GLFF Loge : NC Date : NC


La robe noire, vêtement des SS\

Le port de la robe noire a été institué à la GLFF dès sa création en 1945, quand elle ne s’appelait pas encore GLFF, et la GLFB et la GLFS l'ont ensuite adopté. Je suis une vraie fourmi, et que cette question avait déjà été posée sur l'ancienne FIF2 il y a trois ans, je suis allé chercher ma réponse de jadis. Désolée, c'est un peu long, je l'avais recopié d'un article dans notre journal interne.

J’apprécie, mon Frère, mais, justement, à propos de la coupe, (malheureusement je ne peux pas vous dessiner le schéma de son patron) si on défait les coutures des dessous de manches et des côtés, elle forme une croix grecque lorsqu'elle est à plat, et nous renvoie à l'un des symboles les plus anciens d'orientation. Elle marque l'intersection des deux coordonnées qui permet de localiser un point précis : Nord/Sud et Est/Ouest. Mais la croix ouvre aussi sur un troisième axe, celui du Haut et du Bas, l'axe vertical Zénith/Nadir, de telle sorte que ce qui est en son centre est situé par rapport aux trois dimensions de l'espace.

N'importe quel géomètre, dessinateur, tailleur de pierres aussi, sans doute, sait quelles figures peuvent être tracées à partir de la croix : le cercle, bien sûr, puisque la croix nous en donne à la fois le centre et le diamètre ; le triangle rectangle ; par réunion de deux branches de la croix, le triangle isocèle, par construction sur trois branches de la croix; le carré, figure de finitude et image de la porte.

Le dynamisme de la croix est trop bien connu : croix qui tournent, comme la svastika, croix porteuse de mouvement, croix qui s’étendent et poussent leurs bras vers l’extérieur, en même temps la croix est lieu de convergence des forces qui viennent s'y concentrer.

Ainsi est la franc-maçonne dans sa robe, à la fois porteuse de mouvement, tournée vers le monde et recentrée sur elle-même. La croix est traversée par les axes qui la définissent : sans eux, elle ne serait rien. Mais de la même façon, sans l'accident de ces intersections, les axes, directions et lignes de force iraient droit devant eux, sans fin…sans détermination.

De plus, la robe est noire, absorbant la lumière, la recevant comme la reçoit toute initiée. Et l'on sait que le noir, s'il est couleur de deuil dans nos cultures, est aussi couleur de fécondité, accompagnant la nuit, la saison morte, pour préparer la renaissance au jour. C'est l'un des sens de « l’œuvre au noir ».

Mais la robe noire des franc-maçonnes est d'abord un vêtement. Au symbolisme de sa forme et de sa couleur vient s'ajouter le symbolisme de sa fonction : ce qui recouvre, cache et révèle en même temps qu'il cache, le signe extérieur qui est aussi la forme visible de l’être intérieur.

Ni uniforme, ni parure, notre robe noire est bien plutôt un triple symbole propre à nous rappeler l'initiation qui travaille en nous et à nous manifester aux autres franc-maçonnes et francs-maçons comme paradoxalement revêtues de cette lumière vers laquelle nous progressons, souvent obscurément. S'il nous arrive parfois de garder quelques métaux dans les plis de nos robes noires, le creuset de nos Tenues est là pour les fondre et les confondre, nous aidant à réaliser le difficile passage de l’œuvre au noir à l’œuvre au blanc.

(Ce texte n'est pas de moi, mais d'une Sœur de la GLFF)…

Quant à une planche d'un Frère que j'ai eu l'occasion de lire, et que je cite : « La fréquentation (...) des ateliers de la GLFF, m'inspire peu de commentaires. Le port de l'aube noire me parait toutefois autant une démonstration de refus de la féminité qu'une volonté d’égalité, et évoque irrésistiblement une sorte de Tchador Maçonnique ».
(Si tu te reconnais, mon Frère, je t'aime quand même)...

...refus de la féminité indeed ! Nous laissons certes nos métaux à la porte du temple, mais Jamais notre féminité !

J'ai dit.

E\ M\D\


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