GLNF Loge : Saint Jean d'Ecosse et la Vertu persécutée - Orient d'Avignon Date : NC


Considérations symboliques autour d'un logo 


Cherchons toujours l’idée sous le symbole. Le logo de notre nouvelle loge s’efforce à la fois de constater ce que nous sommes, de nous souvenir de ce que nous fûmes et d’affirmer ce que nous serons.
 

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Comment est-il composé ?

Avant tout un cercle sur le bord duquel vient s’inscrire en rappel la première loge Écossaise en Avignon : Saint Jean d’Écosse de la Vertu Persécutée, créée en 1737 puis son réveil en quelque sorte avec la loge de Saint Jean de la Vertu Persécutée n°1437 ; la boucle est bouclée, la pérennité s’installe. Le cercle symbolise à la fois le monde celui de la connaissance en tant qu’il se distingue de son principe, et aussi le monde spirituel invisible et transcendant ; il est de ce fait perfection et homogénéité. À l’intérieur de ce cercle un pont avec trois arches, qui n’est autre que la représentation du pont d’Avignon qui symbolise à la fois :

I/ Le lien des hommes entre eux et le passage du profane au sacré,
II/ Par sa rupture, trois cents ans après sa construction, que la vertu est toujours menacée et que nous devons êtres toujours vigilants pour combattre le vice ainsi que nous l’indique notre rituel,
III/ Par les trois arches, les trois degrés de la maçonnerie spéculative.
IV/ Enfin, par le pont lui-même, chef d’œuvre de l’architecture militaire du 12ème siècle, qui est l’emblème de la ville d’Avignon qui est aussi notre Orient.

Encadrant le pont, l’Équerre et le Compas toujours associés dans le symbolisme maçonnique.

L’équerre représente par un des côtés l’action de l‘homme sur la matière et par l’autre l’action de l’homme sur lui-même. Se rapportant à la matière, elle symbolise la rectitude et le respect des règlements et ne doit agir que d’une seule manière, celle du bien. L’Equerre est passive alors que le compas désignant l’esprit est actif. L’Equerre est fixe et le compas mobile : à celui-ci on attribue la notion de rectitude, mais c’est avant tout un symbole cosmologique en tant qu’il sert à tracer et à mesurer le cercle, alors que l’Équerre sert à tracer le carré. C’est donc dans l’Équerre et le Compas qu’est la perfection du carré et du rond. 

Le Compas est le Symbole de la mesure, des bornes du ciel et de la terre, l’instrument du Grand Architecte de l’Univers. Il est le symbole du dynamisme constructeur. 

Plus prosaïquement le Compas et l’Équerre associés sont signe de bonnes mœurs, d’ordre, en quelque sorte l’harmonie complémentaire des influences terrestre et céleste. Si le compas est plus spécialement en rapport avec la détermination du temps, l’Équerre l’est plus spécialement en rapport avec la détermination de l’espace. On dit du M\ M\ qu’il est entre l’Équerre et le Compas, c’est-à-dire dans un rôle de médiateur. Sans entrer ici sur les différentes symboliques de l’angle d’ouverture du Compas et de sa position par rapport à l’Équerre, notons qu’en loge au grade d’apprenti, il est ouvert à 60˚ et recouvert par l’Équerre, indiquant ainsi que la matière à ce stade domine encore l’esprit. Le pont nous permettra peut-être de passer de l’Equerre, la Matière, au Compas, l’Esprit… Pour en terminer avec la description du logo sous le pont est inscrit le sigle de notre rite REAA qui a choisi en particulier dans une démarche déiste de travailler les symboles à la gloire du Grand Architecte de l’Univers. J’ajouterai à ce descriptif la légende fondatrice du pont d’Avignon qui prend pour nous valeur de symbole.

La tradition rapporte qu’en 1177, un jeune pâtre du nom de Bénézet entendit des voix lui ordonnant de construire un pont sur le Rhône. Un ange le conduisit à l’endroit où le pont devait être construit. Bénézet tenta de faire aboutir son projet, et se fit traiter de fou par les autorités. Son évêque pour lui prouver la folie de son entreprise le défia de porter sur le lieu de la construction une énorme pierre, ce qu’il fit sans effort aucun. Les spectateurs témoins de l’exploit crièrent au miracle, certains se joignirent à Bénézet pour sa construction et formèrent la confrérie des Pontifes. Le pont fonctionna durant plus de trois siècles, reliant ainsi la France aux états pontificaux, et fut emporté par la violence des courants des crues du Rhône. La légende dit que c’est le diable qui emporta une partie du pont à l’époque long de 900 mètres.

La symbolique de la pierre servant à construire le pont convient à notre démarche de M\ et la destruction maligne ne peut que nous conforter dans la constante menace de la vertu qui à tout moment peut être persécutée.

Y\ G\


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