GLFM Bulletin : Bulim Misraïm 10/2009

Main tendue du Rédacteur en chef.

Jeune, très jeune parmi les plus anciens maçons, je vais vous confier les raisons qui m'ont poussé à rejoindre la famille maçonnique. J'ai maintenant 56 ans, mais j'ai été élevé par mes parents avec de graves blessures de la vie, une mère décédée à un an, un père que j'ai recherché par tous les moyens à 13 ans pour le voir mourir à 14 ans. Je me suis ensuite trouvé livré à moi- même, à la vie, à sa violence, ses turbulences, et à ses injustices. La société m'a donné ce qu'elle pouvait, l'école m'a instruit, l'université m'a consolidé et mes nombreux jobs de survie m'ont permis de tenir droit en de multiples moments de faiblesse. Entre temps, j'ai acquis de l'assurance grâce au taekwondo, un art martial, une autre voie initiatique à laquelle l'un de mes cousins m'a initié, avec ses rites, rituels et principes. Dans cet art martial, je suis aujourd'hui un très grand maître, une autorité respectée, écoutée et suivie dans les instances mondiales. Ma vie est ponctuée de travail, de recherche, d'analyse et d'actions vers autrui, qui reste mon centre d'intérêt. Aimer autrui, c'est savoir se consacrer à lui, non pas dans votre intérêt personnel, mais totalement et uniquement dans le sien. Par ailleurs, je suis consultant et je passe un nombre incalculable de temps, à former mes élèves au taekwondo ou à former mes étudiants en management des ventes.

Comme de nombreux F et S, je suis entré en maçonnerie pour comprendre les origines et la genèse des éléments de la vie qui nous entoure. Comprendre l'origine de la vie, comprendre les missions qui nous sont confiées par le GADLU, comprendre ce que nous sommes venus faire ici bas, comprendre comment mieux grandir sur mon chemin de vie, comprendre comment mieux être à côté de l'autre malgré mes principes catholiques, mieux comprendre les origines de mon moi, les origines et l'aboutissement de la vie qui doit être mien, comprendre comment se font et se défont les choses de la vie, grandir toujours et toujours plus haut et plus loin, dans ma spiritualité et me rapprocher du tribunal d'Osiris avec le cœur aussi pur et aussi léger que la plume de Maat. Chercher, comprendre et m'élever, chercher, comprendre, pratiquer et devenir un exemple devant l'éternel. Me voici nu devant vous et cette nudité de naissance me rattrapera, nous rattrapera tous, à un moment, car de la vie, nous n'en sortiront pas vivants.

Je vous ai dit tout cela pour vous confier que jamais, jamais, jamais, je ne pourrai comprendre comment de valeureux F et S, qui ont du entrer tout comme moi avec des intentions fortes et louables à la recherche d'un mieux spirituel, de réponses pour mieux retourner à la terre (VITRIOL) et se présenter devant le tribunal dernier, avec légèreté et certitude, peuvent-ils à un moment de leur vie s'égarer au point de pratiquer les défauts tant combattus dans nos principes à Misraïm et qui sont les mêmes que ceux du dieu Seth, à savoir égoïsme, vanité, mensonge, tricherie, intolérance., etc ...

Le plus grave, selon moi est que tous les désastres qui s'abattent sur la maçonnerie en général, arrivent toujours par les grands Maîtres, à tel point que je me demande d'ailleurs si l'on ne devrait pas abolir les grades, pour ne conserver que celui que nous a conféré notre initiation, à savoir le grade d'apprenti perpétuel devant l'éternel.

Quoi qu'il arrive, je pense que chaque mot, geste, comportement, attitude, non-conforme à notre idéal et aux principes maçonniques, devrait donner lieux à convocation devant le conseil adéquat pour rappeler aux F et S concernés, les conditions de la poursuite de leurs relations avec l'obédience. Cela nous permettra de mettre hors sujets les brebis galeuses avant que le mal ne se déclare et prolifère.

J'ai dit

B\ J\ Rédacteur en Chef

Publié dans le Bulim - Bulletin N° 11 - 30 Octobre 2009  -  Abonnez-vous

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