GLMM Loge : La Lumière du Soleil-Levant - Orient de Gifu - Japon Date : NC



L’évolution de la condition féminine
au sein de la franc-maçonnerie universelle moderne


En introduction, je souhaite pouvoir préciser d’emblée que le thème principal de cette planche que je soumets à votre bienveillante lecture, n’est pas de relancer inutilement le débat à propos des Loges mixtes ; chaque Loge ayant au sein de sa propre Obédience le droit - selon les aspirations de ses membres - de se conserver la liberté d’être, soit mixte, soit masculine, voire soit même et encore uniquement féminine.

Etant en outre parfaitement entendu qu’il ne serait pas davantage opportun de tenter d’imposer quelque velléité de mixité ferme et déterminée que ce soit, sans prendre assurément le risque - en brûlant de la sorte les étapes - de désorienter quelque peu la plupart de nos FF\ ; mais aussi, sans doute et malgré tout, de bousculer peut-être également certaines de nos SS\ elles-mêmes qui, par le fait même de leur propre appartenance délibérée à Franc-maçonnerie mixte, n’y entrevoient cependant essentiellement que cette perspective : en n’ayant dès lors pas de désirs particuliers quant à la revendication de leur appartenance à une Obédience exclusivement féminine (…)

Mais il n’empêche, pourrions-nous, toutes et tous (collectivement), autant que chacune et chacun (individuellement) - sinon le considérer - au moins avoir la pleine conscience qu’il existe néanmoins bel et bien des Maçonnes qui désirent aussi ardemment que légitimement pouvoir aussi « maçonner », seulement entre elles… ?!

Et d’ailleurs, tout récemment, le GODF n’a-t-il pas pris une belle initiative novatrice en relation directe avec l’évolution de la société et de ses mœurs dans lesquels, quoi qu’il en soit, nous évoluons tous ensemble : ceci, en permettant aux Loges qui le souhaiteraient de pouvoir affilier des femmes ?!

Gageons qu’il y a tout lieu de penser qu’il s’agit effectivement là d’une sage décision qui augure de prémices de bon aloi pour la reconnaissance connexe d’Obédiences, cette fois exclusivement féminines !

De fait, le temps des luttes intestines indignes des valeurs de la Franc-maçonnerie Universelle liées aux interdictions formelles, à la lecture drastique du Code Pénal ainsi qu’aux sanctions qui ne pouvaient fatalement qu’en découler, semble désormais être enfin définitivement révolu pour la GODF.

Voilà donc une belle et noble reconnaissance du libre choix de toute Loge au travers d’une Obédience qui se veut libre, souveraine, juste et parfaite !

Hélas, cette volonté de modernité n’existe évidemment pas encore partout : loin s’en faut. Et il y a toujours des Obédiences qui - coûte que coûte - tentent de maintenir l’hégémonie désuète des acquis passés, en se refusant obstinément d’avoir l’honnêteté intellectuelle (si ce n’est fraternel !) de reconnaître en tant que telle la légitimité existentielle des femmes Maçonnes indépendantes.

Et cela, même si, par ailleurs, notamment (voire principalement) en Amérique du Nord, les femmes (Sœurs) désireuses de pouvoir officier, sont contraintes de se tourner vers le très noble et réputé OES (« Order of the Eastern Star ») : lequel, en dépit d’un certain machisme ambiant relativement forcené qui règne aussi là-bas, les élève cependant au rang de Sœurs à part entière et parfaitement capables de pouvoir conduire un rituel.

Pourtant, une femme travaillant dans le respect de tous les aspects d’un Rite d’adoption ne peut prétendre de se proclamer Maçonne. Elle n’est seulement considérée - (comme on le ferait pour une quelconque sous-marque) - que comme une « sistar », voilà tout (…)

Très sincèrement, en notre âme et conscience, n’est-ce pas là, surtout, la marque d’une empreinte résolument rétrograde et…éminemment discriminatoire ?!

Et, qui plus est, allant totalement aux antipodes des valeurs basiques de la Fraternité et de l’Humanisme le plus fondamental ?!

…À moins bien sûr que, pour quelques « messieurs cordonnés », l’Humanité (en dépit du genre féminin qui est pourtant le sien sur le plan grammatical) ne soit peut-être qu’exclusivement masculine…

Plus sérieusement, considérons et reconnaissons que les femmes ont équitablement le droit - (sans toujours en avoir actuellement le choix) - de pouvoir travailler aux Rites d’adoption et que l’idéal serait dès lors, que toutes les Obédiences lèvent une fois pour toutes cet embargo injuste et incohérent, en octroyant le choix ainsi que la liberté pour chaque Loge, d’accepter ou non en leur sein des femmes (Sœurs) qui souhaiteraient pouvoir poursuivre leur cheminement d’Être humain, soit au sein de Loges mixtes, soit encore entre elles, si elles le souhaitent.

Ne serait-ce pas là une vraie justice doublée par un plus grand respect des droits élémentaires de toute personne : sans distinction de race, de couleur, de religion ET de sexe ?!

Ô bien sûr, j’entends d’ici les détracteurs « bien-pensants », qui auront naturellement toujours le loisir d’opposer que les femmes n’auraient pas leur place en Maçonnerie parce que, pour diverses raisons (les unes plus mauvaises que d’ailleurs vraiment bonnes pour les autres), c’est une affaire d’homme (…)

Sans doute. Mais c’était il y a 100 ans, « messieurs » : mes chers Frères !

Car, n’en déplaise à d’aucuns, de la même manière qu’il existe aujourd’hui des femmes policières, politiciennes, médecins, militaires, etc. : choses impensables et inimaginables il y effectivement un siècle et moins ; il y a à présent - aussi - des femmes Maçonnes. Et ce « métier » n’est plus seulement - telle une chasse gardée - réservé qu’à vous, mes Frères sectaires !

Mais au fait, d’où proviennent ces peurs qui attenteraient tant à la suprématie masculine ?

Il paraîtrait que l’une d’entre elles pourrait résulter de la tentation charnelle qui risquerait d’avoir cours en Loge et que les femmes pourraient tenter de les distraire de leurs préoccupations Humanistes et ainsi, peut-être, de même aller jusqu’à les séduire (…)

Comment évaluer un tel argumentaire… ?

Non seulement, l’on peut objectivement admettre qu’il existe certainement bien plus sexy qu’un tablier, des gants blancs, éventuellement une robe/toge ou tunique et des décors : lesquels, tout en étant en effet d’une grande beauté intrinsèquement noble, n’en demeurent cependant ni pour autant pas moins, tout, sauf érotiques ; de la même façon qu’il peut-être tout aussi admis qu’une femme en soutane ou en burka est sans doute bien loin de pouvoir attiser de quelconques désirs lubriques, si chers à la gent masculine ; mais surtout et bien par-delà ceci (et sans nullement vouloir entrer le « délicat » débat de quelconques dogmes religieux dont ce n’est pas ici le sujet, même s’il est attenant) : quelle est donc encore cette image d’Épinal pour enfants d’école primaire, qui nous ramène en droite ligne aux poncifs caricaturaux de la pomme, du serpent et du Jardin d’Éden… ?

(Allons donc, que tous les « Adam » cessent de nous craindre !) lol

Après tout, quoi que l’on en pense ou même en dise, une Loge n’est pas un lieu de séduction.

Et vraiment, faut-il rappeler autant que faire se peut que, tout au contraire, il s’agit d’un endroit uniquement dévolu à la spiritualité et où l’on travaille sur soi-même en vue de s’améliorer (dans l’espoir d’améliorer peut-être les autres) et aussi, de se contrôler (!) : y compris toujours vous-mêmes ainsi que vos éventuelles pulsions…quelles que soient leur nature, mes très chers Frères potentiellement libidineux jusqu’aux excès qui seraient les moins maîtrisés.

Une Loge Maçonnique n’étant pas un bordel où aucune discipline ni respect mutuel et réciproque n’existerait, le Vénérable est notamment là pour y veiller. POINT.

(Sans jeu de mots faciles : …au diable (…) dès lors, les états d’âme lubriques ainsi que les fantasmes personnels secrètement enfouis de luxure que certains « messieurs » (mes bien-aimés Frères !) auraient peut-être tant de mal à pouvoir canaliser. Que diable(s) ! …contrôlez-vous ! La véritable maîtrise…entre autres de soi, passe également par là !)

Car après tout, même et surtout dans le monde profane, n’y a-t-il pas chaque jour des femmes et des hommes qui se côtoient sans cesse pour travailler ensemble : au bureau, dans les écoles, dans les clubs, au parlement et partout où il y existe des services commerciaux ou non, issus d’une société civilisée digne de cette appellation… ?

Et existerait-il, par hasard, quelque part, des endroits qui ne seraient tout spécialement réservés qu’aux femmes et d’autres qu’aux hommes ?

La réponse (contradictoire) coule d’emblée de source : tout à la fois, non et…oui (…)

Mais en ce dernier cas, de quel type alors de société parlerions-nous : de celle inféodée (parce que féodale !) à l’irrespect des valeurs de droits, d’équité et de liberté propres à TOUS les Êtres humains… !?

Or, puisque nous avons précisément l’opportunité et le libre choix de ne pas devoir nous laisser davantage gagner par l’intolérance (et l’ignorance qui n’en est que sa bien triste déclinaison), pourquoi donc ne serions-nous pas plus noblement attachés - particulièrement nous qui nous galvaudons d’avoir reçu la Lumière - à la seule réponse qui ait vraiment droit de citer : oui, nous SS\ et FF\, nous désirons, nous souhaitons et nous voulons que l’équité - sans aucune distinction ni ostracisme - prévale au sein de la Franc-maçonnerie Universelle !

Et puis, nous ne sommes pas bêtes et nous ne sommes certainement pas non plus des bêtes (…)

Nous avons un cerveau (censé être évolué) et nous sommes dotés d’une intelligence AINSI QUE d’une Conscience.

Il faudrait donc cesser, telle l’autruche, de nous enfouir constamment la tête dans le sable pour contourner des problèmes qui n’en sont pas vraiment et qui n’existent seulement que parce que certains d’entre nous les ont non seulement créé et continuent désespérément à essayer de les entretenir par tous les moyens possibles et, théoriquement, inimaginables…du moins raisonnablement (…)

Souvenons-nous du miroir - non pas aux alouettes qui déforme la vérité - mais plutôt celui qui réfléchit la réalité vraie : celle qui est face à nous.

Nous ne pouvons passer notre vie entière avec un bandeau sur les yeux.

Il nous faut accepter de vouloir, de pouvoir et de savoir voir la Lumière : celle - la seule possible - qui éclaire le cœur et l’esprit (…)

Par ailleurs, pour ce qui est des Constitutions d’Anderson qui régissent Universellement la Franc-maçonnerie, je souhaiterais encore pouvoir - très humblement - vous interpeller…

S’il est effectivement clair que ces textes ont une très haute teneur philosophique et Humaniste et qu’ils font parties intégrantes de notre Tradition, contre laquelle je n’ai bien évidemment aucun apriori douteux : dès l’instant où, en tous cas, celle-ci respecte les droits ET la dignité de tous les Êtres humains, voire également de ceux de tous les êtres vivants tels les animaux, à l’encontre desquels - pour exemple - je ne partage pourtant pas - en dépit de certaines sacro-saintes « valeurs » dites traditionnelles - celles (très controversées) relatives à la corrida ; il n’en reste pas moins que nous pourrions objectivement convenir et admettre que, si les Constitutions ne dévalorisent pas à proprement parler, de manière volontaire, la condition humaine en tant que telle : il est cependant un fait que de par ses cloisonnements certains, elles mériteraient assurément d’être très largement dépoussiérées afin d’être remises enfin au goût du jour (…)

En effet, il est opportun de rappeler que, à l’époque du pasteur Anderson (au début du XVIIIe siècle !), la femme d’âge adulte restait néanmoins toujours considérée comme étant mineure à vie et dépendait, soit de son père ou soit de son mari ; et qu’il n’était notamment pas question pour elle, de pouvoir entrevoir la perspective d’entamer de longues études ou la moindre chose qui lui aurait permis de pouvoir sortir de sa condition inférieure (…)

Tout au contraire, malheureusement, la femme était - à cette époque lointaine - quasiment reléguée au rôle effroyablement réducteur de « bête reproductrice », malléable et corvéable autant à souhait qu’à mercis : une sorte de « créature » inférieure…comme se complaisaient effectivement à le prétendre la grande majorité des hommes de cette époque (…)

Et de fait, l’immense majorité d’entre elles, ne savaient d’ailleurs ni lire, ni écrire, ni compter.

Ses seules « valeurs » (convenues aussi unilatéralement qu’injustement) ne se bornant qu’à se taire et à se soumettre de tout et pour tout, dans la plus grande modestie ainsi que la plus totale discrétion.

Pire encore, peut-être, lorsqu’une femme rencontrait des difficultés pendant un accouchement, au point qu’il soit susceptible d’attenter au processus vital de celle-ci ou de son enfant à naître, le médecin demandait usuellement à l’époux : « la femme ou l’enfant… ? » (…)

Voilà le contexte précis dans lequel les Constitutions d’Anderson (qui était également l’époque de Desaguliers) ont été élaborées. CQFD

Rien d’étonnant dès lors, que les Constitutions désignent la femme comme étant « non initiable » (sic !), puisque la valeur de son existence n’avait d’égale que celle d’une bête de somme à visage humain (…)

En conséquence de quoi, il aurait effectivement été très surprenant, a fortiori dans de telles conditions et un pareil contexte, de pouvoir imaginer la voir sur les colonnes d’un Temple Maçonnique.

Mais aujourd’hui, en 2012, est-ce que cette tradition est-elle encore juste et, par extension : élève-t-elle l’Être humain ou la rabaisse-t-il… ?

Il est un fait que pour les plus récalcitrants éventuels autant que pour les rébarbatifs persistants potentiels, ce mériterait au moins d’être sérieusement médité !

Car, l’enjeu est d’importance : et soit l’on conserve des traditions relativement « barbares » et en tous cas bien obsolètes et alors, notre société « évoluera » lentement et en titubant ; ou bien soit, l’on a le courage de « faire le ménage » de certaines « vieilleries » et, auquel cas, nous serions en osmose avec l’essence même qui se doit de caractériser (et donc différencier) la qualité de l’existence de l’Être, par opposition à celui du « vulgaire » animal (…)

Et s’il est très bien (et même indispensable) de procéder assez régulièrement aux mises à jour de nos ordinateurs ou encore d’organiser certaines restructurations massives : comme notamment le font souvent les plus grandes entreprises performantes ; pourquoi ne serait-il alors pas tout aussi logique (et indispensable) de savoir - de la même façon - aussi balayer de temps à autres devant la porte de nos propres Temples : ne fut-ce que simplement pour savoir nous adapter aux réalités de notre temps ?!

Pour ma part (je le crois intimement et légitimement), il me semble que les Constitutions d’Anderson ne sont pas très (euphémisme volontaire et de convenance !) édifiantes pour la femme actuelle, simplement parce que plus du tout à l’ordre du jour !

(NDLR. : Étant entendu que, en principal autant qu’en particulier, c’est bien seulement ET uniquement le chapitre « Femmes » des Constitutions que je conteste…sans être d’ailleurs la seule à le penser et à le faire : ni parmi mes coreligionnaires du même sexe, ni parmi la gent masculine qui bénéficie d’un esprit ouvert.)

La balle est donc dans le camp des libres-penseurs conscientisés par les valeurs qui nous guident…

Et peut-être alors qu’un jour, tous les FF\ « imperturbables » réaliseront à quel point ce « fameux » chapitre va à l’encontre (jusqu’aux antipodes du paroxysme de la non humanité) des droits de…l’Homme : au sens large de celui des droits de la personne.

Et pour se faire, donnons donc aux Loges libres de pouvoir abolir l’interdiction faite aux femmes d’être initiées.

Mais surtout (peut-être bien tout à la fois le plus crucial de tout), donnons leur la liberté d’exister et d’être enfin reconnues comme Franc-maçonnes à part entière et non plus comme de viles clandestines désignées par des appellations aussi limitées que réductrices, telles : « sauvages », « co-Maçonne » ou même « Sistar » (...)

J’ajouterai encore que le paysage Maçonnique Français mérite (et force) tout mon respect et que ce n’est d’ailleurs pas pour rien ni par hasard que je me suis personnellement plutôt volontiers dirigée délibérément vers les Obédiences d’origine Françaises ; la Franc-maçonnerie Anglo-Saxonne ayant encore beaucoup de choses à apprendre de nos Frangins et Frangines du vieux Continent pour lesquels les termes irrespectueux et appellations réductrices susmentionnées, n’ont généralement pas cours au sein d’une vraie Fraternité…

Faudrait-il aussi aller jusqu’à encore brièvement rappeler tous les bienfaits sociaux, dont l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) ainsi que la prise en charge par la Sécurité Sociale de moyens contraceptifs adéquats, à l’égard desquelles certains membres féminins - ministres ou secrétaires d’État - des différents gouvernements ont contribué, en les légiférant, à apporter une avancée sociale indéniable et bénéfique sous l’égide des valeurs Maçonniques... ?)

Étant d’autre part ici entendu que, même aux USA où existe l’Obédience du Droit Humain, la vie quotidienne au sein de ses propres Loges est loin d’y être une sinécure pour nos SS\.

Alors, je le redemande, le revendique et le réclame une fois encore : arrêtons de considérer nos SS\ comme de vulgaires clandestines passablement bouffonnes, que les Grandes Loges Nationales méprisent en les mettant de surcroît au pilori : ce qui n’est pas le cas de façon aussi criante en Europe et dans les autres pays Latins où la DH occupe malgré tout une place de choix parmi la Franc-maçonnerie Universelle.

L’abolition de cette « loi » dans l’esprit des FF\ « fermés » aurait pour grand avantage de faciliter la vie quotidienne des femmes éprises d’Humanisme au travers des merveilleuses valeurs Maçonniques ; puisqu’elles auraient ainsi plus de choix de Rites.

Et cela, sans compter qu’il est bien plus aisé pour un homme (profane) de trouver une Loge que pour une femme, à l’égard de laquelle le choix est injustement réduit à peau de chagrin (…)

Avez-vous seulement jamais songé que la plupart des SS\ se doit souvent de parcourir des distances énormes pour pouvoir être initiées ainsi que pour pouvoir ensuite participer aux travaux en Loge… ?

Autant de « détails » qui impliquent des dépenses inutiles de temps et d’argent.

Et ceci, sans omettre aussi celles qui, parfois, tombent sous le joug de pseudo-gourous peu scrupuleux qui, par de belles promesses, ne feront jamais que les escroquer, tout en salissant la noblesse des valeurs qui sont à l’image de la Franc-maçonnerie.

Et puis, avez-vous déjà également pensé à toutes ces SS\ qui se font intimider par des « Frères » (?!) et ce, sous le seul prétexte qu’elles appartiennent à de petites Obédiences « marginales » au regard des grosses qui se proclament unilatéralement « acceptées »…tout en n’acceptant bien évidemment pas les premières.

(En aparté : voilà encore bien un autre sujet problématique connexe de taille pour plancher sur la question des Loges dites « acceptées » en opposition formelle avec celles qui se veulent légitimement libres et souveraines…)

Oui MMTTCCSS\ et MMTTCCFF\, je vous le redis : les femmes libres et de bonne vertu sont soumises - à leur corps et à leur âme défendant - à bien des pressions et, par ces faits-mêmes, elles doivent surmultiplier leurs efforts pour pouvoir espérer réaliser leur rêve de l’idéal Maçonnique.

Et la route est bien longue ainsi que parsemée d’embûches pour pouvoir parvenir à vivre et à partager cet idéal à part entière.

Enfin, peu importe l’endroit du globe où se trouvent ces femmes-profanes qui aspirent tellement à la Fraternité en tant que futures SS\ ainsi que les sœurs elles-mêmes déjà initiées…

Toutes, sans restriction ni distinction, nous continuerons de souffrir des discriminations édictées par une poignée de « bien-pensants » bon chic, bon genre et bon teint qui veulent tenter de (se) faire croire qu’ils feraient la pluie et le beau temps de ce qui serait ou non « politiquement correct », tout en ayant - en prime - le monopole de l’Humanisme (…)

Mais pourtant, tant que cela sera, toutes ces femmes (dont je suis !), continueront le plus souvent de souffrir, où qu’elles soient, dans la contrainte de devoir presque se cacher, tant pour échapper aux intimidations dont seule la bassesse intentionnelle qui leur est imposée est réellement « sauvage », que par toutes ces intentions aussi nébuleuses que fumeuses et surannées qui leur sont opposés et qui n’ont - quoi qu’il en fut - strictement rien d’Humaniste ni de Fraternel.

Je suis Canadienne-française du Québec, vivant au Japon depuis plusieurs années…

Et en Asie, par exemple, la Franc-maçonnerie y est généralement méconnue et, nonobstant l’existence de la Grande Loge Nationale, il est clair que la viabilité des Loges libres y est extrêmement limitée : tant l’obtention d’une patente délivrée en bonne et due forme y est toute aussi hypothétique qu’aléatoire.

Mais ce monde n’est décidément pas parfait car, même en Europe, règnent des luttes intestines dignes des plus viles « gue-guerres » de clochers entre les Obédiences qui veulent s’octroyer (en l’imposant !) leur suprématie aux yeux des autres : jusqu’à user d’intimidations indignes et à abuser, parfois même, de violences psychologiques.

Alors, très sincèrement, ne croyez-vous vraiment pas qu’il serait grand temps que - à défaut d’être réellement Une et indivisible (ne soyons pas utopistes) - la Franc-maçonnerie mondiale serait collectivement bien inspirée de songer sérieusement ET Fraternellement à se réorganiser, afin de se réaligner sur ses valeurs Universelles immanentes et communes à chacun(e) (toutes les tendances confondues), en vue de la rendre…de nous rendre individuellement, plus sereins, plus justes et plus équitables pour le plus grand bénéfice de tout le monde : femmes comprises ?!

En conclusion, ayons la farouche volonté associée à une détermination sans faille de croire que, plus que toute autre Institution (profane ou non), la Franc-maçonnerie se devrait de savoir s’élever au-dessus de toutes les formes de dogmes socioculturels et/ou religieux, en bannissant - sans en édulcorer la noblesse des intentions - tous les types de ségrégations ainsi qu’en éradiquant toutes les sortes d’existence partisanes associées à la race, aux croyances et au sexisme primaire.

« Accessoirement », n’est-ce pas là le gage de pouvoir enfin être pris au sérieux par nos détracteurs : qu’ils soient profanes ou, contre toute attente, initiés ?

N’en déplaise à certains, c’est sans gloire personnelle mais avec fierté que je suis Franc-maçonne. Et, en tant que telle, mes Frères et mes Sœurs libres et de bonnes mœurs me reconnaissent comme telle.

Certes, je ne suis bien entendu pas parfaite et ne me considère évidemment nullement comme telle.

Mais, à cause de (ou plutôt, grâce à…) ma qualité de Maçonne, je me dois de rester fidèlement conforme à mes engagements et j’ai donc une responsabilité : celle (comme chacun(e) d’entre nous) d’agir et de réagir en donnent du mieux possible l’exemple par de bonnes et justes actions, autant que par une bonne et adéquate attitude : le tout, en veillant en permanence au respect de mon prochain, par le travail que je conduis sur moi-même pour le plus grand bien possible de toutes et de tous.

Toute idée contraire à ce précepte fondamental, signifierait pour moi, un déshonneur personnel et, encore bien par-delà, surtout une ignominieuse et très offensante insulte à la Franc-maçonnerie Universelle, Libre, Juste et Parfaite ainsi qu’à ses valeurs incontournables d’Humanisme et d’Humanité.

J’ai dit.

Annie Matsunami


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