GLFM Bulletin : Bulim Misraïm 12/2009

Les Pharaons

Les Pharaons contemplaient souvent la nature : ils ont alors remarqué que certains corps ensevelis dans le désert ont conservé leurs formes.
De là ils ont commencé à croire en l'immortalité. Aussi ont-ils pensé à momifier les corps. Ils ont lié l'idée de la résurrection aux phénomènes de la nature. C'est ainsi que l'inondation du Nil se répétait annuellement enrichissant la terre. Le phénomène de la résurrection, de la vie après la mort, est évident chez les Anciens Égyptiens. En effet, le soleil meurt chaque soir pour renaître chaque matin. Il ne peut donc en aller autrement pour toute autre forme de vie. Lorsque le pharaon de la Haute et de la Basse- Égypte meurt, il rejoint son père Rê pour l'éternité. Pour les Égyptiens, la vie sur Terre n'est en fait qu'une préparation de la vie dans l'Au-delà. La deuxième vie est bien plus importante que la première. Dès la mort du pharaon, ce dernier commence un long voyage vers le royaume des morts gouverné par Osiris. Celui-ci a été tué par son frère Seth et ramené à la vie par sa femme et sœur Isis. Il est donc le premier à avoir subi la résurrection. Le voyage du pharaon défunt nécessite beaucoup de préparation.
Au moment du décès, les éléments spirituels (le corps n'étant que matériel) se séparent. Ces éléments sont au nombre de trois : le “ba” (l'âme), le “ka” (l'énergie spirituelle ou le double) et “l’ankh” (l'étincelle nécessaire à la vie). Pour pouvoir accéder à la vie éternelle, ces éléments doivent être de nouveau réunis. Le temple construit pendant la vie du pharaon est là pour offrir le support nécessaire.
Autre élément nécessaire pour accéder au royaume d'Osiris, la momification.

L'art de momifier a été appris aux hommes par Anubis. Cette pratique permettait de conserver le corps pendant très longtemps. On disposait aussi les organes du mort dans 4 sortes de boîtes appelées canopes. Une fois la momification réalisée, Anubis vient chercher le pharaon défunt et l'emmène devant le tribunal présidé par Osiris. C'est alors qu'arrive la scène du jugement qui sera décisive pour le pharaon. A ses débuts, la momification n'était réservée qu'aux pharaonx car eux seuls pouvaient accéder à la vie éternelle. Par la suite, on a considéré le royaume d'Osiris ouvert à tous.


Le pharaon arrive par la gauche accompagné d'Anubis. On remarque une balance à deux plateaux près de laquelle un second Anubis vérifie son bon fonctionnement. Sur le plateau de gauche est placé le cœur du défunt et sur celui de droite, la plume de Maât (déesse de la justice et de la vérité). Notons que la balance représentée dans les bas reliefs est le symbole actuel de la justice. A côté du second Anubis se trouve Amémet, prête à dévorer le cœur du défunt. En effet, si le cœur du défunt est plus léger que la plume donc exempt de péchés, il mérite d'accéder à la vie éternelle car sa vie a été vertueuse et remplie de paix. Dans le cas contraire, son cœur sera dévoré par Amémet et
il ne pourra pas rejoindre les dieux dans le royaume de la vie éternelle. Thot se situe à droite du papyrus et note le résultat de la pesée.
Si le jugement est en faveur du pharaon, ou du défunt, Horus l'amène devant son père, Osiris. Derrière ce dernier se trouve Isis et Nephtys, déesses protectrices des morts. A ce moment, juste au pied d'Osiris, les 4 fils d'Horus jaillissent d'un roseau. Ceux-ci étaient les protecteurs de certaines parties du corps du défunt. En effet, le foie était protégé par Amset à tête humaine (et la déesse Isis), les poumons par Hâpy à tête de babouin (et la déesse Nephtys), l'estomac par Douamoutef à tête de chien (et la déesse Neith) et enfin l'intestin protégé par Qebesennouf à tête de faucon (et la déesse Selkhet).

On retrouve leurs effigies sur les canopes posées à côté du défunt. On peut également remarquer que dans la partie supérieure du lotus, on retrouve les divinités principales de l'Égypte sauf une : Seth. Le pharaon peut maintenant accéder à la vie éternelle. Dans le livre des morts, on peut ainsi lire: " ...Si le défunt a appris ce chapitre, il pourra atteindre les champs des bienheureux.

Il trouvera sur l'autel de la grande divinité la boisson et le pain consacrés.
Il pourra atteindre les champs des bienheureux après avoir revêtu toutes les formes qu'il lui plaira ; il pourra enfin y circuler à tout moment, réellement, éternellement..."

Le livre des morts
Les premiers dessins (connus) exprimant le voyage des morts dans l'Au-delà remontent au pharaon OUNAS (-2397 à -2364) de la Ve dynastie, ils furent communément appelés Textes des Pyramides.
Ils tirent leur substance du Grand rituel funéraire royal de l'Ancien Empire.
Leur esprit se prolongera sous la Première Période Intermédiaire et sous la période du " Moyen Empire " (de la IXe à la XIIe dynastie c'est-à-dire de la période allant de -2160 à environ -1700) Durant laquelle on les appellera : "Textes des sarcophages ou Livre des deux chemins," même si l'on sait que ces copies retrouvées et classifiées en chapitres par les égyptologues sont en général exprimées de manière décousue avec peu de liens entre eux. Au début des années -1580 le Livre des Morts se présentait sous la forme d'un vaste
ensemble de formules mise bout à bout avec des illustrations (vignettes) admirables en finesse et en couleurs. Le papyrus de Ioya (Musée du Caire) contient déjà 40 formules, celui du Kha écrit sous Aménophis III qui est conservé au Musée de Turin en contient 33 et celui de Nu (British Museum) en totalise 137 sans les doubles.

C'est à la période de l'époque Saïte que réapparaîtront les Livres des Morts intégraux. Un Égyptien pouvait donc de son vivant aller chez un scribe pour choisir les formules qu'il jugeait les mieux adaptées à sauvegarder son âme et son corps, lesquelles devaient pouvoir lui assurer le meilleur accès à la vie Éternelle. C'est donc sous la XXVIe dynastie saïte (- 650 de notre ère ) que renaît un véritable retour aux sources de la spiritualité qui donnera au Livre des Morts sa forme définitive, même si sur d'autres papyrus on trouva également des titres plus complets comme "Formules pour sortir au jour "ou" Formules des transfigurations et glorifications dans l'empire des morts."

En 1842 l'allemand Lepsius publie la copie d'un document de 165 formules qu'il nomma "Livre des Morts " lequel est encore aujourd'hui conservé au Musée de Turin. En 1881 Le hollandais Pleyte ajouta 9 nouveaux chapitres à la publication de Carl Lepsius. L'égyptologue hollandais Adriaan A. de Buck les considérait comme un ensemble formant un LIVRE puisqu'il intitula son livre constitué de pièces et de morceaux " Livre de proclamer

JUSTE quelqu'un dans l'Empire des morts
"...
Le 19 septembre 1874, à la demande du " Deuxième Congrès des Orientalistes " de Londres, l'égyptologue suisse Naville publia ce qu'il appela " la BIBLE des anciens égyptiens. " Cette publication de Naville fut publiée en 1886. En 1898 l'égyptologue anglais Sir E.A. Wallis BUDGE fit à son tour paraître une nouvelle publication de l'ensemble des chapitres du Livre des Morts sous le titre de : " Chapitre de la sortie du jour ".
L'expression "sortir au jour" ou "sortir pendant les heures de la lumière solaire" représente le désir suprême du mort de s'unir au nombre des bienheureux qui entourent le soleil symbole de la vie.

Depuis l'Ancien Empire le soleil, sa lumière et sa chaleur bienfaisante sont devenus le générateur de la vie et le symbole de la protection humaine. Dès sa mort le défunt n'a plus qu'un objectif : rejoindre le cœur de la lumière et se fondre avec et en elle. Dans le
Livre des Portes du XVIIIe siècle on voit le dieu Rê parcourir en barque sous la terre les douze (heures) divisions de la nuit, traverser la salle du jugement d'Osiris et renaître l'autre côté du Nil...

Comme le
Ba, cet oiseau à tête humaine qui représente (l'âme) la partie spirituelle des hommes et des dieux (également dessinée par le signe du bélier qui est aussi celui du dieu Khnoum, celui qui aurait façonné les premiers humains sur un tour de potier avec de la glaise...) Le Ba devient l'étincelle divine qui habite en l'homme et s'en détache au moment de la mort et comme son symbole oiseau part rejoindre son véritable habitat dans le ciel. On retrouve même au chapitre 85 le premier verset de l'Évangile de Saint Jean : Je suis l'Eternel... Je suis le Verbe ce qui EST avant la lettre...

Dans le polythéisme égyptien c'est
une seule et même personne qui est invoquée sous un nom en un lieu ou sous un autre nom dans un autre lieu, il s'agit donc du même Dieu qu'on invoque sous des représentations différentes... Dans le rituel mortuaire égyptien le mort exprime au chapitre 37 que les différentes parties de son corps sont identiques à celles de son Grand Dieu que représentent les différentes divinités associées, afin qu'aucun membre ne soit privé du Dieu Suprême. Comme les morceaux d'Osiris dispersés ne forment qu'un seul corps : celui du Grand Dieu invisible se compose de facettes multiples :
" Ma vraie forme est cachée en moi, car je suis l'inconnaissable ... "

Comme l'animal vivant peut être le Ba d'un dieu, l'homme peut également apparaître sous la forme animale du Ba d'un dieu en devenant le faucon d'Horus ou le bélier d'Amon-Rê. La vie prenant durant une petite partie de l'espace- temps, l'apparence corporelle de différentes formes susceptibles de se métamorphoser en revêtant durant son long parcours après la mort, différentes apparences successives (voir même celles de certains animaux), que l'âme revêtira durant son long voyage à travers la vie éternelle. De même certaines religions orientales pensent que les morts peuvent revêtir différentes apparences liées au cycle changeant des vies comme une roue qui tourne...


Comme le mort Osiris découpé et dispersé en autant de régions que compte l'Égypte, le dieu se reconstitue pour vaincre la mort et se préserver de la destruction, il devient Rê, la lumière et la vie qui attire toutes les âmes désireuses de le suivre dans le processus de la renaissance éternelle.

Rê et Osiris se confondent en une seule personne qui devient l'incarnation de la Justice et de la vérité donc le reflet de Maât la déesse de la Justice et de la vérité : fondements de l'ordre cosmique et de la paix sur notre petite planète et probablement sur bon nombre de mondes où la vie existe et évolue...

Les plus beaux passages du "Livre des Morts"
Afin d'essayer de mieux comprendre le passage de la mort à la vie nous avons choisi quelques extraits parmi ceux qui sont les plus éloquents et qui donnent la meilleure image de la spiritualité égyptienne.

CHAPITRE 1 (extraits) - Formules pour le jour de la mise en terre :

Je suis Thot (dieu de la sagesse) ô Osiris, taureau de l'Occident, roi de l'Eternité, je suis celui qui a proclamé juste Horus (ton fils) contre ses ennemis, en ce jour du jugement dans le grand Château du Prince qui est à Héliopolis....
Ô vous qui menez les âmes parfaites à la demeure d'Osiris, vous qui ouvrez les chemins aux âmes parfaites frayez donc les chemins à mon âme car je suis parti d'ici sans qu'on ait trouvé de faute en moi, la balance a été trouvée vide d'acte répréhensibles de ma part ...
Il a été examiné et son âme a été confrontée avec lui, on a trouvé que sa bouche avait été correcte sur terre. Le Voici devant Toi Maître des dieux, il est parvenu au pays des justes et il apparaît glorieusement comme un dieu. Il brille comme l'ennéade qui est dans le ciel, sa marche s'élève au cœur du culte d'Atoum-Rê et il voit le vénérable Orion...Il monte dans la barque d'Osiris sans être repoussé car il est avec son Maître...

Les prières d'une âme (N.) justifiée pour accéder au ciel
Nota : l'âme N. symbolise ici toutes les âmes des rois méritants et celles qui ont été trouvées pures et justes parmi celles du peuple durant leur passage sur terre.

CHAPITRE 7 - formule pour éviter le serpent maléfique Apophis (formule dite devant une figurine en cire du représentant du mal que l'on détruisait et brûlait ensuite) :

Ô toi qui s'empare (des âmes) et les prend par violence
Ô toi qui vis de ceux qui sont inertes ton poison n'entrera pas dans mes membres d'Atoum.
Je suis Atoum dans le Noun, ma sauvegarde est constituée de tous les dieux éternellement. Je suis (devenu comparable à Atoum) quelqu'un de qui le nom est secret...

CHAPITRE 9 - formule pour ouvrir la grotte :

" Ô âme grande de prestige, voici que je suis venu te voir. J'ai ouvert la Douat et j'ai vu mon Père Osiris, j'ai éloigné les ténèbres. Car je suis son Bien-aimé, j'ai franchi tous les chemins qui sont au ciel et dans la terre. Je suis un fils aimé de son père, me voici un notable, un bienheureux...
Ô (vous) : tout dieu et tout bienheureux, frayez-moi le chemin, car je suis Thot qui monte. "

CHAPITRE 11 - formule contre l'ennemi de l'Empire des morts :

Je (suis devenu) Rê et je suis sorti de l'horizon contre mon ennemi. Je me suis dressé en Horus, je me suis mis sur mon séant en Ptah, j'ai été vaillant en Thot, J'ai été puissant en Atoum, j'ai marché avec mes jambes et parlé avec ma bouche. Il m'a été donné et il ne me sera pas enlevé.

CHAPITRE 15 salutations à Amon-Rê qui réside à Héliopolis (et à Thèbes) :

" Salut à toi, Amon-Rê, le plus grand du ciel, le Maître de ce qui existe, (toi) qui établis durablement toute chose "
Ô Amon-Rê, maître de l'horizon ! Ah, tu es beau, tu brilles, tu resplendit...
Tu rassembles tes membres (comme Osiris) et ton corps revit
Salut à toi Rê-Horakhty (Horus dans l'horizon, ou le soleil au zénith - le dieu à sa puissance optimum). Tu brilles, tu resplendis, tu es lumineux, tu culmines. Ton âme est noble et ton pouvoir est divin.
Que tous dieux et toutes déesses fassent adoration à Amon-Rê-Horatkhty
Envoie ta lumière à l'entrée de ma tombe, imprègne mon corps de ton essence.
L'âme défunte et pure devient un double ou une partie d'Osiris (elle s'appelle désormais l'Osiris N.)
L'Osiris N. a parcouru l'île sainte, il a vu le dieu dans le Noun (l'Océan primordial), il a rendu grâce au flot...Je suis ton favori parmi les hommes, je suis quelqu'un qui rapporte la vérité à Rê et qui répète la vérité à Atoum... Salut à toi Rê, maître de Maât, qui est dans sa chapelle, maître des dieux ! Sauve N. du vil ennemi comme Rê a été libéré (au matin) du vil ennemi Apophis (roi du mensonge, du meurtre et des ténèbres).
Salut à Vous : Rê, Khépri (scarabée - homonyme de devenir) Atoum (le grand Dieu invisible d'Héliopolis) Horakhty faucon auguste et sacré qui réjouis le pays par sa beauté. ..
Acclamation à toi, ô roi qui connais l'éternité, roi de l'éternité !...
Salut à toi qui étais toi-même AVANT ta naissance et avant d'avoir composé ton nom, Salut à toi comme tu as les yeux ouverts pendant que tu parcours le chemin de l'éternité !
Salut à toi comme le dit ton Ka quand le sceptre de commandement est dans ton poing, ô Atoum !
Salut à toi comme le disent tes adorateurs qui sont les gardiens du ciel !
Salut à toi qui lève lumineux au-dessus des lotus et resplendit sur la feuille des lotus. Dieu qui se purifie lui-même, qui façonne le jour. Dieu dont les hommes ignorent le nom.
Dieu qui traverse le ciel sans qu'on puisse distinguer celui-ci de celui-là, Dieu unique, âme vivante qui est à Héliopolis, dispensateur de Maât, qui nous offre son existence, (justice et vérité), qui agit par elle, elle qui t'adore et qui rend hommage à tous tes principaux noms. Salut à toi, Rê quand il se couche, Atoum­Horakhty (Horakhty = Rê à son levant)
Dieu divin qui est venu à l'existence par lui- même,
Dieu primordial qui existait déjà dès le commencement !
Acclamations à toi, Dieu qui a créé les dieux, qui a soulevé le ciel pour être la course de ses deux yeux (soleil et lune), toi qui a créé la terre pour être l'aire de sa splendeur et faire que chacun reconnaisse son ou sa compagne!

Les morts vénérables sont dans la jubilation quand tu brilles là-bas pour le grand dieu Osiris régent de l'éternité.
Formule des secrets des mystères de l'empire des morts :
Voir le disque solaire quand il se couche à l'Occident et qu'il est adoré par les dieux et les bienheureux de la Douat. Transfigurer le bienheureux (défunt digne et futur Osiris N.) au cœur de Rê. Accomplir qu'il soit puissant auprès d'Atoum et magnifié auprès d'Osiris, assurer son prestige chez les dieux de l'Ennéade (groupe des divinités primordiales) qui gouvernent la Douat. Entretenir son cœur et étendre sa marche en ouvrant son visage comme celui du grand Dieu pour qu'il puisse sortir au grand jour dans toutes les transformations qu'il puisse désirer.
Il sera puissant parmi les dieux de la Douat qui le reconnaîtront comme l'un des leurs et il entrera par les porches mystérieux, comme une puissance...
Salut à toi (âme défunte élue) et bienvenue ! l'œil d'Atoum s'est joint à toi et il t'englobe de sa protection quand tu parcours le ciel et quand tu arrives à la terre après avoir convoyé la lumière...
Tu es monté au ciel, tu as traversé les eaux célestes, tu t'es associé aux étoiles ...

Les Pyramides comme tombeau 
Les pyramides ont été construites comme tombeau royal pour les pharaons. Le tombeau tient une place très importante dans les croyances religieuses égyptiennes. A ce jour,
on ignore encore comment les Égyptiens ont procédé à leur construction mais il n'en demeure pas moins que ce sont des monuments qui fascinent ! La forme des pyramides à évolué avec le temps. Au début, les tombes étaient de simple excavation dans le sol du désert. Elles étaient recouvertes de sable ou de gravier pour protéger les corps des bêtes sauvages et des pillards.

Vers la fin du quatrième millénaire avant Jésus-Christ, on a remplacé les tas de pierres qui recouvraient les tombes par des constructions en briques crues. La forme de ces tombeaux ressemblait à une maison. Elles comportaient plusieurs pièces dont une chapelle et un caveau. On appelait ce genre de sépulture " Mastaba". C'est dans ce genre de tombeau qu'on été inhumés les pharaons des deux premières dynasties. Naturellement, elles étaient richement décorées. Djéser, le plus grand pharaon de la IIIème dynastie fit construire sa pyramide à Saqqarah. De construction différente des trois célèbres pyramides, elle compte 6 gradins et elle fut bâtie en pierre de taille moyenne. Sur l'angle nord-est de la pyramide se trouve un grand mastaba qui fut fouillé en 1917 par Petrie. Il le désigna sous le n° 17. Un sarcophage sans inscriptions et une momie y furent trouvés. Au nord de la pyramide, à environ 500 m, se situe une nécropole privée de la IVè Dynastie dans laquelle on trouve des tombeaux de princes et d'autres personnages importants de la cour. Ainsi, le mastaba de Néfermaât renfermait la célèbre peinture des "oies de Meïdoum", exposée aujourd'hui au musée du Caire. Le mastaba de Rahotep et de sa femme Néfret, découvert par Mariette en 1871, nous a laissé deux célèbres statues en calcaire peint que l'on peut admirer également au musée du Caire


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Publié dans le Bulim - Bulletin N° 13 - 31 Décembre 2009  -  Abonnez-vous

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