Les Cavaliers et les Chevaux

Il était une fois des cavaliers et des chevaux et des chevaux et des cavaliers
qui mirent en commun leur existence pour mener à bien un projet...
Nul doute que pour mener à bien un Temple ou un Palais,
nul ne peut se payer de mots, mais force est de glorifier
 le travail dans le respect de la parole donnée...
Ainsi en fut-il de l'essentiel de la commune volonté,
Qui plus est, ne devait point s'accommoder d'arrières pensées.
Chemin faisant dans l'aventure,
la durée du labeur pesa tant par sa contrainte que pour éviter l'usure,
un allègement fut octroyé pour ménager quelques montures...
Juste récompense d'un travail sans failles
Pour retrouver souffle dans la bataille...
Juste une récréation pour une nouvelle ouverture
Comme pour ajuster les bonnes clefs aux bonnes serrures.
Le temps du repos venu,
quelques chevaux fourbus
Soufflèrent le germe de la mésaventure...
Ils méditèrent tant et si bien que, non sans désinvolture,
les sabots de l'intérêt particulier éclatèrent la Règle pour d'autres mesures...
Pour faire prendre au chemin une toute autre allure...

Pourquoi toujours écouter les cavaliers?...
Nous, les chevaux, avons l'instinct du terrain!...
Mais les sentiers se brisèrent en d'incontournables âpretés...
Trop plein de multiplicités plongea
l'expédition dans les sables mouvants de l'amertume...
jusqu'à ce que se tende la main secourable
d'une âme charitable soucieuse d'éviter vacance de responsable.
A l'avenir, frères chevaux, s'il vous arrive de piaffer d'impatience,
et de vous voir ruer dans les brancards...
Ne vous livrez point à vos déficiences patentées.
Apprenez du cavalier au juste regard
Qu'à la braise de la flamme du premier Amour
S'allume le feu de la bravoure
qui laisse en les cœurs l'empreinte
d'une charité non feinte...

Mais avant tout sachez que animosité bien ordonnée
Commence par sois même.

J\L\ D\
R\L\ Héliopolis O\ de Foix