Obédience : NC Loge : NC 04/05/2004

 

Solidarité et fraternité en Islam face à la République

Le Prophète Mohammed ayant été chargé de transmettre à son peuple la parole de Dieu, de la commenter et de l’expliquer, il se comporta à la fois comme chef spirituel et temporel de sa communauté réfugiée à Médine, en appliquant les prescriptions du Koran. Après sa mort, ses 4 successeurs ou Califes connurent des tensions sur la nature de la Cité coranique à instaurer. Et l’avènement des Omeyyades en 661 marque le début d’une rupture avec cette tradition. En effet, l’immense Empire arabe qui naît alors, doit se mesurer à son voisin, l’Empire byzantin, ce qui exige l’organisation d’une administration, d’un enseignement, d’une justice et d’une fiscalité qui n’ont rien à voir avec le petit Etat clanique de Médine. C’est alors que se manifestent des oppositions doctrinales résultant de la différentiation sociale croissante. Ce phénomène est alors favorisé par le fait que l’Islam n’a pas d’institution centrale qui édicte la vérité théologique. Il n’y avait donc pas encore ni orthodoxie ni hérésie. Le calife, à la différence du prophète, n’était qu’un chef spirituel, chargé de défendre la Loi qui émane d’Allah, sans décider en matière de dogme.

Aussi, ce n’est qu’à la fin de son règne, en 833, que le Calife abbasside Al Ma’moun(813-833) imposa le mutazilisme comme doctrine officielle, ralliant tous les hauts fonctionnaires contre les oulémas qui monopolisaient l’interprétation des textes et avaient en charge l’éducation de la population. Or, ils n’enseignaient que les seules disciplines religieuses, excluant la philosophie et les sciences profanes, que le calife Al Ma’moun affectionnait particulièrement en considérant Aristote comme son grand maître à penser. Aussi, favorisa-t-il un grand bouillonnement intellectuel, en réunissant dans sa « Maison de la Sagesse » créée en 813 à Bagdad, les plus grands esprits de 17 Ecoles de pensée.

Le mutazilisme, fondé au VIII° siècle, se caractérise par son rationalisme. Il se distingue par l’affirmation d’un Koran créé et non incréé (=un attribut de Dieu, Sa parole). Cela implique la liberté et la responsabilité individuelle de chaque homme envers Dieu dans l’interprétation des textes sacrés. De ce fait, le croyant a le droit de contredire ou de se révolter contre l’imam.

Cette négation du Koran incréé fut durement combattue par les traditionalistes à partir de 847. Et la réflexion mutazilite perdit sa prédominance en 910 au profit du hanbalisme qui n’autorise pas la raison de se substituer à la foi, et réhabilite la conception du Koran incréé, donc le respect littéral de la Tradition, puisque l’homme n’a pas le pouvoir de créer comme Dieu mais seulement d’acquérir ce que Dieu a créé en tant qu’unique créateur de toutes choses.

Au XII° siècle, le sultanat turc seldjoukide imposa l’acharisme professé par El Ghazali (1058-1111) qui professe la certitude de la foi : la raison ne peut pas atteindre la vérité, qu’Allah seul détient. Le champ de la raison est de critiquer les sensations et l’imagination de l’homme. Elle ne trouvera sa quiétude que dans la certitude de sa foi, et à travers l’expérience mystique du soufi qui parvient à la connaissance de Dieu par l’intuition et l’amour, dans l’abandon de soi à Allah. Cette doctrine est demeurée dominante dans tout l’espace arabo-musulman, où le temporel et le spirituel sont étroitement imbriqués.

C’est pourquoi, en discutant  religion  avec  mes  amis   mouslimin’ (musulmans  en arabe), j’ai l’impression que seuls comptent les droits d’Allah, ce qui occulte les droits de l’Homme. L’homme doit d’abord observer ses devoirs envers son Créateur, qu’il doit toujours invoquer dans ses actes quotidiens pour obtenir sa miséricorde, qui est infinie. Cette miséricorde signifie que le muslim se fera toujours pardonner ses péchés, s’il déclare sincèrement sa foi en tous moments de son existence et de ses actes.

Une Foi logique, simple et sans mystères, mais exigeante dans les actes

Dans le mental du muslim, l’Islam est la jonction entre Dieu et l’homme. C’est Dieu qui a doté l’homme, seul parmi toutes les créatures, des 2 dons de la parole et de l’intelligence, et c’est justement par la Parole qu’Allah révèle la Vérité à l’homme, lequel peut seul la comprendre grâce à son intelligence. De la sorte, l’homme a reçu de son Créateur tout ce qu’il faut pour pouvoir user de sa libre volonté en vue de découvrir la Science (ilm) contenue dans le Koran, qu’il a révélé à l’homme par son Envoyé, le Prophète Mohammed.

Par conséquent, il suffira au croyant de lire et de réciter le Koran et d’y réfléchir avec ardeur (= Ijtihad) jusque dans la méditation mystique, qui lui permettra de suivre la Voie (= tariqua) qui mène à Allah, le Transcendant, l’Absolu. Ainsi, aux yeux du croyant rationnel, l’Islam justifie « l’abandon de soi » à Allah, dans une soumission totale et sans conditions, ce que signifie littéralement le mot « Istilam » dont dérive « Islam ». La boucle se trouve ainsi bouclée, par le retour de la créature à son Créateur.

Le croyant muslim’ est ainsi convaincu, d’une façon logique, sans ambages ni mystères, que l’Islam est la dernière et la meilleure des 3 religions monothéistes qui se sont succédées sous la paternité de leur  fondateur commun, Abraham. Par la même occasion, et sans mystère, il est tout aussi convaincu que Mohammed est le dernier Envoyé de Dieu, venu pour clôturer le cycle des Révélations, mais avec la différence essentielle qu’il s’agit, cette fois, d’une récitation non déformée des Paroles d’Allah qui sont intégralement transcrites dans le Koran (ce mot signifiant récitation mot à mot). Et de plus, cela justifie, aux yeux des croyants, l’apprentissage obligatoire de la langue arabe qui est la langue d’Allah, afin de lui permettre de réciter les propres d’Allah, par lecture ou par mémorisation du Koran.

En vue d’obtenir la miséricorde du Tout-puissant Allah, le muslim s’impose d’observer scrupuleusement tous les préceptes de l’Islam, contenus dans le Koran, la Sunna et la Chari’a. Or, ces textes sacrés ne dissocient pas le spirituel du temporel, ni la foi des oeuvres de l’homme au quotidien. Leur contenu très diversifié couvre tous les domaines de la vie courante de l’époque du prophète (de 611 à 632), et notamment, la lutte contre les idolâtres et les hypocrites, les relations avec les juifs et les chrétiens de Médine,  le statut juridique des personnes comme le mariage, le divorce et les successions, les transactions entre croyants, le respect des biens et droits d’autrui, les bonnes œuvres, l’équité, la justice, les châtiments pour vol, fornication, adultère et calomnies contre des femmes honnêtes, les interdits comme le vin, la viande de porc, les jeux de hasard, la divination et l’usure, de même que la condamnation du gaspillage et de l’avarice, etc…

A travers la Sunna du Prophète, le muslim apprend les « bonnes manières » à pratiquer par les musulmans pour toutes circonstances. C’est un code des usages quotidiens ou « adab ». Ainsi est-il recommandé de ne pas souffler sur la nourriture, de manger de la main droite, d’éviter de manger de l’ail ou de l’oignon crus avant de se rendre à la mosquée, de ne pas boire directement à l’outre, comment s’habiller, notamment le port recommandé du turban et l’usage du parfum pour les hommes, l’interdiction de la perruque chez la femme et la recommandation du voile pour la protéger des regards indiscrets, tandis que les lieux d’aisance sont interdits dans la maison,…etc. En Islam, il ne s’agit donc pas seulement de croire, mais aussi de le manifester par une conduite appropriée.

De la sorte, le croyant n’est plus enclin au doute. Sa seule observance des règles de vie lui permet d’éviter l’erreur et le péché. Cela lui assure un équilibre moral et psychologique, d’autant plus que c’est par sa propre intelligence qu’il décide librement d’obtenir le salut de son âme au Jugement Dernier, pour l’éternité.

Tout cela explique ce qui nous frappe en observant la vie des musulmans : le caractère inébranlable de leur conviction et la combativité tenace de leur foi, les rendant inaccessibles au doute. L’Islam se révèle ainsi comme la condition d’une vie équilibrée et sereine.

Un rituel ordonnancé et accaparant, mais rassurant

C’est à travers la conception globale de l’homme, totalement soumis à la volonté d’Allah, qu’il faut comprendre le sens des « 5 piliers de l’Islam » (arkân), qui ont pour but l’étroite intégration de la communauté musulmane au niveau mondial, la « Oumma  islamiya ». Leur observation permet au muslim’ de mériter la miséricorde d’Allah pour le pardon de ses péchés avant le Jugement Dernier.

Parmi ces 5 obligations basiques, rien n’est plus important que la prière canonique (la salat’) qu’il faut exécuter 5 fois par jour, entre le lever et le coucher du soleil, en se prosternant une trentaine de fois en  direction de la Kaaba tout en invoquant à haute voix la miséricorde d’Allah, par l’une de ses 99 appellations du Koran. Cette répétition didactique a pour effet de conditionner la conviction doctrinale du croyant en lui rappelant constamment le but de son existence qui doit toujours être dirigée sur Allah. Ce but vise donc à rejoindre Allah à travers 3 épreuves: la Foi (« el-imân » ou la certitude en Allah), la Loi (« el-islâm » ou l’abandon de soi entre les mains d’Allah) et la Voie (« el-ihsân » signifiant le perfectionnement vertueux par un effort constant sur soi pour mériter d’Allah).

Pour le croyant, le sens du sacré se trouve ainsi solidement ancré dans son esprit en meublant toute son existence dans le sens tracé par le Prophète. C’est pourquoi, tous comptes faits, il vaut mieux que le croyant se perfectionne en se reliant à son Créateur toujours miséricordieux envers lui, plutôt que de vouloir réformer le monde séculier où règnent la passion, le culte du matérialisme, la cupidité et la ruse, étant bien entendu que tous ces vices résultent des errances de la raison détachée de Dieu. Et tant pis pour les autres, mécréants ou infidèles, qui refusent le message de Mohammed.

Cette fidélité à la Tradition est exprimée dans plusieurs Hadiths du Prophète disant par exemple, que « Ma communauté ne déchoira pas tant qu’elle portera des turbans », ou que « Le turban est une frontière entre la foi et l’incroyance », ou encore « Au jour du Jugement Dernier, l’homme recevra une lumière pour chaque tour de turban autour de sa tête », convaincu de ce que le port du turban fera gagner le croyant en générosité tout en enveloppant sa pensée pour lui éviter de se dissiper et d’oublier la Tradition.

La sauvegarde de la Tradition s’exprime également au sujet de la femme musulmane qui incarne le foyer, ce foyer qui revêt un caractère sacré pour l’intimité de l’homme et qui doit donc rester inviolable. C’est ce qui explique le voile et la réclusion de la femme permettant au foyer de demeurer à l’abri des tentations de la pensée à la dissipation et à l’infidélité.

Or, la dépravation des mœurs est réputée devenir une pratique courante dans la civilisation moderne qui demeure détachée du sacré en détournant l’homme d’Allah du seul fait qu’elle dévore son temps et l’éloigne donc d’Allah. C’est justement là que les passions et la malice dominent l’esprit du matérialiste au détriment de la contemplation et de la prière, qui, seules, nous rapprochent de l’Absolu. L’interdiction du vin, par exemple, s’explique par le fait qu’il égare l’esprit en le détachant de Dieu, en le menant à l’erreur et au péché, par le déséquilibre qu’il génère en le consommant.

Cette civilisation moderne, matérialiste, est attribuée à l’Occident qui se retrouve condamné pour sa décadence spirituelle, que l’on constate dans sa littérature profane et son art dégénéré, notamment à travers les sculptures et les peintures qui sont prohibées dans le Koran et la Tradition. L’occidental est méprisé du fait qu’il consacre tous ses efforts à la course à la productivité et au progrès matériel, au lieu de chercher à s’épanouir en glorifiant son Créateur dans la contemplation par l’ijtihad. Aussi, un proverbe musulman ne dit-il pas que « la lenteur est de Dieu et la hâte de Satan » ?

La doctrine islamique aboutit donc à une religion de la certitude et de l’équilibre intérieur, à travers une Foi convergente qui se présente comme une évidence, sans jamais se poser des questions métaphysiques. Il n’y adonc ni mystère ni doute.

Le caractère inébranlable de la solidarité et la combativité de la foi  

L’équilibre de l’âme se trouve ainsi assurée dans l’Islam en offrant au croyant une ascension spirituelle par sa propre intelligence qui comprendra les « signes » qu’Allah lui envoie, le guidant dans ses efforts sur son chemin de la « vérité essentielle », « al haquiqua’ ». Mais pour atteindre cette Vérité, il faut suivre « la voie », « al tariqua’ », qui rejoint la « grande route commune » ou « Chari’a ».

La Chari’a est ainsi légitimée par ce qu’elle oriente le muslim’ sur la voie qui mène à Allah, en réglementant tous les aspects de sa vie privée et sociale, à travers le rituel de son comportement au  quotidien, le statut familial, le droit commercial, le code pénal, la réparation des dommages, la justice… etc.

Et en préconisant la pauvreté, le jeûne, l’aumône, la solitude dans les 5 prières quotidiennes et le silence dans la contemplation d’Allah, la Chari’a prédispose le croyant à une ascèse qui contribue à créer une solidarité organique entre tous les membres de la communauté islamique, la « oumma islamiya ».

De la sorte, la « chari’a » est considérée comme la Loi sacrée. Elle est le tronc unificateur, de par le suivi de tous ses préceptes, soudant toute la communauté islamique à travers le monde.

Or, la base fondamentale de la Chari’a est le Koran, qui se présente comme la Parole incréée de Dieu, càd que Allah s’y exprime au travers d’éléments créés, tels les mots, les sons et les lettres. C’est pourquoi l’on ne peut que le réciter, s’agissant des Paroles même d’Allah, qui en a choisi le contenu exprès pour être à la portée de l’intelligence humaine.

Néanmoins, un texte sacré n’étant pas toujours évident pour ses lecteurs qui ne peuvent saisir les sous-entendus du discours divin, il a fallu des commentaires donnés par le Prophète de son vivant. C’est ce qui constitue justement la Tradition orale ou la « Sounna ».

Par son caractère reconnu comme divin, dans un langage parfait en arabe, le Koran possède ce pouvoir magique de subjuguer le lecteur croyant, qui est amené à considérer chaque phrase comme un « plan divin ». Et c’est justement son caractère « incréé » qui fait du Koran le Livre sacré absolu, supérieur et plus vrai que tous les autres Livres sacrés qui l’ont précédé, sous la forme de manuscrits de scribes, repassés de main en main à travers les siècles, avec toutes les imperfections que cela peut induire.

Dans ces conditions la lecture du Koran permet d’éteindre toute agitation mentale, favorisant la Paix sociale. Et pour conforter la certitude de sa foi, le croyant doit scander à répétition « allah akbar », qu’il invoque à chacune des 30 prosternations dans chacune des 5 prières quotidiennes, ainsi que dans toute manifestation de rue ou de combat, fût-ce en jetant des cailloux contre les chars des infidèles.

L’Islam et la République

En perpétuant cette tradition dogmatique, renforcée par le hanbalite Ibn Tamiyya (mort 1328), refusant toute intervention de la raison humaine dans l’intelligence du dogme inscrit dans la Chari’a, les intégristes empêchent même tout effort d’ijtihâd pouvant adapter les principes religieux aux contingences historiques. Cela rejette le principe de séparation de la religion et de l’Etat. Ils n’admettent aucune représentativité aux organisations professionnelles ni aux marchands qui n’ont aucun pouvoir et ne peuvent donc pas jouer le rôle moteur de la bourgeoisie dans le développement européen. Seul compte le « consensus communautaire » (ijmâ’ al oumma) orchestré par l’imam sunnite ou le cheikh sunnite, à l’exclusion du débat pluraliste et par conséquent démocratique.

Face à cela, il existe un courant humaniste et laïc, affirmant que l’Islam n’enjoint pas d’adopter une forme de gouvernement, qui a toujours résulté, à travers l’expérience de l’Histoire, des rapports de forces politiques. Ce courant estime même que la législation doit s’adapter aux besoins de la communauté que le pouvoir politique peut très bien percevoir et satisfaire. A cet effet, ce mouvement appuie les valeurs de la philosophie des droits de l’homme. Il rejette la doctrine du retour à « l’Etat islamique » du Prophète dans son Hégire à Médine, où la loi et la foi étaient confondues. Ce courant, d’inspiration mutazilite, prône que le « bien-être de l’homme » (al aslah’) et « le bien public » (al maslahha ‘l  âmma) sont le but de toute religion.

Néanmoins, la grande majorité des mouvements de pensée islamique soutiennent l’approche dogmatique qui fusionne le temporel dans le spirituel, en refusant « sécularisation » et « Droits de l’homme ». Cette préférence est corroborée par une crise identitaire, favorisée par le malaise social et l’indigence économique, et entretenue par les humiliations répétées en Palestine et Irak. Tout cela a dû générer une frustration et une culture du ressentiment. Cela explique pourquoi certaines classes, moyenne et intellectuelle, rejoignent les mouvements nihilistes, en y espérant une ascension sociale, politique ou céleste par le martyr.

L’instrumentalisation du dogmatisme religieux en idéologie de combat, se trouve alors coupée de toute spiritualité et de tout « ijtihad », en promettant seulement le paradis céleste, avec ses fleuves de miel et de lait et les 70 houris vierges qui attendent chaque martyr des quartiers déshérités. Alors, l’ambition commune de tous ces exclus, subissant leur misère face à l’opulence des infidèles occidentaux qui favorisent l’implantation de régimes despotiques chez eux, fait que leur solidarité devient fusionnelle dans le même esprit de haine et de vengeance légitimées. De la sorte, le mot d’ordre des chefs islamistes devient le Djihad, considéré comme un combat sur le champ de bataille international contre tous ces infidèles occidentaux et leurs valets locaux, traités d’hypocrites, trahissant le Koran et méritant donc la mort dans l’Enfer éternel.

Conclusion

L’Islam n’ayant pas de théologie du fait qu’Allah est l’Absolu et donc inconnaissable, les fondamentalistes n’admettent que la Chari’a comme Loi suprême, intouchable parce que le Koran est incréé. C’est bien ce texte sacré, récitant la Parole d’Allah dictée au Prophète Mohammed par l’archange Jibril, qui fonde leur solidarité organique dans une action sociale et politique commune à travers le monde entier, menant leurs adeptes sur le chemin de la haine du Djihad contre la société libérale occidentale.  Pour l’intégriste, plus proche est l’apocalypse du Jugement Dernier et plus proche est le royaume des cieux.

Pour y remédier en territoire occidental de tradition laïque, où la solidarité et la fraternité se manifestent à travers les lois de la république et la défense permanente des droits de l’homme y compris de la femme, il faudrait réussir à mieux insérer les musulmans dans l’espace économique, social et, partant, culturel. En effet, selon les musulmans modernes et tolérants, il n’y a pas d’incompatibilité de l’Islam avec la laïcité et la démocratie républicaine. Ils prônent l’ijtihad qui pousse le croyant à se renouveler en s’adaptant aux changements sociaux, de façon à assimiler les valeurs humanistes de la société d’accueil.

Aussi, le centre d’union des musulmans étant Allah, devrait-on diffuser l’idée humaniste que Dieu vise aussi à aider l’homme à réaliser son propre bonheur sur terre, par des actes de compréhension et de respect d’autrui, lui donnant droit à la miséricorde d’Allah au Jugement Dernier.

Tout est donc affaire d’instruction publique. Aussi, suffirait-il d’instaurer l’enseignement obligatoire de toutes les 3 religions monothéistes qui meublent l’espace français, avec leur notation aux examens scolaires. Cela amènerait chaque citoyen à connaître l’autre, celui qui est différent de soi certes, mais qui l’enrichit de sa différence. La fraternité républicaine sortirait grandie de cette nouvelle preuve d’humanisme universel mouvements islamistes.

Alors, je dis « Inch’Allah ! ».

NMK\


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