Obédience : NC Loge : NC 25/10/2011


Le Hasard

Départ de la gare Montparnasse, le mercredi 14 septembre 2011 à 16 heures.

Tranquillement installés avec notre Frère R\, nous nous préparons pour notre voyage de retour sur Cholet quand soudain R\ se dirige allègrement vers un passager qui nous rejoint avec enthousiasme.
Le hasard nous met en présence d’un autre Frère, J\, travaillant sur Angers.
Considérant la disponibilité des sièges, nous décidons de changer de place pour  nous installer dans un carré afin de pouvoir discuter tranquillement.

Dans la conversation, j’interroge J\ sur le hasard ; il me rétorque promptement ;
« Le hasard n’existe pas, il n’y a que des rencontres ! ».

A ce moment, je lui offre un verre de Perrier acheté en gare, et regardant celui-ci, je m’exclame : « Tiens ! Il y a un soleil flamboyant», et R\ de répartir, « Regarde également dans le fond du verre », en effet, un delta y figurait.
Sourire amusé de notre Frère J\, qui fut obligé de constater cet aspect insolite du hasard.
Est-ce du hasard ou est-ce un Dieu facétieux qui a tiré les ficelles des pantins que nous sommes, pour nous mettre en présence, et placer sous nos yeux perplexes des symboles que nous seuls, Initiés, pouvions interpréter?
Autres réminiscences malicieuses;
Mon carnet d’adresses était ouvert sur le nom d’une personne que je n’avais pas vue depuis longtemps, le soir même, elle participait à la même soirée que moi.

Egalement, le 13 février, date anniversaire de ma fille S\, je souhaitais l’anniversaire de S\, ma Marraine Maçonnique.
Quand je lui ai raconté la similitude de la date et du prénom, elle m’a répondue ;
“Il n’a pas de hasard !”.

Simples événements fortuits, fenêtre ouverte sur une réalité des choses qui nous échappe ?

Qui n’a pas à son actif des anecdotes, des coïncidences, des similitudes que nous n’expliquons pas et auxquelles nous prêtons plus ou moins d’attention ?

Cet enchaînement des causes étant inintelligible pour notre esprit, nous appelons hasard tous les événements dont nous avons l’impossibilité de discerner la venue.

Ce besoin de la notion du hasard s’explique sans doute par notre intellect étriqué, et devant l’incompréhension de tous les mystères de notre existence, on préfère par orgueil les attribuer à des notions incontrôlables qui nous dépassent largement.
Le hasard serait donc une invention de l’être humain, lui permettant de cacher ses lacunes face à la grandeur d’un éventuel créateur.

Qu’est-ce que le hasard ?

Quelques instants sur l’étymologie de ce mot ou la rime avec bizarre, est incontestable.

Hasard est un mot qui vient de l’arabe al-zahr, signifiant à l’origine « coup de dés », nommé d’après l’arabe, zahr (fleur), car la face gagnante du dé portait une fleur.
Ayant pris la signification de chance car il désigne jusqu’au XIIe siècle un jeu de dés, mais aussi par métaphore tous les domaines de « la science de la chance » (Averroès).
Le mot se charge de nouvelles significations, et notamment, celle de danger.
Déjà perceptible dans le mot « hasardeux », ce nouveau sens est devenu le noyau sémantique de l’anglais « hazard».

Dans la langue courante, le mot hasard sert à désigner la cause fictive de ce qui arrive de façon imprévue ; plus exactement, c’est le nom que nous donnons à l’absence de cause, à ce qui ne paraît pas être le résultat ni d’une nécessité inhérente à la nature des choses, ni d’un plan conçu par l’intelligence.

On peut même le définir mathématiquement, voir la « loi de Poisson sur les probabilités », ou trouver qu'il existe une loi des séries, souvent dénommée « Loi de Murphy » quand elle est le constat, élevé au rang de principe fondamental de l'univers, que tout doit se produire pour le pire.

Existe-t-il une loi cachée de l’Univers, des interventions Célestes, ou quelques divertissements du Dieu Hasard ?

Lorsque le hasard devient un principe explicatif au niveau de la totalité des choses, on a une «métaphysique du hasard ».
Dieu ou le hasard : telle est l’alternative !

Un croyant en Dieu peut très bien admettre le rôle du hasard dans un domaine particulier, du réel en biologie, en physique, en astrophysique, en mathématiques, mais il ne peut admettre la métaphysique du hasard.

Petit voyage dans la mythologie.

Dans la mythologie grecque, les Moires, sont des divinités du Destin implacable.
Elles sont assimilées aux Parques dans la mythologie romaine.
Il semble qu'à l'origine, la mythologie latine ne connaissait qu'une seule Parque, la déesse Parca, qui présidait aux naissances et aux destinées.

Les Moires sont au nombre de trois : Klotho (la Fileuse), qui tire de sa quenouille le fil de la vie, Lachésis ( la Fatidique ), qui le tient plus ou moins suspendu suivant la volonté du Destin, et Atropos (l’Inflexible), qui le coupe avec ses ciseaux aussitôt que le terme fatal est arrivé.
 
La Trinité appartient symboliquement aux initiés!

Que pensent nos philosophes du hasard ?

Serait-il possible de fixer le hasard ?
Telle est l’entreprise titanesque à laquelle s’essaient les philosophes depuis 2 500 ans.
Leurs réflexions nous offre un riche éventail d’attitudes capables de nous soutenir aux surprises de l’existence.

Tous les scientifiques le disent : rien n’arrive sans raison, tout phénomène à sa cause.
La nature obéit à des lois fixes, immuables, que la physique et la biologie ont pour mission de découvrir.

C’est Aristote qui a jeté les bases, au IV siècle avant J.C., d’une telle vision des choses.
Pour lui, le hasard est un effet « accidentel ». Chacun peut faire l’expérience du hasard dans son existence, il emploie un autre terme et parle de « fortune » qui peut s’avérer bonne ou mauvaise. Il pense qu’elle est toujours liée au choix que nous faisons et peut s’interposer entre l’idée que l’on s’en fait et la réalisation, il recommande toujours d’agir avec prudence.

Lucrèce va faire du hasard l’origine de toute chose.
Le carambolage des atomes tombant dans le vide, aurait, selon lui, enfanté les planètes et les soleils.
C’est ce qu’il appelle le « clinamen », sans cet écart, la nature n’aurait rien créé et elle permet d'expliquer l'existence des corps et la liberté humaine dans un cadre matérialiste.

Dans son grand poème, « De rerum natura » (De la nature des choses), il donne des exemples géniaux à l’appui de cette hypothèse : l’usure des pièces de monnaie et le vent qui courbe les arbres prouvent qu’il existe une matière invisible dont sont constitués les corps visibles :
Rien ne naît de rien, rien ne va à rien, tout se transforme !

Selon lui, le sage est celui qui maîtrise les motivations de son action.
Et comme cet Univers né du hasard est voué à disparaître, il préconise la leçon de sagesse où la liberté est de jouir du jour présent : Carpe diem !

Selon Lucrèce, qui s'inscrit dans la tradition épicurienne, cette connaissance du monde doit permettre à l'homme de se libérer du fardeau des superstitions, notamment religieuses, constituant autant d'entraves qui empêchent chacun d'atteindre l'ataraxie, c’est-à-dire la tranquillité ou la paix de l'âme.
A contrario, le philosophe grec Démocrite affirmait que « tout ce qui existe dans l'univers est le fruit du hasard et de la nécessité », et que le mouvement est inséparable de la matière.
Il donna une vision cohérente du monde, corps composés de vide et d’une combinaison d’atomes.

Marc Aurèle souligne que même si ce sont les atomes et le hasard qui mènent le monde, nous ne devons pas pour autant nous laisser aller au hasard.
«Si Dieu existe, tout est bien ; si les choses vont au hasard, ne te laisse pas aller, toi aussi, au hasard.».

Quant à Descartes, il pense que c’est lorsque nous utilisons mal notre esprit que le  hasard intervient comme une source d’erreur. Nous serions donc responsables du hasard !
Selon lui, une bonne  méthode est nécessaire pour bannir ce qui vient par hasard.
Pensée bien cartésienne, car il conseille de tenir bon et de ne pas chanceler lorsque nous ne sommes pas sûrs d’avoir fait le bon choix.
Car cette liberté est pour lui, primordiale avec des règles simples, bien utiliser le hasard et revenir sur le chemin de la raison.

Selon Liebniz, le hasard n’est qu’une illusion car Dieu aurait tout calculé. Tout a une raison d’être, rien n’est superflu ni hasardeux. Les coïncidences n’existent que parce que nous voulons les voir sans prendre en compte les petites différences qui subsistent.

Darwin a proposé un mécanisme pour expliquer la transformation et la diversification adaptative des espèces dans leur milieu. Avant lui, tout le monde pensait que les êtres vivants résultaient d’une série de miracles ou de l’œuvre de Dieu ou d’entités surnaturelles.

Jean-Paul Sartre tentait de démontrer que le hasard n’est jamais partiel.
Dans « cahiers pour une morale », je cite : « Toute entreprise humaine réussit par hasard et en même temps réussit par l’initiative humaine ».
Il refuse de croire que nos choix sont prédéterminés par un mécanisme inconscient, et affirme « Je suis ce que je me fais être, c'est-à-dire la somme de mes choix ».

La réflexion n’est pas encore à son apogée et constituera encore de nombreuses diversités de pensées. La spirale n’est pas fermée, l’avenir appartient aux libres penseurs.

Quel est mon humble raisonnement philosophique ?

Dans toutes ces fabuleuses pensées. Je fais mien l’aphorisme, « Carpe Diem » de Lucrèce.
Lamartine, dans ses premières méditations poétiques, prônait :
"Le soin de chaque jour à chaque jour suffit".

Ce n’est pas par hasard si j’ai choisi ce thème philosophique car les aléas de ma vie m’ont guidée à être qui je suis. 
Certaines disent que la vie n’est pas un long fleuve tranquille ou lorsque survient un événement positif ou négatif que c’est le destin ou encore « Mektoub ! C’était écrit ! ».

Il me semble que le hasard est nécessaire à la vie, cela peut-être une stratégie efficace pour faire émerger une nouvelle priorité.
En étant surprise par un événement improbable, une rencontre, une série de coïncidences, nous allons nous remettre en mouvement et exhorter notre énergie créatrice.

La vie n’est alors qu’un acte de confiance en nous-mêmes et dans la bienveillance des hasards.

Comment expliquer les rêves prémonitoires qui perturbent certaines nuits et nous réveillent angoissées ?

Cela signifie que le rêve peut se construire sur une connaissance intuitive de l'avenir, il prévoit mais ne change pas la destinée des prétendus hasards.

Laissé à lui-même, le hasard aurait-il tendance à défaire plutôt qu’à construire, à semer le désordre plutôt qu’à instaurer l’ordre ?
Plus un système est complexe, plus il est sujet à la dégradation, au dysfonctionnement et à l’usure.

Le destin pose sur le plan philosophique la question du libre arbitre et du sens de la vie sur Terre.
D’où venons-nous, que sommes-nous, où allons-nous?
Me murmure le monstre Cerbère aux trois têtes, de Pluton.
En les posant, c’est que nous sommes, car nous aurions très bien pu ne pas ETRE.
La réponse est dans la question puisque nous sommes !

Et nos adolescents dans leur incompréhension de la vie, et leur très grande maîtrise de la philosophie, nous claironnent avec ardeur « Je n’ai pas demandé à naître ! ».
Naître ou ne pas naître revient à Etre ou ne pas être ?
 
Et combien peuvent renaître consciemment en établissant consciencieusement leur testament philosophique qui fut brûlé emportant leur passé profane pour Etre?

Dans la naissance et dans la renaissance, le nombre sept apparaît avec le terrestre et le céleste, dont les trois dimensions de l'espace, de même, avec les quatre éléments et les trois principes (mercure, soufre et sel).
Si nous multiplions ces deux nombres, nous retrouvons le nombre douze représentant les signes zodiacaux.

Si le hasard régissait la naissance, l’amour, les rencontres, le travail, notre volonté ne servirait à rien. Où serait notre liberté de choix ? La vie aurait-elle un sens?

Par contre, si aucun hasard ne présidait à notre existence, si tout était programmé à l’avance, une fois encore, rien ne servirait de vouloir, la liberté n’existerait pas non plus.
Cette Liberté que nous chérissons et qui nous permet d’être ce que nous sommes !

Imaginons la présence d'un antihasard qui, bien qu'apparent, engloberait, réduirait, limiterait les désordres contingents.

L'esprit n'aurait donc le choix qu'entre deux solutions : ou bien un Hasard et un Anti-Hasard seraient, en fin de compte, une seule et même chose et donc, en quelque sorte, interchangeables ; ou bien il y aurait un perpétuel affrontement entre Hasard et Antihasard qui aboutirait à  un " Monde du Mélange ".
 
L'Antihasard est encore dans le passé irréversible ; c'est grâce à lui que nous sommes la coexistence de l'être et du néant, du passé et du futur, et de la part de fatalité qui nous oppose à nous-mêmes.


Cette conception philosophique m’invite à réfléchir sur la conciliation des contraires du Pavé Mosaïque, inhérente à la construction de mon entité maçonnique.

En effet, de la dualité, se manifeste la pensée ternaire, en considérant l’acceptation du hasard et du non-hasard.
Ce Tout représente un ensemble évident, cohérent et essentiel à l’évolution de la pensée créatrice que je retrouve dans l’Etoile Flamboyante.

Si dans ce monde, le hasard est aux prises avec la nécessité, l'existence d'un Principe Créateur se confond avec celle d'un Antihasard.


Il existe aussi le hasard par absence de fin et la science n’a pas à nier le hasard, parce qu’il n’est rien, et le hasard par absence de cause en est le résultat indéterminé.

En évinçant l’influence extérieure, nous libérons notre âme et nous pouvons suivre, sans nous troubler et en toute impartialité, les directives de notre cœur.

C’est notre libre choix, notre âme est libre et peut modifier son chemin selon notre volonté.
Elle délivre de la fatalité l’être humain devenu conscient de cette Liberté.

Si l’on admet, avec le spiritualisme, que la réalité dans son ensemble comporte deux domaines, deux ordres, l’ordre de la Nature et celui de l’Esprit, il est clair que la liberté appartient à l’ordre de l’Esprit.

Le destin est-il le fruit d'une nécessité, ou d'un hasard, et peut-on risquer l'hypothèse que l'ordre en découle?

L'ordre n’est qu'un cas particulier du chaos.

Si nous voulons penser le monde, nous devons finalement choisir entre deux hypothèses et deux seulement.
Ou bien, il n’y a que des hasards et des nécessités ; ou bien il y a une fin, une Cause des choses, qui est une Pensée !

Et le hasard dans ma vie ?

Il me semble que ma vie tient autant du hasard qu’aux choix que j’ai pu en faire.
Avec mes premiers émoluments, j’ai joué à la loterie nationale avec le rêve, un peu fou, de gagner une somme rondelette !
J’ai donc testé ce paradoxe qui tient dans le contraste existant entre la probabilité presque nulle qu’à chaque ticket de gagner (sur un grand nombre) et celle de la certitude que l’un de ces tickets sera gagnant.

N’ayant pas la faveur du destin, j’ai finalement réalisé comment il est possible de mettre de son côté, toutes les chances de perdre !

C’est d’ailleurs sur cette illusion de gain extraordinaire que la publicité attire les alouettes dans son miroir ;
« 100% des gagnants ont joué ! » Ca, c’est une inspiration géniale !

La crédulité est une réaction magique face aux risques et au hasard.
Rien ne dépend, avec le hasard, d’une décision, on s’en remet à lui.

Pour Roger Caillois, dans son ouvrage « Les jeux et les hommes » ; je cite, « L’aléa nie le travail, la patience, l’habileté, la qualification ; il élimine la valeur professionnelle, la régularité, l’entraînement. Il en abolit en un instant les résultats accumulés. Il est la disgrâce totale ou faveur absolue. Il apporte au joueur heureux infiniment plus que ne saurait lui procurer une vie de labeur, de discipline et de fatigue.».

Préférez-vous les jeux basés sur les compétences, la compétition ou ceux qui vous livrent au pur hasard ?

Mes Très chères SS\ et mes Très chers FF\, par quel hasard suis-je parmi vous ce soir ?.
Aurais-je pu présager ma présence, en ce lieu sacré, au cours de ma vie profane ?

Peu importe le temps qu’il m’a fallu pour enfin m’épanouir à la vie, peu importe les tracas que j’ai connus, peu importe les manques, les peines, tout ceci fait partie du passé profane.
Gardons les rires et les événements positifs en mémoire.

Quand une vicissitude survenait, une solution heureuse se profilait.

Cela revêtait la forme d’un travail inespéré quand tout revenu s’arrêtait, un nouveau logement quand la maison se vendait, une rencontre fortuite et d’autres encore...

Face à certains choix cornéliens, comment ne pas se tromper ?

Je voyageais dans un labyrinthe de prises de consciences parsemées d’obstacles et d’oripeaux où l’instinct de survie, le bon sens, la persévérance, la force du désir et la soif de connaissance  m’indiquaient la voie.
Cela peut-être un motif d’espoir que d’être perdue dans un labyrinthe !
Je retrouve ce labyrinthe dans le symbolisme de notre Pavé Mosaïque, ce qui m’évoque …
Ariane à qui Dédale souffla l’astuce du fil qui fut salutaire à Thésée.

Dans la philosophie de Kant, l’être humain veut « savoir », il veut découvrir le pourquoi et le comment,  il cherche dans la spéculation un fil conducteur qui le guide, il cherche des règles fixes pour le guider dans le tâtonnement de l’expérience.

Il faut se persuader que le mauvais sort n’est pas la source de ses ennuis alors, provoquez les évènements et essayez de reconnaître quand le  destin vous fait un clin d’œil et vous tend la main.

J’ai compris que, dans la vie profane, il faut savoir positiver dans la complexité de la vie, savoir provoquer le destin et surtout Vivre et travailler pour sa Liberté.

Mariage laborieux entre l’antonyme : réussite et échec.
Mais, n’est-ce pas la finalité qui importe ?

Une barrière se dresse devant toi ! Allez C\, persévère !
Après ton pas de côté, repart avec courage et détermination et trouve le chemin de la Lumière.

De mon désordre, il me faut rétablir l’ordre, l’ordo ab chao.
Ma Loge serait-elle le microcosme de ma vie ?
Rappelez-vous que vous êtes riche de votre passé et que l'avenir vous appartient.
Toute fin est aussi la source d'un nouveau commencement.
La Caverne de Platon en est riche de symbolisme !
Je suis l’instigatrice de ma propre vie !

Souvent, il m’arrivait de penser que la vie n’avait pas de sens, puis soudain, le hasard mis sur mon chemin, une personne qui a donné  un sens à ma vie.
Pourtant le doute s’était installé !
Sachant, de sa propre initiative, qu’il adhère à une association philosophique, mon attention s’est accrue et… l’utopie de vouloir atteindre l’inaccessible étoile s’est manifestée !

Sa façon de concevoir, de réfléchir, d’être, et ce besoin de partager avec altruisme était ce dont j’aspirais en mon for intérieur.
Le miroir reflète mon image… je rêve d’une harmonie dans l’échange et la Fraternité.

Ce fut lors d’une réunion sur la laïcité que l’élément déclencheur intervint, je découvris cet univers philosophique, philanthropique et humaniste.

Et me voici parmi vous, mes SS\, et mes FF\ !
Vous m’avez accueillie avec Amour et sans a priori. 
Je réalise le bonheur qui m’a été donné de savourer ces instants entre vous toutes.

Hasard et Franc-maçonnerie

La Franc-maçonnerie est un ordre initiatique universel, nous avons pour devoir d’étendre à toute l’humanité nos liens Fraternels et rassembler ce qui est épars. Sans elle, nous continuerions de nous ignorer.

Le hasard n’existe pas, il n’y aurait que des rencontres, selon notre Frère J\, cela implique qu’il existe un lien entre nous toutes. Celles qui parsèment l’existence de nos vies sont un mélange à la fois d’ordre et de chaos, de jeu et de déterminisme.

Serait-ce grâce à cette quête commune qui nous rassemble, du choix de notre Loge et de la personne qui nous a accueillies avec bienveillance ?

Le symbolisme de la chaîne d’union trouve là tout son apogée d’où émerge le maillon universel de l’égrégore et tendrait-elle vers une forme de perfection intangible ?

La suite de Fibonacci progresse vers le nombre d’or sans jamais l’atteindre…
Un peu comme si l’élargissement progressif de notre chaîne semblait tracer un chemin vers …. La Lumière !

Selon Pythagore, « Le Nombre est le principe, la source et la racine de toutes choses » et s’appréhende naturellement le rapport entre le visible et l’invisible, entre le Un et le Tout. Ils sont le principe de toutes choses, de l’harmonie universelle.
 
Les pythagoriciens utilisaient les nombres sur plusieurs plans: non seulement en mathématiques, mais aussi en musique et en art pour la divination.

Pour preuve, la construction du Temple est réalisée, d’Est en Ouest et du Nord au Sud, à partir d’un carré long calculé avec le nombre d'Or représentant la Divine Proportion, l’harmonie du Cosmos ce qui permet la construction de l’Œuvre.
Aucun hasard ne préside à cette règle, tout est déterminé.
 
Considérant ainsi que le nombre est le maître des choses et que ce nombre est créateur du Tout.
Nous retrouvons donc notre quête, et puisque le Verbe est Nombre, nous sommes dans la recherche de la parole perdue.

Voyageons dans l’Harmonie de la création pour s’en convaincre… le nombre d’or est toujours présent dans l’ordre naturel des choses et dans le Beau.

Attardez-vous sur la contemplation d’un tournesol, d’un ananas, d’une pomme de pin ou, par hasard, de la coupe transversale d’une pomme, si révélatrice à Newton, et ô combien symbolique au grade de Compagnonne !

De son côté, le Nautile reste un exemple saisissant de spirale logarithmique dessiné à partir d’une série de rectangles d’or…

Nous vivons inconsciemment dans la spirale de l’escargot, cette représentation du nombre d’or par excellence me semble être la structure mystérieuse de la vie qui réside au cœur de la pierre cubique des Compagnonnes et qui nous entraîne à découvrir les chemins secrets dans les formes les plus humbles et les plus nobles de l’existence.

De cet enseignement, la prise de conscience de l’offrande, du don vers l’autre et la joie du cœur ne peut, indéniablement, laisser une quelconque place au hasard !

Le hasard n’existerait donc pas et l’univers ne serait jamais régit par un quelconque phénomène de hasard, mais par des règles et des lois établies par la nature et les événements, même si nous n’en comprenons qu’une faible partie.
Pour exemple, l’orientation de la Loge et son installation avec les trois Grandes Lumières ; la Règle, l’Equerre et le Compas, ses ornements, ses joyaux et l’emplacement des officières et de nos Sœurs.

Le hasard est donc une notion qui s’oppose directement à la notion de loi.

Dans le rite français, nous n’invoquons pas une entité supérieure, puisque l’appel des forces célestes est en nous, car tout ce qui est en haut est comme en bas.

Camus disait « Je ne crois pas en Dieu mais dans le sens du sacré».

Il m’appartient de dire que l’on ne devient pas éclairées en imaginant des êtres de lumière, mais en rendant les ténèbres conscientes.

Conclusion

Je dirais que je réalise combien notre conscience est un instrument efficace de connaissance, et aussi un redoutable obstacle en ce qui concerne la délivrance des chaînes qui nous enferment dans la causalité et la dualité.

Notre destinée doit s’orienter vers un retour à l’unité de l’être par la transfiguration spirituelle dont les contacts avec l’indicible nous donnent un aperçu : telle que la synchronicité, l’individualisation, la perception de la musique des sphères, et l’illumination.

Victor Hugo écrit :
 
«Tout ici-bas étant sous le hasard,
L’homme, ignorant auguste,
Doit vivre de façon qu’à son rêve plus tard
La vérité s’ajuste

J’ai dit

C\ M\

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