Naître à soi. Fuir l’illusion. Comme il fut ordonne à Abraham – «  Va-t-on ! ›› - « Dieu dit : « Va vers toi 1 ››, c’est-à-dire : « Ne va pas vers ce qui n’est pas toi. C’est vers toi qu”il faut aller, pas vers moi >›. «  La femme adulée du Cantique des cantiques entend de son amant pareille invocation : « Lève-toi, mon amie, ma belle, et va vers toi-même ››. Le bien-aimé « ne lui dis pas de venir vers lui, mais de partir vers elle-même. ll veut un éveil, une résurrection et un départ qui permettent à l’amante de se retrouver elle-même et de rencontrer son propre destin, son propre visage aux reflets et aux accomplissements de l’amour absolu.... ››

Autrement exprimé par un maître zen : « Si vous rencontrez le Bouddha sur la route, tuez-le ›› car le Bouddha est en soi et pas ailleurs.
Disparité des mots ou des métaphores, même invitation à revenir au cœur du cercle parfait dont le centre est partout et la circonférence nulle part, ainsi que Pascal, après Hermès Trismégiste, (scribe de Dieu, gardien de livres de vie, prêtre égyptien) décrivit la « sphère infinie
›› de l’unité (en grec monas, ou monade, forme première et fondatrice).

Ce retour à la source est une mise en mouvement qui arrache avant de libérer. Il y a quelque chose à lâcher, l’expérience d’une vacuité à éprouver pour que l’essence subtile, jusqu’alors retenue, puisse prendre toute sa place et restaurer l’être dans sa plénitude.

Vacuité sans rapport « avec l'idée nihiliste du rien. C’est l’absence de séparation entre le moi et l’autre.›› La boucle est bouclée.

J'ai dit

Yol. BEH. - NETTER