GLFM Bulletin : Bulim Misraïm 03/12/2011

Impression d’Initiation

J’ai vécu un grand voyage en terre inconnue, où parfois des signes familiers m’ont guidée. Au début, j’ai froid. Effroi ! J’ai peur. Je lis vitriol au mur et je panique car je ne sais pas comment rédiger mon testament. Terreur ! L’heure de la terre ? Là, ça va mieux. Élément-terre, je retrouve l’astrologie ! Le crâne en plomb, le noir des murs, le sablier du temps, les trois minéraux et le froid, je reconnais les signes de Saturne.
Concentration, introspection et retour aux racines. Et enfin j’écris ; la phrase de Socrate

« Connais-toi toi-même » me fait penser au cercle de l’énnéagramme, alors j’y vais puiser les défauts que je me connais et qui pourraient m’alourdir. La peur s’en va. Et la présence de mon F... Jumeau me rassure. Je ne me sens pas seule.

A la préparation, je résiste à la sensation de honte. Il y bien une explication à mon accoutrement : Si le bras du coté cœur est découvert, ça fait peut-être appel à ma sincérité. Pour le genou dénudé, je pense à une association de mots : La pliure du genou et la rigidité du coté droit. Plier ce qui est droit, donc. Et le pied gauche déchaussé ? Je n’ai pas compris mais je sais juste que je vais boiter. Je ressens de l’émotion quand j’entre la première fois dans le T\  le parfum d'encens est apaisant. Et les trois épreuves d’outre­terre me parlent parce que j’y reconnais les trois autres éléments astrologiques : l’eau pour l’engagement dans le monde matériel, l’air pour l’engagement mental et le feu pour l’engagement spirituel ; Mais comme ces trois épreuves paraissent légères.

A ma nouvelle entrée, la porte est si basse, je m’incline. Et c’est le chaos. Vacarme, obstacles, vertige font de moi un pantin. Être ange ! Je ne suis plus rien. Quand le calme revient, j’ai l’impression d’atterrir dans un autre état. Puis le bras droit est purifié d’eau et le bras gauche est brûlé du sceau du secret (eau et feu). Je bois le breuvage amer comme pour connaître l’âpreté de la trahison. Et je signe du sang mon serment maçonnique pour éprouver le coût du dédit (dedans et dehors). Contrastes. Je ressors des quatre épreuves en tremblant, malgré le bras réconfortant de ma S\. Ma peur et comme un avertissement : A sang et cire, être sincère.

Quand je découvre au sol un homme ensanglanté tête en bas, mon souffle est coupé d’horreur. Dors heure ! Là, du calme. Je devine le vieil homme poignardé. Si on me montre la mort, c’est donc qu’il existe un après : Héritage, témoignage, devoir. Dans le prolongement du message qu’il me semble recevoir, je prête devant le VM\ le serment maçonnique, main gauche sur l’évangile de Saint Jean et poignard sur le cœur : secret, entraide, vertu.

Enfin, lorsque s’élève la chanson de Raymond Lévesque et que les mains chaleureuses de mes SS et FF accueillent les miennes, je ressens du pur bonheur. A la levée du bandeau, je suis tellement chargée de cette bonne énergie que j’irradie d’un irrépressible sourire.

Tout ce que je reçois à partir de ce moment, les gants, la robe, le tablier, l'enseignement du coup de maillet et de ciseau à la pierre, les trois pas, le signe de reconnaissance et la rose représentent le petit bonheur de les avoir atteints et le grand espoir d’arriver à les comprendre un jour.

J’ai dit, VM\

Une S\ App\ de RL Athanor N° 18 – 3.12.2009

Publié dans le Bulim - Bulletin N° 33 - 31 décembre 2011  -  Abonnez-vous

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