GLFM Bulletin : Bulim Misraïm 04/2012

L'Assiduité
L’assiduité est une vertu, une qualité et une politesse; c’est l’exactitude à se trouver là ponctuellement où l'on est appelé par ses fonctions ou ses obligations ! Être assidu (du latin : assidus) c'est être présent constamment dans un lieu déterminé.
Nous sommes des Franc-maçon libres et de bonnes moeurs; nous avons eu cette énorme chance d’être accepté parmi d’autres humains que nous appelons Frères. Est-ce si dur d”être assidu ?

Frère, Ami, Compagnon ! Les termes sont infinis, mais ils confèrent vers le même état d’esprit, celui d’apprendre à vivre ensemble dans un milieu privilégié ou l’égalité existe réellement. Alors, pourquoi refuser cette chance qui s’ouvre à nous lors de notre réception ?
Avons-nous été sincères lors des enquêtes et du passage sous le bandeau ? Et toutes ces belles promesses, tous ces beaux serments que nous avons jurés sur la bible en toute liberté, en notre âme et conscience, qu'en avons-nous fait ! Serions-nous devenus parjure ?

Serez-vous assidu est-il posé dans le questionnaire ?
Et la réponse fut positive :
Oui !

Nous avons une tenue par mois, le quatrième vendredi à 20h précises, cela vous semble possible ?
Oui !

Vous n’avez pas d’engagements familiaux ou professionnels qui vous empêcheraient d'accomplir votre promesse d'aujourd’hui ?
Non !

Et toutes ces questions reçurent la même approbation, qui nous parut sincére. Mais il existe beaucoup de possibilités à notre portée pour être negatif, dont voici quelques exemples :
L’égo dans tous ses états ou les mauvaises raisons d”être maçon

1° Le matérialisme Spirituel
: usage du spirituel dans un but personnel égoïste. Exemple : détourner la fraternité dans un but affairiste. Je viens en loge pour vendre des casseroles, ou des biens immobiliers, ou pour avoir des relations dans les affaires..

2° Eluder le spirituel
: ne s’investir que dans le social. ou le politique, ou s’intellectualiser au lieu de se spiritualiser. Exemple : le maçon qui considère que la loge est l'antichambre du conseil municipal, ou encore qui confond thèse universitaire et planche !

3° La fuite spirituelle
: on devient maçon pour s’affranchir d’une réalité familiale ou professionnelle stressante ou ennuyeuse. Ou encore, pour escamoter des problèmes psychologiques non résolus. Être absent sans prévenir sa hiérarchie ! Ou prévenir au dernier moment pour éviter un travail ou parce que l”on a rencontré une opportunité !

4° Le narcissisme
: illusion de grandeur, on pense être quelqu’un de spécial pour être un des élus, et avoir l’écoute de la haute hiérarchie... Bonjour la chute !

5° La pensée sectaire
: on adopte sans esprit critique, les idées de son groupe, de son obédience, de sa loge, on pense être dans le groupe des meilleurs...Alors, notre présence n’est pas obligatoire et notre absence n’a pas d’importance : les FF.: peuvent travailler sans nous ! La maçonnerie n’impose pas des idées, elle invite à faire des expériences et à comprendre  un peu comme Bouddha qui disait : "soit ton propre flambeau !"
Mais si au contraire, Je suis assidu car ma conscience est en éveil etj’ai le sens de :

La Fraternité
: La fratemité fonde la loge.
Elle fait fleurir le partage du vécu de chacun comme de ses idées philosophiques, ou des actions humanitaires qu’il peut mener. Au contact des autres vos convictions s’affineront et vous découvrirez de nouveaux domaines de réflexion ou d’actions. La liberté de parole résulte de l’application de règles traditionnelles précises.

Le travail sur soi
: Il est le fruit de la rétlexion libre ou accompagnée par ces moyens merveilleux appelés symboles, citons à titre d'exemple : la règle, le compas, l’équerre. La réflexion sur le symbole permet de se connaître et de comprendre la pensée traditionnelle. Les symboles font le lien entre le visible et l”invisible. La loge, ses symboles, ses membres, vous renvoient constamment votre propre image, tel un miroir. Voir ses défauts, tenter de les corriger, pennet de mieux accepter les défauts de l’autre, c’est le début de la tolérance.

La tolérance
: Ce n’est pas un concept ; c’est une action délibérée qui va au-delà du spontané. C'est une pratique qui s'oppose à l’intolérance, au fanatisme, au refus de se mettre à la place de l'autre,... Etre tolérant, c’est admettre toutes les manières de penser et d’agir différentes des nôtres sans pour cela aller jusqu’à les approuver.

La connaissance
: Le travail sur soi, la méditation sur les symboles, la pratique correcte du rite va créer les conditions de l’émergence de la connaissance. La connaissance est d’essencé métaphysique, c’est une perception directe et immédiate de vérités transcendantes. Elle est ésotérique, elle vient de l’intérieur. Elle ne doit pas être confondue avec le savoir intellectuel souvent livresque, exotérique.
Si vis-à-vis de vous, nous sommes Antépathes du Rite et des rituels (nostalgiques du mode de travail et de la vie de la loge d'autrefois), c’est que nous considérons que les anciens avaient le savoir faire et la tradition juste. Et pour beaucoup, les distances et la fatigue ne comptent pas, afin d”ouvrir la loge avec les 7 FF qui la rendent juste et parfaite. Ils se font un devoir d’être assidu afin de partager le sentiment d”amour fraternel.

Alors, pourquoi faut-il encore rappeler les bases essentielles du Rite et du Rituel à chaque fois ? Nous avons autre chose à faire en loge que de ressasser ces évidences positives. Être à l’heure, est aussi important que l'assiduité. Les FF AA, CC et MM. de la Loge se doivent d’être la bien avant l’heure pour préparer le Temple; ceci pour accueillir les visiteurs et travailler dans de bonnes conditions ! La préparation du Temple pour le travail est identique à l'image de l’homme Maçon qui se prépare à une Tenue ! Il s’habille correctement de sombre, chemise blanche (pas de couleur), ses gants blancs et son tablier correctement disposé à plat dans un sac (pas roulé en boule ou plié en quatre dans sa poche) sa cravate et ses chaussures noires et son chapeau.

Si vous n’avez plus la fibre Maçonnique, si aucune lumière ne jaillit à l’approche de la tenue; si vous étes encore à chercher dans votre esprit ou éventuellement sur votre agenda, chaque 4éme vendredi du mois pourquoi vous devez venir en Loge et participer aux travaux spirituels et symboliques qui vous sont proposés ; si vous ne prenez plus de plaisir à partager l’égrégore lors de la chaîne d’union et lors des agapes.
N’hésitez pas, dérnissionnez simplement; personne ne vous fera le reproche de votre erreur et chacun peut se tromper.
Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ! Mais si, vous prenez conscience que vous ratez l”essentiel d’une partie importante de votre vie Maçonnique; que vous vous reprenez et faites l’effort d”être à l’heure, de laisser les métaux et vos soucis à la porte du temple, que votre assiduité devienne sans faille, c'est que votre place est toujours parmi nous.

Nous avons besoin de tous pour construire l'édifice « Trinitaires » et les anciens ont poli leur pierre plus qu’a leur tour, remettant cent fois le travail sur la pierre. Lorsque l'on vient en Loge, l'espace temps ne compte plus ; nous sommes hors du temps et les quelques heures que nous passons ensemble me semblent trop courtes. Apprendre, comprendre, écouter sont des moments merveilleux que nous partageons dans ce microcosme sous la voûte étoilée. Je ne suis pas un rêveur, mais j’imagine certains soirs, lorsque certains travaux se complètent, que les murs disparaissent pour ne laisser que la nuit étoilée dans le calme et le repos.

Soyons pragmatiques, ceci n’est qu’un songe d’une nuit d'été ou d’hiver. Et je reste avec mon plus grand défaut: celui d'être positif quoiqu’il arrive. Je vous aime, mes FF

J’ai dit, V M
FM Universel
Publié dans le Bulim - Bulletin N° 36 - 30 avril 2012  -  Abonnez-vous

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