GLMFMM Bulletin : Khalam 10/2001

Impressions d'apprenti

A la Gloire du Grand Architecte de l'Univers VV\ MM\, mes FF\ et SS\.

Je voudrais tout d'abord remercier le Grand Architecte d'avoir bien voulu guider mes pas sur le sentier de la Connaissance. Exprimer ma joie et ma fierté d'avoir été acceptée au sein de cet atelier. Vous dire combien longues m'ont paru les Etapes qui séparaient la Cérémonie du Bandeau de celle de l'Initiation tout en ne me laissant pas assez de temps pour m'y préparer. Longue aussi l'attente de cette soirée où nous allons nous retrouver et ou je vais devoir m'exprimer pour la première fois devant vous. Enfin remercier la patience de notre V\ M\ ici présent qui après tant d'années m'a décidée de rejoindre son atelier pour y effectuer lui-même mon Initiation. Quelle plus grande preuve d'amour pourrais-je demander ? Tu m'as amenée sur le chemin Initiatique. Ma confiance était totale. Je remettais ma vie entre tes mains de la F\M\. Il fallait subir le passage dans la Chambre de Réflexion. Epreuve difficile niais je l'ai abordée sans aucune crainte. Ma volonté 'n'a échappée petit à petit ; mon cerveau ne travaillait plus; le froid m'envahissait. Je ne sais combien d'heures se sont écoulées, niais je me souviens que cela m'a paru vraiment long. Je m'étiolais. J'ai vraiment pensé à la MORT. J'attendais vainement que quelque chose se passe, quelque chose qui viendrait « d'ailleurs ». Une image me revient à l'esprit qui m'avait beaucoup émue lors de notre voyage en Egypte. Une fresque représentant le parcours de l'Ame du défunt. Les Dieux se dressaient face à elle, l'empêchant de progresser et soudain, retournement : La frontière était passée et ces mêmes Dieux étaient représentés en sens inverse, accompagnant

l'Ame blanchie sur le chemin de l'Eternité.

J’ai eu l'impression de parcourir ce chemin. Et là notre S\ Monique entrait... La douceur dans la voix mais aussi la Fermeté. « s'Initier me dit-elle, c'est apprendre à mourir » Je crois que c'était fait...

Je me sentais lourde et engourdie. J'étais aveugle, bancale, la corde au cou et je me laissais totalement guider dans ces escaliers interminables. Tout repris corps en moi, il fallait se battre, supporter les épreuves, accepter. Il fallait aller plus loin quoiqu'il arrive pour enfin trouver la sortie de ce labyrinthe et avec elle LA LUMIERE....

J'ai réalisé que, privée d'un sens important qui est la VUE, je nie raccrochais à tout ce qui me restait de facultés, à savoir : l'ouïe, l'odorat et le toucher. La sensibilité des mains qui nie touchaient, l'odeur de l'encens qui régnait et la résonance des voix : « Qu' Elle entre ».... « Qui va là » et, Oh suprême récompense «qu'on lui donne la LUMIERE »... Ces trois voyages que j'ai effectués avant de renaître m'ont ramenée dans le ventre de ma Mère. Le fœtus ballotté, secoué, retourné, qui après toutes ces épreuves va pouvoir naître. Il va devoir être confronté du même coup à l'Air ci à la Lumière. Brutal changement par rapport au nid douillet dans lequel il se trouvait ! Abordons maintenant LE SERMENT. Engagement très solennel et très important mais qui a résonné en moi, au plus profond de mon cœur, d'une façon particulièrement émouvante puisqu'il était reçu par celui qui a toute ma confiance, celui qui m'a ouvert les yeux, le seul être dont je ne puis me passer, mon compagnon de vie, Mon Maître. Si je trahissais, je trahirais doublement. Ce Serment est pour nous deux une ALLIANCE. C'est également la voix puissante de ce même être qui a clamé : « PUIS QU’IL EN EST AINSI QU’ON LUI DONNE LA LUMIERE. » Trois coups de maillet (je les prends en plein cœur). Le bandeau est brutalement arraché, Je n'ai pas eu le temps de prévoir... et c'est bouleversant. Le Soleil illumine le Temple, les laines des épées tournées vers moi scintillent, les étoffes colorées des différents décors brillent. C'est un Arc-en-ciel et je suis au centre de cet embrasement... Je suis Eblouie. Je suis ce nouveau-né que la Lumière trop forte aveugle. Je dois respirer et recevoir la force de cette Lumière en même temps. C'est trop puissant, j'étouffe, je chancelle, ma gorge est bloquée, il faut que je cric, et je crie... Je suis la petite graine qui doit grandir au centre du cercle formé par vous tous mes S\ et Mes F\ vous qui constituez un Egregore tel que votre Lumière qui Monde le Temple rejaillit sur moi, moi qui vient de RENAITRE... Les larmes inondent mes yeux. Mon regard croise le tien, V\M\. Je voudrais me jeter dans tes bras, mais c'est alors mon Parrain qui me recueille et nie tranquillise. Emotion supplémentaire que découvrir en la personne du F\ Michel. BARD.... Un Parrain. Merci à toi mon F\ d'avoir accepté cette importante mission et de m'avoir fait confiance. Je souhaite en être digne. Le Testament Maçonnique est alors brûlé et je suis, sous l'Epée du V\M\. officiellement reçue APPRENTIE. On me remet mes décors et les secrets du premier degré symbolique. Ou me place sur les Colonnes parmi vous tous et déjà je suis votre S:. et nous ne faisons qu'UN. La puissance de cette cérémonie est inoubliable. Le temps n'existe plus, on est en communion totale. J'ai envie de dire que je voudrais revivre ce moment, mais il est précisé dans le rituel, au cours du deuxième voyage que « Nul passé ne mérite d'être revécu ». J'attendrai alors avec sagesse le jour, prochain je l'espère, où je pourrai assister à l'Initiation d'un Profane pour découvrir tout ce que le bandeau m'a caché et ressentir plus encore l'Emotion. Je revivrai alors ma propre Initiation et il n'est pas de jour, depuis ce 15 juin, où je n’ai repensé à ces événements, j'en ai même souvent rêvé. Cette cérémonie m'a apporté une paix intérieure que jamais je n'avais ressentie et en même temps une Energie inhabituelle. Merci à vous tous mes SS.. et mes FF:. pour cette LIJMIERE que vous avez bien voulu me transmettre, j'espère en être dite. Créée par le Grand Architecte elle est indispensable à la vie ; le Passage clans la Chambre de Réflexion en a été pour moi la démonstration.

J'ai dit. Marie Claude LEIIMANN

R\ L\ DJED, le 10 septembre 2001 à l'Orient de Paris


Publié dans le Khalam - Bulletin N° 6
 - Octobre 2001

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