Obédience : NC Loge : NC Date : NC


Mithra, le Soleil invaincu

Laisser moi vous parler d’un culte plus vieux que le Christianisme et qui faillit le détrôner avant que ce dernier ne devienne un des trois piliers religieux de l’humanité.
Je veux vous parler du culte de Mithra, celui que les Romains nommait :                                     
                                    
SOL INVICTUS MITHRA

 Cette religion, ou plutôt ce culte, fut introduite dans le bassin méditerranéen par les légions romaines pendant le deuxième siècle avant JC. Les empereurs romains le  transformèrent en religion d’état, au cour des siècles suivants en le diffusant largement dans les contrées qu’ils colonisaient aux grés de leurs conquêtes. A peu près un siècle avant la prédication de Jésus de Nazareth.
Mais quelle était donc la particularité de cette religion dont la plupart des empereurs romains  étaient membres, ainsi que la majorité de l’armée, de la noblesse et de la plèbe… et même des esclaves !
Même encore de nos jours, ce culte a laissé des traces dans la pierre  que l’homme ne peut effacer afin que la mémoire ne disparaisse pour les générations futures.
Ce culte religieux est considéré comme une religion à mystères, autrement dit :

La transmission orale à une minorité d’élus, révélées par l’initiation au cours d’une cérémonie rituelle enseignée oralement par une tradition dont le contenu doit être conservé au regard des profanes et non sur des écritures sacrées ouvertes à tous. Même au péril de leur vie le secret  était de rigueur.

L’étude de cette religion est basée sur les témoignages écrit de certains auteurs initiés ou sur l’iconographie qui décorait les temples : les mithrae

Mais qui était Mithra ?
 Probablement originaire des peuplades Indo-aryennes introduit en Perse, ou  ces derniers n’hésitèrent pas à l’associer au dieu solaire Babylonien : Shamash, et dont les traces remontent jusqu’au paléolithique supérieur ou à l’épipaléolithique. Le nom de Mithra est mentionné dans un traité signé entre les Hittites et les Mitanniens vers 1400 av JC.
En Inde, Mithra est associé à Varuna dieu de la lumière .Tous deux appartenaient au Aditias,les six dieux souverains du panthéon indo-aryen, tandis qu’en Iran c’est un dieu bénéfique, collaborateur d’Ahura Mazda.
Dans un texte du Rig-Veda il est précisé que Mithra est celui qui fait payer ses dettes aux hommes .Mithra était considéré comme le juriste et Varuna le magicien.
Certains pensent qu’il pourrait personnifier la lumière du jour pourchassant les ténèbres.
Ce qui parait pour un attribut secondaire ; car son noms est tiré de la racine «  mi » qui veut dire »changer, échanger » et signifie, dans le vieil idiome de l’Inde, « ami, amitié » et dans celui de la Perse : contrat ; ce qui nous ramène au juriste qu’il est censé être ; comptable des bonnes ou mauvaises actions des hommes.
Le contrat possède une force secrète qui anéanti ou banni celui qui ne le respecte pas.
Dans le panthéon iranien ; Mithra, qui est toujours la divinité des serments et des pactes, devient également le seigneur du jour et de la lumière solaire  apparaissant sur le sommet des montagnes, pour traverser le ciel d’est en ouest sur son char attelé de quatre chevaux blancs.Tout comme le fera plus tard l’Apollon des grecs.
Il entend tout, il voit tout, il a mille yeux  et mille oreilles ; il est la connaissance !
C’est le dispensateur de la lumière de la vie par l’entremise du soleil dont il est la manifestation ; c’est le grand dieu vital ; principe de la fertilité et de la végétation assurant au bétail  sa prospérité pour le bonheur des hommes.
Il est de ce fait l’adversaire du mal ; Ahriman, combattant sans cesse ses démons qui propagent sur la terre maladies et famines. Il punit les méchants mais accorde à ceux qui sont bons le bonheur et la paix de la conscience, le succès et la gloire.Il ne dort pas, il protége la création et leur envoie du haut de sa demeure céleste son aide de bienveillance.
Tel était Mithra, chez les Perses avant Zoroastre.Ce dernier le relèguera à l’arrière plan au profit d’Ahura –Mazda qu’il transformera en Ormuzd dieu suprême de la religion Zoroastrienne.
Celui-ci est le Varuna de l’Inde, le seigneur sage ; Mithra régressa au rang des divinités inférieures : les yazatas.
La religion chrétienne les comparerait à ses archanges. Pour Mithra l’équivalent  serait l’archange ST Michel
Déclaré toutefois le plus important et le plus glorieux de sa caste  divine.Il apparaît aussi grand et vénérable  que son créateur Ahura- Mazda.
Sous la dynastie des Achéménides (Cyrus à Darius III) un grand temple de feu fut érigé à sa gloire ; ils lui donnèrent le nom de Porte de Mithra.
Au milieu de l’été se déroulait en son honneur  de grandes réjouissances appelées le Mithragan. (Notre actuelle fête de la ST Jean d’été) Jusqu’au palais du roi des rois ou celui-ci, paré d’une couronne solaire renonçait pour un jour à tout privilège de son rang en s’amusant comme le plus pauvre de ses sujets.
Au contact de la Babylonie il s’effectua une fusion entre ces deux religions qui transformèrent Mithra  identique à Shamash le dieu solaire Mésopotamien. Les  romains pensaient que  Mithra était d’origine Babylonienne.
Il est possible que son culte soit parvenu dans les colonies romaines depuis l’Iran par la diffusion du Zoroastrisme dont il est considéré comme une hérésie.
Alexandre le grand adoptera cette religion, tout comme le souverain qu’il avait défait : Cyrus le grand, dont la signification perse est : Soleil.
C’est à cette période que Mithra retrouve son éclat de dieu solaire, séduisant le souverain Alexandre, qui en adoptant cette religion devient lui même investit du droit divin.
 Mithra est l’allié d’Ahura Mazda dans sa lutte contre les forces obscures.
Sa particularité est de s’être crée lui-même de  la roche des cavernes, il est la primogéniture et autogéniture.
On ne doit pas le  considérer comme un dieu mais comme un médiateur entre les hommes et Ahura Mazda ou Ormuzd, la divinité suprême. Tel que l était l’hercule des romains officiant au besoin des hommes par ses travaux .D’ailleurs sa fin est similaire à Mithra, puisque lui aussi est élevé au ciel sous le nom d’une constellation qui porte son noms ; tandis qu Mithra se retrouve en compagnie du soleil qu’il  assiste protégeant les hommes du mal en les surveillant de sa demeure céleste.

Le culte de Mithra, La Natalis Invicti, la nativité invincible ou soleil invaincu était célébré autour de l’actuel solstice d’hiver à Noël,  le vingt cinq décembre, ce qui correspondait dans la Rome antique aux Saturnales qui commençaient aux alentour du dix sept décembre jusqu’au Calendes de janvier, premier jour du calendrier romain.  Mithra représentait la lumière et la pureté, la chasteté contre les forces obscures.
La naissance de Mithra : Dies Natalis Solis Invicti se célébrait par le sacrifice d’un jeune  taureau, dont la tauromachie (la corrida) selon certain pourrait  être une lointaine survivance déformée, ainsi que la religion Minoenne de Crête
Le haut fait de la vie de Mithra fut la mise à mort d’un jeune taureau aussi fougueux que puissant. Et c’est autour de cet exploit que tourne le mystère du Mithracisme.
Mais avant de vous décrire l’initiation du culte de Mithra, laissez moi  vous conter sa légende, car c’est un Dieu dont les origines se perdent dans la nuit des temps.

Mithra serait né d’une roche féconde : la Pétra géneratrix ;….

Au pied d’un arbre sacré, prés d’une source sacrée , elle aussi ; avec un bonnet phrygien sur la tête, un couteau de chasse dans une main et un flambeau dans l’autre. Des bergers venus adorer l’enfant dieu prirent soins de lui et lui offrirent du bétail et des fruits de la terre. Etant nu, li coupa les feuilles d’un figuier et s’en fit un pagne il cueillit les fruits et les mangea .Apres Il se mit en marche pour affronter les puissances qui peuplent  l’univers.
Il rencontra le taureau primordial qui paissait dans les montagnes, décida de le monter, mais dans le galop sauvage de la bête, Mithra tomba  et s’accrocha aux cornes de l’animal … La bête épuisée ; Mithra  le lia et le chargea sur ses épaules. Ce voyage avec le taureau se nomme Transitus.
Quand Mithra arriva dans La grotte dont il avait fait sa demeure ; l’animal avait retrouvé quelques forces pour s’échapper et retrouver  les champs. Mithra demeurait perplexe lorsqu’un un corbeau envoyé par le soleil lui annonça qu’il devait sacrifier la bête. Sans enthousiasme, Mithra se remit en chasse et parvint enfin à capturer l’animal et le traîna de nouveau dans sa grotte .Maintenant son mufle frémissant de la main gauche, il lui enfonça dans l’épaule  son couteau de chasse,.touché au cœur le taureau s’effondra…
Il se produisit un fait extraordinaire… Du cadavre de l’animal jaillirent toutes sortes d’herbes et de plantes utiles, qui aussitôt couvrirent le sol. Du blé sortit de la colonne vertébrale du taureau, et du vin de son sang.
Sa semence recueillie par la lune, produisit des animaux utiles à l’homme.
Furieux ; l’esprit du mal Angra- Mayniu se déchaîna contre ses bienfaits qu’il décida d’anéantir en envoyant des animaux impurs pour détruire la source de la vie.

Arrivèrent alors le chien qui mangea le grain, le scorpion qui serra les testicules de la bête avec ses pinces et le serpent  ainsi que la fourmi.
Mais la lune, fidèle compagne du soleil rassembla et purifia la semence du taureau avec l’aide de ce dernier pour parachever le travail de Mithra et donner naissance à toutes sortes d’animaux utiles.
Furieux, Angra Mayniu, l’esprit du mal dépêcha une multitude de calamités contre les hommes ; dont un déluge destiné à rayer l’humanité de la création.
Heureusement Mithra veillait et avertit un homme qui construisit une arche solide pour sauver les créations terrestres d’Ahura Mazda…. Je suppose que vous avez déjà lu ça quelques part, mais pas avec les mêmes personnes….

A cour d’imagination, l’esprit du mal Angra Mayniu, cessa provisoirement toutes tentatives contre les hommes. Mithra pouvait donc enfin goûter au repos comme tout les héros. Après avoir accompli la mission que le dieu Ahura- Mazda lui avait confiée; Il participa, avec son vieil ami le soleil à un dernier banquet solennel, ou il mangea le pain et bu le vin. Ensuite il s’éleva au ciel, ou il continue de vivre veillant sur les hommes et les protégeant du mal….
Quant au taureau sacrifié il fut élevé au ciel ou il devint une constellation.
Les mystères de Mithra sont la pour rappeler les bienfait de ce dernier pour les hommes tout comme un certain Jésus de Nazareth qui était  un médiateur entre les hommes et le créateur. Mithra tient plus du héros que du dieu.  Au dessus de lui plane Ahura Mazda et Angra Mayniu qui sont des  jumeaux qui doivent lutter jusqu'à la fin des temps
La religion des Perses est dualiste et admet le principe du bien et du mal. Le culte de Mithra serait une hérésie du Zoroastrisme. Et à son niveau évolue  avec Mithra, son vieil ami le soleil et allié qui va bientôt se confondre dans Rome  avec cette inscription mithriaque : Sol invictus Mithra.
Ce dernier après avoir subi bien des avatars  se retrouve propulse dieu solaire par Alexandre le grand qui est devenu adepte de ce culte ainsi que la plupart de ses troupes. Tout comme le monarque qu’il a vaincu : Cyrus  Roi des Perses…
Malheureusement pour Alexandre le grand, ce culte ne lui survivra pas. Les Perses étaient les ennemies héréditaires de la Grèce et la rigidité de  cette religion ne put s’introduire  dans  la civilisation grecque malgré l’occupation des légions romaines qui tentèrent d’introduire ce culte oriental qui ne convenaient pas à l’état d’esprit grecque de l’époque.

Ce qui en fait sa popularité ? … : Son austérité… Sa fraternité entre ses adeptes, sans aucune sensualité, sans présence féminine, pas d’Isis ou de Cybèle  ni de vierge Marie. C’est une religion de lutte qui doit conquérir le ciel. De plus, l’empereur initié devient aux regards de ses troupes un chef de droit divin… Ce qui n’est pas pour déplaire aux Romains .Ce culte qui s’impose en deux cent ans à l’empire Romain , deviendra une religion rivale du christianisme que celle-ci combattra vivement, surtout lorsque les chrétiens détiendront le pouvoir spirituel.
Aucun des adeptes de ces deux religions ne pouvaient accepter la cohabitation passive. Du moins le pensaient-ils ! La lutte fut intensive.
Le Mithraïsme est avant tout un culte monothéiste et moraliste mais sans
charité et c’est ce qui provoquera sa disparition.
Car si ce culte enseignait la rigueur et un esprit qui n’est pas sans rappeler celui de Spartes, il  en rejetait les plus faibles. Même si sa pratique fournissait une méthode contre le relâchement des mœurs entamées depuis longtemps dans la société romaine. Ce culte était destiné avant tout à des hommes forts. Ce qui convenait parfaitement aux conquérants Romains. Le chemin du ciel devait s’acquérir comme une lutte ou l’initié devient un combattant actif contre les forces du mal.
Ce sentiment qui devait animer tout citoyens de l’empire, pour le conditionner dans une conduite morale pour servir l’état  à travers la religion; les empereurs comme Dioclétien et Julien l’avait trouvé dans Mithra pour le revigorer.
On est en droit de se poser la question suivante :
Cette idée, a-t-elle été récupérée par une autre religion contemporaine de Mithra, mais dirigée par  des prosélytes mégalomanes avides de pouvoir, pour infléchir sur les destinées de l’humanité en devenant l’éminence grise du pouvoir en place, tout en étant plus  puissante ?....Au point d’être en mesure d’influencer les décisions des monarques en place.
L’empereur Julien tentera vainement d’éliminer le christianisme en plagiant certaines particularités de cette dernière.  Cet empereur avait compris que le succès de ce dernier était du à son acceptation des femmes dans les cérémonies ainsi que l’enseignement du pardon et de la charité
Récupérant à son profit le sentiment de charité qui est propre aux chrétiens. Il créa une assistance aux pauvres, proclama le culte de Mithra religion d’état et à l’exemple des chrétiens qui avaient hiérarchisé leur église pour mieux contrôler leurs ouailles ; Il réorganisa l’institution du culte et imposa un enseignement moral et religieux à proximité des temples. Malheureusement l’Empereur ne sera pas suivi malgré toutes  ses tentatives de réformes. Lui qui avait supprimé tout les droits des chrétiens sous prétexte qu’ils enseignaient les philosophes grecques et latins sans adorer leurs dieux. Ce qui à ses yeux était une aberration et un prétexte pour déclencher les hostilités contre les  chrétiens ; ceux qu’il nommait avec mépris les adorateurs du Galiléen.


Maintenant laissez moi vous expliquer :
L’initiation des candidats ou plutôt des profanes…
Après une longue préparation éprouvant le courage et l’aptitude du profane à  prendre part aux mystères sous diverses formes .Un strict engagement de sa part était exigé  au péril de sa vie. Il s’en suivait plusieurs jours de jeunes et d’abstinences de rapports sexuels suivis d’ablutions cérémonielles.
Le candidat était étendu sur le sol les mains liées dans le dos comme s’il était mort. A l’issue de certains rites le hiérophante relevait le profane en le saisissant de sa main droite
Venait ensuite le baptême du sang
Je laisse ici le témoignage d’un initié romain du premier siècle de notre ère du nom de Caius Tullius Africanus.
Peu après la tombée du jour, le voile blanc me fut retire : on m’étendit sur la pierre servant d’autel. À la lueur des torches, je vis une lourde grille se rabattre au  dessus de ma tête. Sur cette passerelle improvisée, un taureau fut amené. Un sacrificateur vêtu d’un pagne pourpre, tenant un glaive s’avança vers l’animal…
J’entendis un meuglement. Avec un bruit de linge mouillé,  une pesante masse de sang s’abattit sur ma poitrine, coula dans ma gorge, me suffoqua .C’est alors que je vis s’approcher de mes yeux un fer rouge, dont j’éprouvait bientôt sur le front la douleur insupportable. Je m’évanouis.

Tel est le récit de cet initié. La purification par le sang et le feu, Celle des adeptes de Mithra. Cette aspersion sanglante était appelée :renatus in aerternum. (Né à une nouvelle vie pour l’éternité)…

Lorsqu’il reprend ses esprits  il prononce la prière d’action de grâce :
Salut à toi, Souverain de la Terre, Maître de l’eau, salut a toi, Prince de l’Esprit ! Seigneur, revenu à la vie, je passe dans cette exaltation, et dans cette exaltation je meurs ; né a cette naissance qui donne la vie, je suis délivré dans la mort, et je passe dans la voie  par Toi ordonnée, selon la loi que Tu as établie et  le sacrement que Tu as institué.

.Ensuite le candidat reçoit l’enseignement des prêtres : catéchisme moral et spirituel, histoire de la vie de Mithra et de ses combats  contre le taureau et le dieu du mal Angra-Mayniu. Mais ce n’est qu’une partie de l’initiation ; avant d’être admis parmi les initiés d’autres épreuves attendent l’homme nouveau  qui vient de naître. Une immersion dans l’eau dans un fossé les yeux bandés  et les mains liées, mais un libérateur se présente et l’emmène vers d’autres épreuves plus éprouvantes
On lui fait assister à un meurtre rituel fictif  dans une demi  obscurité, hurlement de douleur et de mort,… sang répandu.
Puis le soi disant justicier  vient vers le profane en brandissant un glaive rouge de sang, en lui criant que tel est le sort  de ceux qui trahissent le secret des mystères de Mithra. ..
Voila pourquoi les chrétiens accusaient les sectateurs de Mithra de pratiquer des sacrifices humains… Or il n’en était rien.
Jusqu’au jour ou l’empereur Commodes voulant se faire initier, prit au sérieux le meurtre rituel et provoqua la mort de la victime… Ceci était pour l’anecdote.
En fait l’épée du sacrifice était brandie au dessus de la tête du futur adepte, encore rouge de sang du taureau .Cela faisait partie du rite initiatique.

Après avoir subies toutes ces épreuves  le récipiendaire endure quelques tortures fort pénibles destinées à montrer son courage. Les sectateurs de MIthra sont ses soldats ! Aussi les femmes en sont excluent.
 De plus ne sont elles pas impures ? De par l’épanchement régulier des menstrues que nécessite la physiologie du corps féminin ; bien des religions les excluent. Même encore de nos jours, au vingt et unième siècle, l’obscurantisme a toujours des adeptes !
Enfin l’homme nouveau prononce ses vœux : servir Mithra jusqu'à la mort  et garder le secret du rite et sur ce qu’il verra et entendra dans les  mystères et le temple. Il est admis dans le cercle des élus.
Sept degrés existaient à ce rite .Ce n’est qu’au troisième degré que l’initié commençait à pénétrer le secret  des mystères.

Maintenant, essayons de voir ce qui pourrait nous rapprocher de :

La Franc Maçonnerie avec le culte de MITHRA.
Les analogies des mystères de Mithra avec certaines pratiques de la  Franc Maçonnerie semblent évidentes. A moins qu’il ne s’agisse d’une remarquable coïncidence.
Robert Freke Goulde (auteur de l’histoire abrégée de la Franc Maçonnerie) affirme « 
Parmi les mystères antiques, aucun n’offre aux recherches maçonniques un champ plus intéressant que les mystères de Mithra. »
De quelles manières ont survécus ces pratiques pour devenir parties intégrantes de nos rites à tel point que l’origine se soit perdue.
 Je ne vois qu’une possibilité, qui, au demeurant reste très personnelle.

De nombreux historiens expliquent qu’à chaque légion romaine, se trouvait un
Collège, ou corporation d’artisans et de métiers d’arts, qui suivait cette dernière dans
ses pérégrinations colonisatrices et dont la mission était l’implantation de la culture Romaine et de la diffuser auprès des peuples de ces lointaines contrées conquises à la pointe du glaive. (Un grand nombre de mithrae ont été découvert en Germanie, en Suisse ainsi qu’en Angleterre le long du mur d’Hadrien .Notre Dame de Paris s’est érigée sur un Mithrae qui servit auparavant Jupiter et Isis .D’après certains l’empereur Julien, grand réformateur du culte de Mithra aurait été initié en ce lieu.)
Nous savons les Romains grands bâtisseurs.
On découvrit en 1823 à Chichester en Grande Bretagne, une plaque relative à  l’érection d’un temple dédié à Minerve et Neptune. D’autres preuves existent qui prouvent que des maçons, charpentiers et menuisiers se regroupaient en corporation et utilisaient des signes distinctifs de reconnaissances propres aux opératifs.

Mais quelles sont vraiment les similitudes qui peuvent nous interpeller.
A la première observation : Mithra naît d’une pierre, … alors ?...
Pierre taillé   par des conventions culturelles, inculquées dés la naissance inconsciemment par l’appartenance ethnique et religieuse ou politique ?
Ou pierre brute qui va se tailler en se libérant de toutes ses contraintes  par un chemin initiatique, brisant les chaînes qui entravent la réflexion personnelle ?...
Il me semble que la Maçonnerie présente ce chemin et que le Mithraïsme en possède les similitudes. Mithra, en ce cas serait une allégorie de l’élévation spirituelle du profane par la révélation de l’initiation.
 Les autres similitudes sont la fraternité et la solidarité  entre ses membres et l’humilité qu’ils doivent conserver entre eux, ainsi que le secret du rite. De plus une sélection se réalisait pour être membre de ce culte par l’intermédiaire de questions préalable avant l’initiation similaire aux enquêtes maçonniques pour les profanes.
De plus les cérémonies se déroulaient la nuit ; dans une caverne naturelle ou artificielle située sous la demeure d’un citoyen romain.Ce qui n’est pas sans rappeler le cabinet de réflexion.

On distingue le Mithraeum en trois parties :

L’antichambre, qui peut rappeler le parvis.

Le spélunca (la grotte) grande salle rectangulaire, décorées de fresques et deux grandes banquettes le long de chaque mur pour le repas rituelique.

Le sanctuaire, au fond de la grotte, dans lequel on trouvait l’autel et le bas relief ou la statue de Mithra immolant le taureau.
L’effigie de Mithra immolant le taureau se trouvait entouré de deux colonnes  décorées de porteurs de flambeau, nommés  Cautès et Cautopès, l’un baissé, l’autre relevé représentant la course du soleil .
Tout comme l’effigie du baphomet  des templiers qui selon certains auraient été initiés par les Ismaéliens Iraniens, plus connus sous l’appellation de : Yassassin, qui pratiquaient un culte Zoroastrien. Analogie curieuse la lune et  le soleil entoure le plateau du Vénérable dans les tenues maçonniques.
La voûte du temple ou plutôt de la crypte représentait le ciel  étoilé et ses planètes.
Quant à Mithra  c’est à l’aide d’un glaive qu’il réalise le taurobole; Et le Pater qui est le hiérophante de ce culte utilise lui aussi un glaive pour initier le profane tout comme le vénérable de la loge qui possède une épée flamboyante symbole de son grade

A chaque degrés une cérémonie particulière qui ne devait pas être communiquée aux grades inférieurs ; ainsi qu’une tenue particulière au grade.
Je ne vous en ai pas parlé, mais arrivé au troisième degré, avant de pénétrer le secret des mystères de Mithra. Une autre épreuve attendait le candidat ; celle de la couronne que lui présentait le prêtre au bout d’un glaive. Ce dernier devait la refuser en la laissant glisser le long de son bras en affirmant : elle est à mon dieu ; et si on lui proposait un honneur profane il se devait de le refuser.
Car tout ce qu’il accomplissait  était l’œuvre de Mithra ; il ne s’appartenait plus. Une règle d’austérité qui s’imposait pour tous les membres et que bien des religions
appliquèrent pour se détourner des artifices matérielles, afin d’élever spirituellement leurs adeptes.

Dans l’initiation  nous trouvons également l’épreuve du sang de l’eau et du feu ; même si elles sont devenues symboliques dans la Maçonnerie, elles n’en demeurent pas moins présentes.
Ne font elles pas parties de l’initiation du profane ?

Le feu est le symbole divin essentiel dans le mazdéisme, tout comme chez les adeptes de Mithra ; dont un grade ,Pater (père)  possédait l’entretien de la flamme perpétuelle dans les Mithræ ainsi que le Maître de cérémonie qui à la charge de l’installation du Temple.
Il serait bon d’approfondir le symbolisme du feu, de l’eau et du sang en quelques mots. Ce qui je vous l’accorde, mériterait  en fait un travail assez consistant. Mais essayons d’être bref et explicite.

Dans les rites initiatiques de mort et de renaissance, le feu s’associe à son principe opposé : l’eau. Tout les deux sont des purificateurs,  le feu, qui libère le futur initié de ses préjugés de profane pour recevoir la lumière de la connaissance intuitive, siège du cœur, se complète par l’immersion dans l’eau, pour se régénérer à une vie nouvelle ; tout comme le baptême.
Quant au sang qui symbolise la vie, en s’écoulant sur la terre il s’associe au soleil, lui aussi dispensateur de la vie.
Et si certains se choquent par le baptême au sang de taureau, que doivent-ils penser de cette phrase de ST Jean « Le sang du Christ nous purifie de tout péché. » Ce dernier  n’a-t-il pas précisé lors de son dernier agape en parlant du vin consacré : « Ceci est mon sang. »
Le sang du taureau sacrifié par Mithra s’est lui aussi transformé en vin en s’écoulant sur la terre pour donner naissance à la vigne.
Tandis que d’une autre partie de son corps, la colonne vertébrale, naissait le blé, père du pain, dont le Christ dira lui aussi, en parlant du pain consacré : Ceci est mon corps.
Du sacrifice du taureau surgissait une vie nouvelle ; symbole de la fertilité du sol et du cycle perpétuel  de la mort et de la renaissance de la nature.
 La Maçonnerie ne pratique t’Elle pas de manière similaire en tuant le vieil homme pour donner la vie nouvelle à l’initié, qui sera libre, s’il est de bonnes mœurs !
Un autre trait commun à la Maçonnerie qui se trouve dans le culte de Mithra : L’initié du grade ne devait pas révéler les secrets de son grade ; de plus chacun d’eux possédait une tenue particulière et les plus bas en grades, les Corax (corbeau)  servaient les mets et le vin consacré au cour des agapes, tout comme les apprentis…

Voici les sept degrés de Mithra

Corax (corbeau)

Cryphius (occulte) d’autres auteurs interprètent ce degré : Nymphus (époux)

 Miles (soldat) ses attributs étaient la couronne et l’épée. C’est à partir de ce degré que l’initié commençait à pénétrer le secret des  mystères de Mithra, désormais il était un soldat de Mithra.

Léo (lion) dans les rituels il présentait à Mithra les offrandes des sacrifices ; et participait au repas rituelique.

Perse  l’initié considéré comme un égal des fondateurs de  la religion était coiffé du bonnet phrygien.

Héliodromus (émissaire du soleil) ses attributs étaient la torche, le fouet qui représente les rayons du soleil et la couronne.

Pater (père) le plus haut grade qui dirigeait les initiations. Au dessus se trouvait le père des pères, grand pontife et chef suprême de la religion, grand initié et toujours  Perse

Très peu d’adeptes parvenaient au seuil du quatrième degré : Léo (lion) départ de la véritable révélation qui semble t’il se déroulait au cour du repas rituelique. Les trois premiers grades qui étaient des préparatoires au repas rituelique, leurs interdisaient de participer à ce dernier.
On sait par le témoignage écrit de certains initiés érudits que d’autres rituels existaient pour les hauts grades ; ( Léo ) notamment la purification par le miel dont la langue était enduite pour être lavées de toutes fautes ainsi que les  mains.
Le miel est considéré dans bien des religions comme breuvage d’immortalité et
source de vie. Mais sa consommation est aussi réservée aux êtres d’exception car il est également symbole de la connaissance mystique et du savoir.

On sait également que les différentes couches sociales se retrouvaient au sein des mithrae et que ces dernières n’influaient pas sur le passage de grades. Tout comme la Maçonnerie. S’il s’en montrait digne et capable il accédait aux degrés suivants.
Enfin le dernier grade, auquel bien peu d’initiés parvenaient ; Pater, celui qui dirigeait les mystères .C’était un maître, et au dessus le grand pontife, le père des pères, le chef suprême de la religion et toujours  Perse.
Ce dernier, grand initié, a la sagesse profonde semblait doté de grands pouvoirs.
Pour qu’une loge soit juste et parfaite il est nécessaire  d’avoir sept officiers. Le culte de Mithra possède sept degrés el le Pater officie la cérémonie tout comme le Vénérable de la loge.

De plus Ils n’exercent leur fonction que dans le temple. En dehors des cérémonies Ils exercent un métier où sont soldats ; mais pratiquent une fraternité et une entraide similaire à la FM. La discrétion et le secret du rite que conservent les adeptes les rapprochent également de la FM , sans être opposé à l’empire mais à le revigorer par l’exemplarité de ses membres. Les  francs maçons ne sont ils pas libres et de bonnes mœurs et ne cherchent ils pas à élever l’humanité ?
La paix romaine favorisait le déplacement des voyageurs de commerce, de navigateurs et de mutations de troupes militaires ou de fonctionnaires de l’empire, qui loin de Rome trouvaient toujours une communauté Mithriaque pou les accueillir ; à l’identique des francs maçons qui peuvent visiter les loges .Autre similitude les temples Mithriaques se limitaient à  recevoir une quarantaine d’adeptes .Lorsqu’une de ces communauté devenait importante, elle essaimait. Toutes ses communautés se connaissaient et formaient un vaste réseau jusqu’aux confins de l’empire Romain ; ainsi que la FM universelle.

 A l’ouverture et la fermeture des travaux, l’acclamation se réalise avec le salut romain. Le culte de Mithra s’est diffusé aux confins de l’empire romain grâce à ses soldats, de même que les templiers étaient des moines soldats ainsi que les ismaéliens plus connus sous l’appellation des yassasins. L’introduction de la FM se diffusa au XVIII siècle en  Europe par l’armée anglaise dont beaucoup d’officiers étaient membres.

 Napoléon délégua le général Magnan de réorganiser la FM Française .La discipline est essentiellement militaire, et les rites exigent une rigueur d’exécution qui ne peuvent se réaliser d’une manière fantaisiste.
Quoi de plus discipliné qu’un militaire ? L’élévation spirituelle  et morale nécessite une assiduité  à la quelle les militaires sont habitués de par la discipline qui s’impose à toutes armée. Ce qui ne veut pas dire pour autant que la FM est d’origine militaire. Il est à noter que les ordres monastiques possèdent également une rigueur qui peut en choquer plus d’un de nos jours. Toutefois Nous devons admettre que l’expression  frères d’armes, est typiquement militaire. Et le culte de Mithra s’est diffusé de l’Orient à l’Occident par des soldats romains envoyés aux confins de l’empire romain.

Le but de cette religion était l’élévation morale et spirituelle de ses adeptes.

Cette dernière arrachait l’homme à ses préoccupations journalières et terre à terre.
La Maçonnerie n’en fait elle pas autant  en travaillant à l’amélioration morale de l’humanité?
Affirmer que la Maçonnerie est d’origine Mithriaque serait une absurdité, mais qu’une survivance différemment interprétée et ré adapté au cours des siècles dans les rites Maçonniques est possible.

 Les chrétiens, je parle, ici des premiers chrétiens ; se contentaient dans leur rites de partager le pain et le vin, tout comme les adeptes de Mithra.
A l’époque ou le christ enseigne sa doctrine, de nombreuses sectes se côtoient dont celle des esséniens dont  ST Jean Baptiste et Jésus de Nazareth auraient ; selon certains, appartenus à cette dernière.
Or les esséniens, seraient apparus au deuxième siècle avant notre ère.  Il semble que  les esséniens qui étaient un des premiers ordres monastique avaient pour coutume de se lever avant le lever du jour.
Selon Flavius Joséphe : «  Avant l‘apparition du soleil ils ne prononcent aucune paroles profanes mais ils récitent certaines prières ancestrales à l’adresse de l’astre du jour comme s’ils le suppliaient de se lever » …

D’où vient cette pratique ?  Les contacts avec les pays voisins étaient plus fréquents qu’on n’ose l’imaginer, et il est probable que cette prière trouve son origine en Perse  d’où elle s’est propagée jusqu’en Palestine. Beaucoup plus tard les templiers et les ismaéliens, plus connus sous l’appellation de « yassasins » échangèrent des contacts fréquents. Les Ismaéliens zoroastriens pratiquaient un culte solaire  avec le partage du pain et du vin tout comme les adeptes de Mithra.
La Maçonnerie pratique de manière similaire en célébrant la ST Jean  d’hiver tout comme les chrétiens, qui au IV siècle, sous l’égide de l’empereur romain Constantin le grand, en 306 de notre ère, décidèrent d’etabir la naissance du Christ le 25 décembre pour effacer toutes traces de survivances du paganisme .Toutefois les églises d’orient conservèrent, jusqu’à  ce jour la date du 6 janvier.
Réminiscence d’un vieux culte solaire dont la plupart de l’humanité a oublié l’origine. Allez dire ça à un chrétien il s’en offusquera certainement.

Je ne suis pas certains que les maçons s’en offusquent car lis sont des cherchants
Mais affirmer qu’une tradition relève que d’une seule racine me semble une erreur, et participerait d’un dogmatisme primaire.
Le rite écossais ancien et accepté n’est il pas un rite christique ? Certes tout ceci se mélange.
Mais je pense, et le dit en toute humilité que les rites maçonniques ne peuvent provenir d’une seule source ; mais d’une association de plusieurs éléments appartenant à des rites différents et partageant les même but au delà des dérives que peuvent entraîner certaines religions qui se retrouvent aux prises d’une oligarchie. Aussi  nous devons étudier  tout ce qui peut nous éveiller pour nous guider dans l’étroit chemin sans sectarisme.
A l’inverse des dogmatiques qui refusent d’autres vérités ou chemins que le leur. De plus ; existe-t-il un seul chemin qui mène au sommet de la montagne?
Et pourtant ! Nous devons admettre que pour affirmer les certitudes de leurs chemins : La plupart des traditions spolient   les éléments les plus intéressants de leurs concurrentes pour se les accaparer afin de gagner un maximum d’adeptes ;
Lorsqu’elles sont dans l’impossibilité d’éliminer des croyances ou des cultes adverses  au point que le temps, qui devient un allié puissant dans ce cas, effectue un  gommage dans les mémoires collectives. ..
Seul, les  écrits que nous possédons  et les traces dans la pierre permettent au cherchant de découvrir une partie du voile de la vérité, pour retrouver une partie ou un élément d’une tradition originelle.
Il est certain que plus d’une personne s’offusqueront de mes propos.  Mais il est évident que les écrits sont souvent remaniés ou interprétés au besoin de  l’époque !
Mais…, je dis mais, gardons nous des interprétations les plus fantaisistes, au détriment des enseignements qui étaient prodigués allégoriquement afin de mettre en éveil l’initié pour le guider dans les chemins de la  vertu pour sortir de l’animalité.
Ce chemin n’est il pas celui de la Maçonnerie ?

J’ai dit

Patrick Petitdidier patrick.petitdidier@laposte.net 

7485-1 L'EDIFICE  -  contact@ledifice.net \