GLFM Bulletin : Bulim Misraïm 12/2011

Editorial du Sérénissime Grand Maître

Biens Chers Frères et Sœurs,

J’ai fait un rêve (et je ne veux pas paraphraser) celui que la Tolérance sœur de la Fraternité, et comme tel pilier de nos principes, s’était allié avec la Sagesse (but à atteindre) au niveau de notre élévation personnelle...

Depuis quelques temps notre Grande Loge a ouvert ses portes à doubles battants, aux autres Maçons Frères et Sœurs, venant d’autres Obédiences, et, nous Maçons de MISRAÏM allons de découvertes en commun sur le partage des travaux, de visions différentes en approches d’ensemble, d’exercices de style en apprentissages de rites qui marquent nos différences, et qui, loin de nous séparer, nous confortent et nous rapprochent dans l’exercice de cette Fraternité que nous sommes venus chercher dans la réception des visiteurs, dans la découverte, et la construction de nous-mêmes en rapport du groupe ou de la Loge qui reçoit, partage, donne, transmet et à son tour peut grandir dans l’échange et la mise en place de l’édifice. C’est aussi cette recherche, celle des travaux en commun qui nous rapproche de manière cohérente dans la Maçonnerie Universelle, car n’oublions pas mes Frères mes Sœurs que nous sommes tous et toutes engagés

comme cherchant dans le cadre de l’amélioration de nous-mêmes en rapport d’un principe ! Aujourd’hui MISRAÏM est en train de grandir, grâce à tous ceux et celles qui ont compris la démarche et il y en a un très grand nombre, (ce n’est pas de l’autosatisfaction) c’est le constat d’un engagement, d’une volonté mise en place depuis plusieurs années et qui aujourd’hui commence à donner des fruits !

Car c’est de MISRAÏM que se sont construits bien d’autres rites ! MISRAÏM qui dès le 21 Mai 1814 écrit Jean-Marie RAGON* que des Maçons venant d’Italie, nommés BEDARRIDE Frères, établirent dans leur domicile à PARIS au n° 27 rue des Bons Enfants, un Grand Chapitre de MISRAÏM. Ce même RAGON qui lors de ses contacts avec eux leur dit qu’en ayant lu leur nomenclature, il en connaissait les 68 premiers degrés, et les pria de leur donner l’esprit et le but des 22 derniers grades ! Ce même RAGON qui plus tard prétextant sans le dire vraiment que le rite était valide, maçonnique et régulier devait être selon lui mis sous l’égide du Grand Orient, car d’après les FF:. RAGON / GABBORIA /DECOLLET / MEALLET/ sous la présidence du F :.JOLY, déclarent, dans les statuts dressés par eux afin de constituer un « Suprême Conseil 90° degré » dans ses quatre séries au mépris de NAPLES et du rite « Ne reconnaître en France d’autre autorité maçonnique et légale que le Grand Orient » ! Reconnaissance du Grand Orient qui sera refusée d’ailleurs ! La constitution de cette prétendue Suprême Puissance pour la France, action authentique de trahison envers les Frères BEDARRIDE qui avaient apporté et fondé ce rite en France eut lieu le 11 Novembre 1816 et fut entérinée et signée par les Frères cités plus haut..

Le rite de MISRAÏM fut ensuite attaqué, dénoncé au pouvoir politique etc. ce pendant environ 74 années, jusqu’à ce que réduit désormais à un lumignon, renonce à ses prérogatives et à son orthodoxie : (lire discours du DR CHAILLOUX du 4 Août 1889 à Paris pendant la fête de MISRAÏM, cité par J.MALLINGER dans son article de 1956).

J’ai souhaité Frères et Sœurs de notre G.L.F.MISRAÏM aborder ce sujet qui comporte évidemment une connotation assez négative, mais la Franc-maçonnerie que nous servons comporte aussi un certain nombre de Frères qui sous couvert de transmissions ne se gênent en aucune manière pour vendre des degrés, achetés par certains qui pensent en possédant ceux-ci détenir sans doute des connaissances qui les portent au pinacle d’une F :.M :. que je qualifierai d’ « Alimentaire ».

Bien au-delà de ces actes particuliers, heureusement la majorité de nos Frères et Sœurs n’ont rien à voir avec ces actions peu reluisantes et nocives pour l’ensemble ; c’est pourquoi je souhaite attirer notre attention sur les dérives quelles qu’elles soient, et nous rappeler que tout en restant tolérant, cette vertu doit avoir des limites, que nous ne saurions franchir sans préjudice pour la Fraternité.

J’ai fait un rêve (et je ne veux pas paraphraser) celui que la Tolérance sœur de la Fraternité et comme tel pilier de nos principes, s’était allié avec la Sagesse (but à atteindre) au niveau de notre élévation personnelle...

* Les références historiques de cet article sont tirées du livre de Gastone VENTURA « Les Rites Maçonniques de MISRAÏM et MEMPHIS ».

M\d\B\
 

Publié dans le Bulim - Bulletin N° 33 - 31 décembre 2011  -  Abonnez-vous

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