GLFM Bulletin : Bulim Misraïm 06/2010

Que la Paix Régne parmi nous
et sur Neter 31 à l'Orient de Paris

Travail donné par le SGM de Grande Loge Fran çaise de Misraïm pour 2010


REFEXION N° 1
La Paix est l’un des buts les plus nobles de l'humanité. Mais qu’entend-on par Paix ? Cette opposition à la Guerre, aux conflits ? Ce serait bien réducteur pour comprendre la toute puissance qui se cache derrière ce mot. En fait, c’est en s’attachant à quelques termes connexes comme : calme, ordre, silence, tranquillité, quiétude, sérénité, apaisement, harmonie, entente que l’on entrevoit ce qu’il faut comprendre par Paix. Lors de nos tenues, dans le Temple, ce moment où Lumière et encens se dégagent du Naos, cet état de conscience intérieure, de recueillement que nous partageons et que nos érudits Vénérables appellent « l’égrégore » n’est autre que la Paix. Le philosophe Spinoza (1632-1677) disait : « La paix n'est pas une absence de guerre, il est une vertu, un état d'esprit, une disposition pour la bienveillance, confiance, justice qui naît de la force de l'âme ». Il posait ainsi une définition positive de la paix. Il envisageait, au-delà de l'intériorité, la notion d’extériorisation de cet état intérieur. Ainsi, expliquait-il que l’être paisible, celui qui n’est pas en conflit avec les autres, va de lui-même, parce que sa raison suffit à l'en convaincre, ce que Spinoza appelle la générosité (rapport à la force d'âme dans sa référence à l'Éthique) ne pas se limiter à la puissance individuelle, mais développer autant que possible des relations d'amitiés avec son entourage, relations qui permettront l'échange et l'augmentation de la puissance commune et par ricochet de la sienne, parce qu'il y trouve une plus grande joie et que cela correspond à son désir, compris rationnellement. Autrement transcrit en termes maçonniques, les paix intérieures et les énergies positives individuelles s’additionnent lorsque nous formons la Chaîne d’Union entre Sœurs et Frères. C’est avec le concours de tous que la Paix est plus forte et durable. Si nous nous plongeons au plus profond des origines Misraïmites qui caractérisent notre obédience, nous avons à l’évidence Maât qui est, dans la mythologie égyptienne, la déesse de l'ordre, de l'équilibre du monde, de l'équité, de la paix, de la vérité et de la justice. Elle est l'antithèse de l'Isfet (le chaos, l'injustice, le désordre social, ...). Elle était
fondamentalement liée à l'institution pharaonique. La mission essentielle du pharaon était de faire respecter la loi de Maât dans toute l'Égypte, c'est-à-dire d’organiser le pays et d’assurer son unité et de repousser les ennemis. Ainsi, pour les filles et fils de Misraïm que nous sommes, la paix part de ce point ultime de la création du monde. Également, cette paix était maintenue dans toute la cosmogonie égyptienne comme la résultante d’un parfait équilibre du masculin et du féminin, une symbiose homme ­femme, allant jusqu’à la gémellité et l’androgynie. Il est pour ainsi dire curieux de voir encore aujourd’hui des obédiences ou des organisations qui n’intègrent pas de femmes. Des millénaires avant notre ère, les égyptiens avaient eux compris que la source de la paix durable résidait dans l’égalité et la complémentarité homme-femme.

Mais la Paix ne peut être conservée que si elle est partagée. Nous ne devons pas la garder pour nous-mêmes, mais plutôt la répandre. Ainsi nous l’enseigne notre Vénérable Maître à la fin de nos travaux par cette allégorie «nous devons semer le verbe, afin qu’il produise des fruits de tous genre et de toutes espèces ».
Tout effort pour construire la paix part de ce domaine le plus personnel. Tel le sillon d’un beau navire qui s’élargit jusqu’à l’infini, la Paix
commence par une pointe, et la pointe est, en l’occurrence, le Cwur de l’homme.
Et telle est la voie du juste Franc Maçon, notre engagement va, et c’est évident, au-delà des loges, à oeuvrer pour la Paix dans le monde profane.
Le roman de Serge Joncour, intitulé « Que la paix soit avec vous » (Ed. Flammarion) nous décrit par le truchement de la télévision, cette fenêtre sur le monde que l’on allume, qui nous montre des conflits en tous genres, des lieux où il y a absence de Paix et donc absence de Liberté, et que l’on éteint ensuite comme il l’écrit si justement à la fin du chapitre 10 « j’éteins la télé dans un sentiment de parfaite culpabilité, le silence m’accuse de lâcheté, jusqu’au moment où je pense à autre chose, j’éteins souvent la télé dans ce vertige là, comme on repose un verre envahi d’une nausée, d’une liqueur dont j’aurais abusée [ ... ]. C’est cette indifférence que nous devons combattre sans relâche. L’union fait la force, et que « la force soit avec nous ».

La solution pour connaître la paix et la répandre, c'est de comprendre qu'il s'agit essentiellement d'un problème interne. Soyons à l’écoute les uns des autres. La paix n’est pas fruit de l’esprit, c’est une attitude de sagesse intérieure qui est préalable à la connaissance et la pratique de la vérité.
Enfin, je terminerai cette réflexion sur la Paix par cette citation de John Fitzgerald Kennedy : « Ne nous reposons pas sur nos acquis, mais efforçons-nous de construire la paix, de vouloir que la paix soit dans le cœur et dans l'esprit de chacun » et j’ajoutera à la Gloire du Grand Architecte de L’Univers.

REFEXION N°  2
En introduction j’aimerais vous parler d’une expérience vécue.

Mon petit fils ayant eu un grave problème immunitaire a été invité au Téléthon, Dieu soit loué aujourd’hui il est guéri, et s’il lui reste quelques petites misères, cela n’est rien au regard de ce que j’ai vu. A la télévision l’on ne montre que ce qui est soutenable moralement, mais j’étais dans la salle à côté de ces enfants qui étaient dans des chaises roulantes : l’un avait la maladie de vieillissement, et un autre, avait des tuyaux partout et avait des soubresauts ininterrompus. « J’avoue avoir détourné les yeux. » Le pire est ce que les yeux ne peuvent pas voir, mais ce que l’on ressent. Cela vous prend toute entière et je ne peux l’oublier. Vous sentez la souffrance de ces enfants qui n’ont fait que naître de « ce qui sont pour tous des maladies congénitales ». Pour certains, il y a la souffrance physique qui vient accroître la souffrance morale.

Tous ces enfants savent que jamais ils ne pourront jouer avec leurs petits camarades, avoir une vie normale, même si beaucoup d’entre eux vont à l’école, en fauteuils roulants ou en scooters électriques. Ils luttent pour vivre, cela aussi je l’ai ressenti de toute mon âme. Il y a la souffrance des parents qui doivent lutter, accepter, et continuer à vivre car seul l’amour de leurs parents aide ces enfants à vivre. Ceux que j’ai vus avaient l’amour de leurs parents ancré au plus profond d’eux-mêmes. Sont t’ils tous dans ce cas ? J’ai bien peur que non. Suis je hors sujet ? Je ne le pense pas. Que la paix règne parmi nous, beaucoup d’encre ayant déjà coulé pour la paix dans le monde, et je le crains beaucoup d’encre coulera encore, en un mot, ce n’est pas gagné. Que la paix règne dans notre cœur, aimez vous et vous aimerez les autres, et si parfois la vie de profane vous chagrine et est méchante avec vous. Pensez à tous ces enfants et tous les tracas de votre vie de profane vous seront plus supportables.

Conclusion : Que chacun fasse la paix avec lui-même et peut-titre, à ce prix, la paix règnera-t-elle un jour.

REFEXION N° 3
Que la paix règne parmi nous devrait titre une préoccupation majeure de chacun des F et S de l'obédience. En effet, la cohésion, et l'harmonie entre tous les membres constituent une force indispensable à la survie de toutes les loges. La moindre discordance entre 2 maillons affaiblit notre chaîne d'union et fragilise l'édifice de notre temple construit jour après jour à la gloire du Grand Architecte; aussi devons nous tout faire pour nous entendre et nous accepter tels que nous sommes avec nos qualités et nos défauts. N'oublions jamais que nous sommes tous égaux quelque soit notre race, religion, origine et statut social. Nous ne devons porter aucun jugement sur nos F et S. Notre rôle est de comprendre, de réfléchir, d'aplanir tout différent par la communication, l'écoute et la concertation. Nous devons toujours avoir à l'esprit les valeurs morales pour lesquelles nous sommes rentrées en Franc-maçonnerie, telles que l'amour et la fraternité sans oublier la recherche permanente de la voie juste du franc-maçon avant d'atteindre l'orient éternel. Si nous sommes rentrés en FM, c'est que nous sommes à la recherche d'un certain idéal, d'un perfectionnement et d'une amélioration de notre société; aussi faisons tout notre possible pour l'appliquer en premier lieu au sein de notre loge. Que le Grand Architecte de L'univers nous aide à maintenir la paix entre nous.

REFEXION N° 4
Avons-nous compris qui nous sommes sur cette planète, sommes nous sur d'être si pacifiques, avons nous compris qui est le véritable maître. Tout titre a le droit de vivre mais avons nous le droit de décider lequel doit survivre à nos caprices à nos malices. Devons nous nous comporter ainsi devons nous traiter la nature sur notre mère terre de la sorte ? Que deviendrons-nous sans la nature lumière cachée par le voile de modernisme. Comment traduire que n'importe quel végétal, n'importe quel animal est capable de vivre en harmonie et de pardonner tous gestes qui leur nuisent. Une plante oubliée, desséchée, est capable de fleurir dès notre premier sourire. Un animal en détresse commence à nous aimer dès la première caresse sans préjugé sans intérêt Interrogeons-nous sur notre comportement, essayons de faire autrement pour que le monde reste intact de nos actes, de notre passage si compact si lourd et dévastateur.

Dites-vous que c'est l'heure de réfléchir pour savoir si tous ceux que nous aimons sont condamnés a mourir avec un léger sourire et dites vous surtout que le plus important c'est l'amour pas seulement entre les titres de la même espèce.
Il faut un équilibre plus petit jusqu'au plus grand prédateur pour que la paix règne entre nous et tout titre vivant sur la planète terre que nous avons la fâcheuse tendance à appeler "notre planète". Avons-nous le droit de nous l’approprier ?

Il n'y a pas de guerres entre végétal et animal il n'y a que l'équilibre alors prenons exemple, restons en paix entre nous, restons à notre place , arrêtons de convoiter la place des autres et peut titre après cela nous pourrons comprendre ce que veut dire la paix entre nous et dans le monde

RL Neter 31 à l'O\ de Paris\
Publié dans le Bulim - Bulletin N° 19 - 30 Juin 2010  -  Abonnez-vous

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