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Communautarisme

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Introduction

Il y a peu vous avez entendu parler de COMMUNAUTARISME dans les journaux télévisés lors d’interviews de personnalités.

Qu’appelle-t-on Communautarisme ?

La communauté c’est par exemple, le régime matrimonial choisi par un couple, un ensemble de personnes ayant en commun : des biens, des idées, des intérêts et des origines.

La communauté perdure depuis l’antiquité, elle s’appelait « cité ».

On parle alors d’un ensemble de personnes ayant une certaine souveraineté, indépendant et régie par des lois et coutumes.

La souveraineté était partagée par l’ensemble de tous les citoyens qui se réunissaient à intervalles réguliers pour désigner les magistrats et les conseillers.

La cité se caractérise par un fort souci d’indépendance. Aucun lien de subordination avec une autre cité n’est supporté. Autre particularité, la cité exige la soumission totale des citoyens. Je ne citerai que l’exemple du procès intenté et la fin par empoisonnement de SOCRATE. Accusé d’honorer d’autres dieux que ceux de la cité. C’est ce qui a valu à PLATON son exposé des moyens pour constituer une communauté idéale « LA REPUBLIQUE ».

La communauté n’aime pas que ses membres puissent avoir des idées et qu’ils soient différents.

Pourquoi evoquer le communautarisme ?

Un certain nombre d’événements ont marqué l’humanité :

Cela va des guerres de religion aux épurations ethniques.

Le 20ème siècle aura connu :

La guerre de 14/18
La 2ème guerre mondiale avec l’aulocoste
L’Irlande avec sa guerre des religions
L’Afrique du sud avec l’Apartheid
Le conflit Israélo – Palestinien qui n’en finit pas
Le 11 Novembre
La guerre en Irak dont personne ne prédit la fin
Le Pays Basque qui veut son indépendance
Le conflit Syrien
Les attentats en France…

J’ai sûrement oublié des « joyeusetés » nées de l’imagination des communautés humaines.

Quelques mots à propos de la corse :

Depuis quelques temps, j’avais envie de vous parler de l’Ile de Beauté et des personnes qui y vivent !

Deux villes détiennent à elles seules 42 % de la population de l’Ile. Il s’agit d’AJACCIO et de BASTIA.

La population totale est de 220 000 Habitants.

La superficie de l’Ile est de 8720 KM2.

La Corse est la 3éme grande Ile de la méditerranée occidentale après la Sicile et sa voisine la Sardaigne.

« C’est une véritable montagne dans la mer » Guy de Maupassant.

La Corse est la moins peuplée de toutes. Elle est la région de France ayant la plus faible densité de personnes au KM2.

Elle a connu : l’émigration, l’immigration et les retraités !

L’émigration est active depuis la période Génoise puis s’est accrue à partir de 1856 à cause des grands changements de mode de vie traditionnel occasionnés par les calamités agricoles et humaines comme le Phylloxéra et les pertes humaines de la guerre de 14/18.

14 000 morts dans les tranchées de Verdun, ce qui est considérable.

Les Corses, dit-on sont de partout, au Venezuela, à Porto Rico 4% de la population est d’origine corse.

Le midi méditerranéen, la région parisienne, la région Rhône alpes avec les villes de Marseille, Toulon et Nice qui sont devenues aussi corse que le sont Bastia et Ajaccio.

La corse a connu aussi l’Immigration avec l’Italie, l’Afrique du Nord, la Tunisie. Je ne ferai que vous évoquez les événements en découlant : Aléria, la constitution des mouvements autonomistes et séparatistes avec pour preuve la composition de l’assemblée régionale actuelle.

La corse c’est aussi les retraités parce que l’émigré n’aspire qu’à une chose : c’est le retour au pays.

Ils constituent un fort potentiel stimulant la vie locale avec un apport financier indéniable. Une part importante du revenu annuel corse est constitué par les traitements des fonctionnaires, les pensions et les retraites.

Ce constat conduit bien évidemment à la réflexion :

Peut-on parler de développement économique ?

Ce n’est pas mon propos de ce jour bien que toutes causes à un effet.

Pourquoi aujourd’hui ?

Je pense que la communauté corse et les derniers événements qu’elle vient d’engendrer sont d’excellents exemples illustrant le COMMUNAUTARISME.

De toute évidence nous ne pouvons ignorer que ces groupes font l’apologie de la DIFFERENCE, du COMMUNAUTARISME et de ce qui va avec.

Je voudrais vous faire partager une réflexion avant d’aller plus loin :

« Est ce que le langage n’est pas la cause première du fait que les humains se rassemblent en communauté… ? »

« COMMUNAUTARISME et CHAUVINISME, XENOPHOBIE, RACISME »

QU’EST CE QUE LE CHAUVINISME ?

Le CHAUVINSME c’est la manifestation d’un patriotisme porté à son paroxysme, agressif et exclusif. C’est ce qui nous permet de comprendre l’histoire du Nationalisme.

D’où vient le terme CHAUVINISME ?

IL a pris naissance aux environs de 1840. Il est dérivé du patronyme d’un soldat français. NICOLAS CHAUVIN sans doute né à Rochefort. C’était un volontaire des armées de la République et de l’empire, couvert de faits héroïques, décoré de la légion d’honneur. Son comportement hautement patriotique, son amour de l’empereur ont donné naissance :

Au « Bon français » soldat paysan porteur des valeurs d’ordre et de discipline.

L’esprit de 1848 exaltant une république de paysans s’est retrouvé en 1870 avec deux personnages qui sont Maurice BARRES et CHARLES MAURRAS qui ont tenté de rationaliser le concept en instaurant :

« L’unité morale de la nation qui tient à l’unité du type social français enraciné à la terre »

Retour en 1940 avec PETAIN qui incarne le CHAUVINISME.

Ce dernier repose alors sur des images plus que des idées et donne une grande place à l’émotionnel. Il est le rassemblement national exaltant le culte de la terre, la prépondérance de la race, de la haine de l’étranger. Il est présent, encore aujourd’hui dans les discours économiques, les manifestations sportives. Il proclame la XENOPHOBIE. 

XENOPHOBIE et RACISME

Le RACISME et la XENOPHOBIE se définissent en Droit par des comportements discriminatoires envers une personne ou un groupe de personnes en raison : de son appartenance à une nation, une ethnie, une race ou une religion.

La théorie de la XENOPHOBIE et du RACISME est bâtie sur un axiome qui dit : qu’il existe des races humaines présentant des différences biologiques et sociologiques. C’est dans les années 1930 qu’en Europe furent organisées des systèmes idéologiques.

Les luttes tribales ou ethniques.

Dans la Grèce antique, le fait d’affirmer l’identité collective des citoyens des cités et de qualifier de barbares les autres.

La pratique de l’esclavage.

Le colonialisme avec comme prétexte une mission culturelle à vocation idéologique et religieuse.

L’holocauste en Europe.

La colonisation des territoires d’Amérique du Nord et du Sud…

Sont tous des faits et des traits du RACISME.

Finalement,

Le COMMUNAUTARISME
Le CHAUVINISME
Le RACISME
La XENOPHOBIE
Les DISCRIMINATIONS

Ont tous les mêmes origines, l’incapacité de l’homme à admettre qu’il a la même mère !

QUELS DANGERS POUR L’HUMANITE ?

Immédiatement, il me vient à l’esprit le terrorisme, l’aliénation de la plupart des libertés. L’absence de justice impartiale, les purifications ethniques, les discriminations, les attentats, les enlèvements.

Nous avons des dizaines d’exemples précis et ce serait leur faire une publicité déplacée que de les préciser.

QUELLES REPONSES de l’HUMANITE ?

Un certain nombre d’associations de défense et de lois ont vu le jour.

La LIGUE des DROITS de l’HOMME est une association fondée en juin 1898 avec pour but la défense des droits des individus, des valeurs de justice et d’égalité.

Elle a pour fondement la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1787 à laquelle s’est ajoutée la déclaration universelle de 1948. René CASSIN membre du comité central de la L\ D\ H\ Est un des auteurs. Elle est surtout reconnue au travers de ses présidents plus ou moins médiatiques ainsi que de leurs prises de position. Il y a d’autres associations qui défendent les droits de certaines minorités. Elles ont vu le jour suivant la poursuite des atteintes aux droits de l’homme par la bêtise de ce dernier.

La plupart des régimes démocratiques ont inscrit dans leur législation des textes visant à sanctionner les attitudes, les faits, les paroles qui ont le RACISME pour fondement.

La CHARTE des NATIONS UNIES, adoptée en 1945 puis les conventions sur l’emploi de 1958, de l’enseignement en 1960 ont affirmé la nécessité de lutter contre toutes les formes de discrimination.

Les constitutions de l’Allemagne de 1949, de l’Italie en 1947, de l’Espagne en 1978, des Pays Bas en 1983, de l’Afrique du Sud en 1994, contiennent toutes des mentions prohibant les distinctions fondées sur la race.

En France, avant la deuxième guerre mondiale il n’y avait que les lois de 1881 sur la presse qui visaient à empêcher la diffamation et les injures envers un groupe de personnes appartenant à une race ou une religion particulière.

En 1946 lors de la Constitution, cette dernière, précise et proclame :

« Que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés »

Cette déclaration a été reprise en 1958.

La loi du premier juillet 1972 précise qu’il y a discrimination entre personnes physiques dès lors qu’une distinction est opérée en raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur mœurs, de leur opinion politique, de leur état de santé, de leur handicap, de leur activité syndicale, de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion.

Cette même loi inclus le refus d’un droit opposé par l’administration à un individu en fonction
de sa race et le refus émanant d’une personne privée, refus de vente, licenciement en fonction de caractères discriminatoires.

La loi de juillet 1990 a donné aux associations un droit de réponse dans la presse et les médias et surtout elle a établi le délit de négation des crimes contre l’humanité.

Les lois de 1905 et 2004 concernant la Laïcité sont elles aussi destinées à préserver l’égalité entre les hommes.

La laïcité que les grands mouvements religieux tentent de mettre à bas et sans conteste le principe qui pourrait donner une garantie à l’humanité de trouver les moyens pour tous de vivre dans la tolérance mutuelle. Je vous laisse la piste à découvrir.

Conclusion

Devant ces dérapages, l’humanité a créé des lois, des associations de défense, mais n’a-t-elle pas oublié l’essentiel ?

Pour que le principe de LIBERTE, d’EGALITE, de FRATRERNITE soit une réalité, ne faudrait-il pas que nous considérions la différence comme une richesse et non comme un signe d’infériorité ?

Ne faudrait-il pas apprendre à tous à vivre ensemble dans le respect des droits de chacun et dans la tolérance ? C’est en fait le rôle de l’école publique et laïque…

Peux-t-on avoir une tolérance en matière de discrimination et laisser envisager une préférence Corse, Basque, Occitane... Ainsi que du culte des différences. (Ecoutez un Match de Foot)

Nous n’avons rien appris ! Dommage…

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J’ai dit !

R\ L\


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