GLFM Bulletin : Bulim Misraïm 02/2013

Le Salaire, l'Echo du travail
5 Minutes de Symbolisme

Qu’appe11é-t-on « salaire ›› en Franc-Maçonncrie ?
C’est la récompense du travail produit par l’ouvrier, qui en F-M\ est double et indissociable. Premier salaire : c’est le travail accompli par
les Frères de la Loge dont il nous importe d'utiliser les fruits, même si cette démarche est fondamentalement persomelle, se faisant dans un cadre collectif et de partage en vue de notre progression aux côtés de nos Frères et Soeurs, qui nous reconnaissent comme tels et le prouvent en leur conscience. De la sorte, la Franc-Maçonnerie est une Fratemité à la fois comme conséquence de ce travail en commun et comme moyen d'avancer chacun sur sa route initiatique.
 
Deuxième salaire : c’est le travail que nous effectuons sur nous-mêmes épaulé par le Rituel, dont je dirais qu’il constitue l’alliance d'hommes libres de toutes confessions et de tous horizons sociaux. Cette allégorie symbolique est donc en principe, basée sur la tolérance commune et
réciproque, avec pour but un perfectionnement propre à chacun. À propos, vers quoi devons-nous tendre ? Vers un perfectionnement graduel de nous-mêmes par un enseignement progressif d’étape en étape, de degré en degré, ayant eu soin au préalable de pourvoir à l'ordre dans
notre chaos intérieur, qu’il soit endogène ou généré par l’extérieur... ( Auparavant, un inventaire aussi complet que possible de nos imperfections aura été accompli )

« Tuer le vieil homme qui est en soi ›› par une prise de consciénce et acquérir de nouveaux schémas constitue une condition sine qua non lors de notre premiére conversion qui demeure permanente nommée la réflexion. Pour nous y aider, rappelons-nous le Cabinet de Réfléxion, ce lieu d’introspection qui n’est que l’antichambre de notre réalité informe, difforme, sombre, recouverte d’aspérités et inquiétante.
Obstination et constance, adresse et précision, humilité et labeur constituent le triple faisceau divin pourvoyeur de ce salaire de tailleur de pierre que nous sommes par l'usage non-stop du maillet et du ciseau à tous les degrés.
Laissons nos métaux, car ils font de nous des forçats reliés au boulet de la vanité, dominons nos préjugés car ils nous aliènent, nous verrouillent et nous éloignent des autres.

Eduquons-nous pour ne plus être étanches à la connaissance et seulement à ce prix mes FF\ mes SS\ nous oserons envisager l’état de Franc-Maçon qui de nos jours en 6011 est encore en péril.
Avec patience, tempérance et recul nous franchirons aisément les paliers invisibles du travail maçonnique dont la récompense manifestée est le Salaire, non pas celui de la vie matérielle, mais celui du F .°. ou de la S .°. dans l’Oeuvre commune et diluée au sein de la Chaîne d’Union universelle, sans exclusive ou sotte édification de barrières commodes pour les faibles, les affairistes ou encore les despotes travestis derrière leurs dorures et emphases qui trahissent ce que nous partageons ici et maintenant et qu’ils baptisent à leur manière – la main sur le cœur en signe de fidélité :  franc(he)-maçonnérie. Du reste en ce Loge, en son grade, fonction et sait que la raison est de notre côté sans conteste, puisque le bruit court depuis la Nuit des Temps, que je cite : « la Maçonnerie est belle sans les hommes qui la pratiquent.››

Prenons le contre-pied, transmutons-nous symboliquement, terrassons l’Etre inférieur et conférons à l’Adepte en évolution que chacunde Nous incarne, une meilleure connaissance de lui-même et par conséquent des Autres et de l’Autre !
Avec le feu, c’est l’esprit, l’intuition. la lumière
Avec l’eau, c’est 1’âme, la spiritualité, la connaissance, la vie.
Avec l’Air, c’est le mental, la philosophie, l’intelligcnce.
Avec la Terre, c’est le corps matériel, la résistance, la forme.
 
J 'expérimente que travailler, réfléchir, comprendre sont les 3 verbes majeurs à mon sens, avec comme pierre angulaire ce merveilleux outil qu’est le Rituel dont les mots sont autant de bomes sur le chemin balisé au-devant de notre horizon, ses lignes continues et discontinues représentant 1’axe median de notre piste d’envol. Nous sommes seuls au volant, nous sommes seuls pilotes à bord de Nous-mêmes. Donc pour réussir cet envol progressif, il est impératif d’acquerir et d’assimi|er les connaissances symboliques de degré(s) en degré(s) pour espérer poursuivre sans trop de turbulence notre Voie individuelle au sein de notre Communaute. N’oublions pas que l’on ne peut courir sans avoir appris à marcher, l'on ne peut flotter sans les lois de la dynamique hydrique, ni voler sans connaître les lois de la portance pour si beau que soit le bateau ou l’aeronef.
Dans tous les cas, vous conviendrez que sans Lumière ou éclairage (comme guide ou source ), nous n’y pan/iendrons pas, et loin de nous écarter des embûches, nous les amoncellerons sans Sagesse, mais avec bêtise, sans Force, mais avec débilité, sans Beauté, mais avec un miroir
déformant. Quelle horreur !

J’ai dît!
Publié dans le Bulim - Bulletin N° 44 - 28 février 2013  -  Abonnez-vous

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