GLFM Bulletin : Bulim Misraïm 09/2010


Éditorial du Sérénissime Grand Maître

La période des congés est terminée. Les actifs vont retrouver le chemin de leurs entreprises avec plus ou moins d’entrain. Le Franc-maçon, lui, est impatient de reprendre ses activités au sein de la loge, de revoir ses Sœurs et ses Frères, de se mettre à l’ouvrage.

C’est une des raisons pour lesquelles il a demandé à être initié. Le travail fait partie des valeurs incontournables de la Franc-maçonnerie, c’est de plus le flambeau qui va éclairer le chemin des compagnons et les pousser à se surpasser pour réaliser leur chef d’ oeuvre.

Ce mois de septembre sera marqué, comme chaque année, par la réunion de notre convent annuel. (Il se sera d’ailleurs déroulé lorsque vous lirez ces quelques lignes). Ce moment est particulièrement important dans la vie de l’obédience.

Il permet de faire le bilan des travaux de l’année précédente et de tracer les grandes lignes de celle à venir. Vous en trouverez les principaux items dans l’interview du BULIM.

Mais le convent est bien plus qu’une réunion « bilan et perspective », c’est un instant magique ou pratiquement toutes les loges sont représentées. Il permet aux Frères et aux Soeurs de faire connaissance, de partager au moins une fois par an leurs idées, leurs énergies, et de travailler à l’unisson entre l’équerre et le compas en suivant la règle dictée par le rite de Misraïm. Je ne peux évoquer ce moment sans avoir une pensée affectueuse pour nos Frères et Soeurs, d’Afrique, des Antilles ou d’Argentine qui, malheureusement ne pourront, matériellement, être parmi nous.

Qu’ils sachent qu’ils seront présents dans nos coeurs et que le prochain BULIM les éclairera sur le déroulement de nos travaux.

Ce convent aura aussi une saveur particulière pour votre serviteur puisqu’il sera le dernier placé sous mon « autorité ».

J’espère que cette dernière année de Grande Maîtrise me permettra de savourer les fruits des efforts et des avancées que nous avons accomplis ces deux dernières années.

Je souhaite aussi que la vie profane me laisse suffisamment de temps pour pouvoir visiter nos loges car c’est en leur sein, en votre compagnie mes Frères et Soeurs, que je trouve l’énergie nécessaire pour accomplir la tâche que vous m’avez confiée.

La tradition maçonnique est bâtie sur des principes de tolérance et d’humilité. Elle prévoit qu’aucun ouvrier, quelques soient ses qualités, n’est irremplaçable. Notre constitution et nos règlements généraux limitent la durée du mandat des « chefs de l’ordre » à trois ans.

C’est une sage tradition. Elle évite les dérives et permet la régénérescence nécessaire à tout corps qu’il soit physique ou symbolique.

Puisque j’évoque ce sujet, je constate qu’il s’applique aussi aux loges. Un atelier qui ne grandit pas s’expose.

Il risque de se scléroser, même si ses membres sont talentueux. Certes, il convient de ne pas tomber dans un excès inverse et de perdre sa vigilance sur la qualité des membres que l’on reçoit.

Mais la présence d’apprenti(e)s sur les colonnes est une source de joie et de richesses fraternelles et intellectuelles supplémentaires.

Ils nous renvoient souvent une image nouvelle de la loge, ils obligent, par leur présence, les Compagnons et les Maîtres à faire des efforts qu’ils n’envisageraient peut-être pas s’ils étaient entre eux. Il n’est pas toujours facile d’accorder sa confiance et de juger si telle ou telle personne ferait un bon franc-maçon.

Les présentateurs potentiels ne doivent cependant pas hésiter. Ils doivent se dire que les enquêtes et la cérémonie du bandeau sont prévues pour réparer d’éventuels manquements. Ils doivent se dire également que, si un certain jour, leur parrain avait hésité à leur sujet, ils ne seraient peut-être pas parmi nous et ne pourraient partager cette égrégore que nous ressentons tous lors des tenues de nos loges.

E\ J\ - SGM\ 

Publié dans le Bulim - Bulletin N° 20 - 30 septembre 2010  -  Abonnez-vous

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