GLFM Bulletin : Bulim Misraïm 03/2010

La Fraternité

Au nom du GADLU, VM, mes F et S, et vous tous en vos grades et qualités,
Le travail que nous avons effectué ce mois-ci porte sur les principes moraux maçonniques que nous sommes venus chercher à Misraïm et que nous souhaitons pratiquer sans relâche et perpétuer.

La Fraternité, un de ces principes a été évoquée de façon très forte par nous tous, mais avec un ressenti très diffèrent. Certains l'ont analysée et perçue d'un point de vue plus universel, alors que qu'autres l'ont vécue très fortement et concrètement dès la première tenue par l'ensemble des manifestations des F et S de la loge. La fraternité pousse à un comparatif entre l'amitié plus généralement pratiquée entre deux personnes et un sentiment encore plus fort et démultiplié entre tous, comme l'on peut le vivre en loge, essentiellement lors de la Chaîne d'union où tous les F et S présents s'unissent aux F et S absents, ceux qui sont dans la douleur, la joie, le manque et même à ceux qui nous ont quitté et rejoint l'Orient éternel.

La fraternité comme nous l'avons tous évoqué, pousse à la pratique de la Tolérance, un joli mot si difficile à appliquer et s'appliquer chaque jour, du Partage et de l'Humilité, quand on connaît les missions que nous avons tous à assumer dans notre vie profane, et qui doivent désormais nous conduire à percevoir l'autre comme un F ou une S, qu'"il faut tolérer, aider, aimer, secourir, quels que soient sa race, ses origines, ses diplômes, ou sa place dans la société ou dans la loge à laquelle nous appartenons.

Un apprenti a même été surpris de devoir travailler sur l'humilité, lui qui a toujours eu à manager des gens et qui s'est retrouvé en bout de table lors des dernières agapes. Ainsi, comme nous venons de le voir, plusieurs outils nous rappellent ces principes, mais il y en a un en particulier, le pavé mosaïque sur lequel nous sommes actuellement et dont nous devons apprendre à nous revêtir comme notre habit de tous les jours, pour rester en cohérence avec ce que nous sommes venus chercher à Misraïm.

Par ailleurs, le Travail, l'enseignement et l'acquisition des connaissances ont aussi été évoqués, car si nous venons à Misraïm pour acquérir, découvrir et nous appliquer des principes moraux, il faut surtout et avant tout commencer par libérer du temps pour lire le rituel, se documenter, réfléchir, pour effectuer ce travail intérieur nécessaire au façonnage et au polissage de notre pierre intérieure. Ce travail se réalise grâce aux 3 outils que nous montre le Maître de cérémonie durant nos tenues, la Règle symbole qui doit nous maintenir dans la voie de la vérité, l'Équerre symbole de la rectitude morale qui doit toujours gouverner nos actions, et le Compas emblème de la mesure, pour nous permettre de modérer nos passions.

Tous ces principes se retrouvent dans notre rituel, que la discipline maçonnique oblige à lire et relire le plus souvent afin d'en comprendre chaque mot, et surtout pour aller semer comme il le dit si bien, le verbe en notre âme et en l'âme de nos semblables afin qu'il produise des fruits de tous genres et de toutes espèces.

La synthèse de nos travaux d'apprentis m'amène à penser que nous partageons tous les mêmes valeurs, bien que chacun l'exprime différemment, mais que finalement nos chemins convergent vers le même but, qui n'est rien d'autre que la continuité des engagements que nous avons pris le jour de notre initiation, à savoir tailler et tailler continuellement notre pierre intérieure, chacun à son rythme et à notre façon.....

Grâce aux outils et symboles maçonniques, présents dans cette loge. Pour terminer, un F a cherché à s'approprier ces principes à travers les questions suivantes : Comment s'améliorer et trouver un sens à sa vie ? Comment contribuer à une société meilleure à travers des valeurs qui lui sont chères liberté, égalité, fraternité, tolérance, respect, compassion et partage.

Combattre la tyrannie en créant un nouveau modèle démocratique du peuple, etc ... Une autre S termine ses travaux en dédiant tout son travail à 2 personnes : Christian, Marc, qui n'ont pu terminer l'enseignement qu'ils voulaient lui donner, mais d'autres « amoureux » de cette terre d'Égypte le feront à leur place. Il sera peut-être bien diffèrent, mais quoi que ! Elle dit ceci : Tu sais Christian il y a tous les symboles et les représentations que tu aimais dans cette loge.
Toi qui voulais tant que je sois franc-maçon, tu vois j'y suis, je souhaitais t'en faire la surprise et t'inviter à mon initiation, mais juste avant j'ai appris que tu étais passé de l'autre côté... Marc, toi qui m'avais pris sous ton aile, tu n'as pas eu le temps de me parler de ce que tu souhaitais, mais je suis sûr qu'un jour, eux aussi me parleront des sables d'Égypte... Eux aussi vont m'enseigner, peut-être même des choses que vous auriez voulu me communiquer. Et puis lorsque j'aurai beaucoup appris, peut être que moi aussi je pourrai transmettre, tel les épis de blé disposés sur le bureau, j'irai semer des petites graines... Enfin, je voudrais pour terminer cette synthèse de nos travaux, vous dire que l'espérance et la contribution sont des valeurs et des convictions nobles, mais que pour les atteindre, l'homme doit être avant tout libre et responsable, sans manquer de rigueur et de rectitude afin d'œuvrer à la construction de son temple intérieur.

J'ai dit VM, au nom de tous les Apprentis de Neter N°31 à l'orient de Paris

Une Sœur de la RL Athanor - GLFM

Publié dans le Bulim - Bulletin N° 16 - 31 Mars 2010  -  Abonnez-vous

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