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A Qui Profite Le Crime ?

1ère partie : Hiram - Architecte « d'intérieur ».

« O Ciel, C'est lui… C'est l'Architecte ! A\ S\ M\ D\ ! »

Hiram est retrouvé mort, les ouvriers sont en deuil, le chantier arrêté et les criminels en fuite. Banale querelle de chantier, revendication salariale ou affaire de corruption…avec vous ce soir il fallait enquêter en ne négligeant aucun détail.

Tel Hercule Poirot, je pris soin de consulter les annales judiciaires.

Déjà 3000 ans avant J\ C\ la légende rapporte l'existence d'un roi TAMMOUZ qui mourrait en même temps que la nature et qui, curieusement ressuscitait 3 jours plus tard. 1500 avant J\ C\, on retrouve la même légende avec le Dieu EL. La légende la plus détaillée est sans nul doute celle d'ISHTAR, déesse-femme babylonienne. Lasse des frivolités, elle se détourne des vivants et s'enfonce dans le séjour des morts en se dépouillant graduellement de ses métaux (comme lors de notre entrée dans le Temple) et de ses vêtements (comme lors de nos initiations). Sous l'invocation des dieux inférieurs (qui n'est pas sans nous rappeler notre A\ S. \ M \D\) la Sagesse Suprême consent à revivifier Ishtar (comme pour le nouveau Maître) et à lui restituer ses vêtements, ses métaux…et sa royauté. (ne pratiquons-nous pas l'Art Royal ?)

La légende égyptienne rapporte qu'OSIRIS fut tué, dépecé et éparpillé par son frère jaloux Seth (un proche, comme les Compagnons d'Hiram). Comme Ishtar fut rhabillée, Osiris fut reconstitué (non sans similitude avec notre relèvement par les 5 points de la Maîtrise) et le « souffle de la vie lui fut rendu » (tel le mot des Maîtres soufflé à notre oreille).

On raconte également qu'en Grèce, PERSEPHONE la fille de la déesse de la fécondité fut enlevée puis rendue sur invocation (A\ S\ M\ D\) du Dieu HERMES. De même pour DYONISOS ou ORPHEE qui répondent aux enfers, sont assassinés et démembrés, mais miraculeusement ressuscités.

Aussi encore, plus proche de nous dans le temps, le Mystère du Christ dénoncé par un proche, jugé, crucifié et mort démembré symboliquement en Croix, implorant Dieu (pourquoi m'as-tu abandonné) descendu aux enfers et ressuscité trois jours après.

A toutes ces époques les initiés considéraient la mort comme une libération naturelle à la fin d'un cycle de fécondité. Telle la nature, il fallait donc faire mourir l'initié pour qu'il renaisse purifié et métamorphosé à une nouvelle vie. Mourir à ce qui est inférieur pour renaître à une vie supérieure tel est le thème fondamental de toutes les initiations.

L'instruction du 3° nous indique bien en effet que le drame d'Hiram peut tout à fait s'inscrire comme un rite Solaire  et de fécondité. Ainsi, la retraite d'Ishtar, l'enlèvement de Perséphone, le meurtre d'Osiris, la Passion du Christ ou les coups ayant causé la mort d'Hiram représentent la phase de descente aux enfers au fond desquels, impuissant, il fallait implorer la volonté Divine (A\ S\ M\ D\) et les puissances cosmiques (Le signe d'horreur avec les mains, doigts étirés et écartés, élevés au Ciel) pour pouvoir en ressortir.

Rendons-nous maintenant sur les lieux du crime : le chantier inachevé du Temple. Au moment du drame le chantier était inachevé comme dans nos Loges de Saint Jean, le début de la construction du Temple est symbolisé à l'ouverture de nos travaux par le V\ L\ S\ ouvert au Prologue de St Jean (au Commencement…) et la fin « suggérée » par la Jérusalem céleste du même Evangéliste.

Renseignons-nous maintenant sur les commanditaires de ce gigantesque chantier, car bien que ces détails n'émanent pas du rituel, ils renferment certaines clefs de compréhension du mythe.

Le Roi SALOMON en était le concepteur  et la Bible nous apprend que c'est sur instruction de son Père DAVID frappé « d'empêchement » (comme aux USA…) en raison de son passé. Ce temple devait être élevé à la Gloire d'un Dieu bien mystérieux et inaccessible au Nom imprononçable.

Le Roi de Tyr de son côté fournissait (toujours selon la Bible) tous les matériaux nécessaires à cet ouvrage. Hiram était ainsi l'exécutant de ce Grand Œuvre symbolisant la force agissante des deux puissances complémentaires qu'étaient les deux Rois Salomon et de Tyr.

Nous sommes en présence d'une Triade intimement liée car à eux trois, ils possédaient la clef de toutes les réalisations.

 ROI HIRAM DE TYR
MATERIAUX DU TEMPLE
=
INCONSCIENT (?)
=
MATIERE
=
AVOIR
(Les moyens de nos idées)
7520-1-1
ROI SALOMON
CONCEPTEUR DU TEMPLE
=
SURCONSCIENT (?)
=
FORCE
=
ETRE
( les idées)

 

 HIRAM

 EXECUTANT DU PROJET
    =
CONSCIENT (?)
   =
MOUVEMENT
   =
AGIR
( la réalisation de nos idées )

 

Qui était donc Hiram ? 

Hiram n'est pas un simple exécutant car par sa filiation : fils d'une veuve et descendant d'une lignée de forgerons, il avait à la fois accès aux dieux et aux forces cosmiques.

La notion de forgeron est récurrente : les membres dépecés d'Osiris n'ont-ils pas été ré-assemblés par un forgeron ? Et Tubalcaïn n'est-il pas notre mot de passage ? C'est le nom de l'artisan mythique (rituel 3°) qui, le premier sut mettre en œuvre les métaux : il suggère la possession du Monde. Ne retrouvons-nous pas l'usage des métaux à la sortie du Temple avec lesquels ne devons-nous pas continuer au dehors l'œuvre commencée au-dedans ?

Homme de devoir et de raison, HIRAM  organisait et conduisait les travaux puis rétribuait les ouvriers. Dans la F\ M\ tout est symbole ; chaque symbole est comme une variable mathématique et il en existe certaines qui conditionnent plus particulièrement l'équation : le TEMPLE en est une.

Ainsi si le Temple était notre psychisme Hiram incarnerait la volonté et la rigueur intérieures, si le Temple était l'humanité, Hiram serait la volonté agissante de l'espèce humaine et si enfin le Temple était le Cosmos, Hiram en serait l'Energie de création et d'évolution. Dans cette première partie nous nous limiterons au Temple intérieur. Revenons sur les circonstances du meurtre qui nous sont présentées par le mythe.

Plusieurs compagnons, voyant que l'édifice allait être achevé (on peut aussi rapprocher par analogie cette situation à celle de notre perspective de fin de vie qui peut nous interpeller par son goût d'inachèvement), ces compagnons qui n'étaient pas encore en possession des Secrets des Maîtres (…du sens de notre Vie), voulurent y accéder de gré ou de force. TROIS parmi eux, LES PLUS CORROMPUS résolurent d'intimider le chef de chantier HIRAM et DE LUI DONNER DE TOUTE FACON LA MORT quelle qu'en soit l'issue. Les 3 compagnons usèrent de leurs propres outils pour empêcher Hiram de s'échapper, mais l'intimidation tournait mal avec un dernier coup fatal.

En 1ère lecture, il s'agit selon l'instruction du 3°, d'un avertissement à l'adresse des M\ M\ contre les insuffisances des officiers qui causeraient la ruine de l'Atelier par : L'ignorance du 2° Surveillant chargé de l'instruction symbolique, le fanatisme du 1° Surveillant pouvant générer une contrainte étouffante, et enfin l'ambition personnelle du V\ M\.
Oswald Wirth nous dit à ce propos que de toutes les institutions humaines, la F\ M\ est la seule qui ait su prévoir sa propre décadence et la façon d'y remédier…

Le crime fut gratuit car le secret ne fut pas révélé, nous découvrons ainsi que le mobile du Crime était le Mot des Maîtres, nous en reparlerons plus tard.

Pour reprendre l'image de notre psychisme représenté par le Temple, les 3 mauvais compagnons seraient les forces intérieures qui retiendraient en otage notre profonde (et vraie) personnalité en devenir. Ne sommes-nous pas entrés en F\ M\ pour : vaincre nos passions, soumettre notre volonté et faire des progrès.

Et pour cela ne devons-nous pas mourir : charnellement par la maîtrise de son corps, affectivement par la maîtrise de son cœur et intellectuellement par la maîtrise de son intellect.

Les « experts de la Police scientifique » que sont  Annick de Souzenelle, Jacques Trescases, Jean-Pierre Sacchi etc…nous rapportent à propos des outils d'une part et des coups portés…ou déviés d'autre part, nombres d'analyses très pointues. De même les mythologies fournissent aussi à travers les gardiens des lieux sacrés, les armes utilisées etc…quantités de significations très riches.

Sans entrer dans tous ces détails que je ne maîtrise pas suffisamment, voici pour ma part de ce que j'en retiens : nous sommes tous des « machines à fabriquer des désirs profanes » qui mettent en route des processus de réalisations, fructueux ou vains, et qui génèrent des satisfactions ou des frustrations. Ces désirs « prennent le pouvoir » en lieu et place d'une raison juste, équilibrée et désintéressée qui devrait logiquement présider nos pensées et nos actions.

Le véritable Maître de notre psychisme est donc en nous, mais inconscient. Les grades que nous avons gravis nous ont permis : d'être mis en condition (Apprenti), de comprendre notre, environnement (Compagnon) afin de chercher en nous le cadavre inanimé de notre plus profonde conscience pour la faire revivre et la rendre tel Hiram, « agissante ».

Mais pour cela il faut plonger et toucher le plus profond de nos entrailles, ainsi la référence à Tubalcaïn comme mot de passe signifie que l'on ne saurait être Maître (de soi) tant que l'on n'est pas descendu jusqu'au fond de ses propres enfers afin de se rendre maître de son énergie intérieure.

L'Architecte Hiram est ainsi pour moi d'abord un « Architecte d'intérieur » qui tente d'ordonner, d'harmoniser et de rétribuer chacune de mes fonctions psychiques afin qu'elles puissent (idéalement…) être comme les ouvriers dans notre rituel : « contentes, satisfaites…et le témoigner » !

Toujours soucieux du « à quoi ça sert ? », le vécu de ce grade à travers cette « revivification intérieure » a été pour moi porteur d'une extraordinaire simplification intellectuelle qui me permet de mieux comprendre les choses (illusoirement peut-être ?) et de les rapporter au sein d'une logique « globale » tel un puzzle que l'on tente d'assembler, mais surtout dans un second stade d'accepter, puis d'assimiler, d'intégrer, et enfin de vivre à la fois « dans et avec » cette « globalité ».

Ainsi ce crime est un sacrifice (sacralisant et non expiatoire) rituélique de notre Ego, sacrifice dont chaque initié profite.

Nous pourrions donc dire à ce stade : C\ Q\ F\ D\ ! Nous avons trouvé à qui profite le crime : à l'initié !

2ème partie : Hiram - Architecte « paysagiste ».

MAIS LA F\ M\ NE SERAIT-ELLE QU'UNE ECOLE DE DEVELOPPEMENT PERSONNEL ?

Pour aller plus loin dans ce domaine, il nous faut revenir sur la variable « TEMPLE »qui définit le cadre du chantier. Nous l'avons vu, cela peut tout aussi bien être l'Humanité toute entière et la F\ M\ serait un gigantesque département des ressources humaines et Hiram son DRH ( le mythe fonctionne très bien aussi dans cette appréhension) mais aussi encore le Temple peut représenter l'Univers et la F\ M\ serait alors dépositaire  d'une Tradition portant en son sein la clef de toutes les réalisations figurant dans les mystérieux PLANS du G\ A\ D\ L\U\.

La force de ce mythe est qu'il nous livre (entre autres) trois niveaux de lecture :

- au niveau individuel Hiram serait l'Ordre moral et le chantier soi-même.
- au niveau social Hiram serait l'ordre social   et le chantier la société humaine.
- au niveau mystique Hiram serait l'ordre cosmique et le chantier l'Univers.

Il est intéressant de revisiter nos deux premiers grades pour tenter une cohérence globale. Chacun des deux premiers grades contient en germe le troisième. En effet, la mort se trouve déjà dans le cabinet de réflexion au 1°, ou dans le basculement du 2° de la perpendiculaire (individualité)  au niveau (humanité). Les mauvais compagnons sont déjà annoncés par l'épreuve du miroir nous reflétant notre pire ennemi, etc…

A chaque grade il s'agit du même enseignement mais avec à chaque fois un recul supplémentaire. L'Apprenti meurt au Profane, le compagnon meurt à son individualité et le Maître meurt à un « Monde inférieur corrompu » au profit d'un « Ordre supérieur incorruptible ».

L'Apprenti apprend d'ou il vient, le compagnon apprend ou il est et le maître doit trouver (tout seul cette fois) ou il va…

Le temple, comme tout ouvrage sacré est orienté cardinalement, on y rentre par l'Occident et on le remonte vers la Lumière de l'Orient sous une voûte étoilée et autour d'un fil à Plomb suspendu comme accroché au ciel. Il peut s'agir de la représentation de l'axe du monde (Axis Mundi) Axe le long duquel d'ailleurs le nouvel initié sera relevé.

Ainsi, du Parvis nous sommes entrés dans le Temple puis au 2° nous avons vu l'Etoile flamboyante qui était alors devant l'Orient. Ayant alors traversé le Temple jusqu'à l'Orient, au troisième nous pénétrons l'Orient à reculons d'ailleurs avec face à nous désormais à l'Occident cette même Etoile Flamboyante symbolisant alors ces fameuses illusions perdues et nous nous enfonçons dans l'inconnu de notre être, dans l'inconnu de l'humanité et dans l'inconnu de l'Univers. « C'est avec la Lumière du passé qu'on se dirige dans l'obscurité de l'avenir » nous dit le rituel.

Contrairement aux deux premiers grades, le 3° met en œuvre les forces du « préjudiciable » et rend la mort inéluctablement liée à la vie : il pose ainsi la question du SENS.

Pour appréhender cette notion du sens, il faut remonter aux commanditaires du chantier que sont les deux Rois mais aussi de la destination du Temple qui devait célébrer « DIEU », qui devait être la MAISON de DIEU.

Pour cela, nous avons une deuxième variable majeure au sein de ce mythe en l'objet du « Delta Lumineux » dont on ne parle guère et qui « brille par son absence » lors du crime car ne l'oublions pas ce dernier a été commis dans la chambre du milieu avec un épais rideau occultant la lumière du Delta et que l'instruction au 3° appelle le « voile cosmique » qui dissimule le trône et le delta rayonnant (que l'on retrouve d'ailleurs sous forme de nuages dans certaines représentations de Delta Lumineux).

Le crime est commis en chambre du milieu, au cœur du divin en nous, au centre autour duquel le T\ V\ M\ descendu de l'Orient pour cette mise en scène s'installe dans la plus grande obscurité séparé de l'Orient. Les trois mauvais compagnons sont donc séparés de cette sagesse Suprême et bloquent les portes, tous les trois successivement face à Hiram…mais en y regardant à deux fois, si les Compagnons semblent empêcher Hiram de sortir, c'est Hiram qui est le vrai gardien et qui empêche l'entrée des meurtriers en Chambre du Milieu.

Ce crime peut aussi être rapproché de la première transgression originelle ou Adam et Eve tentent (tels les trois compagnons) de prendre le pouvoir qui leur était interdit.

Nous pourrions ouvrir ici une porte dans le domaine de la psychanalyse avec la notion de « transgression de la Loi ». Tous les mythes fondateurs imposent une LOI dont l'homme s'affranchit en la transgressant. Prométhée arrache aux dieux le pouvoir exclusif de faire du feu, de même Adam acquiert celui de distinguer par lui-même le profitable du préjudiciable (Daniel BERESNIAK - le Mythe du Péché Originel). Prométhée, Adam ou les trois mauvais compagnons racontent l'histoire des êtres vivants qui deviennent conscients, créateurs à leur tour et aptes à gérer leur destinée.

Alors, à chacun d'entre-nous de mettre derrière le symbole du Delta rayonnant ce qu'il veut : notre propre conscience, l'âme du monde, un Dieu révélé ou encore de façon plus générique : le G\ A\ D\ L\ U\. Pour ma part, le Delta représente la signification la plus en amont (qui peut le plus peut le moins) c'est à dire les « potentialités » ou « intentionnalités » qui sont aux origines de notre Univers et qui se manifestent jusqu'à nous à travers le rayonnement lumineux du Delta. La construction du Temple représenterait ainsi la manifestation de la vie et Hiram les forces créatrices en action dans une dynamique globale et COHERENTE de d'infiniment grand à l'infiniment petit.

L'œuvre importe moins que la LOI car Hiram meurt et laisse le chantier à l'abandon :  il n'est pas possible de poursuivre correctement l'œuvre si la LOI n'est pas respectée. Cette LOI que nous matérialisons (entre autre) par le sens giratoire immuable de notre circulation dans le Temple et que nous ne saurions remettre en question en l'inversant sauf, et c'est l'exception qui confirme la règle, lors du premier voyage du profane pour symboliser nous dit le rituel du 1° « l'incapacité des profanes à connaître les lois profondes de l'Univers…et de s'y conformer ».

Ce propos nous amène à la notion du « profitable » et du « préjudiciable » qui dans une définition non culpabilisante serait ce qui va dans le « bon » ou à l'inverse dans le « mauvais » sens, c'est à dire dans le sens ou à contresens de « l'Ordre des choses ».

Ainsi la mort et la renaissance que nous propose Hiram ne concerne pas la problématique de la survie de l'âme après la cessation de la vie et je dirais même qu'il s'agirait dans ce cas d'une autolimitation abusive née du refus inavoué de la perspective de la mort de notre individualité. Refus qui d'ailleurs à constitué le « fond de commerce » des religions offrant à chaque croyant l'espoir d'un au-delà paradisiaque.

La volonté du G\ A\ D\ L\ U\ est passée dans celle d'Hiram, puis d'Hiram à nous pour nous ouvrir à notre propre destin comme l'ont été Adam et Eve chassés du paradis.

Le 3° est une nouvelle posture (comme l'étaient le 1° et le 2°) que Jacques TRESCASES qualifie de « théocentrique » non pas dans le sens d'une soumission à un Dieu révélé mais comme une aspiration vers l'inconnaissable qui permet de faire émerger en nous le meilleurafin de tenter de retrouver le reflet de l'image initiale que nous étions avant la chute, l'image d'une renaissance « plus radieuse que jamais ».

Connaître l'Acacia c'est connaître l'incorruptibilité en nous émancipant des mauvais compagnons pour prendre conscience de l'existence d'une vie supérieure à notre propre individualité.

Mais attention : pas d'affolement, nous ne retrouvons que l'IMAGE de l'incorruptibilité, nous ne redevenons jamais Hiram…car la parole a été perdue et substituée. Il ne suffit pas d'être « reconnu » Maître pour être Maître et cela nous fait revenir enfin au mobile du crime : le Mot des Maîtres. Dans la majeure partie des traditions, la parole est associée par sa nature fécondante au Principe vital immortel. C'est la manifestation divine dans la création. C'est le SENS. Mais ce sens nous a été refusé.

A travers cette substitution ce sont nos capacités intuitives qui sont mises en alertes et qui doivent par leur mise en œuvre permettre d'écrouler nos propres contraintes afin de repousser toujours plus loin encore nos limites dans cette quête du sens.

Le nouvel Hiram ouvre la porte de la renaissance immédiate à la véritable vie « ICI et MAINTENANT » mais dans le cadre clairement restrictif : de nos capacités personnelles, de nos conditions sociales individuelles et surtout de notre condition humaine.

Le F\ M\ ne se libère pas de la matérialité comme le suggèrent les religions, peut-être la domine-t-il plus que d'autres, mais le F\ M\ sait qu'il en reste le « prisonnier », nous restons toujours dans le Malkhut de l'Arbre Séphirotique.

En permettant de nous réaliser et à travers notre propre réalisation individuelle celle de l'humanité toute entière, la F\ M\ telle que nous la vivons à la G\ L\ D\ F\ poursuit l'œuvre du G\ A\ D\ L\ U\ selon des Plans qui ne nous sont dévoilés que très partiellement et graduellement tel un jeu de piste dont l'organisateur aurait volontairement détruit la carte et les règles.

Celui à qui profite le crime n'est-il pas le « Grand Maître »…de ce « Grand Jeu » de hasard…jeu de hasard pour nous, car jeu aux règles et aux Plans inconnus.

Mais, « PLUS RADIEUX QUE JAMAIS, ICI et MAINTENANT », nous devenons le partenaire de jeu du G\ A\ D\ L\ U\…alors comme il l'est écrit dans le cabinet de réflexion : persévérons dans nos efforts car le chantier doit continuer…mais restons vigilants car les meurtriers courent toujours.

J'ai dit, T\V\M\

Bibliographie :
RITUEL ET INSTRUCTION DU 3°
LA SYMBOLIQUE DE LA MORT - JACQUES TRESCASES
LA SYMBOLIQUE DU GRADE DE MAITRE - RAOUL BERTEAUX
LE MYTHE D'HIRAM - J.P. LOGIN
LE MYTHE DU PECHE ORIGINEL - DANIEL BERESNIAK

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