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21 Grammes, le poids de l'Âme
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Introduction
Trouver un titre pour cette planche fut difficile. Le V.M. avait suggéré « Transcendance » estimant que 21 grammes frisait trop l’épicerie. Mais, pour moi, il n’existe rien de transcendant dans les propos qui vont suivre. D’autre part s’interroger sur l’existence possible de l’âme n’était pas dans mes intentions, le sujet étant délicat. Il ne me restait qu’à faire une cote mal taillée, d’où ce titre. De plus, au gré de mes lectures, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le rapprochement avec le concept de l’Orient éternel  si fréquemment mentionné. Par rapport avec ce qui va être dit je  me  demande  si  cela correspond au sens que donne la F.M. à ce concept. Cette planche comportera trois parties :

I Les raisons qui m’ont poussé à la rédiger.
II. Les différentes théories.
III Les moyens expérimentaux de contact avec l’au-delà.

I - « Mon expérience ou pourquoi cette planche »
Il était une fois un petit garçon qui, chose rare, était sagement assis à côté de sa grand-mère dans la cuisine quand, sa maman entra et lui administra une ou deux claques sonores. Stupéfaction des deux personnages, surtout du petit garçon qui s’est senti victime d’une très profonde injustice. Silence rompu par la maman qui fut intriguée par le comportement des témoins. Explication : elle se trouvait au premier étage, dans la salle de bain qui jouxtait la chambre, dans sa baignoire, quand un bruit d’objets déplacés et d’objets brisés lors de leur chute la fit sursauter. Elle avertit aussitôt le coupable présumé que le châtiment ne se ferait pas attendre. A sa grande surprise la pièce était vide. Connaissant l’agilité avec laquelle son petit garçon savait s’esquiver des lieux de ses exploits, et n’ayant aucun doute sur sa culpabilité, elle descendit, fondit sur sa proie innocente, le reste vous le connaissez. Mais, comme au théâtre, il se produisit un renversement de situation quand elle apprit que le garçonnet n’avait pas bougé de la pièce. Ce genre d’événement se produisait régulièrement dans cette maison, à un point tel que des amis, auxquels mes parents l’avaient prêtée pour leurs vacances, n’y sont restés qu’une nuit. 

Devenu adolescent, ce petit garçon éprouvait une très grande admiration pour son professeur d’espagnol. Trop timide pour oser lui parler, il se contentait de boire ses paroles. Or, une nuit ne rêve-t-il pas que ce professeur vient s’asseoir à ses côtés, alors que l’élève finit son travail et lui parle en toute simplicité. Ce ne fut pas qu’un rêve, car, le lendemain, la scène se déroula exactement comme celle du rêve.

Voici deux ans, je fis un rêve étrange. Je me trouvais dans les airs, dans une sorte de bulle volante, et je dominais une épaisse fumée noire qui s’échappait d’une petite usine située dans un quartier populeux. Jusque là rien d’extraordinaire. Je raconte simplement ce rêve à mon épouse. Quelques jours plus tard, l’après-midi, je me connecte sur le satellite pour visiter l’Amérique du sud. Quelle ne fut pas ma surprise de voir sur l’écran la copie conforme de mon rêve, la bulle étant l’hélicoptère à partir duquel la scène était filmée. J’ai eu le temps de saisir ma caméra pour posséder une preuve tangible de cet événement et la montrer à mon épouse. Ce genre de rêve ne fut pas isolé. 
Enfant, mon épouse fut très gravement malade à un point tel que sa famille redoutait le pire. Un soir, sa maman la veillait quand, de l’autre côté du lit elle vit sa défunte mère qui lui souriait avec beaucoup de tendresse, avec un regard confiant. Surprise, la maman de mon épouse pensait que sa mère était venue l’assister pour un moment difficile. Il n’en fut rien. La santé de l’enfant se rétablit progressivement.

Je pourrais citer d’autres faits tout aussi étranges, tout aussi réels de vision, d’anticipations. Ce que je me demande c’est comment je puis expliquer qu’il existe un quelque chose en moi, comme en chaque homme d’ailleurs, qu’il le veuille ou non, un quelque chose qui n’est soumis ni à l’espace, ni au temps, un quelque chose qui me met en liaison avec différents endroits du monde, un quelque chose qui me fait vivre la souffrance, la mort de personnes que je ne connais absolument pas, un quelque chose qui me fait visionner des séquences de film que je vois quelques jours plus tard, qui me permet d’anticiper le déroulement de certaine situations.


II Les théories

1 L’attitude positiviste ou matérialiste
Elle consiste à ne voir dans la notion de « survivance » qu’une pseudo-idée, née d’un a-priori religieux ou d’exigence sentimentale. Elle souligne que la notion d’  « âme » n’est qu’une expression désignant l’ensemble des activités complexes qui résultent de cet assemblage moléculaire complexe qu’est un organisme humain. Une fois cette configuration détruite, il ne reste plus rien qui puisse subsister, ici ou ailleurs, sous quelque forme qu’on veuille bien imaginer.

Cette négation se situe dans une conception mécaniste tout aussi négative du fait vital et de l’Univers dans lequel prétend Poincaré « l’esprit n’est qu’un éclair entre deux éternités de nuit, Univers où  la vie, la pensée, la science, n’auront été que les étapes d’une belle aventure cosmique condamnée dès sa naissance parce que trop improbable pour pouvoir durer longtemps ». De nos jours la biologie et les neurosciences sont utilisées pour montrer que les activités dites « mentales » n’impliquent en aucune façon la notion d’une âme substantielle surajoutée à l’organisme. De son côté la phénoménologie (description des choses telles qu’elles apparaissent à la conscience, indépendamment de tout savoir constitué) vise à détruire le mythe d’une conscience autonome.


Mais cette attitude n’est qu’apparence car le principe d’une « survivance » est une sorte d’exigence vitale de l’être. En effet toute négation de la vie future est accompagnée de l’acceptation d’une autre forme d’immortalité moins offensante pour la pensée rationaliste. Tout d’abord, avec Lucrèce, étant donné que nous sommes constitués de particules  atomiques qui sont éternelles, nous participons de cette éternité. Ensuite, pour Nietzsche, et les Stoïciens, le Devenir universel recommence éternellement dans un cycle éternel. Nous sommes des parcelles de ce Tout, nous participons éternellement à ce cycle éternel. D’où le conseil de Zarathoustra : « Vis actuellement de façon que tu puisses éternellement revivre avec joie chaque moment de ta vie ». Enfin, certains confient à l’Humanité au « Grand Être » disait Comte l’éternité refusée à l’individu ; l’homme n’a pas d’âme immortelle, mais il peut se survivre grâce aux différentes actions qui ont contribué à l’épanouissement et au progrès humain. Dans la société positiviste le seul culte sera la commémoration des morts. C’est dans le souvenir qu’auront de nous nos descendants que réside l’immortalité authentique.


2- Les différentes conceptions de L’AU-DELÁ

A- En ce qui concerne l’Au-delà chez le préhistorique et le primitif  François Grégoire retient trois grands thèmes :

- L’universalité de la croyance en un monde d’après mort.
- Le caractère très matériel et concret des représentations de ce monde où ne se révèle encore aucune préoccupation de « progrès », de « salut »,  d’expiation ou de récompense, sauf sous une forme rudimentaire.
-La Présence d’une mentalité dite « enfantine » qui vise à assimiler le fait incompréhensible de la disparition en le transformant en actions par lesquelles l’individu s’affirme à  lui-même comme existant : cérémonial de sépulture, offrandes, cultes des ancêtres, préparation rituelle au passage dans l’autre monde….

Quant aux représentations de la survie chez les proto-historiques européens ( période intermédiaire entre la préhistoire et l’histoire, deux millénaires avant J.C. ), Celtes, Germains et Nordiques, elles sont conformes à celle de l’homme de l’âge de pierre ou du primitif. Ces conceptions évoluent entre un séjour souterrain pour le commun des mortels, privé de tout ce qui fait la joie de ce monde, et, pour les élus un lieu idéal offrant pour l’éternité tous les plaisirs de la terre, c.-à-d. pour un « barbare » du 1° millénaire avant J.C.une magnifique salle de banquet et une existence riche en festins et en coups d’épée ( cf. le courage des Gaulois ).


B- Je ne m’attarderai pas sur les différentes conceptions du Judaïsme, de l’Islam.

En ce qui concerne  le Christianisme je mentionnerai les controverses qui ont eu lieu en ce qui concerne l’âme. Deux concepts sont en présence : soit l’âme est préexistante, soit elle est non préexistante. Si l’âme n’est pas préexistante  deux possibilités s’offrent : soit l’âme est créée par Dieu, soit elle est non créée par Dieu, elle provient de la multiplication des âmes des parents.
Si l’âme est préexistante nous rejoignons la doctrine de la métensomatose classique, platonicienne ( la métensomatose est une doctrine selon laquelle le corps se réincarnerait dans un autre corps. La métensomatose est une variante de la réincarnation )]. Elle serait cependant physique et non psychique ( comme dans métempsycose ), c'est-à-dire qu'elle transmettrait au nouveau corps des éléments de l'ancien.  Soit la doctrine d’Origène (implication de l’âme dans des mondes plus ou moins subtils).
L’idée selon laquelle l’âme n’est pas préexistante est la doctrine officielle du Christianisme, cette âme est créée par Dieu. Et ceci pour affirmer que nous n’avons jamais été d’autres moi, que nous n’en serons jamais d’autres, que notre singularité est absolue. Nous ne provenons pas d’un précédent cycle, nous ne nous dirigeons pas vers un autre cycle. Et saint Thomas d’Aquin d’écrire :   « Il faut absolument reconnaître que les âmes ne sont pas créées avant le corps, mais qu’elles sont créées au moment où elles sont infusées dans le corps ».          

C- Bouddhisme, Hindouisme, Occident actuel.

Pour les Bouddhistes ce n’est jamais la même personne qui se réincarne sur Terre. Pour eux, la personne n’existe pas. Il n’existe en nous aucun élément constant qu’on peut appeler « soi », « conscience », « esprit », « personne », qui puisse assurer une continuité d’une vie sur l’autre. Ce qui se réincarne ce sont des éléments de l’individu, des tendances, des traits de caractère, des pensées, des sensations…etc… Ces différents éléments peuvent se réincarner dans des personnes différentes et, éventuellement, contemporains, ou, tout aussi bien dans des animaux. Cela n’a rien à voir avec ce qu’en Occident on appelle généralement la « réincarnation ». Il s’agit du même mot, mais pas de la même chose.
Pour les Hindouistes, c’est absolument la même personne ou le même esprit qui prend un nouveau corps pour vivre une nouvelle vie sur Terre. Cependant il y a oubli de la ou des vies antérieures. Malgré cela il existe une continuité d’une vie à l’autre, notre vie actuelle résultant de notre vie antérieure et préparant notre vie future. La réincarnation ne se limite pas à la vie humaine ; c’est la métempsychose ou transmigration des âmes à travers toutes les formes de vie.

Cependant pour les deux théories, l’idée de se réincarner est une calamité à laquelle il faut échapper.

La conception de la réincarnation que l’on trouve actuellement en Occident se rapproche de celle des hindous, à la seule différence que :
1° nous revenons toujours sous forme humaine,
2° elle nous dit que nous ne serons pas anéantis par la mort. Le but de chacune des vies sur Terre est un enrichissement de notre personnalité en étant tantôt homme, tantôt femme, riche/pauvre, souffreteux/santé florissante…etc… Cela n’a rien à voir avec le renonçant de l’Inde. Il s’agit de développer toutes nos virtualités dans des mondes chaque fois plus subtils pour parvenir à la Délivrance.

D- L’ésotérisme occidental et certaines traditions religieuses orientales  admettent l’existence de corps subtils ou corps psychiques, enveloppes suprasensibles invisibles du corps physique. Il en existerait cinq : corps physique, corps éthérique, corps astral, corps mental, corps causal, les seuls corps astral et causal subsistant après la mort physique. Mais leur nombre et leur dénomination peuvent varier avec les écoles. Certains corps subtils sont le siège de centres subtils comme les chakras, le centre Hara…etc… et sont parcourus de courants d’énergie comme les nâdi du yoga ou les méridiens en acupuncture. Il existe aussi la théorie des champs, en particulier celle des champs morphogénétiques. Mais pour le moment je ne fais que la mentionner car je ne la possède pas bien. Si quelqu’un est au courant….


III-Les moyens expérimentaux

Ce quelque chose que je mentionnais à la fin de la première partie, je l’appellerai, par commodité, l’esprit, i.e. un ensemble de processus conscients et inconscients, incluant la conscience, signifiant ainsi que, pour le moment, je ne m’engage ni sur une voie « religieuse », ni sur une voie « divine ».
Le spiritisme, conception d’une communication possible avec les trépassés, a son origine en Amérique. La famille Fox, qui vient de s’installer à Hydesville, comté de Wayne, constate que dans cette maison il se produit des phénomènes inexplicables : bruits de coups dans les murs, bruits de pas dans les chambres inoccupées, oscillations de meubles…etc… Une première communication est établie avec l’invisible par l’intermédiaire d’une des filles Fox. A partir de ces faits le spiritisme se répand dans le monde.
En France, Hippolyte Léon Denizard Rivail, plus connu sous le nom d’Allan Kardec, né en 1804, fonde le spiritisme. En 1857,  le médium Daniel Douglas Home, à la cour de Napoléon III impressionna l’impératrice Eugénie, en matérialisant la main d’un fantôme qui agrippa son mouchoir pour y faire un nœud.

En 1923, trente quatre personnalités scientifiques dont un prix Nobel, attestent la réalité de ces manifestations réalisées dans des conditions expérimentales très strictes : moulage ectoplasmique de visages, de mains,…etc…

De nos jours, les chercheurs parapsychologues et scientifiques expérimentent l’action des médiums sur des générateurs de nombre au hasard ou des émetteurs de photons. Il leur est demandé  d’ordonner la trajectoire qui est normalement aléatoire ( expériences réalisées à Genève en juin 2007, rapportées par J.P. Girard et à Berlin en 2009 ). Ce choix de microphénomènes, en ce qui concerne les effets paranormaux visibles, a le mérite, aux yeux des observateurs, d’être totalement infalsifiables. Ces expériences tendent à montrer que l’esprit peut opérer à l’extérieur du cerveau et du corps de manière exo-somatique et non locale. Les différents récits de N.D.E, expérience de mort imminente, sont là pour le confirmer. Les récits étant les mêmes chez les enfants et les aveugles.

Les différents moyens de communication avec l’au-delà peuvent être : les tables tournantes, le oui-jà ( planche spirite ), l’écriture automatique, les photographies qualifiées de « transcendantales » sur lesquelles on peut reconnaître le visage des personnes défuntes. La T.C.I. ou transcommunication instrumentale, est la communication des esprits aux vivants par l’intermédiaire d’appareils tels que magnétophones, ordinateurs, télévision, appels téléphoniques, chronoviseur et images du passé…etc… Je mentionnerai le cas de Friedrich Jürgenson. Alors que ses obsèques se déroulaient Adolf Home vit l’image du défunt apparaître sur l’écran de son téléviseur.


En conséquence, « nous sommes dans une nouvelle période de l’histoire humaine, où la survie de chacun n’est plus une question de foi, de croyance, d’intuition ou d’opinion mais de connaissance. Comme il y eut un temps où, déjà, certains savaient que la Terre tournait autour du Soleil alors que d’autres l’ignoraient, parce qu’ils étaient mal informés, de même, aujourd’hui, il y a ceux qui savent que la survie est un fait et ceux qui pensent que ce n’est qu’une hypothèse dont on peut discuter.


Je terminerai cette planche en rapportant l’expérience du Dr. Jean-Pierre Postel, chef de service au centre hospitalier de Sarlat ; son épouse, son fils et lui-même ont pu assister  « en direct au  départ » de son père. C’est un courrier adressé par le Dr Postel au Dr. Charbonnier qui fut suivi d’une communication téléphonique.


V.M. J’ai dit.

J D

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