GLDF | Loge : Amour et Spiritualité - Orient de GEX | 24/11/2010 |
La Symbolique du Temple à la lumière des sources anciennes Le Temple, demeure de la divinité occupe une large place dans l’esprit de l’homme. Il appartient cependant à une période récente de notre vie et n’est matérialisé que lorsque le sédentarisme est apparu. En effet, tant que la tribu était nomade on ne s’est pas préoccupé de réaliser une demeure fixe, ancrée au sol, une maison en pierre, pesante qui enferme l’homme comme dans une tombe. On s’est donc contenté de transporter le totem avec grand soin, une pièce où l’esprit divin s’est incorporé. Parfois on a dressé une pierre comme les mégalithes ou comme l’a fait Jacob après son songe biblique avec le rocher du temple qu’on dit lui avoir servi d’oreiller et que l’Eternel enfonça d’un coup de talon (cf. symbolique du tendon d’Achille), la pierre du fondement… Eben Shetiya en hébreux, « Tu es pierre et sur cette pierre je bâtirais mon église… ». Cette pierre du fondement aurait selon la légende biblique été formée miraculeusement par l’Eternel à partir de douze pierres (chacune pour une tribu d’Israël, mais aussi les douze mois de l’année, les douze signes du zodiaque, les douze lacs d’amour…), pierres de l’autel qu’Abraham aurait élevé pour sacrifier Isaac et que Jacob aurait donc disposé pour s’en servir d’oreiller. Le symbole est fort, très fort, rassembler ce qui est épars, après que ces pierres dispersées aient servi de couche pour que le sommeil et le songe soient réparateurs, porteurs de bon conseil pour fonder le Temple sur la bonne voie. Ce la m’évoque le mythe d’Isis et d’Osisris, que je traiterais dans ma prochaine planche, et l’idée d’Isis qui rassemble les différentes parties du corps d’Osiris, son frère et amant, découpé en morceaux par leur frère Seth, jaloux et qu’elle a rassemblé pour pouvoir enfanter, mais le phallus n’a pu être retrouvé, ce qui sous entend l’idée qu’un enfantement, qu’une création, ne doit rien au hasard si on veut aller vers la lumière… Le Très Vénérable Grand Maître de dire Mercredi dernier lors de sa planche que lors de la Chaîne d’Union (qui n’est pas sans rappeler le rassemblement de ce qui est épars, la réunion des lacs d’amour, des tribus afin de potentialiser par son énergie cumulée, l’égrégore), le Vénérable Maître nous stipule que loin de tout souci matériel s’ouvre pour le franc maçon le vaste domaine de l’action et de la pensée et nous invite à entrer dans LES voies qui nous sont tracées, pas DES voies, mais celles qui nous conduirons à la Lumière, à la Vérité. Y aurait-il donc des voies interdites ? Le lieu saint se situe en chaque point où l’on honore la divinité, pour nous le principe créateur, le GADLU. Consacré par la ferveur et la foi de ses adeptes, la Puissance Suprême consent à s’y manifester. De ce point rayonne l’Esprit. Le temple est donc essentiellement symbole et s’érige en général en un lieu, un tertre qui domine la platitude de la vallée, visible de tous. Ce mont sacré devient le marchepied qui donne accès à l’échelle de Jacob, qui commence par les trois marches du tableau d’apprenti et les trois marches qui mènent à l’orient. Ce mont sacré, très bien décrit et détaillé dans l’œuvre magistrale de Jean Paul Roux « Montagnes sacrées, montagnes mythiques » se nomme plus spécialement : L’Olympe,
séjour des Dieux de la Grèce antique. Les pyramides égyptiennes et mexicaines sont des montagnes sacrées reconstituées, de même que les Ziggourat de l’ancienne Babylone, au sommet desquels les anciens sumériens établissaient des observatoires astronomiques, et de la Tour de Babel. Et que dire du Mont Blanc… On retrouve donc de tout temps cette idée de point élevé pour bâtir un Temple à la gloire divine, un lieu entre la Terre et le Ciel, de rencontre entre l’homme et les dieux. Ainsi pur ceux qui connaissent le temple de Delphes, en Grèce, où dominant la mer de très haut, dont on peut lire sur le fronton cette phrase chère à Socrate, « connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers les dieux ». Le temple nous convie donc au recueillement, à l’introspection, avant d’être digne d’aller vers la Lumière à l’Orient, où on aura plusieurs étapes à franchir, symboliques en franc-maçonnerie, mais concrètes du temps du temple de Jérusalem. Le temple se construit donc sur du solide, sur un rocher fondateur, présent au coeur de la grande mosquée du dôme du rocher à Jérusalem, bâtie sur les ruines du temple de Salomon et son esplanade. C’est la mosquée d’Omar, 3ème lieu saint de l’Islam, bâtie au VIIème siècle, avec à côté de celle-ci la mosquée Al-Aqsa. La mosquée d’Omar comporte autour du rocher une colonnade, qui supporte la coupole, entourée d’une double enceinte octogonale, ce qui symboliquement est très riche une nouvelle fois. L’édifice est ouvert par quatre portes situées aux quatre points cardinaux. (Rappelons le chiffre 8, sacré chez les chinois d’où les JO de Pékin ouverts le 8/8/2008...) Mais bien sûr la forme des constructions templières, donc les chapelles sont systématiquement bâties sur cette emprise octogonale au sol, très fréquentes aussi dans les constructions romanes, pour la même raison d’ailleurs. Durant les croisades cette mosquée d’Omar fût transformée en Eglise, le Dominus Templii, dôme du temple, église des chevaliers de l’Ordre du Temple, et la mosquée Al Aqsa était le palais du roi de Jérusalem, le roi Baudouin de Boulogne, lépreux. Ces bâtiments furent rendus aux musulmans en 1187 après la prise de Jérusalem par Saladin. Le Temple matérialise ce qui est invisible, il est la projection du Ciel sur la Terre. Quelle que soit son origine maya, hindoue, égyptienne ou gothique émerge de plans subtiles et se manifeste sur un plan concret mais il est en parfait correspondance avec l’homme. Tout temple, reflet de l’univers, est construit à notre image, sur nos proportions humaines. La Kabbale juive ainsi y décrit la présence de l’arbre des Séphiroths calqué sur l’anatomie humaine depuis ses pieds jusqu’au cerveau, siège de l’esprit, en passant par le cœur. Ainsi l’homme de Vitruve de mon cher Léonard de Vinci qui tient dans une étoile à cinq branches qui est un symbole cher à nous maçons, marquant la quintessence initiatique issue de la gestion matérielle des 4 éléments alchimiques Terre, Air, Eau et Feu qui une fois harmonisée, équilibrée, éprouvée permet l’illumination spirituelle, pointe de l’étoile à cinq branches, où se tient l’entité spirituelle de la loge, le Vénérable Maître. Les quatre autres pointes de l’étoile étant les plateaux de officiers, faisant qu’une loge pour s’ouvrir doive de façon immuable, irréfutable, obligatoire, indispensable, comporter un minimum de cinq maîtres, on parle alors de loge « juste »), sept maîtres la faisant « juste et parfaite »). Je vous renvoie pour plus de détails au tracé du Temple lors de la Saint Jean aux Etoiles. Du Temple de Jérusalem nous ne connaissons que les descriptions faites dans la Bible car il ne reste rien ou presque en terme de vestiges archéologique et le peut disponible est à présent sous juridiction islamique. Les trois religions abrahamiques (Judaïsme, Christianisme, Islam) portent au Temple de Salomon une place primordiale, le Compagnonnage et la Franc Maçonnerie exploitent le symbolisme d’un cadre légendaire en visant l’aspect cosmique du Temple. Ce temple bénéficie de dimensions précises car il abrite l’esprit saint et reflète le cosmos. Il est soumis à des radiations, à des influx : il est ainsi orienté par rapport aux astres, plus particulièrement au Soleil et la Lune. A la magnificence du bâtiment il faut ajouter les proportions, l’équilibre des masses qui ont une influence sur le comportement des fidèles, car dans cette construction tout est rythme, musique et harmonie des sphères. Les fondations ne peuvent se faire
qu’un à un moment précis, les
influences planétaires devant être favorables pour
que s’instaure un échange Terre-Ciel. Le Temple n’a pas de charpente mais lorsqu’il y en a une, dans les cathédrales gothiques par exemple, celle ci est en forme de coque de bateau retournée, afin d’emmener les esprits vers d’autres cieux une fois la transmutation alchimique du profane quel qu’il soit effectuée. Le temple ne devient opératif que parce que des rituels s’y déroulent. A son origine, la franc maçonnerie était chrétienne et son livre sacré la Bible, toujours présente en loge, comme Volume de la Loi Sacrée, recueil de la Connaissance, d’une certaine forme de vérité couramment admise par le plus grand nombre mais aussi imposée au plus grand nombre comme seule voie du salut, durant plus de 1500 ans jusqu’à la Réforme du XVI ième siècle après des siècles d’Inquisition et de procès en hérésie dès que quelqu’un prétendait savoir « autre chose » et le divulguait, directement ou parce que l’on suspectait de... Le Volume de la Loi Sacrée est ainsi symboliquement ce qui fait le fondement existentiel de notre civilisation, sur un point de vue occidental en tout cas. La Bible comporte l’Ancien et le Nouveau testament, rédigé en hébreux, puis traduits en grec avec peut être des erreurs sémantiques (= qui concerne le sens des mots) et sémiotiques (= science des systèmes de signes et de communication, qu’ils soient linguistiques ou non, c’est le cas du symbolisme maçonnique, mais aussi chrétien sous jacent…, la sémiotique étant la science enseignée par Umberto ECO, l’auteur du « Nom de la Rose » et du « pendule de Foucault » …). La connaissance de l’hébreux est donc indispensable à la compréhension du Temple et par delà du temple maçonnique, car l’hébreux est une langue codée, où les lettres ont une signification notamment numérique qui varie suivant leur position dans un mot en plus de leur signification linguistique propre, et l’association de celles-ci donne des nombres à haute valeur symbolique, nous le verrons. Le Temple de Salomon a donc pour modèle initial (mot que j’ai choisi à dessein car il a la même racine qu’initiatique) le sanctuaire construit par Moïse dans le désert pour abriter les Tables de la Loi. C’est l’Eternel qui a inspiré, donné à David, le plan du temple qu’il a transmis à son fils Salomon afin que ce dernier le bâtisse ou le fasse bâtir, quelle magnifique idée de transmission, d’apprentissage que nous avons là… Pour construire le Temple cependant il est indispensable d’avoir trois vertus initiales, qui sont la Sagesse, l’Intelligence et la Science (ou le Savoir, la Connaissance), ces vertus se retrouvent chez Salomon et bien entendu chez Hiram et sont au cœur du symbolisme maçonnique. Le Temple de Salomon sera établi non pour abriter une divinité mais pour y abriter son nom, ce qui est très important. Ce NOM ne se prononce pas, sauf une fois par an par le grand prête, le jour du Yom Kippour, du grand pardon, et s’écrit avec les 4 consonnes YHWH, se lit de droite à gauche et signifie, « il fut, il est, il sera » donc c’est l’Eternel, mais qui ne se prononce pas, on disait cependant souvent ADONAÏ, qui signifie seigneur et est un des 72 noms hébraïques de Dieu. On ne demandera ainsi pas au fidèle de vénérer une icône mais de réfléchir dans cette enceinte sacrée à un principe, le nom, permettant d’avancer dans la quête de la lumière… Il est intéressant de traduire le terme « NOM » en hébreux. Il se dit en effet « EL AhSHEM », ce qui n’est pas sans évoquer ce que vous avez tous compris… Il faut noter aussi que le terme alchimie dérive de l’arabe Al Kimiya qui signifie la Terre Noire, issue des crues du Nil, très fertile, en comparaison avec la Terre Jaune qui est le sable du désert égyptien, peu fertile, et rappelons aussi que le phallus d’Osiris est noir, reconstitué à partir de terre par Isis qui a pu retrouver tous les morceaux sauf le phallus de son amant, qu’il a donc fallu reconstituer pour être enfantée, et accoucher d’HORUS, Dieu à tête de faucon, premier pharaon d’Egypte, guide suprême, lumière suprême… C’est très intéressant que tout cela, d’idée alchimique, de nécessaire naissance, d’où le terme initial, initiatique initiation, matérialisée par le Temple… Dieu a donc choisi DAVID pour construire le Temple, ce qui sera fait par l’intermédiaire de son fils SALOMON, qui a reçu les éléments de son père par filiation, initiation, tradition… Rappelons que jésus est supposé être de la maison donc de la tribu de David, donc l’héritier de la lignée des bâtisseurs du Temple d’où son importance philosophique et l’écriteau sur la croix, INRI, soit « Jesus Nazareus, Rex Ludeorum » ce qui signifie « Jésus le Nazaréen, Roi des Judéen » donc du judaïsme. On a aussi « In Nome Romanum Imperium », donc au nom de l’empereur de Rome, et enfin, une explication magnifique, alchimique « Igne Natura, Renovatur Integra » soit « Par le Feu la nature se régénère toute entière ». Le temple est le Lieu où se vénère le Nom, mais pas Dieu lui-même car il est tout et ne peut être contenu dans un lieu, qu’il soit terrestre ou céleste, d’où la querelle de Moïse ; lors de l’Exode, qui revenant tard du Mont Sinaï avec les tables de la Loi, trouve les autres hommes vénérant le Veau d’Or, BAAL, à l’image du dieu Egyptien Apis, symbole de l’idolâtrie, symbole de fertilité, de puissance physique et sexuelle, donc symbole de l’esprit humain qui ne se détourne pas du sens spirituel des choses pour ne se rattacher qu’à des erreurs matérialistes. Dans Rois VIII, 27 à 30, il est écrit : « Voici les ciels et les ciels des ciels ne contiennent pas, moins encore la maison que j’ai bâtie, et tu répondras à la supplication de ton serviteur et du peuple d’Israël afin que soit évoqué ton Nom sur l’autel », cela donc dans un lieu sacré, que l’on retrouve en maçonnerie « fort et couvert ». On enferme à la fin des travaux au premier degré sur les propos du vénérable maître nos « secrets dans un lieu sacré, afin qu’ils ne soient pas exposé au regard des profanes ». C’est pourquoi ce le lieu uniquement accessible au grand prêtre, aux initiés, que l’on nommait les Cohen, nom de famille juif connu, ce lieu c’est le Saint des Saints, en hébreux « Qodesch Ha Quadischim », qui se dénomme le DEBIR ou « Lieu de la Parole », d’on découlera une très grande partie du symbolisme de la parole perdue en franc maçonnerie puisque le Temple détruit, deux fois dans son histoire, une fois reconstruit après NABUCHODONOSOR avant l’exile à Babylone, puis non rebâti après sa nouvelle destruction par les armées de Titus en 70 après J\ C\, pour la dernière fois, l’Arche d’Alliance disparue a fait égarer le lien de contact avec le Très Haut, donc l’origine de la Parole Perdue en franc maçonnerie. Le Temple de Salomon était rectangulaire, entouré sur trois côtés de salles annexes, de sorte que les fenêtres de la partie centrale, l’HEKAL, doivent être situées au dessus, à une hauteur élevée afin d’apporter de la lumière au temple, elles sont présentes sur le tableau de loge, mais fermées, avec des grilles empêchant toute pénétration depuis l’extérieur, et toute fuite depuis l’intérieur ? Le Temple de Salomon était en trois parties, l’ULAM, qui se prononce OULLAM à l’entrée du Temple, ou vestibule, galerie, portique, cour intérieure, séparant le temple proprement dit de son parvis. Puis l’HEKAL, ou grand maison, palais, appelé par la suite le Saint. Et enfin le DEBIR, lieu de la Parole, prénommé par la suite le Saint des Saints. ULAM : Le Symbolisme numérique d’ULAM est de 77. Le terme ULAM peut être apparenté par permutation d’une lettre, ce qui est fréquent en hébreux, langue codée, au terme AULAM, qui signifie l’éternité, le monde, l’univers…donc en quelque sorte le « Tout non Sacré ». Il y a donc dès l’entrée un lie ésotérique avec le monde et sa création, come si on allait du monde profane, inexpliqué, au monde expliquée, ou en tout cas proposé en explication à celui qui franchit cette première étape, « frappes on t’ouvriras ! ». L’entrée de l’ULAM était encadré de deux colonnes, J\ et Boaz qui ne supportaient pas le linteau de la porte mais se dressaient de chaque côté, supportant le Ciel. La colonne de gauche est Boaz signifie « Par lui la force, ou la force est en lui ». La colonne de droite est J\ et sera étudiée lors de la lecture de cette planche au second degré. La porte du temple se trouvait à l’est, le nord se trouvait à droite en regardant la porte et le sud à gauche, ce qui est le cas aujourd’hui au REAA si l’on regarde depuis l’intérieur du Temple Maçonnique. J\ est donc la colonne du nord et Boaz celle du sud. Cela explique certaines différences fondamentales avec d’autres rites, le rite français notamment qui a essayé de respecter cette disposition initiale. Les colonnes sont donc orientées puisque situées face au soleil levant et sont à assimiler aux obélisques égyptiennes, offertes pour obtenir la protection du soleil. Les obélisques voyaient leur sommet en forme de pyramidion recouvert de feuilles d’or parfois il y avait en plus au dessus une pointe en cuivre. L’historien arabe MAQRIZI (1374-1442) en expliqua clairement la fonction à l’occasion d’une description du Temple d’Héliopolis appelé la « Source du Soleil ». Cette ville égyptienne du delta du Nil porte aujourd’hui le nom arabe de « Aïn Ech Chams », qui signifie « L’œil du Soleil » et était dédiée au soleil au temps de l’Egypte pharaonique. On y vénérait : Le dieu KHEPRI, dédié au soleil renaissant, représenté par un scarabée homme à tête de scarabée, poussant le disque solaire KHEPRI vient du mot égyptien kheperer, le scarabée et du verbe kheper « venir de l’existence », donc des ténèbres ? Renaissance ? =)> Œil qui s’ouvre. Le dieu RE, soleil à son zénith, représenté par un homme à tête de faucon couverte par le disque solaire (devenu d’ailleurs l’auréole des saints depuis le moyen âge) protégé par un cobra dressé => œil ouvert. Le dieu ATOUM, soleil couchant, assimilé à un oeil qui se ferme, dont les larmes auraient crée les hommes selon la légende avant que de disparaître, intéressant non ? Ces deux colonnes d’Héliopolis sont donc terminées par une pointe de cuivre et leur fonction est extraordinaire selon MAQRIZI. En effet, il écrit : « Au moment où le Soleil pénètre à la première minute du Capricorne, point le plus bas du zodiaque dans les constellations visibles dans le ciel de l’Egypte pharaonique, c'est-à-dire point le plus au sud, ciel lui même découpé en 360 degrés (cercle complet) dont les subdivisions sont des minutes et des secondes ce qui est logique puisque le Ciel fait un tour complet en 24 heures donc 120 minutes par signe du zodiaque… Donc au moment où le Soleil est à ce niveau dans le Ciel, on est le jour le plus cours de l’année, c'est-à-dire le solstice d’hiver pour l’hémisphère nord, le Soleil atteint et culmine au sommet de l’obélisque le plus méridional, donc sud, la colonne B., colonne de l’apprenti, où la lumière est constante mais pas rayonnante. Lorsqu’il atteint la première minute du Cancer, c'est-à-dire le point le plus haut du zodiaque, le plus au nord, c'est-à-dire le jour le plus long de l’année, il atteinte l’obélisque septentrional et culmine à son sommet, c'est-à-dire la colonne J\ en pleine lumière. Ces deux obélisques forment donc les deux pontes extrêmes du balancement solaire et la ligne équinoxiale passe exactement entre les deux ». Un observateur assis donc en un point invariable face à l’est pouvait ainsi, au cours de l’année, suivre le déplacement du lever du soleil entre els deux limites atteintes au solstice. Les apprentis siègent donc au nord, les compagnons au sud. On peut donc comprendre que ces colonnes soutenaient symboliquement non le Temple de pierre mais la voûte céleste du Temple de l’Univers. Dans la franc maçonnerie du REAA la porte est à l’occident et les colonnes sont à l’intérieur du Temple, de chaque côté de la porte d’entrée et comme celles du Temple de Salomon elles ne soutiennent rien. Le Vénérable Maître de la loge se tient à l’opposé, exactement à l’orient, c'est-à-dire à l’orient équinoxial, et peut ainsi, en esprit, suivre symboliquement le déplacement annuel du coucher du soleil entre les deux solstices. Les chapiteaux des colonnes du temple de Salomon étaient des couronnes, presque sphériques, symboles de la sphère céleste et la couronne, qui seing la tête du roi, marque son origine divine. Les chapiteaux de colonnes avaient aussi des formes de fleur de lotus, fleur royale de l’Egypte pharaonique, connue et symboliquement reliée de l’Egypte jusqu’à la Chine au trajet du soleil lors de son lever puisque nous l’avons vu le soleil sur l’année fait une course entre les deux colonnes. En franc-maçonnerie on retrouve une symbolique de grenade prête éclore et à libérer ses grains de la multitude, prêt à éclore sous l’effet du soleil tel un creuset, plein de puissance potentielle puisque come le stipule une récente publicité pour une boisson énergétique, dans l’Iran ancien les guerriers mangeaient des grenades avant de se rendre au combat, synonyme de force et presque d’invincibilité. Dans plusieurs rites autres que le REAA on place sur les colonnes deux sphères, une céleste et une terrestre. Dans Rois VII il est fait référence à deux rangées de 100 grenades sur chaque colonne du Temple de Salomon, soient 400 grenades en tout. Or on compte en additionnant les 22 lettres de l’alphabet hébreux la somme de 400, valeur numérique de la lettre TAV. La grenade contient donc tout l’alphabet, avec lequel le monde fut construit selon la Kabbale, aboutissement de la création et la totalité des choses créées. Les grenades représentent les univers multiples en gestation, prêts à éclore, donc à naître, proposition donc d’une démarche progressive, de groupe, vécue seul, qu’est ce d’autre que la franc-maçonnerie ? Symbole de fécondité intellectuelle et spirituelle. Symbole aussi bien sûr de fraternité que sont les grains dans leur coque come les frères dans l’atelier. Au moyen orient la grenade a souvent servi d’emblème aussi aux sceptres royaux. Le fruit est un genre de tube, de tige, de col, surmonté d’une excroissance à six pétales. Or le nombre 400 vu plus haut et le 6 forment en kabbale 406 soit 10 soit 1, l’unité, principe créateur élémentaire. Les grenades ressemblent aussi symboliquement à des poches de feu, des flammes incandescentes, vives, symbole de vie, de force mais aussi d’amour. Les grenades évoquent aussi un crâne humain avec ses idées, ses pensées, ses passions, en train de germer, donc encore cachées à ce stade, symbole de connaissance ésotérique. Dans le cantique des cantiques, la grenade est ainsi le fruit de la Connaissance, de la Gnose. Enfin en coupe la grenade se constitue de sept branches comme une étoile à sept branches, pour chaque jour de la semaine, chacun en relation avec une planète (sept planètes connues alors contre 9 aujourd’hui). Deux grenades nous font 14, soit la moitié du cycle lunaire. Le nombre du nom ULAM, 77, comme avancé plus haut, est en relation avec la création du monde. Il suggère en effet deux fois le nombre sept, en relation avec les sept jours de la Genèse qui présidèrent à la création du monde, six jours plus le septième pour que l’Eternel puisse parachever son œuvre et se reposer, sans oublier les sept années qui furent nécessaires à la construction du Temple. L’ULAM s’étendait en longueur sur la largeur du temple et mesurait dix coudées de profondeur. Le temple proprement dit : C’est un espace clos excluant le porche, qui mesurait soixante coudées de long, vingt coudées de large et trente coudées de haut, soit 60 X 20 X 30 = 36000 coudées cubes. Cette allusion au nombre 360, nombre de degrés du cercle, symbole de l’univers, rappelait que le Temple n’était que le reflet de l’Univers. Ce nombre peut aussi être mis en relation avec le nombre d’années nécessaires à la construction de l’édifice. 2.1) Le HEKAL : Il mesurait 40 coudées de longueur et 20 coudées e largeur. On y entrait par une porte quadrangulaire. C’était la grande salle du culte. D’après le songe d’EZECHIEL, les piliers de cette salle auraient eu six coudées de côté et la largeur de sa porte était de dix coudées, soit la moitié de sa largeur. Dans le HEKAL, salle du culte, on trouvait : La table d’offrandes pour les « douze pains de proposition », placés devant le Seigneur, 12 galettes placées en deux rangées de six, chacune en relation avec une l’une des douze tribus d’Israël, elles mêmes en rapport avec les douze mois de l’année, marqués par les douze pleines lunes, et avec les douze signes du zodiaque. Ces galettes servaient de nourriture aux prêtes et étaient renouvelées à chaque Shabbat. La corde à douze nœuds est en relation dans le temple maçonnique que nous connaissons avec ces douze galettes. L’autel des parfums, petit hôtel pour brûler l’encens, plaqué d’or et placé devant le DEBIR et non à l’intérieur. Il supporte aujourd’hui les trois grandes lumières de la F\ M\. Dix chandeliers à sept branches (= ménoroth), disposés de chaque côté de la porte d’accès au DEBIR, 5 de chaque côté, qui symbolisaient les dix paroles inscrites sur les deux Tables de la Loi ou les dix paroles avec lesquelles le monde fut créé. Dans le temple reconstruit sous Hérode, les dix ménoroth seront remplacés par une seule ménora, d’or pur, à sept branches, objet sacré emporté par les armées romaines lors du pillage du temple en 70 après J\ C\. Ces dix chandeliers sont en analogie avec les trois piliers qui enserrent le pavé mosaïque. Cette ménora symbolisait selon Flavius Joseph, qui a écrit son monumental ouvrage « Les Juifs », seul témoignage de l’histoire de Jérusalem et du temple, les sept planètes connues alors, et sans doute les sept jours de la semaine également. Le KEKAL était éclairé par des fenêtres qui devaient être très hautes car elles devaient se trouver au dessus des bâtiments latéraux, les « magasins » comme indiqués dans la Bible. Le HEKAL était séparé du DEBIR par une porte pentagonale, avec en effet une corniche et des montants pentagonaux. Lors de sa reconstruction par ZOROBABEL et sous HERODE ensuite, la porte du DEBIR fut remplacée par un voile. Cet aspect pentagonal de la porte du DEBIR doit se lire à la lumière de la porte quadrangulaire de l’accès à l’HEKAL. La porte quadrangulaire fait référence aux quatre éléments primordiaux, aux quatre points cardinaux surtout, et son centre est l’axe polaire qui coupe de ce fait la porte pentagonale également en son centre, centre de l’étoile formée par les 5 angles de la porte. Cela prouve qu’une fois acceptée le condition matérielle de l’homme à l’entrée dans l’HEKAL depuis l’OULAM, on pouvait continuer le cheminement pour accéder au centre de l’étoile donc accepter l’idée de l’Eternel, qui se trouve au-delà de la porte pentagonale, dans le DEBIR et n’est donc accessible qu’aux grands prêtres, exclusivement de la tribu des COHEN, donc qu’aux initiés. Lorsque l’on se rappelle que l’étoile du berger se lève à l’Ouest au solstice d’été, et ceux qui étaient présents lors de la Saint Jean aux étoiles en témoigneront et quand on se souvient que cette étoile est la planète VENUS, principe féminin par essence, donc de fécondité, de naissance, voire de renaissance…on comprendra toute la richesse de la symbolique de l’étoile en franc maçonnerie, la suite faisant partie là aussi d’une lecture au degré suivant. 2.2) Le DEBIR ou Saint des saints : C’était le sanctuaire, un cube de 20 coudées de côté, surélevé sans doute de 10 coudées par rapport au plan de l’HEKAL, et qu’on y accédait donc par degrés. Certains auteurs pensent qu’il aurait pu aussi ne pas être surélevé mais de plafond plus bas, mais dans ce cas le volume de 36000 coudées cubes ne serait plus respecté. De plus, dans l’Egypte pharaonique, on accédait au NAOS, nom donné par les grecs au sanctuaire, par une pente légère du sol qui s’élevait progressivement, symbolisant le passage du monde terrestre au monde céleste. Tout comme le Naos, le DEBIR n’avait aucune fenêtre et se trouvait donc dans l’obscurité. C’est le lieu où résidait le principe du Tétragramme INVH, qui se trouvait juste au dessus de l’arche d’alliance, construite par Moïse dans le désert sur les indications de Dieu. Il s’agissait d’une arche c'est-à-dire d’un coffre en bois d’acacia, plaquée d’or, et qui contenait les deux Tables de la Loi, écrites du doigt du Seigneur lui-même sur le Mont SINAI. Le couvercle de l’arche était orné de deux chérubins d’or qui servaient de trône en quelque sorte à l’ETERNEL lorsqu’il se manifestait. Il y avait dans le DEBIR également deux immenses chérubins en bois d’acacia recouverts d’or d’une hauteur de dix coudées, atteignant ainsi la moitié de la hauteur de la pièce. Ils se tenaient côte à côte, la face tournée vers le HEKAL, elles se joignaient au centre et touchaient les murs de chaque côté. L’arche d’alliance mesurait deux coudées et demi de longueur, une coudée et demi de largeur et une coudée et demie de hauteur. L’arche d’alliance était ainsi doublement sacrée, à la fois trône de manifestation du Très Haut et contenant des Tables de la Loi. Le grand prêtre cohen entrait une fois l’an dans le DEBIR, après s’être purifié, le jour du Yom Kippour, c'est-à-dire le jour de l’expiation, où les hommes seront lavés de leurs pêchés devant l’ETERNEL. Le grand prêtre prononçait donc le NOM une fois l’an et le peuple tombait alors en prosternation. Après la destruction du temple par NABUCHODONOSOR, l’arche d’alliance ayant disparu le NOM ne fut plus jamais prononcé, c’est là la base de la légende de la Parole Perdue à la recherche de laquelle le franc maçon n’a de cesse de travailler. Quant au fait que le DEBIR soit cubique, cela indique son rapport étroit avec la divinité puisque le nombre du Tétragramme est 26, traditionnellement associé au cube (6 faces + douze côtés + huit sommets). Dans le temple maçonnique le DEBIR est à l’orient et est éclairé par le delta lumineux, entouré au nord par le premier quartier de la Lune, au sud par le Soleil. D’après une tradition chrétienne, quinze marches conduisaient au Temple, faisant référence à 15 psaumes que chantaient les pèlerins en route pour Jérusalem, chaque psaume étant chanté à chaque marche du temple, à chaque degré. Flavius Josep fait référence à ces 15 marches sui séparaient la cour des femmes du parvis des prêtres. Le prophète EZECHIEL pour sa part parle de 7 marches pour monter au parvis extérieur et de 8 marches pour passer de l’HEKAL au DEBIR, soient 15 marches. Il y a donc référence à une montée, une ascension, qu’en franc maçonnerie on retrouve avec les différents grades. On peut penser que le chiffre 15 est en relation avec la Lune, 14 jours avant la pleine lune, puis 14 jours avant la nouvelle lune. Le tableau fait référence à ces marches, avec trois marches pour l’apprenti, l’escalier s’interrompant brutalement peut susciter de la part de l’apprenti justement peut être une interrogation sur d’autres marches à franchir et les compagnons et maîtres de l’atelier feront d’eux même le calcul à leur niveau. Enfin le Temple a des souterrains, auquel Flavius Joseph une nouvelle fois fait référence à plusieurs reprises. Tous les temples égyptiens et babyloniens comportaient des souterrains, des cryptes, le temple de Salomon sans doute aussi que justement les templiers auraient fouillé durant neuf ans, ce qui est très possible. Il y aurait justement une grotte sous le rocher du dôme, dans la mosquée d’OMAR, qui serait à l’origine de l’idée du cabinet de réflexion de la franc maçonnerie et de son fameux écrit VITRIOL « Visite l’Intérieur de la terre et en rectifiant, en retournant, tu trouveras la Pierre Occulte, Cachée » phrase hautement alchimique mais aussi qui pourrait signifier qu’il faut aller voir sous la pierre de fondement, de fondation, pour qu’enfin on comprenne le secret caché là par le talon de l’Eternel lorsqu’il a enfoncé cette pierre, ou alors qu’il faille aller sous cette pierre pour qu’une fois revenu à la surface, on comprenne l’intérêt de la lumière qui s’y trouve. La couleur de la voûte étoilée est bleue, comme celle de la loge des trois premiers degrés au REAA. Un fil à plomb est accroché à une étoile, en général symbolisant l’étoile polaire. La corde à nœud fait référence aux douze pains de propositions. Les lacs d’amour sont le symbole de l’infini en mathématique, très utilisés chez les dignitaires de l’église, marquant la foi et la fidélité au dogme, il n’en est rien en franc maçonnerie du REAA bien entendu, qui est alors à mettre en relation avec la chaine d’union, les mains entrelacées des frères qui mettent en égrégore avec le vénérable maître à l’orient représentant spirituel, trait d’union entre le monde céleste et le monde céleste et reliant les francs maçons de la loge avec ceux passés à l’orient éternel, attestant de la fidélité des frères dans la quête de la vérité jusque dans la mort. Un nœud formé par une corde placée en lacs d’amour sera parmi les plus solides qui soient. Les colonnes de l’HEKAL sont symbolisées par les sièges des maîtres, au midi et au septentrion, chacune tant contrôlée en tête par un surveillant, comme un chantier de construction. Les trois piliers sont en triangle rectangle, avec le rapport 3-4-5, Triangle d’Isis (car Isis = 3, Osiris = 4 et le produit des deux est Horus = 5) ou de Pythagore, dont les trois pointes sont les trois piliers Sagesse, Force et Beauté. La colonne manquante, la quatrième colonne, est appelée dans la tradition des bâtisseurs la sainte Colombe et montre que le Temple n’est pas, et ne sera jamais achevé. Les trois piliers entourent le pavé mosaïque qui est alternativement constitué de cases blanches et de cases noires, marquant sans doute la dualité de l’homme, ses deux principes, féminin et masculin, marquant la nécessité pour tout franc maçon d’œuvrer à concilier les contraires. C’était la couleur du baucéant, c'est-à-dire du drapeau de combat des chevaliers de l’ordre du temple. Le sol de certains monuments antiques de Rome et des cathédrales peut aussi faire penser à un quadrillage propice à la construction car permettant la reproduction simple de motifs géométriques de constructeurs, et que sommes nous d’autre que des bâtisseurs, nous franc maçons ? Le bijou du Vénérable maître reproduit ce triangle de Pythagore. La lune est au nord-est et dans son premier quartier, donc au levant, le soleil est au sud-est, lui aussi au levant puisqu’il se dirige vers le couchant, à l’ouest, suivi en cela par les surveillants qui veillent à ce le travail se déroule de midi à minuit en suivant la carrière du jour. Nous marchons ainsi dextrogyre dans la Temple car nous suivons le mouvement apparent des planètes, de la Lune et du Soleil, d’est en ouest au dessus de l’horizon, d’ouest en est au dessous de l’horizon, alors qu’en réalité c’est la Terre qui tourne sur elle même dans les sens contraire mais dans l’antiquité et avant cela n’était pas connu et les travaux de KEPLER, COPERNIC et GALILEE datent des XVème et XVIème siècles seulement, même si les rituels maçonniques sont plus récents pour leur part, nous sommes des traditionnels. Les chapiteaux des colonnes du temple de Salomon étaient des couronnes, presque sphériques, symboles de la sphère céleste et la couronne, qui seing la tête du roi, marque son origine divine. Les chapiteaux de colonnes avaient aussi des formes de fleur de lotus, fleur royale de l’Egypte pharaonique, connue et symboliquement reliée de l’Egypte jusqu’à la Chine au trajet du soleil lors de son lever puisque nous l’avons vu le soleil sur l’année fait une course entre els deux colonnes. J’en reste là pour ce qui concerne la symbolique du Temple au vu de ses sources anciennes pour en tout cas ce qui est accessible au premier grade. La quête est belle mes frères, noble, infinie, au propre comme au figuré et que les éléments historiques et symbolique de ma planche de ce jour vous aident à peaufiner l’édification de votre temple intérieur et de notre temple commun ensuite. Vénérable Maître et vous tous mes frères, j’ai dit. C\ L\ |
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