Durée des questions 5 à 15 minutes
Durée Totale 45 à 65 minutes

Cette Planche fut présentée lors de mon passage d'Apprenti voici plus de trente ans, [en 5978], Apprenti, que je suis toujours (malgré le Tablier que je porte) au grade de Maître (après avoir eu le privilège de rabattre le haut du Tablier) de Compagnon, que j'espère être pour vous tous.

Après un petit sommeil, [une traversée du désert disent les artistes et les politiques] cette sieste - peut-on dire - de vingt-deux années passée hors d’un Temple mais toujours présent en esprit. (Lorsqu’on est initié on reste initié à vie).

Tout comme « La Belle Au Bois Dormant », je me réveille à la Lumière Initiatique, je l'espère ce soir grâce (on me souffle Midi) à vos Accolades Fraternels.

C'est la seule analogie que je me permets avec ce conte de Charles Perrault.

Ne pas lire, reste pour des questions éventuelles.

Charles Perrault, 12 janvier 1628 - 16 mai 1703, homme de lettres français, célèbre pour ses Contes de ma mère l’Oye. Il est aussi l’auteur de textes religieux, L'essentiel de son travail consista en la collecte et la retranscription de contes. Source (entre autre) Dictionnaire des Littérature.

(Source WikipédiA)

Mon premier métier - de profane - me fit côtoyer le travail du bois, c'est pourquoi, j'ai divisé ce Tracé en Planchettes, pour finir en Panneaux, non pas d'aggloméré, mais de planche en une sorte de Retable à plusieurs panneaux.

Mes outils de profane furent et sont le Compas, l'Equerre, le Fil à Plomb, bien connus en Franc-maçonnerie.

Je garderai néanmoins le mot Planche plus facile à symboliser.

I. Planche (l’on dit aussi Morceau d’Architecture).

Le cabinet de réflexion

Les mots « Cabinet De Réflexion » indiquent, aussi bien au profane qui a déjà vu et lu dans les médias [Livre – Télévisuel – Informatique etc.], les « Secrets Maçonniques » (futur initié), qu'à l'initié lui-même, le début de l'Initiation proprement dite.

(Je passe volontairement sous silence les enquêtes que le futur récipiendaire a subies, sans savoir si oui ou non, il sera reçu Franc-maçon).

Ces enquêtes après bien des années me semble toujours quelque peu légères elles ne permettent pas de ce faire une réelle idée des capacités Maçonnique des candidats. Mais ça c’est un autre tracé.

Pour en revenir, après cette parenthèse, au « Cabinet De Réflexion » proprement dit, il indique l'entrée, le premier pas en Maçonnerie, et ce n'est pas aussi simple que cela de tracer des lignes sur le « Cabinet De Réflexion ».

Qui est l’un des thèmes bateau, récurrent (trop récurrent) que tout maçon trace dans sa vie d’Initié.

Malgré et surtout l'abondante littérature et les émissions de télévision qui sont passées courant 2002 sur nos écrans (petite lucarne du monde profane sur le monde des Initiés).

En effet, il englobe une telle richesse de symboles, (la vie du maçon en sera imprégnée, son existence entière même pendant sa sieste) que pour les énumérer et les expliquer tous…

…ou tout au moins essayer de les expliquer, il faudrait une capacité de travail, une intelligence, une réflexion, que je ne possède malheureusement pas et surtout un temps plus long que celui imparti.

Il m'est apparu, après la lecture des ouvrages dont je dispose concernant le « Cabinet De Réflexion » (ouvrages trop rares dans ma bibliothèque malheureusement pour bien préparer cette Planchette), qu'il fallait diviser ce travail en deux parties bien distinctes, en deux panneaux d’un triptyque comportant de multiples parties.

La première fraction consiste dans un premier temps à noter les mots « clefs » et à en rechercher la signification la plus exacte possible, en utilisant comme sources différents ouvrages tels que les dictionnaires et autre lexiques.

Il s'est avéré très vite qu'il ne s'agit pas d'un simple travail de copiste, comme on pourrait le croire de prime abord, mais bien d'un travail de recherches ou, si l'on préfère, un travail de synthèse, définition qui colle le mieux au « Cabinet De Réflexion ».

Puisque nous sommes sensés revivre notre vie dans le passage au « Cabinet De Réflexion ».

La deuxième partie est le travail proprement dit, et dans mon esprit, c'est ce deuxième travail que je lirai, ceci uniquement pour une question pratique de temps.

Mais pour bien comprendre cette deuxième partie la première est indispensable.

Voici donc, pour commencer, les mots « clefs » dans l'ordre de leur découverte, et non pas dans leur ordre alphabétique ou dans leur ordre maçonnique.

01 :

Cabane maison grossièrement construite, abri, petit logis, fait de matériaux légers, refuge, réduit, gîte. C'est aussi la cabane de notre enfance celle que nous construisons dans les arbres de nos jardins, petit enfant entre deux chaises.

Citations :

« Je n'aime pas les maisons neuves, leur visage est indifférent » (Sully - Prudhomme).

02 :

Caverne excavation naturelle, vaste et profonde, grotte, chambre souterraine ; habitants des cavernes, Troglodytes.

Archétype de la matrice maternelle, la caverne figure dans les mythes d'origine de renaissance et d'initiation de nombreux peuples. Pour les grecs, elle représente le monde.

« La caverne par laquelle Cérès était descendue aux enfers cherchant sa fille a été appelée le monde ».

Pour Platon, ce monde est un lieu d'ignorance, de souffrance et de punition, où les âmes humaines sont enfermées et enchaînées par les dieux comme dans une caverne.

Ne pas lire, garder pour les questions éventuelles [Platon en grec ancien Πλάτων / Plátôn, né à Athènes en 428-427 avant Jésus-Christ, mort en 348-347 avant l’ère chrétienne) est l’un des philosophe grec, contemporain de la démocratie athénienne et des sophistes (voire Wikipédia)].

Platon par Rafael
(Internet)

De nombreuses cérémonies d'initiation commencent par le passage de l'impétrant dans une Caverne. Pour Zoroastre, les cérémonies religieuses se déroulaient dans des grottes, l'antre représentant le monde.

Ne pas lire…

[Zoroastre, Zarathushtra ou Zarathoustra (Zaraϑuštra en avestique, Ζωροάστρης en grec), est un « prophète », fondateur du zoroastrisme. Il est difficile, étant donné l'époque et l'importance du personnage, sources de nombreuses affabulations, de donner des dates et des lieux précis à son sujet. On suppose qu'il est né au nord de l'Iran, mais certaines traditions le font naître à Balkh dans le nord de l'Afghanistan actuel.

On connaît quelques bribes de sa vie, à travers les hymnes gathiques de l'Avesta, rédigés dans une langue indo-iranienne archaïque, vieille d'environ 3000 ans, l'avestique. Celle-ci se montre très proche des textes védiques indiens du Rig Veda, où l'on retrouve le même type de grammaire que dans le livre saint de Zoroastre. On le connaît aussi à travers la tradition qui rapporte un récit épique de la vie de Zoroastre, tel un scénario exemplaire empli d'événements surnaturels et de miracles. On considère généralement Zoroastre en tant que personnage historique, mais les dates à son sujet sont très discutées.]

Zoroastre
(Source Wikipédia)

La Caverne est aussi considérée comme un gigantesque réceptacle d'énergie, non point céleste, mais bel et bien tellurique. Elle joue un rôle dans les opérations, magique ; c'est un temple souterrain.

Elle représente la matrice symbolique, les origines, les renaissances. Voici une légende Turque du XIVe siècle.

« Aux confins de la Chine, sur la Montagne Noire, les eaux inondent une grotte et y entraînent de la glaise qui remplit une fosse de forme humaine. La grotte sert de moule et, au bout de neuf mois, sous l'effet de la chaleur solaire, le modèle acquiert la vie.

Durant quarante ans, cet homme vit seul. Survient une nouvelle inondation qui donne naissance à un deuxième être humain; la cuisson n'est pas complète, c'est une femme. L'union de ces deux êtres donne naissance à d'autres hommes ».

(Voir le « Mythe » Biblique – Genèse - Adam et Eve).

Le caractère central de la caverne en fait un lieu de naissance et de régénération. Jésus lui aussi n'est-il pas né dans une grotte. D'innombrables autres légendes et mythes se rapportent à la grotte, à la caverne.

Citation :

« Tout doit pouvoir être libéré de sa coque...ne vous croyez pas à l'intérieur d'une caverne, mais à la surface d'un œuf. (En scannant le document j'ai perdu le nom de l'auteur).

Et puis la grotte, la caverne, c'est le premier habitat de l'homo sapiens – sapiens qui ne savent plus qu'ils sont sapiens.

Première pause musicale

03 :

Nuit : Durée écoulée entre le coucher et le lever du soleil, obscurité, ténèbres.

Mythologie, Nuit ou Nyx, elle représente l'obscurité primordiale, angoissante, pleine d'une sombre incertitude, fille de Chaos, elle s'unit à son frère Erèbe et elle devient mère de l'Ether (air) et d'Hemence (Lumière), elle donne naissance à des dieux peu recommandables, la Mort, (Thanatos chez les Grecs) les Parques, la fraude, la vieillesse, entre autres.

Elle demeure dans des contrées où nul n'a jamais osé s'aventurer. La nuit est aussi pour les complots, pour les amours. (Éventuellement pour dormir du sommeil du juste tout simplement).

Chez les Mayas, Thot signifie la nuit, l'intérieur de la terre et la mort.

La nuit symbolise le temps des gestations, des germinations, des conspirations, qui vont éclater au grand jour en manifestations de vie.

Comme tout symbole, la nuit présente un double aspect, celui des ténèbres où fermente le devenir, celui de la préparation du jour où jaillira la Lumière de la vie.

Citation :

« C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ».

(Je n'ai pas perdu le nom de l'auteur de cette citation dans les fins fonds des disques dur, c'est, Edmond. Rostand).

04 :

Métaux : corps simple, doué d'un éclat particulier (éclat métallique) les métaux conduisent bien l'électricité et la chaleur. Ils sont solides à la température ordinaire, sauf le mercure qui est liquide. Les principaux les nobles sont l'or, l'argent, le platine, le mercure, le cuivre, l'aluminium, le fer, l'étain, le plomb et le zinc.

Le mot métal dérivé du grec métallon est à rapprocher de la racine mé ou mér qui est le nom le plus ancien donné à la lune.

Le symbolisme des métaux a un double aspect, d'une part, ceux qui travaillent (le forgeron) ont souvent été partiellement exclus de la communauté, leurs activités d'ordre infernal s'avérant dangereuses ; d'autre part, ils ont parfois joué, au contraire, un rôle social capital et leurs métiers ont pu servir de supports à des organisations initiatiques.

(En Grèce, en Chine et sur le continent Africain). L'aspect impur des métaux se retrouve dans l'interdiction des Hébreux, lors de la construction du temple de Salomon, d'utiliser des métaux. (Dans l’enceinte du Chantier)

Il existe un système de correspondance entre les métaux et les planètes

Plomb = Saturne
Fer = Mars
Or = Soleil
Etain = Jupiter
Cuivre = Vénus
Mercure = Mercure
Argent = Lune

Le dépouillement des métaux est un rite initiatique et symbolique très ancien. Il se rattache sans doute à ce caractère impur attribué aux métaux. On le rapproche du mythe de la déesse babylonienne « Ishtar », contrainte au cours de sa descente dans le monde infernal de déposer une à une ses parures pour franchir les sept enceintes avant de paraître, nue, devant sa sœur, la redoutable souveraine du royaume des morts.

Ne pas lire…

[Ishtar déesse chez en Assyrie et à Babylone. Les Sumériens la nommaient Inanna. Elle est la déesse de l’amour physique, de la guerre, conduisait la Vie et la Mort. Ces « équivalent » sont Aphrodite en Grèce, Turan en Étrurie et pour les Romain elle devient Vénus / Victrix. Isis chez les Egyptiens, Marie chez les Chrétiens]. D’un aspect hermaphrodite ni homme ni femme.

Divers sources

Source Internet

Cette « légende » peut se rapprocher de la dance des sept voiles de la douce Salomé.

Dans la Franc-maçonnerie, l'analogie est la même. On demande au récipiendaire de se dépouiller de ses métaux pour bien marquer son détachement de tout bien matériel et de toute convention et sa volonté de retrouver l'innocence originelle.

05 :

Royale

(La voie royale) : qui appartient au roi, qui est digne d'un roi, monarque, souverain. Le roi est détenteur du mandat céleste divin.

Le roi, c'est le chef, le patron, le boss, …

06 :

Symbole

On appelait symbole chez les Grecs les paroles, les signes auxquels les initiés aux mystères de Cérès, de Cybèle, de Mithra se reconnaissaient.

Différents Symboles. (Première page image Symboles sur Internet). [Tout un symbole].

Figure ou image employée comme signe d'une chose.

La faucille est le symbole des moissons, la balance est le symbole de la justice, (Je n'ai donné que les définitions du « Littré »).

« Tout ce qui passe n'est que symbole » (Goethe). L'emploi du mot symbole revêt des variations de sens considérables. Pour préciser la terminologie en usage, il importe de bien distinguer l'image symbolique de toutes les autres avec lesquelles elle n'est que trop souvent confondue.

07 :

Pain :

Aliment fait de farine (blé) fermentée (c'est-à-dire vieillie) et cuite au four, nourriture. Pain blanc, pain complet, pain noir, pain frais. Le pain est évidemment symbole de nourriture essentielle, le pain (petit mystère), multiplication, le vin (grand mystère) Le Noces de Cana.

Nous mettons ici « Les Noce de Cana » que nous empruntons à la Traduction Œcuménique De La Bible (TOB). Apôtre Jean, chapitre 2, versets 1 à 11.

Le premier signe

1 Or, le troisième jour, il y eut une noce à Cana de Galilée et la mère de Jésus était là.
2 Jésus lui aussi fut invité à la noce ainsi que ses disciples.
3 Comme le vin manquait, la mère de Jésus lui dit : « Ils n'ont pas de vin ».
4 Mais Jésus lui répondit : « Que me veux-tu, femme ? Mon heure n'est pas encore venue ».
5 Sa mère dit aux serviteurs : « Quoi qu'il vous dise, faites-le ».
6 Il y avait là six jarres de pierre destinées aux purifications des Juifs ; elles contenaient chacune de deux à trois mesures.
7 Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez d'eau ces jarres » ; et ils les emplirent jusqu'au bord.
8 Jésus leur dit : « Maintenant puisez et portez-en au maître du repas ». Ils lui en portèrent,
9 et il goûta l'eau devenue vin - il ne savait pas d'où il venait, à la différence des serviteurs qui avaient puisé l'eau -, aussi il s'adresse au marié
10 et lui dit : « Tout le monde offre d'abord le bon vin et, lorsque les convives sont gris, le moins bon ; mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à maintenant ! »
11 Tel fut, à Cana de Galilée, le commencement des signes de Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.

Comme nous l’avons sous-titré, Le Miracle de Cana est le premier miracle de Jésus, c'est dire son importance symbolique et sa grande portée spirituelle. L’Evangile de Jean, montrent le Christ comme tout puissant.

Jésus montre par ce premier miracle la bonté de Dieu, mais aussi il transforme la fête humaine en noces divines. Il amène déjà par cet acte le don de son corps pour sauver les humains. Ce miracle se veut un des symboles d'alliance entre Dieu et les humains.

08 :

Eau :

Liquide transparent insipide, inodore, l'eau est un corps composé résultant de la combinaison de deux volumes d'hydrogène à un volume d'oxygène. La symbolique de l'eau peut se simplifier en trois thèmes dominants :

Source de vie, moyen de purifications, centre de régénérescence (et glaçon de l'apéro). La terre était recouverte de glace il y a bien des années de cela. Avant le grand Bing Bang.

S'immerger dans les eaux pour en ressortir sans s'y dissoudre totalement, sauf par une mort symbolique, c'est retourner aux sources, se ressourcer dans un immense réservoir de potentiel et y puiser une force nouvelle :

En Asie entre autres, l'eau est le symbole de la fertilité et celui de la pureté, de la sagesse, de la grâce et de la vertu.

L'eau est une puissance cosmique. La plupart des peuples austro-asiatiques la localisent comme telle divinisée.

L'eau est l'instrument de la purification rituelle de l'Islam. Au Japon, en passant par les rites des anciens « fou-chouei » (taoïste), sans oublier l'aspersion d'eau bénite des chrétiens.

L'eau est la mesure, car le vin trop fort doit être mélangé d'eau, ce vin fut-il celui de la connaissance (chez les Grecs).

Dans les traditions juives et chrétiennes, l'eau symbolise d'abord l'origine de la création. Chez les Juifs, l'hospitalité exige qu'une eau fraîche soit présentée au visiteur, que ses pieds soient lavés, afin d'assurer la paix de son repos.

(Rappelons que les chemins étaient constitués de terre et de sable et que les gens marché pieds-nus, c'est-à-dire que ce laver les pieds est à cette époque une « obligation » hygiénique).

Tout l'Ancien Testament célèbre l'eau. Le Nouveau Testament recevra cet héritage et saura l'utiliser.

L'eau apparaît comme un signe de bénédiction. Jésus reprend ce symbolisme en disant entre autres :

« Qui boira l'eau que je lui donne n'aura plus jamais soif. L'eau que je donnerai deviendra en lui source d'eau jaillissant en vie éternelle ». Apôtre Jean. Chapitre 4, verset 14.

L'eau, par sa transparence, possède une vertu purificatrice. Seule l'eau du baptême lave les péchés.

On se souviendra que l'eau de la Castalie de Delphes donnait son inspiration à la Pythie. Les cultes sont volontiers concentrés autour des sources. Les grandes eaux (Déluge) Grand nettoyage de printemps annoncent dans la bible les épreuves. Le déchaînement des eaux est le symbole des grandes calamités.

L'eau peut comporter une puissance mauvaise ; elle ravage, engloutit et détruit (Atlantide).

Et nous avons tous, les images terribles des inondations qui ont provoqué d'importants dégâts chez nos voisins et amis de l'hexagone, sans compter les terribles ravages d’une vague de fond, tel qu’un Tsunami.

Dans toutes les traditions du monde, l'eau joue un rôle primordial.

L'eau et le feu se retrouvent dans les rites funéraires Celtes.

Le fleuve, la mer représentent le cours de l'existence humaine et les fluctuations des désirs et des sentiments. Les profondeurs sous-marines deviennent aussi le symbole du subconscient.

Citation :

Tous les méchants sont buveurs d'eau. C'est bien prouvé par le déluge (L.-Ph. de Ségur). « Si un contemplatif se jette à l'eau, il n'essayera pas de nager, il essayera d'abord de comprendre l'eau, et il se noiera ». (Henri Michaux).

Deuxième pause musical

09 :

SOLEIL :

Astre central, lumière du monde que nous habitons et autour duquel gravitent les planètes (selon les anciens). Nous savons maintenant que notre Soleil n’est qu’une simple étoile qui va un jour ou l’autre s’éteindre de sa belle mort).

Sa température est de 5.750 citigrades (ce qui est chaud). Il est 109 x plus gros que la terre, soit 695.000 km de circonférence. La distance terre / soleil en moyenne est de 149.500.000 kilomètres (ce qui est grand).

Astre du jour, Phébus, globe lumineux mais simple étoile parmi quelques autres.

Le symbolisme du soleil est aussi multivalent que la réalité solaire est riche de contradictions. Le soleil est chez beaucoup de peuples une manifestation de la divinité.

Le Dieu-Soleil est immortel, il se lève chaque matin et descend chaque nuit au royaume des morts.

Le Soleil est la source de la lumière, de la chaleur et de la vie. Ses rayons figurent les influences célestes ou spirituelles reçus par la terre.

Dans le symbolisme pythagoricien : Dieu solaire mesurant le ciel et la terre à l'aide d'un compas.

Les textes hindous font du soleil l'origine de « tout ce qui existe ».

Le principe solaire est figuré par un grand nombre de fleurs et d'animaux, pour mémoire chrysanthèmes, lotus, tournesols, aigles, cerfs.

Pour le métal, l'or.

Il y a une grande dualité entre le Soleil et la Lune et ceci dans beaucoup de religions à travers le monde. Pour certaines croyances, il existe plusieurs Soleils, de grandeurs différentes.

En astrologie, le Soleil est le symbole de la vie, de la chaleur, du jour, de la lumière, de l'autorité et de tout ce qui rayonne. Le soleil est mâle ou femme suivant les religions ; la lune sera par-là même son contraire.

Le soleil est roi.

10.

Vitriol :

Du latin vitrum (verre), nom donné par les anciens chimistes aux sels appelés aujourd'hui « sulfates » Vitriol, autre nom de l'acide sulfurique concentré. Initiale d'une formule célèbre parmi les alchimistes dont la ou les traductions pourraient être « Descend dans les entrailles de la terre en distillant, tu trouveras la pierre de l'œuvre » ou « Explore l'intérieur de la terre, en rectifiant, tu découvriras la pierre cachée ».

Quels que soient les deux textes des traductions, leur symbolisme reste le même. C'est à dire la transformation soit des métaux, soit des êtres humains. Il faut pour cela descendre au plus profond de soi-même. (De nous même).

Citation :

« Le vice et la vertu sont des produits comme le vitriol et le sucre ». (Hippolyte Taine)

11 :

Initiable :

Personne qui est jugée apte à être admise à la connaissance de certains mystères au cours d'une cérémonie.

L'initiation, sens de « téleutè », faire mourir l'Initié, c'est d'une certaine façon faire mourir, provoquer la mort. Mais la mort est considérée comme une sortie, le franchissement d'une porte donnant accès ailleurs.

A la sortie succède une entrée.

L'initié franchit « Le Rideau De Feu » qui sépare le profane du sacré, il passe d'un monde à un autre et subit de ce fait une transformation ; il change de niveau, il devient différent.

Citation :

Mystère vrai, exclut de lui-même les profanes. Quiconque le comprend est de lui-même, et à bon droit, initié. (Novalis).

12 :

Connaissance :

Le fait ou la manière de connaître, notion de savoir.

Apprendre, s'instruire, savoir, intuition, sentiment. Connaissance : activité théorique de l'homme s'oppose à l'action dans le monde. Le problème philosophique de la connaissance est triple.

I.

Le problème de l'origine des connaissances humaines est celui de savoir si elles procèdent de l'expérience (empirisme) ou de la raison (rationalisme).

II.

Celui de la nature de la connaissance nous amène à distinguer diverses formes de connaissances.

a) celle qui relève de l'esprit de finesse,

b) celle qui relève de la géométrie (métaphysique).

Le premier type a) relève des sciences humaines psychologie, sociologie, pédagogie. Le second type b) relève de la science du monde.

III.

Enfin, le problème est celui de savoir, si nous pouvons parvenir à l'absolu et à la connaissance de la nature intime des choses, ou si notre connaissance reste limitée au monde des phénomènes, sans ne pouvoir jamais se prononcer sur les trois problèmes fondamentaux de la nature, de la matière, de l'essence de l'âme humaine (de son immortalité et de l'existence d'un Dieu Divinité [ou de plusieurs dieux]).

13 :

Farine :

Matière pulvérulente extraite des graines des céréales et de quelques autres espèces de graines. Ce mot se rapproche du mot blé et on peut lui donner approximativement la même signification (à certains points de vue).

Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille, s'écria-t-il de loin au général des chats ; Je soupçonne dessous encore quelque machine ; Rien ne te sert d'être farine ; Car, quand tu serais sac, je n'approcherais pas.

A dit Jean de LA FONTAINE.

Folle farine, celle qui est si fine, que, l'air l'enlevant, elle s'attache aux murs des moulins.

« Reprocher à quelqu'un la farine, lui reprocher qu'il est de famille de meunier, de basse extraction. On ne la verrait point, vantant son origine, à son triste mari reprocher la farine » déclare Nicolas BOILEAU.

14 :

Civilisation :

Ensemble des caractères communs aux sociétés évoluées. Ensemble des caractères propres à la vie intellectuelle, artistique, morale et matérielle d'un pays ou d'une société. Civilisation grecque, romaine.

La civilisation évoque aussi un certain état de la technique (L'âge de la pierre, du fer, aujourd'hui du charbon, du pétrole).

L'homme doit d'abord se nourrir avant de se cultiver (l’esprit cela va sans dire). Le progrès de la civilisation implique à la fois un progrès technique (l'homme se rend maître de la nature) et un progrès social et moral (dans le sens de l'émancipation des peuples).

15.

Coq :

Oiseau domestique, mâle de la poule ; nom donné au mâle d'autres oiseaux (faisan) ; son cri coquerico. Personnage qui se veut plus important, plus admiré. Poids coq (boxe). Etre comme un coq en pâte (bien dans sa peau). Coq de bruyère (tétras).

Le coq est connu comme emblème de fierté, ce que justifie l'allure de l'animal.

Le coq est universellement un symbole solaire, parce que son chant annonce le lever du soleil.

(Une petite anecdote dans mon quartier à cinq heures du matin un trame bruyant passait, à cinq heures trente un coq chantait, il y eu une pétition pour supprimer le coq…).

Au Japon, son rôle est important, car son chant associé à celui des dieux, fit sortir Amaterasa, déesse du soleil, de la caverne où elle se cachait (ce qui correspond au lever du soleil, à la manifestation de la lumière).

La vertu de courage que les Japonais attribuent au coq se retrouve dans les autres pays de l'Extrême-Orient où le coq a un rôle spécialement bénéfique (entre autres, son allure générale et son comportement le rendent apte à symboliser les cinq vertus, civile, militaire, le courage, la bonté, la confiance.

Parce qu'il annonce l'avènement du soleil, il est en outre efficace contre les mauvaises influences de la nuit.

Dans le bouddhisme Tibétain, le coq est toutefois un symbole exceptionnellement néfaste. Il figure au centre de la roue de l'existence, associe au port et au serpent, comme l'un des trois poisons. Sa signification est le désir. En Europe, il est occasionnellement pris comme image de la colère, d'un désir démesuré et contrarié.

Selon les traditions helléniques, le dieu coq des Crétois, Veichanos s'est assimilé à Zeus. Dans les traditions nordiques, le coq est encore un symbole de vigilance guerrière.

Le coq qui veille au faite d'une église apparaît ainsi comme le protecteur et le gardien de la vie.

Le coq est un emblème du Christ, comme l'aigle et l'agneau, son symbolisme solaire, lumière est résurrection.

Pour le prophète Biblique Job. Le coq est le symbole de l'intelligence venue de Dieu (qui a mis dans l'ibis la sagesse de Yahvé, donné au coq l'intelligence).

Pour le Messie, il annonce le jour qui succède à la nuit (une des raisons pour lesquelles il figure sur le toit des églises, l'autre, nous l'avons vu, viendrait des pays du nord).

Pour la Franc-maçonnerie, il est à la fois le signe de la vigilance et de l'avènement de la lumière initiatique.

Il correspond au mercure alchimique.

16 :

Fau :

Lame d'acier recourbée fixée à un manche et dont on se sert pour faucher (couper l'herbe, le blé). La fau, est pas là même un symbole de la mort, la faux égalise toute chose vivante.

Ce n'est qu'à partir du XVe siècle que la fau apparaît entre les mains du squelette. Dans l'ancien et le nouveau Testament, il est question de faucille et non de faux, ce qui est logique :

Le passage de la faucille à la fau ne fera que suivre l'évolution des outils agricoles (donc les progrès techniques).

17 :

Crane : cavité (grotte) osseuse contenant et protégeant l'encéphale (cerveau) chez les vertébrés. Le crane est le siège de la pensée et donc du commandement.

Dans de nombreuses légendes européennes et asiatiques, le crane humain est considéré comme un homologue de la voûte céleste. Le culte du crane n'est pas limité à l'espèce humaine. Les trophées animaux chez les peuples chasseurs jouent un rôle rituel important.

Dans le culte du crane, on s'approprie son énergie vitale (la force du lion).

Avec sa situation eu sommet de la tête, sa forme de coupole, sa fonction de centre spirituel, le crane est souvent comparé au ciel du corps humain, symbole de la mortalité humaine, mais aussi de ce qui survit après la mort ; posséder le crane de l'ennemi, c'est plus qu'un trophée, c'est la vie de ce qu'il y a en lui de plus haut.

Le crane est utilisé par les alchimistes dans leurs opérations de transmutation.

Dans la Franc-maçonnerie, le crane symbolise le cycle initiatique, la mort corporelle prélude à la renaissance a un niveau de vie supérieur et condition du règne de l'esprit.

18 :

Juste

Qui juge et agit avec l'équité, conforme à la raison, à la vérité, notion du juste et de l'injuste. Juste, légal, légitime, droit ; redresser les torts. Incorruptible, réhabiliter, donner gain de cause. La justice est (normalement) le respect « strict » des droits en général, on sépare la justice de la chance. (Alors que ceux qui fréquentent les Palais de Justice sont malheureusement d’un autre avis).

La divinité allégorique romaine a l'aspect sévère et digne. Elle abrita d'abord la terre, mais à la fin de l'Age d'Or, elle s'enfuit pour devenir la constellation de la vierge.

Dans la Bible, le juste tient une place importante. Il agit, pense, avec poids, ordre et mesure. Le juste est comparé aussi à une colonne.

Les deux attributs de la justice sont le glaive tranchant et la balance (deux poids, deux mesures). Alors que la balance (un fléau) serait pour l’équilibre et le glaive pour « punir » le coupable…

Troisième pause musicale

19 :

Ignorant :

Non instruit, ne sachant rien, être inculte, ignare, personne sans instruction, analphabète (ignorant - profane) en sommes.

C'est ce que je fais, comme tout le monde et à l’heure des copié-collé, c’est devenue plus facile, moins astreignant (à la place de passer des temps infinis dans une bibliothèque, il suffit aux Francs-maçons de brancher leur ordinateur).

20 :

Grossier :

Épais, sans finesse, qui manque d'éducation, de culture, qui indique l'ignorance et la sottise. Grossier, massif, pesant, informe, brute, primitif.

Littré nous dit :

« Mot formé de gros, qu'on applique presque toujours avec un sens défavorable à ce qui manque de ténuité, de finesse, de délicatesse ».

Citation :

Aucune qui pourrait éclairer notre propos de ce Midi.

21.

Penseur :

Personne qui réfléchit, qui pense profondément, personne qui médite.

Conscience, subconscience, réfléchir, se figurer.

22 :

Sage :

Prudent, circonspect, modéré, ayant de l'expérience, le sage est celui qui vit en harmonie avec l'humanité.

23 :

Sel :

Substance extraite de l'eau de mer ou de la terre dont le nom scientifique est Chlorure de sodium. Les divers aspects du symbolisme du sel résultent de ce qu'il est extrait de l'eau de mer par évaporation. C'est en quelque sorte « un feu délivré des eaux ». Le sel à parfois la valeur d'une communion, d'un lien de Fraternité.

On partage le sel, comme le pain. Le sel est un condiment essentiel et physiologiquement nécessaire à la nourriture ; l'aliment du sel, sel de la sagesse.

Citation :

« Vous êtes le sel de la terre ». (Jésus).

24 :

Souffre :

Métalloïde solide d'une couleur jaune citron, insipide et inodore.

Le souffre est insoluble dans l'eau, il brûle à l'air en donnant du gaz sulfureux. Le souffre est très répandu dans la nature. On le trouve près d'anciens volcans. On s'en sert pour la vigne et la fabrication des allumettes.

Le souffre est le principe actif de l'alchimie, celui qui agit sur le mercure inerte et le féconde, ou le tue. Le souffre correspond au feu comme le mercure à l'eau.

Il est la volonté céleste (pluie de souffre à Sodome et Gomorrhe). Le souffre apparaît comme le symbole de stérilité.

A la relecture des définitions des mots « clefs » (qui dans le fond servent de fil d'Ariane à ma Planche proprement dite, il m'est apparu que j'avais oublié certains mots ; que par contre d'autres mots, tels que « Vie », « Création », « Mort », chapeautaient le « Cabinet de Réflexion ».

Mais je sortirais du sujet en les abordant d'une manière complète et précise.

Je dois ajouter encore avant de commencer réellement la planche sur le cabinet de réflexion, que bien des fois les mots clefs m'amenaient à la recherche d'autres mots de la même famille. Comme exemple, je donne :

JUSTE justice, justiciable ou par analogie, condamnation faute, raison.

Je pense que cela aurait trop allongé la première partie que je m'occupe chaque fois de tous ces mots dérivés et que je serais trop sorti du sujet qui nous préoccupe ce soir.

Quatrième pause musicale.

IV.

Planche :

Réflexions

Dans la Franc-maçonnerie, comme dans toute société symbolique - que ces sociétés soient d’Afrique, d'Amérique, d'Asie ou d'Europe -, il existe un lieu de transition entre l'entrée du profane et son initiation proprement dite.

Dans la Franc-maçonnerie, ce lieu s'appelle « Cabinet de réflexion ».

Le futur Maçon se retrouve seul ; c'est l'unique période où il n'est pas accompagné, mais en vérité, le lieu où il se trouve est habité par un certain nombre de Symboles et de phrases courtes tels que sentences, proverbes etc. qui, très vite, doivent (devraient [conditionnel] est le temps plus approprié) et font réfléchir le récipiendaire sur la vie de profane qu'il a vécue jusqu'à ce jour.

Il va revivre ce que j'appellerais des « flash » de sa vie ; des fantômes vont lui apparaître ; sa conscience va, par les symboles placés devant lui s'éveiller ou se révéler petit à petit.

La tête de mort qui se trouve en face de lui, dans un premier temps, va lui rappeler la mort des siens et des êtres aimés (je ne dis pas disparition).

Puis, il prendra conscience de la mortalité de toute chose.

La Faux lui rappellera le temps qui passe et qui égalise tout sous sa coupe (les anciens n'ayant pas encore la faux représentaient l'égalisation des choses par la faucille).

Le coq lui rappellera qu'il est dans un lieu comme le matin (la nuit profane, le jour initiatique).

Il pensera peut-être à la parole que Jésus adresse à Pierre :

« Avant que le coq ne chante trois fois » ;

Ce coq lui rappellera donc qu'il doit douter de lui-même.

(Et aussi des autres).

Dans un premier temps, le futur Frère (ou Sœur) se retrouve ainsi exposé comme nu aux symboles qui l'assaillent. Il se pose et doit se poser, dans un temps relativement court, trop court même, si oui ou non il est fait pour être initié à la Franc-maçonnerie.

Du reste, comme je l'ai dit plus haut, à côté des symboles que nous venons d'entrevoir, plus les autres que je n'aborde pas ici mais qu'on pourra trouver dans la planche No 2, (jamais réalisée à ce jour).

Agressé de toutes parts, mal éclairé puisqu'il se trouve dans une sorte de grotte, il doit faire, dans des conditions psychologiques (morales) très difficiles, son testament philosophique et le manque de temps permet de rédiger un testament philosophique plus spontané, plus véridique que s'il avait le temps nécessaire à le mûrir et à tourner de belles phrases dont l'orthographe est digne du quai Conti.

Voilà en quelques traits tracés très brièvement, trop même peut-être pour certains d'entre vous, quelques aspects du « Cabinet De Réflexion ».

Mais c'est bien après son passage, son initiation, que le Frère (Sœur) prend réellement conscience de l'utilité primordiale du « Cabinet De Réflexion ».

En réfléchissant aux divers symboles qui m'ont le plus marqué lors de mon passage au « Cabinet De Réflexion », il m'en est revenu à l'esprit un certain nombre et dans cette partie de la Planche, je voudrais essayer de parler des trois qui m'ont le plus frappé.

1) La mort : représentée par la tête, le crâne, qui peut aussi représenter une caverne (caverne qui peut faire penser au mythe de Platon ou a la crèche de Noël), et à la faux qui explique clairement l'égalisation de toute chose.

Elle coupe à la base toute chose, tout objet, toute personne, sans tenir compte de son sommet. Dans la mort, il ne faut, je crois, pas seulement croire à la mort qui est la cessation de vie, mais bel et bien dans le symbolisme maçonnique le passage du profane à l'initié, de la mort à la nouvelle vie.

La faux égalisatrice nous rappelle que grands ou petits hommes, hommes de valeur ou hommes de rien (dans hommes, je comprends bien entendu le sexe dît faible), tous profanes d’une initiation Franc-maçonnique ou autre, doivent passer par le/un « Cabinet De Réflexion ».

Nous trouvons, je le rappelle, dans tout groupement, société initiatique, que ce soit en Europe, en Amérique ou en Afrique, les mêmes symboles initiatiques (ce qui prouverait bien que nous sommes venus du même noyau et que nous sommes tous Frères, donc que toute guerre est une guerre Fratricide).

2) Le noir : Le cabinet de réflexion est tendu de noir pour rappeler clairement que le profane ne voit pas encore qu'il est né. Seule une petite bougie à la flamme vacillante éclaire le récipiendaire pour lui rappeler s'il en est besoin qu'il est lui aussi une lumière vacillante dans les ténèbres du monde profane et qu'il est dans l'attente de recevoir la lumière initiatique.

Pour arriver dans ce local, il est descendu comme on descend aux Enfers. Cette descente lui rappelle aussi qu'il vient de la terre et que son corps y retournera. Son âme est aussi représentée par la flamme de la bougie. Nous voyons là deux significations symboliques en un même symbole. (Il existe du reste une troisième signification à la bougie comme colonne).

Il nous reste à voir maintenant le dernier des symboles que j'aimerais aborder ce soir, ce Midi.

3 Les métaux : Arrivé à la porte du « Cabinet De Réflexion », le futur initié doit abandonner tous ses métaux, bagues, montre, argent (même s'il sait qu'on va les lui rendre après l'initiation).

On demande donc là à l'initié d'une façon très nette de se détacher des biens matériels et de toutes conventions qui doivent lui permettre de retrouver « l'innocence originelle ».

Effectivement, que peut faire un adulte, sain d'esprit, dans le monde capitaliste dans lequel nous vivons. Je n'attache pas au mot capitaliste un sens politique. L'homme parait en effet tout nu comme au premier jour, sans moyens financiers.

Il me semble qu’un SDF recherche d’abord de l’argent avant de rechercher de la nourriture et de quoi dormir...

Voilà ce que j'avais à dire dans un premier temps sur le « Cabinet De Réflexion ». Tous les symboles n'ont pas été décortiqués, ni les phrases que l'initié voit, touche ou sent dans le « Cabinet De Réflexion ».

J'aurais pu peut-être vous parler des débuts initiatiques, des templiers ou bien encore du mythe de la caverne de Platon.

J'aimerais maintenant donner une autre explication au « Cabinet De Réflexion » qui est indispensable à l'initiation proprement dite, l'un n'allant pas sans l'autre, l'un étant le complément de l'autre.

Pour cela, j'ai choisi une bande dessinée. On pourra me reprocher que les bandes dessinées ne sont pas traditionnelles, mais je répondrai qu'au contraire la bande dessinée est à comparer aux bas-reliefs égyptiens et que la première bande dessinée n'est pas signée Rodolphe Toppfer mais bien de l'homme des cavernes. Par la suite de dessins explicatifs qui n'ont souvent pas besoin de textes pour être compris.

J'ai choisi pour ce faire une bande dessinée du dessinateur Belge Hergé qui a pour titre « Le temple du Soleil » (il y a du reste plusieurs bandes dessinées qui représentent des initiations dans des grottes). J'ai choisi celle-ci puisque c'est une des plus connues.

Je rappelle ici brièvement l'histoire

Sept explorateurs reviennent d'une expédition au pays des Incas (pays symbolique, pays de rêve). Ils sont frappés par un mal mystérieux parce qu'ils ont volé le secret du dieu Soleil.

Un de leurs amis, savant, vole et viole sans le savoir aussi une partie de ce secret. Il est enlevé pour être châtié. Ses deux amis, Tintin et le Capitaine Hadock, vont nous amener à sa recherche. Au fil des images, nous voyons apparaître une face historique dans toute sa beauté.

(Je dois dire que c'est seulement maintenant que j'ai compris le sens de ces images).

Nos amis traversent diverses épreuves que j'ai comprises pour ma part comme étant les questionnaires puis trois personnes, Tintin, homme pur, sans tache, libre et de bonnes mœurs, le Capitaine Hadock, vieux sage barbu, donc expérimenté, et le dernier, un enfant qui représente la pureté, vont pénétrer le secret initiatique. C'est ces trois images que je présente ici qui, pour moi, représentent le mieux dans le sens moral (figuré) le cabinet de réflexion.

Cette première image nous montre Tintin ayant traversé un rideau d'eau (purification) et aidant le Capitaine à traverser à l'aide d'une corde (cordon ombilical tendu entre le profane et l'initié). Cette corde est tenue à l'intérieur de la caverne où se trouvent nos amis par un anneau (début de la chaine).

La deuxième image nous montre Tintin arrivé dans un lieu très étroit où une tête de Sarcophage (de mort) lui bouche le passage.

Il est du reste seul (accompagné uniquement de son chien (voir symbolisme du chien, qui ne rentre pas dans mon exposé de ce soir).

Cette troisième image représente nos héros arrivant dans la salle du trésor. Ceux-ci ont retrouvé leur ami après avoir subi des épreuves initiatiques telles que celle du feu et de la nuit (éclipse) entre autres.

Cette dernière image représente donc l'arrivée dans les lieux saints, lieux du trésor sur l'image.

Sur le dessin original  nous voyons peu d'or, mais des pierres précieuses. De plus, la salle est carrée et les murs sont construits avec des pierres carrées (carré symbolique maçonnique).

Vous allez me dire encore une fois je pense que c'est presque une initiation et non pas le « Cabinet De Réflexion ». C'est vrai dans un certain sens, mais ces trois images montrent bien je crois l'état d'esprit dans lequel le futur initié se trouve lors de son passage dans le « Cabinet De Réflexion ».

Source « Internet » Le Temple du Soleil.

(La Planche de 5178 les dessins n’étaient que des « papier claque » de l’auteur de ce Tracé d’Architecture).

Depuis la première ébauche de 1978 nous avons vu dans les rayons consacré à la bande dessinée plein d’albums nous contons les aventures de nos héros préférés où les grottes jouent un rôle clef.

Lors de mon tracé primitif, j’avais oublié entre autre Black et Mortimer « Le Secret de L’Espadon » de J. P. Jacob.

Source « Internet » Le Secret De L’Espadon.

Vous vous rappelez que la délivrance, la liberté du joug d’un affreux Tiran sort d’une grotte.

Le même thème ce trouve dans « La Grande Menace » de Jacques Martin à cette nuance que c’est le mal qui sort de terre donc.

Ce qui est en haut peut se trouver en bas, le blanc et son contraire le noir.

Source « Internet » La Grande Menace Lefranc.

Certain d'entre vous vont trouver cette planche trop compliquée, d'autres trop simple, certains sont restés sur leur faim ; que voulez-vous, je suis ici pour apprendre.

Dernière pause musicale

Mes Frères (Sœurs) en vos grandes (degrés) et qualités.

Vénérable Maître

Vous qui décorez l’Orient de vos augustes Lumière

Mes Frères en vos grades et qualités.

J'ai dit.

J\ K\