GLFM Bulletin : Bulim Misraïm 03/2010

Le mot du Sérénissime Grand Maître fondateur

La franc-maçonnerie est une grande dame qui sait distribuer ses charmes à qui sait lui faire la cour. Mais vous m'avez compris, il faut être partie prenante. Venir à chaque tenue c’est bien, mais encore faut-il participer; il est vrai que chacun de nous avons nos préoccupations. Convenez avec moi, votre humble serviteur que si c’est pour jouer les potiches, il vaut mieux rester chez soi. D’ailleurs, avec l’expérience je peux vous affirmer sans grand risque de me tromper, ceux qui parmi nous, deviendront très vite de bons maçons !!! Pourtant si l’on veut bien jouer le jeu, quelle merveilleuse aventure on est amené à vivre du jour au lendemain.

Personnellement j’ai fait de nombreuses visites et j’y ai fait des rencontres formidables, inoubliables. Un frère que je n’avais jamais vu m’a accueilli comme si on se connaissait depuis vingt ans. Il s'est immédiatement mis à ma disposition pour me rendre mon séjour des plus agréables qui soit.

De ce fait, j’ai eu l’occasion d’aller plusieurs fois dans son beau pays de la Guadeloupe. A l’aéroport cinq ou six frères étaient là pour m’accueillir. Extraordinaire non? Ils savaient que mes sentiments envers eux étaient des sentiments d’amour sans arrière pensée, et tous étaient vigilants en mon égard, veillant à ce que je passe un séjour des plus agréables. Dans le même esprit, jeune vénérable, j’ai eu l’occasion de séjourner en Haïti, il y a de cela une trentaine d'années. J’avais fait part à des frères de mon intention d’aller les visiter. La tenue avait lieu à dix heures du matin, et devinez, ils m’attendaient sur le trottoir de mon hôtel depuis huit heures du matin. Quel accueil inoubliable j'ai eu là !!!... Je n’étais pas pour eux un petit vénérable de banlieue, mais je représentais la France. Je me souviens encore, comme si c'était hier, de Petit Papa, l'Orateur; il m’avait fait un discours d’accueil de trente minutes, citant Voltaire, Rousseau et de nombreux philosophes. J’étais abasourdi, ravi, étonné.... Eh OUI, la franc- maçonnerie m’a fait vivre des moments intenses. Elle a toute ma reconnaissance. Je vous raconte toutes ces anecdotes, parce qu’elles m’ont très profondément marqué. Pour le coup, je ne peux que plaindre ces frères et ces sœurs qui ne se sont pas donné la peine d’approfondir la beauté, la hauteur de notre mouvement. Ils sont sûrement passés à coté d’une belle aventure.

Notre obédience pour ceux qui veulent se donner la peine de la comprendre est, n’ayons pas peur des mots : merveilleuse. Il est fort possible que nous ayons peut-être notre part de responsabilité pour ne pas avoir su les comprendre. C'est pour cela qu'il est indispensable que le parrain et la marraine jouent leur rôle auprès d'eux. Ils doivent être à chaque instant auprès d’eux pour les écouter, les comprendre, les conseiller, les diriger, chasser leurs doutes de leurs têtes en répondant à leurs inquiétudes. Comme vous le savez, les personnes qui n'ont que des certitudes peuvent devenir dangereuses; voyez vous-même tout le mal engendré par des gourous de tout poil, et des prophètes de pacotille. Le parrain ou la marraine sont aussi indispensables que l’instruction des apprentis, des compagnons et même des maîtres, et nous avons tous autant que nous sommes besoin de nous instruire à quelque niveau que se fut. Bénissons le ciel, et comme disait la mère de Napoléon, pourvu que ça doure. A Misraïm nous essayons de notre mieux de nous améliorer et je suis convaincu qu’il en est de même dans les autres obédiences. C’est là mon souhait le plus cher.

J'ai dit papou


And\ JAC\ - Grand Maître Fondateur

Publié dans le Bulim - Bulletin N° 16 - 31 Mars 2010  -  Abonnez-vous

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