Obédience : NC Bulletin de SUB ROSA : Une Parole Circule 07/2010

Le Labyrinthe

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Le labyrinthe tracé sur le sol de la Cathédrale de Chartres.

La période estivale, en pleine lumière, est propice à la détente et aux vacances. C’est aussi l’ occasion de profiter de cette énergie lumineuse pour ouvrir la porte à des réflexions person­nelles ou à une méditation plus avancée. Voici quelques pistes pour tenter d’harmoniser ces pensées universelles. Il n’est pas dans les habitudes de SUB ROSA de ressortir de ses tiroirs des Morceaux d’architectures pour le simple fait de remplir du papier, mais les écrits restent et certains sont souvent à lire ou à relire. A l’approche de son 40e anniversaire, SUB ROSA rend hommage à l’un de ses fondateurs qui a rejoint l’Orient éternel, mais qui savait de quoi il en retournait, ayant «voya­gé» entre les grandes régions du visible et de l’invisible. Que Frédy Pfister en soit encore remercié. Voici donc l’intégralité de son texte.

L’esprit humain est si compliqué, si retors, que sa pensée, sauf en de rares exceptions, suit un parcours sinueux, tantôt à gauche, à droite, en haut ou en bas, tout sauf en ligne droite vers la Vérité. Le parcours sinueux qu’il a choisi lui ayant, depuis longtemps, fait oublier ce en quoi il voudrait croire.
Dans ce dédale de pensées, il met en doute son but initial, il s’ arrête pour réfléchir, se concentre sur des futilités, s’oublie à ne plus savoir ce qu’il est venu faire ici. Sa bêtise est si colossale qu’il ne la voit plus.

De temps à autre, un humain plus clairvoyant, plus éveillé ou plus éclairé sort du labyrinthe des pensées et progresse au point d’étonner tout un chacun, alors que précisément, chacun de nous pourrait s’ouvrir à l’éveil et transformer ce dédale, ce labyrinthe en un parcours tout droit, large, telle une autoroute le conduisant vers le but ultime.

LA TABLE D’ÉMERAUDE
Trois siècles avant Jésus-Christ, un homme éclairé grava sur une émeraude les vers suivants, entre autres: « Tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas,

Ce qui est grand est comme ce qui est petit, Ce qui est petit est comme ce qui est grand, Pour accomplir le miracle d’une seule chose» et aussi,
« C’est le plus puissant de tous les pouvoirs, l’Énergie entre toutes les énergies ... ». Etc.
Il s’appelait HERMÈS TRISMÉGISTE et ses vers étaient si occultes, impénétrables et si difficiles à comprendre que l’on créa l’adjectif hermétique pour désigner tout ce qui, précisément, est impénétrable pour le commun de nos esprits.
Les constituants élémentaires de la matière sont les électrons négatifs qui tournent de manière très ordonnée autour d’un noyau formé de protons positifs et de neutrons neutres, de la même manière que les planètes tournent autour du soleil. Après vingt-trois siècles, on se rendit compte que le TRISMÉGISTE avait vu juste en écrivant ses vers, et ceci, simplement par l’obser­vation et le raisonnement, puisqu’il n’était pas en mesure de faire quelque expérience nucléaire que ce soit !

L’ÉNERGIE

Pendant tout le XXe siècle, les savants se sont penchés sur l’atome, ils ont découvert que toute matière est composée d’atomes dont le principe ne varie jamais, seul le nombre de protons, neutrons et électrons varie, donnant à la matière sa spécificité. Toutefois, dans un même atome, il y a le même nombre d’électrons et de protons, les atomes pouvant échanger des électrons pour établir des liaisons chimiques et former des corps composés. Autrement dit, toute la matière qui nous compose et qui nous entou­re, voire l’Univers en entier est composé d’a­tomes !

Plus fort encore, les savants ont isolé l’atome et l’ont bombardé, ils ont constaté que le «projectile» n’était dévié de sa trajec­toire qu’une seule fois sur 1’000’000... On en déduit que l’atome est «vide» qu’il n’est que de l’Énergie, la matière n’étant, en fait, que de l’Energie.
Nous utilisons l’électricité pour tous nos besoins, nous nous éclairons, nous nous chauffons, nous actionnons des moteurs de toutes sortes, sans parler de l’électronique qui constitue la base de nos calculs, nos transmissions, voire notre mémoire.

Chacun sait ce qu’est l’électricité, toute­fois personne n’en a jamais vu, mais nous sommes bien forcés d’y croire, puisque nous l’utilisons d’une manière si courante. Les atomes, éléments totalement indépendants, se coordonnent entre eux pour constituer le corps vivant dont ils font partie, car tout est vivant, même les pierres qui constituent notre matière solide sur laquelle nous nous appuyons.
L’intelligence des cellules de notre corps est constituée par l’A.D.N., acide désoxyri­bonucléique, qui régit notre croissance, le fonctionnement de nos cellules et même, souvent, la reconstitution de nos tissus après un traumatisme.

LE DIVIN

Grâce aux géologues, archéologues, astrologues et autres savants, nous avons pris conscience, avec certitude, que l’Univers est en évolution constante.
Quelque part, se trouve une Intelligence Supérieure qui crée sans discontinuer, qui organise et coordonne un Monde dont nous faisons partie et que nous avons le bonheur de découvrir petit à petit, que nous pouvons essayer de comprendre, si nous voulons bien sortir de notre labyrinthe.
Si de nombreux savants ont contribué à la découverte de l’ A.D .N., cette «intelligence de l’héridité», si le grand «Albert» a mis en évi­dence les lois de la relativité, si nos connais­sances sur le Big Bang progressent chaque jour, nous persistons à ne pas vouloir voir le Divin qui nous entoure et dont nous faisons également partie.

AU TROISIÈME MILLÉNAIRE...
Nous persistons à croire à un BON DIEU à grande barbe blanche, et pourquoi pas au Père Noël ?
Nous persistons à croire à un homme créé grâce à un tas de boue. Nous persistons à croire à une femme créée grâce à une côte prise à cet homme sorti de la boue.
Et pourquoi ne croyons-nous plus à la cigogne qui apportait les petits enfants, comme je l’ai, moi-même, cru jusqu’à l’âge de 7 ans ?
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« Le Trois Fois Grand », Hermès Trismégiste est la figure mythologique principale de l’her­métisme. Il parvient à travers la mytholo­gie gréco-égypienne. Dans une significa­tion symbolique « il serait le «maître du secret », celui qui transmettrait la lumière tout en la voilant.» Son symbo­le le plus représenta­tif est le mercure (hermès en grec), c’est l’intelligence créatrice appliquée à des fins bénéfiques ou corrompues par une pensée pervertie.

Il ne fait pas de doute que des hommes éclairés, des prophètes ont existé. Bouddha, Jésus, Mahomet et les autres ont essayé d’ ap­porter aux hommes de leur temps la Lumière qu’ils entrevoyaient, leurs messages s’adres­saient à des hommes et des femmes plongés dans l’ignorance, auxquels il fallait parler par métaphores et donner des règles de vie.

Tous les livres «saints» ont été écrits par des hommes qui étaient plus ou moins inspirés, mais ont-ils pu retransmettre, dans leurs écrits, le véritable sens de ce qu’ils croyaient comprendre ? Sinon pourquoi de telles divergences parmi tous ces savants «interprétant» la Parole ?
Sortons du labyrinthe des religions et, puisque nos savants ont fait tant de belles découvertes, basons-nous sur des certitudes, à savoir :
A) Il y a une Création donc un Créateur.
B) Ce Créateur ne peut être qu’une Énergie, puisque la matière n’existe pas et que la Création est régie par cette Énergie.
C) Bien sûr, cette Énergie Divine est dirigée par une Intelligence supérieure que nous appréhendons quelques fois, à force de réflexion et de travail. Mais au-dessus de l’Intelligence Supérieure, il y a l’Amour supérieur, le Divin.
D) Car rien ne peut être au-dessus de
l’Amour supérieur, tous ceux qui, dans un moment de grâce ont vécu l’Amour savent qu’il est supérieur à l’Intelligence et que rien ne peut suppléer à ces instants sublimes.
E) Heureux ceux qui ont vécu, même pendant un court instant de leur existence, ces moments d’exception, ils leur permettent d’entrevoir les dimensions du Divin.

LES RELIGIONS
L’homme est un mammifère de l’ordre des primates, doué d’une intelligence et d’un langage articulé, caractérisé par un cerveau volumineux, des mains préhensiles et la station verticale. Cette définition lapidaire exprime, en quelques mots, tout ce qui nous différencie de l’animal.
Bien que nous ayons découvert l’existen­ce des australopithèques, Homo Habilis, Homo Erectus, Homo Sapiens Néandertalis, nous savons que nous sommes des Homo Sapiens Sapiens et que nous existons sûrement depuis 35.000 ans.
Pour imager la durée d’existence de l’Homo Sapiens Sapiens, ou l’homme moderne par rapport à la création de notre globe terrestre, nous pouvons prendre pour image les pages de la Bible, la totalité des pages correspondant à la durée de la Création terrestre, la durée de l’Homme moderne ne correspondrait qu’aux dernières lignes de la dernière page. Soyons donc modestes.

L’évolution sur la Terre fut fort lente, face à l’appréciation humaine. Il a fallu des centaines de milliers d’années pour voir évoluer les espèces et nos savants sont unanimes à admettre que l’Homo Sapiens Sapiens n’a pris qu’une centaine de milliers d’années pour devenir l’Homme moderne, à partir du primate qu’il était. Du point de vue scientifique, cette centaine de milliers d’ an­nées ne fut que quelques heures, face aux 5 milliards d’années d’existence de la terre. Le miracle fut précisément qu’une espèce se développa à cette vitesse, face à toutes les autres espèces.

S’il n’y a pas là un souffle Divin, alors que nous faut-il ?
L’homme vécut tout d’abord comme un animal, puisqu’il était parti de cet état, mais, petit à petit, les individus les plus intelligents réussirent à dompter la nature, en tuant les animaux, apprenant à allumer un feu, en asservissant les animaux, en cultivant les plantes. Puis la sélection naturelle améliora la race, les plus belles femmes choisissant les hommes les plus forts, -comme chez les ani­maux, la ségrégation sexuelle créant une sélection des meilleurs individus, les seuls à pouvoir survivre à une nature impitoyable.
Seule l’intelligence a permis à cette nou­velle espèce de s’élever au-dessus de toutes les autres. En dominant la Nature grâce à l’agriculture, l’élevage, l’outillage, l’homme moderne ne passa plus tout son temps à la recherche de la nourriture pour sa survie, comme c’est toujours le cas actuellement pour tous les animaux.
Cette étincelle d’intelligence fut le déclencheur d’une nouvelle espèce qui fut à même de se poser des questions sur l’exis­tence en général et la Vie en particulier.

Le Sapiens Sapiens prit conscience de son être, mais aussi de la Création. D’une manière toute instinctive il se rendit compte que le soleil éclairait et chauffait la Terre. Instinctivement il se mit à vénérer cet astre, ressentant l’effet d’une Création.
L’homme dut lutter contre les terribles forces de la nature, il comprit rapidement qu’il fallait se regrouper pour devenir toujours plus fort, chaque grande famille se créa un langage pour pouvoir communiquer, mais, également des superstitions se créèrent devenant, petit à petit, des embryons de religions.
N’oublions pas que, par ces temps hosti­les, seuls les plus forts résistèrent, les plus faibles disparurent ou se soumirent aux plus forts. Des ethnies se créèrent qui devinrent plus tard des peuples, les superstitions devin­rent religions.

Les superstitions, les légendes, les histoi­res de toutes sortes ont la vie dure, elles contribuent à rassurer les individus et bientôt toutes ces légendes furent retransmises de bouche à oreille, tout en étant, à chaque fois, embellies ou enlaidies suivant le conteur.
La subsistance étant assurée, l’humain se mit à réfléchir, ce qu’aucun animal ne fait en apparance, puisque lorsqu’il a le ventre plein, il dort.
Les religions s’officialisèrent, puisque ceux qui détenaient le pouvoir temporel voulurent également s’adjuger le pouvoir spirituel. Pour organiser ce pouvoir spirituel, il fallut créer un clergé qui n’était rien d’ autre qu’une organisation parasite exploitant la crédulité du peuple et même du souverain.

Religion vient du latin religio, relier. Elle prétend relier l’Homme à un dieu inventé de toutes pièces, alors que le Divin est en nous, nous l’avons vu.
Lorsque, sur la Terre, l’Homme aura compris cela, il arrêtera de se battre, au nom d’une quelconque religion. Certains esprits se frappent la tête contre le labyrinthe qu’ils se sont créés, alors que la Vérité est toute tracée.

CONCLUSION
Ne nous laissons pas piéger par le laby­rinthe, que celui-ci se transforme en une grande avenue bien droite au terme de laquelle se trouve la Lumière.
Prenons conscience du Divin qui est en nous, agissons selon ses principes universels, dans l’Harmonie la plus pure.

N’oublions jamais que l’Amour est au­ dessus de l’Intelligence. L’Amour peut tout transformer, tout sublimer.

Tout ce qui est contenu dans cette plan­che n’est que  «vérités scientifique s» à la portée de chacun, il n’ a suffi que de les rassembler et les développer.

Publié dans le Bulletin de SUB ROSA : Une Parole Circule - Bulletin N° 4 - Juillet 2010  -  Abonnez-vous

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