GLDF Loge : NP - Orient d'Evry 22/03/2010


Le Réel est’il Symbolisme

Avant tout, je pense qu’il est nécessaire de définir, ne serais-ce que succinctement :
-         Ce qu’est la réalité, puis
-         Ce qu’est le Symbolisme
Chaque sujet pourrait être le thème d’un travail, mais je n’en ferais ici qu’une approche.

Fort de ces descriptions, nous tenterons de voir ce qui est commun à l’un et à l’autre et donc de savoir si il y a un parallèle entre Réalité et Symbolisme.

La Réalité
Chaque matin que Dieu fait, je passe devant un miroir.
Se forme alors sur ma rétine, une image virtuelle dans un au-delà imaginaire que je prends en deçà pour être réel. Je vois donc une image ou je sais ne pas être. C’est pourtant moi qui est là chaque matin.
Dans ce contexte, c’est une image qui supplante le réel.
Mon cerveau me fait croire que j’existe, que je suis là, bien réel. Mais est-ce vrai ? Suis-je une réalité ?
Ail ! cette planche commence mal …

On nous a appris, que le réel c’est ce qui fut, ce qui est et ce qui sera.
Et toujours sur le même principe : Ce qui a été vu, ce que l’on voit, ce que l’on verra.
Et d’en faire un postulat : Ce que tu vois est la réalité.

Car nous avons besoin d’assurance et de stabilité. Or chacun sait que si n’avons qu’un point d’appuis nous n’avons pas d’équilibre.
Nous allons donc créer un parallèle à ce que nous avons défini comme réel.
Pour nous assurer que ce réel existe, nous allons décréter qu’il est vrai.
Puis, nous allons créer des liens entre le Réel et le Vrai.
Nous allons Re-lier ces deux éléments de pensée.

Jusqu'à présent, j’ai été rationnel.
Car tout ce qui vient d’être dit me semble bien cartésien.
Nous sommes donc rassurés puisque notre pensée semblent sereines sur ces faits.
Pourtant, nous ne sommes pas objectifs lorsque nous parlons du réel et du vrai.
Mais nous nous sommes crée deux points d’appuis et cela nous rassure.

Pourquoi ne sommes nous pas objectifs :
Parce que chacun de nous a ses propres réalités. Celles qui l’arrangent.
Notre vision rationalisée du monde fait de la vérité qui nous entoure des réalités.
La vérité n’est donc que la description du réel dans un domaine donné, dans un temps donné et dans conditions données.

Pourtant, ce qui est réel à un instant T ou aujourd’hui ne le sera plus demain ou à T+1 et deviendra une autre réalité.
-         Le jour deviendra nuit,
-         Notre jeunesse deviendra vieillesse,
-         Notre vie deviendra mort.
ça, ce sont d’autres réalités.
Nos réalités d’aujourd’hui sont des rêves qui sont figés en nous à une profondeur qui dépend de notre culture. Nous sommes dans un réel qui va en devenir un autre.
Pour en terminer sur ma vision du réel, je vais dire que le Réel n’est pas seulement mes objets matériels, mon plomb que j’ai transformé en or, ma pierre brute que j’ai dégrossi, mais aussi mon regard sur l’autre et le regard de l’autre sur soi.

Le Symbolisme
Chacun comprend que le symbolisme c’est l’utilisation des Symboles. C’est donc par les symboles que je vais essayer d’apporter réponse au sujet de ce travail.

Je suis très ennuyé, car il ne m’est guerre possible, mentalement, de définir le Symbole avec des arguments aussi primaires que ceux avec lesquels j’ai défini le réel.
Comme si, le symbole ne pouvait se définir qu’en s’appuyant sur le vrai et le réel.
Rien ne dit pour autant et pour le moment, que le Symbole est réalité.  
Alors, le symbole est’il une projection ? Le caché du visible ?

Si l’on dit par exemple que dans notre imaginaire, le réel est l’aboutissement de nos projections physiques mentales : Peut’on dire alors que ces projections sont les symboles de notre imagination.
Nos projections sont nécessaires car elles sont le moteur indispensable à l’amélioration de notre condition humaine.
Ces projections sont en définitive les symboles de ces avancées sur la réalité ?

Vous noterez que j’ai beau vouloir parler des seuls symboles, je ne peut le faire sans me replonger dans la réalité.
Ce questionnement sur le symbolisme de notre réalité, nous permet de rechercher des explications aux événements qui jalonnent notre vie, ceci au sens de notre existence d’homme, à notre passé, à notre présent, à notre futur, voir notre mort et après.

Exemple :
Un certain Einstein a montré que le temps était lié à l’espace.
Pensant qu’il ne serait pas contredit avant longtemps, il nous a tiré la langue, photo célèbre, d’un air de dire que ce n’est pas cette « langue » «  le verbe » qui régit le monde, mais pour lui, le temps et l’espace.
Que faisons nous de la vérité de ces deux éléments qu’il définit comme des réalités :
RIEN
Nous continuons avec la connaissance de notre réel et nos vieux symboles. Non seulement nous n’avons pas assez de maturité, mais nous sommes encore trop ignares pour caler cela dans nos propres réalités.
Nous sommes sur le chemin, mais pas encore assez loin.
Nous ne sommes pas seuls à pratiquer ou avoir pratiqué comme cela.

Pour vous en convaincre et montrer notre ignorance, je vais vous livrer deux exemples plus à notre portée.

Rendez-vous en Amazonie, dans une tribu d’Indiens Primitifs. Il en existe encore !
Montrez-leurs 3 de nos réalités, trois de nos symboles :
-         Une action de société, un de nos symboles profanes de la propriété,
-         Un billet de 500 $, dont le signe est un des symboles de la richesse pour certains,
-         L’image d’une balance, symbole de la justice dans certaines parties de l’occident.
Non seulement ils ne comprendront rien à la réalité de nos symboles, mais ils vont s’empresser, poliment, de montrer leurs propres symboles face à leurs propres réalités, peut-être même en nous mettant dans une marmite : Il faut bien se nourrir !

Autre exemple
Regardons maintenant les Egyptiens.
Ils ont entouré leurs réalités de symboles, à moins que ce ne soit le contraire.
Combien de chemin ont ’ils parcouru avec leurs croyances ?
Ils se sont élevé à des hauteurs que bien de nos contemporains n’atteindrons pas du quart.

Dans ces deux exemples, une seule chose compte : Le résultat de l’avancée sur le chemin.
Pour les Primitifs, si nous les oublions, ils seront encore là dans bien des millénaires.
Et pour les Egyptiens, quels résultats : 4000 ans après, leurs réels et leurs symboles sont toujours bien présents à nos yeux et font l’admiration de tous.
Ils pensaient à la recréation périodique du monde, comme une porte d’accès à l’éternité.
Leur sacré donc leur symboles étaient pour eux réel.
Utilisons nous encore leurs symboles dans le monde profane : Non.
Pourtant, nous continuons à nous élever.

Arrêtons-nous là sur les définitions du Réel et du Symbole et voyons l’utilité que l’un apporte à l’autre.

Une réalité, c’est un point dans l’Espace-Temps.
D’ou que l’on regarde ce point, il n’aura pas de dimension.
En mettant des symboles autour, on lui donne du volume.
Cette réalité passe alors à trois dimensions.

J’ai voulu voir, dans mes explications, que l’homme a crée un nouveau lien entre :
Le Réel ou le Vrai - Et le Symbole
Nous avons maintenant trois points qui nous donnent une grande stabilité.

Vous savez que si nous n’avons pas deux points d’ancrage, on ne peut qu’avancer à l’horizontale. Avancer certe, mais pas s’élever.
C’est le cas du « Poux de surface » (1), bien connu en mathématique et qui vit à deux dimensions, donc sans possibilité de s’élever.
S’élever, c’est bien, mais le faire avec sécurité c’est mieux.
Si vous avez fait de l’escalade, vous savez que pour s’élever avec sécurité nous avons besoin de trois points et qui doivent êtres surs.

Nous avons coutume de dire que dans nos Temples, tout est symbole. Mais cela n’implique pas qu’il aient une signification précise et obligatoire.
Nous donnons à chacun une signification différente de l’endroit ou l’on est sur notre chemin.
Du Nord ou du Midi, nous voyons les choses différemment.
Tous les Maîtres vous diront, en parlant d’une planche faite « en son temps » sur un symbole donné : Aujourd’hui, je ne traiterais pas ce sujet de la même manière.

Pourquoi nos Temples sont’ils remplis de symboles sinon pour ne pas avoir à trop rechercher un troisième point pour s’élever ? Nous sommes un peu comme les Egyptiens qui eux aussi dans leur quotidien avaient une multitude de Dieux et de symboles.

Tout cela pour quoi VM, pour nous élever, accéder à la lumière et au sacré.
Le temps que cela nous prendra à peu d’importance car que pouvons-nous devant les mystères du Temps et de l’Espace décrits par Einstein ?

En nous élevant, nous regardons vers le haut, dans notre ciel et les étoiles ne sont plus toujours au-dessus de nous car le Haut et le Bas sont remplacés par l’Avant et l’Après.

Quand je vois, ceux qui courent dans la réalité du labyrinthe profane de leur vie, sans avoir recours aux symboles quels qu’ils soient, maçonniques religieux ou autres, ni même un simple lien de pensée avec leur réel : Je pense qu’ils construisent sur le sable des constructions, pourtant solides, mais sans utiliser les fondations des générations passées, solidement érigées et qui ont dèja subi les épreuves du temps.
La première pluie soutenue ou inondation, sapera leurs édifices. Ceux là ne marchent ni vers le futur ni vers le haut. Je n’en veux comme exemple physique que les dégâts causés par les dernières inondation de Vendée, qui sont devenus des dégâts moraux.

La FM nous aide en ce sens qu’elle nous prépare des parallèles entre le réel et le symbolisme.
Mais attention : Ainsi, en passant d’un plan d’analyse sur le réel, à un autre le symbole, et en les confondant dans nos raisonnements, on finit par dire tout ce que l’on veut et même son contraire.
Pourtant, maintenant, je vais devoir me prononcer sur : « Le réel est’il symbolisme ».

Je pourrais donc terminer en disant :
Oui, le réel est symbolisme ou bien
Non, le réel n’est pas symbolisme.
Je n’ai pas fait de choix sur l’une ou l’autre de ces affirmations.
Mais si le réel est symbolique, c’est certainement dans une quatrième dimension.

Ce que je sais par contre, c’est que dans les réalités du monde ou nous vivons
-         L’économie,
-         La politique,
-         Le religieux,
-         Le social,
-         Etc…
nous ne pourrons nous élever sans ce troisième appuis qu’est le symbolisme.
Que ces réels soient ou non symbolisme n’a pas d’importance.
A partir de nos réalités, et en symbolisant ces thèmes, nous allons pouvoir les éclairer, leur donner une dimension : Créer des parallèles.

Quelle que soit la démarche, les outils ou symboles que nous allons utiliser, l’objectif est d’avancer : Transformer nos projections en réel.

Si nous arrivons à cela, nous pourrons dire que le Réel est Symbolisme.

J’ai dit V\M\.

M\ B\

(1) Poux de Surface - Bestiole imaginaire.
Les mathématiciens l'ont inventé pour essayer de "matérialiser" et expliquer ce que pourrait être un "quelque chôse" à deux dimensions.
On explique donc, en dessinant sur une feuille de papier, un plan identique à celui d'un plan de maison dans lequel circulerait ce "quelque chôse".
N'ayant pas d'épaisseur, il ne peut s'élever, ni voir en dessus de lui, ni voir en dessous.
Mais nous êtres humains, "malin à trois dimensions" voyons ce poux de surface. C'est toutefois une vue de l'esprit :
En effet, on le voit sur la feuille de papier, mais dans "la réalité", n'ayant pas d'épaisseur qui le matérialise, il n'est pas visible.
Il faudrait être juste à sa hauteur pour le voir, encore que, n'ayant pas de hauteur....
C'est comme cela que l'on peut expliquer et se projeter dans un système à quatre dimensions.
Si "des être" vivent dans cette quatrième dimension, il leur serait difficile, vois impossible, de nous "voir"....
Enfin, que cela ne vous empèche pas de dormir....
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