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L'Orphisme

Qu’est-ce que l’orphisme, quelles origines lui donner ? Un bref rappel historique et contextuel du milieu qui l’a vue naitre n’est pas inutile (voir le résumé de l’histoire grecque avant J.C. en fin de planche).

Vers -2000 avant J.C., les Achéens d’origine Indo-européenne s’installent et se partagent le monde gréco-égéen avec la Crète. C’est l’époque de la civilisation minoenne. Puis en -1200 avant J.C., les Doriens, autre invasion indo-européenne, arrivent et conquièrent la Grèce apportant avec eux un héritage spirituel profondément différent de celui de la Méditerranée préhellénique. La civilisation mycénienne s’établi, c’est le « Moyen-âgegrec» et la mythologie grecque commence sa remarquable histoire.

Pendant cette période en 1100 - 480 av. J.C., la « nation » grecque s’est construite sur la « polis »; des cités en tant que structures politiques partagent une même culture et une même religion avec leurs dieux du panthéon olympien. Les plus connues sont Spartes et Athènes. Cette religion est l'amalgame de la tradition culturelle préhistorique méditerranéenne crétoise et anatolienne, caractérisée par des divinités féminines, et de la tradition des Doriens, indo-européens du Nord avec leurs divinités masculines. Ces aspects se retrouvent donc dans la mixité des dieux de l’Olympe.

Pendant cette dernière période et jusqu’à la période hellénique, se développent ou apparaissent des courants mystiques issus du panthéon olympien mais explorant des voies particulièrement originales. Les trois plus importants sont les mystères d’Eleusis, le dionysisme et l’orphisme.

Si je me permets ce détour historique et la description succincte, ci-après, des 2 courants précédant l’orphisme, c’est que j’estime qu’un lien existe au travers des héros mythologiques et des règles particulières qui les caractérisent. Une filiation se dessine par la recherche d’absolus différents de ceux que personnifient les occupants de l’Olympe.

Les mystères d’Eleusis

L'origine historique des mystères d'Éleusis est très ancienne, sans doute venus de Crète à date préhellénique. Officiellement reconnus par la cité, ils sont organisés sous son contrôle et sa tutelle. Les mystères complètent la religion civique en lui ajoutant une nouvelle dimension propre à satisfaire des besoins auxquels elle ne répond pas.

Ils restent cependant en marge par leur caractère initiatique et secret, par leur mode de recrutement ouvert à tous les Grecs et fondés, non sur le statut social, mais sur le choix personnel des individus.

Sur la base de l’utilisation du symbolisme des mystères, leur caractère secret, leur hiérarchie de grades, au terme de l'initiation, après l'illumination finale, le fidèle avait le sentiment d'avoir été transformé intérieurement. Lié désormais aux déesses Déméter et Coré-Perséphone par un rapport personnel plus étroit, en intime connivence et familiarité avec elles, il était devenu un élu, assuré d'avoir dans cette vie et dans l'autre un sort différent du commun.

Hors les promesses de « rapports plus étroits avec les déesses », toutes ces pratiques ressemblent fort aux nôtres, toujours d’actualités.

Le dionysisme

Ce culte comporte lui aussi des initiations et des rites secrets. Ses origines sont bien sûr étroitement liées au dieu Dionysos. Fils de Zeus, il a comme mère, Déméter, sœur de Zeus et selon une autre version, Sémélé une mortelle selon la version orphique. C’est un dieu très particulier qui mérite qu’on lui consacre une sérieuse étude.

Dans le panthéon grec, tout en étant une figure majeure de la religion, le 12ème dieu de l’Olympe, Dionysos est un dieu à part. C’est le dieu du renouveau, de la joie, de la vie, de la vigne et des excès, de la folie et la démesure. Il a une relation privilégiée avec la nature et sa puissance sauvage. C’est la représentation de tout ce qui est autre, différent, déroutant. C’est le dieu de la transgression, celui qui meurt et qui renait, Le dieu qui refuse le politique et les valeurs de la vie socialisée, qui refuse les certitudes et entraine ses fidèles dans une nature extérieure à la cité, où les bêtes, les hommes et les dieux se confondent et sont interchangeables. L’homme est tour à tour bête et dieu, jusqu’aux pires excès possibles, dans une unité globale.

Dionysos trouve dans l’orphisme une place majeure qui va modifier en partie sa définition mystique. Victime malheureuse des Titans qui le mettent à mort, le font bouillir et rôtir comme un vulgaire animal de sacrifice, Dionysos renaît pour inaugurer le règne de l’unité hommes-dieux, antérieur au temps de la différence consacrée par Prométhée dans la religion officielle et le sacrifice sanglant et alimentaire. Dionysos, dieu enfant, est celui dont la puissance, englobant le multiple et l’un, efface le partage traumatisant entre les dieux et les hommes.

L’orphisme

Bien que l’orphisme « apparaisse » vers -560 avant J.C. les origines de ce mysticisme sont également très lointaines. Selon les croyances crétoises relatives aux malheurs de l’« enfant divin », fils des divinités féminines crétoises, le dieu qu’il révère, une forme de Dionysos appelé Zagreus, est aussi dévoré par les Titans.

Par l’intermédiaire d’Onomacrite, son principal exégète (celui qui interprétait les rites, les oracles, les prodiges, les songes), le mythe orphique prétend que le genre humain serait issu des cendres des Titans foudroyés par Zeus pour avoir dévoré le jeune Dionysos, sauf son cœur. Chaque homme comporterait de façon héréditaire une étincelle de divin issue du corps de Dionysos, enfouie dans la masse perverse héritée des Titans. Dans cet esprit, tout le sens de la vie humaine serait de libérer l’élément dionysiaque de sa gangue titanique; et ce résultat se mériterait dans une suite douloureuse de réincarnations, mêmes animales. (Ce qui n’est pas sans nous rappeler l’infime partie divine que nous devons identifier en nous et cultiver et cela sans attendre nos futures réincarnations...).

Ce mouvement se rattache bien sûr à Orphée*, le maître des incantations, l'enchanteur légendaire d'origine thrace. Par son genre de vie et par son système de pensée, il affirme que le salut et la vie éternelle dépendent de la vie menée sur la terre, et que seule une vie ascétique établissant un contrôle du corps de ses pulsions et impuretés peut sauvegarder la pureté de l'âme. (Pensons entre autres, à la symbolique de nos signes d’ordres et des règles qui régissent nos tenues.).

L'orphisme est également interprété comme un mouvement sectaire de protestation religieuse, se caractérisant par un refus du système politico-religieux organisé autour des Olympiens. Les pratiquants sont des individus jugés marginaux, des errants vivants en communautés séparées du corps social. On retrouvera ces règles de vie jusque chez les esséniens de la mer Morte.

L’orphisme a joué un rôle fondamental en mettant l’accent sur l’âme et le besoin de sa purification afin de se préparer à une félicité éternelle. Les adeptes considéraient la vie comme une mort, le temps d’un châtiment mérité par des fautes antérieures, l’accès à la vraie vie n’ayant lieu qu’après la mort.  La vie est comme un sale moment à passer, tout en résistant à la tentation de s’en libérer prématurément par le suicide. (On retrouve là un élément clé de la chrétienté où Jésus va racheter nos pêchés et nous éviter de longues et fastidieuses réincarnations.).

Dès l'origine l’orphisme comporte une forme doctrinaire qui le différencie des mystères, du dionysisme et du culte officiel pour le rapprocher de la philosophie. Vers la fin du IVe siècle, l’orphisme perd sa vertu contestataire et se transforme alors en un large courant de littérature philosophico-religieuse.

Une véritable gnose se développe qui ne cessera de s’amplifier avec les siècles. L’orphisme a exercé une influence considérable sur Pythagore puis sur Platon. En tant que philosophe, ce dernier le transpose et l’intègre à sa pensée philosophique sans pour autant avoir été un orphique. En ce qui concerne l’influence de l’orphisme sur Pythagore**, qui lui a été orphique, le sujet est trop vaste et mérite une étude particulière. (De façon très générale, la Gnose (du grec gnôsis : connaissance) est un concept philosophico-religieux selon lequel le salut de l'âme passe par une connaissance par l’expérience ou la révélation directe de la divinité, et donc par une connaissance de soi).

L’orphisme est une forme de vie religieuse avec ses livres et centrée sur l'au-delà à laquelle on accède par des initiations privées. Elle commande l'ascétisme parce qu'elle est marquée par le pessimisme à l'égard de l'existence terrestre et par l'assurance de pouvoir échapper à l'enchaînement des réincarnations; comme certaines religions l’ayant précédé tel le Jaïnisme (voir en annexe) en Inde et beaucoup d’autres par la suite. On retrouve dans le courant Vegan actuel certaines règles de comportement et de consommation.

La pratique de la vie orphique impose un certain nombre d’interdictions caractérisées par le refus de ce qui appartient au monde de la mort: ne pas se laisser ensevelir dans des vêtements de laine, porter des habits de couleur blanche, ne pas entrer en contact avec un cadavre. Au niveau alimentaire, c’est la pratique du végétarisme, ne consommer que ce qui n’est pas « mort ». L’Orphisme s’oppose aux meurtres que constituent les sacrifices sanglants*** et à la consommation de cette viande qu’imposent les cultes aux dieux de l’Olympe.

Chez les orphiques, à l'origine, le Principe, Œuf primordial ou Nuit, exprime l'unité parfaite, la plénitude d'une totalité close. Mais l'Être se dégrade au fur et à mesure que l'unité se divise et se disloque pour faire apparaître des formes distinctes, des individus séparés. A ce cycle de dispersion doit succéder un cycle de réintégration des parties dans l'unité du Tout. Ce sera, après bien des générations, l'avènement du Dionysos orphique dont le règne représente le retour à l'Un, la reconquête de la Plénitude perdue (Ce qui n’est pas sans rappeler le retour tant attendu du Christ).

L’orphisme, c’est donc la recherche de la relation fusionnelle de l’homme et des dieux. L’adepte se plie aux sacrifices rituels afin de se retrouver en plénitude avec sa partie divine. Même s’il souhaite limiter au maximum le nombre de ses réincarnations jusqu’à l’ahimsa, ce qui importe est pour lui  d’être sur le bon chemin.

Nous pouvons nous poser la question de la similitude de notre démarche maçonnique avec celle des adeptes de l’orphisme. Hors les mots, hors l’époque, hors la forme, hors nos pratiques et le contexte et malgré tout notre matérialisme, il me semble que nous sommes bien dans la même recherche, dans la même démarche. Deux millénaires et demi après, qu’avons-nous vraiment appris sur nous-mêmes pendant toutes ces années ? A quoi ont-elles servies ? Que recherchons-nous vraiment ? Nous donnons-nous les moyens de la recherche ? Sommes-nous vraiment satisfaits de nous-mêmes ? Que faisons-nous alors ici, ce soir ? Nous pouvons encore bien nous poser toutes ces questions 2500 ans après !

J’ai dit,

H\N\F\

Annexes

Parentés avec d’autres courants religieux:

La ressemblance dans l’interprétation des finalités de la vie et des pratiques pour sauver son âme de l’orphisme avec le Jaïnisme est particulièrement troublante. Cette dernière religion, née en réaction contre l’élitisme de l’hindouisme, est apparue en Inde probablement vers le Xème ou XIème siècle avant J.C., soit environ 5 siècles avant. Il n’y eut jamais véritablement de contact entre les initiateurs de l’orphisme et les religions de l’Inde ancienne mais tout porte à croire que les fondements propres aux religions de l’Inde aient été véhiculés par les migrations de peuplades indo-européennes jusqu’en Grèce.

Le but de la vie pour les jaïns est le même que pour l'hindouisme (-1500), le bouddhisme et le sikhisme : l'adepte doit atteindre l'illumination menant à la fin des réincarnations appelée moksha ou nirvana. L'humain doit sortir du flux perpétuel des réincarnations : le samsara, par des choix de vie appelés vœux dont le premier, qui mène à tous les autres, est celui de l'universelle non-violence nommée ahimsâ ; la méditation, le végétarisme et le jeûne sont des pratiques jaïnes.

Que se passait t-il ailleurs ?

Entre les rivages méditerranéens, de la mer Rouge et de l’océan Indien sont nées les premières civilisations et bien d’autres par la suite. Elles ont été à l’origine de nombreuses religions et il serait un peu fou de vouloir toutes les évoquer ici.

Sans entrer dans les détails, au moyen Orient, vers 3 300 av. J.-C., se produit la révolution urbaine avec l'apparition, dans la région de Sumer, de nombreuses cités avec une organisation sociale hiérarchisée, dominée par un roi-prêtre, tel le légendaire Gilgamesh. La plus prestigieuses de ces cités-États est Uruk aussi à l'origine de la première écriture de l'histoire humaine. La civilisation Sumérienne s’écroule en 2004 av. J.-C et laisse la voie libre à la civilisation Babylonienne jusqu’à sa conquête par le Perse Darius II en 539 av. J.C. puis par Alexandre le Grand en 331 av. J.C., histoire de boucler sur les Grecs !

L’Egypte, elle, à développé son panthéon religieux depuis le troisième millénaire. La dynastie des Ptolémées, issue d’un des généraux d’Alexandre, encore des Grecs, va régner sur l'Égypte à partir de la mort de ce dernier en -323 jusqu'à la conquête romaine en 30 av. J.-C  et le suicide de Cléopâtre descendante de Ptolémée.

Il y a eu aussi le judaïsme aux racines fort anciennes, puis  encore le christianisme, petit jeune de 2000 ans, puis l’islam arrivé quelques 6 siècles après…

Avons-nous vraiment  trouvé le sens de nos vies au travers de toutes ces multiples interprétations ? Courage mes Frères, il nous reste toujours celle de Spinoza !

*Le mythe d’Orphée (en bref)

Dans le mythe, après son mariage avec Orphée, Eurydice fut mordue au mollet par un serpent. Elle mourut puis descendit au royaume des Enfers. Orphée décida alors d'endormir de sa musique Cerbère, qui gardait l'entrée des Enfers, et les terribles Euménides afin d'approcher le dieu Hadès.

Orphée parvint à faire fléchir le dieu grâce à sa musique et Hadès, sans doute influencé par sa femme Perséphone, le laissa repartir avec sa femme à la seule condition qu'elle suivrait Orphée et qu'il ne devrait ni se retourner ni lui parler tant qu'ils ne seraient pas revenus tous deux dans le monde des vivants. Mais au moment de sortir des Enfers, Orphée, inquiet du silence d'Eurydice, ne put s'empêcher de se retourner vers elle et celle-ci lui fut retirée définitivement.

Orphée demeurait inconsolable de cette disparition. C'est là que les femmes de la ville, les ménades, lui déchiquetèrent les membres. Sa tête fut jetée dans le fleuve Hébros et vint se déposer sur les rivages de l'île de Lesbos. Les Muses, éplorées, recueillirent les membres pour les enterrer au pied du mont Olympe.
**Pythagore, VIe siècle av. J.C...

Fils d’un marchand de Tyr établi à Samos, Pythagore de Samos est considéré comme le premier pur mathématicien; ses premiers biographes le présentaient comme un être pourvu d’attributs divins. Il rencontra Thalès et suivit à Milet l’enseignement de son élève Anaximandre. Il quitte Samos en — 535 pour l’Égypte dont il adopte de nombreuses croyances. Emmené prisonnier à Babylone par les Perses qui envahissent l’Égypte en -525, il y reste cinq ans et y apprend l’arithmétique et les autres sciences mathématiques babyloniennes.

De retour à Samos, il fonde une école, le «demi-cercle», puis émigre, en -518, à Crotone, en Italie du Sud où il crée une école philosophique et religieuse basée sur les principes orphiques. Il y étudie avec un groupe d’adeptes les principes des mathématiques, les concepts de nombre, de triangle et l’idée abstraite de preuve. Il prouve sans doute le fameux théorème qui porte son nom et dont le résultat était vraisemblablement connu mille ans auparavant par les Babyloniens. Parmi ses autres succès, on peut citer la valeur de la somme des angles d’un triangle, la découverte des nombres irrationnels, la construction des cinq solides réguliers.

***Origine des sacrifices sanglants et de la différentiation entre hommes et dieux

Le premier sacrifice sanglant remonte au partage que Prométhée fit à Méconè d’un bœuf destiné à réconcilier les dieux et les hommes. Partage qui aboutit, par la ruse de Prométhée et la contre-ruse de Zeus, à fixer le régime alimentaire qui différencie les hommes et les dieux. En réservant aux hommes toute la chair du bœuf et en ne laissant aux dieux que l’odeur des viandes et le fumet des graisses, Prométhée condamnait l’espèce humaine au besoin vital de manger de la viande et, par conséquent, l’assujettissait à la faim et à la mort. Par là même, son partage consacrait la supériorité des dieux qui se satisfont d’odeurs et de parfums. Telle est la répartition première que les orphiques entendent nier en refusant à la fois de manger de la viande et de participer aux sacrifices célébrés par la cité.

Apparition définitive du temple

La demeure divine devient distincte de la demeure humaine. Après les premières ébauches (-900-750), des progrès décisifs sont réalisés et se constitue le type canonique d’un édifice de pierre, soutenu par deux rangées de colonnes intérieures et comportant trois pièces, dont la plus importante renferme la statue du dieu : type dont on ne s’écartera guère par la suite.

Raccourci de l’histoire Grecque avant J.C.

  • 4500 - 2600 av. J.C. Période néolithique - Introduction des techniques de l’agriculture céréalière et de l’élevage en provenance d’Anatolie. (En 3100 av J.C. : unification de l’Egypte, premières dynasties).
  • 2600 - 1950 av. J.C. Bronze ancien : d’Anatolie proviennent les migrateurs qui introduisent la métallurgie du bronze et une agriculture plus évoluée cultivant la vigne et l’olivier. Partout règnent, comme au Néolithique, de Grandes Mères dispensatrices de fertilité, de fécondité et de vie éternelle.
  • 2700 à 1200 av. J.-C. : Civilisation minoenne qui s'est développée sur les îles de Crète et de Santorin au sud de la Grèce. La Crète et les Achéens, se partagent le monde gréco-égéen. (les Achéens sont l'un des premiers peuples indo-européens à avoir envahi la Grèce. Ils y apparaissent vers 1900 av. J.-C. Ils sont originaires des régions plus septentrionales, probablement des Balkans et arrivent par l'Ouest. Ils s'installent d'abord en Épire, puis descendent en Thessalie. Ils chassent les premiers habitants, les Pélasges grâce à leur suprématie militaire) 1792 av. J.C. : Arrivée au pouvoir d’Hammourabi à Babylone
  • 1550 av. J.C.: Eruption du Santorin, dite minoenne.
  • 1650 - 1150 av. J.C.: Période mycénienne : c’est un bouleversement complet qu’entraîne la conquête de la Grèce par les Doriens en 1190, autre peuple indo-européens. Début de la mythologie grecque. 1240 av. J.C.: Prise de Troie
  • 1100 - 700 av. J.C.: Période archaïque grecque : après l’effondrement de la civilisation mycénienne, recomposition progressive de la civilisation grecque « hellénique » avec l’avènement de la "polis", la cité. Même fractionnée en de nombreuses cités-états, il existait une nation grecque et un peuple qui se reconnaissait des origines, une civilisation et surtout une religion commune. Entre 900-800, composition de l’Iliade et de l’Odyssée, en 776 premiers jeux olympiques (-970 règne de Salomon);
  • 750 av. J.C.: Grande Grèce, colonisation en Italie du sud et en Sicile  - 604 av. J.C.: Nabuchodonosor à Babylone. 753 av. J.C.: Fondation de Rome;
  • 580 - 495 av. J.C.: Naissance et mort de Pythagore
  • 560 av. J.C.: Apparition de l’Orphisme
  • 508 av. J.C.: Début de la démocratie à Athènes - 509 av. J.C.: Instauration de la république à Rome ;
  • 490 - 479 av. J.C. : Guerres médiques entre grecs et perses déclenchées par la révolte des cités grecques asiatiques contre la domination perse qui s’achèvent en 479 avec la victoire sur Xerxès, fils de Darius (522-486). Elles marquent traditionnellement le passage de l'époque archaïque à l'époque classique.
  • 470 - 399 av. J.C.: Naissance et mort de Socrate
  • 428 - 347 av. J.C.: Naissance et mort de Platon, élève de Socrate
  • 384 - 322 av. J.C.: Naissance et mort d’Aristote disciple de Platon
  • 336 av. J.C.: Alexandre de Macédoine monte sur le trône : conquête de l'Anatolie, la Perse, le Moyen-Orient jusqu'à l'Egypte et l'Inde (mort en 323).  Fin de « la Polis » absorbée dans l’Etat supranational d’un surhomme.

31 av. J.C. : Victoire navale d'Octave à Actium, en Grèce, contre Antoine et Cléopâtre, dernière représentante des Ptoléméens, domination de Rome et de l'Occident sur l'Orient gréco-égyptien…


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