OISOT Loge : Europa - Orient de Montpellier 13/02/2009


La Symbolique du Rouge


1 - INTRODUCTION

Vénérable maître, honorables visiteurs, mes soeurs, mes frères, en vos grades et qualités...
Je ferai donc ma première planche un vendredi 13 ... ce qui n’est pas commun dans une loge templière !
En effet, un certain vendredi 13 leur fût de mauvais augure...
Dans la tradition populaire, le vendredi 13 est ambivalent ... comme l’est le sujet de cette planche... et puisque qu’il est bon que tout cheminement parte de sa propre maison, grâce à vous, mon sujet sera :

LA SYMBOLIQUE DU ROUGE

Comment aborder la symbolique d’une couleur ? Existe- t-elle réellement indépendamment du support qui l’accueille ? « Rouge » est en effet un adjectif quali~ catif ... La symbolique ne naît-elle pas de la symbiose des deux éléments «support + lumière» ?

Cette interprétation ne doit-elle pas être repositionnée dans un contexte historique et géographique pour prendre tout son sens ?

2 - DÉFINITION VERBIALE :

Rouge est issu du latin «rubeus » dérivé de «rubere» qui désigne «être rouge» ; dans les langues romanes il a supplanté «ruber», mot romain qui aux côtés de «robus» et «rufus» appartient à la racine indo-européenne : «reudho», «roudho».
«Rubeus» s’est conservé dans les langues romanes où il désigne plutôt des nuances du rouge.
Certains mots, tels coloratus en latin ou colorado en espagnol, signi~ ent à la fois «rouge» et «coloré». En russe, krasnoï veut dire «rouge» mais aussi «beau» (étymologiquement, la place Rouge - krasnïa - veut dire «la magni~ que place») mais elle rappelle aussi des évènements extrêmes en politique(1).
Selon le dictionnaire de l’Académie française (8e édition)  "« ROUGE » :  adj. des deux genres
- Qui est d’une couleur semblable à celle du sang humain.
- La couleur rouge est la première du Prisme ..."


3 - DÉFINITION OPTIQUE OU LE ROUGE EN TANT QUE «MATIÈRE»
Avant d’aborder les différentes approches symboliques du rouge, il est important de le dé~ nir :
Le rouge nait de la lumière blanche.
Il est une couleur, ou plus exactement une longueur d’onde que notre cerveau traduit en couleur2.
Le spectre lumineux du domaine du visible contient ses longueurs d’ondes qui sont les plus longues.
Deux systèmes colorimétriques opposés lui permettent d’exister... Ils ont cependant tout deux besoin de la lumière.

DEUX APPROCHES PHYSIQUES CONTEMPORAINES DE LA COULEUR AXÉES SUR LE ROUGE :


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A. LE SYSTÈME ADDITIF : RVB
La lumière blanche passe à travers un filtre.
Ce dernier va renvoyer toutes les ondes sauf les rouges qui vont passer au travers et continuer leur chemin.
Une des applications naturelles de cette synthèse est le soleil au petit matin.
Le rouge est la première lumière qui nous parvient lorsque le soleil se lève. Peu à peu, les autres ondes viennent jusqu’à nous pour créer la lumière blanche naturelle.

B. LE SYSTÈME SOUSTRACTIF : CMJ

Un support renvoi la longueur d’onde du rouge et absorbe les autres.
... En fait, on dé~ nit un objet par une couleur (ou une longueur d’onde) qu’il n’est surtout pas ... puisqu’il la rejette... donc, son qualifi catif ne lui est apposé que par notre propre interprétation de son état extérieur, et non pas de ce qu’il est «à l’intérieur». On retrouve ici 3 éléments décideurs : l’objet - l’homme - l’interprétation du message.
Il serait alors intéressant de se pencher sur la couleur «qu’il est», qu’il absorbe, c’est à dire le cyan en soustractif mélange du bleu et du vert), couleur complémentaire permettant - théoriquement - de reformer le spectre du visible... Mais cela est un autre sujet de planche tant la symbolique de ces couleurs est vaste...

C. LES DIFFÉRENTES NUANCES DE ROUGE :

Les diverses nuances s’expriment de la manière suivante : rouge ordinaire, pur, rouge sanguin, rouge pourpre, rouge carmin, rouge de cinabre, rouge coquelicot, rouge incarnat, rouge de feu, rouge safrané, rouge orangé, rouge de chair, rouge rosé ou rose.

4 - LA CAPTURE DU ROUGE

Facile à produire, la couleur rouge est présente dès l’origine de l’humanité ; on trouve ses pigments dans des décors dès le paléolithique. L’un des plus anciens pigments rouges provient d’un oxyde de fer présent à l’état naturel dans le sol.
Selon qu’il est d’origine animale, végétale ou synthétique, le rouge couvre actuellement la plus grande palette de nuances :

a - ANIMALE :

- Le kermès donne le rouge écarlate
- La cochenille du Nopal est à l’origine d’un superbe rouge carmin ;
- L’encre de sèche produit le rouge sépia ;
- La pourpre, provient du mollusque murex.

b - VÉGÉTALE :

- Le fard rouge s’obtient à partir d’une plante de la famille du safran, le benibana ou carthame ;
- La garance produit un jus d’un beau rouge vif.

c - MINÉRALE :

- Le porphyre notamment s’utilise broyé

d - CHIMIQUE :

- L’oxyde de fer et le sulfure de mercure... produisent du rouge
Notons que les animaux (et l’on peut également considérer les plantes) nous offrent leur rouge en nous offrant ... leur sang ... ou du moins leur «liquide de vie», la vie qui coule en eux.
De leur côté, les métaux nous procurent le rouge par oxydation, c’est à dire mutation due à un élément extérieur I ls « rougissent» ...
Le problème avec la couleur rouge, quel que soit son support d’application, est son manque relatif de stabilité au soleil et même à l’éclairage direct. Le rouge blanchit avec le temps au contact de la lumière...
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 Garance
Rubia tinctorum

Cochenille ou Coccoidea
Pulvinaria hydrangeae
sur feuille de tilleul


5 - LA COULEUR AU MOYEN ÂGE

Le Moyen Âge manque de mots pour évoquer quelques couleurs fondamentales issues d’un double héritage antique et biblique.
N’oublions pas que Newton n’a présenté sa théorie corpusculaire de la lumière qu’en 1675. Il ne peut donc y avoir aucune vision scientifi que des couleurs. Le spectre de la lumière blanche est inconnu.
La couleur et la lumière furent décrites dès l’Antiquité par Aristote. On avait une toute autre idée de la constitution des couleurs, qui fut maintenue jusqu’au XVIIe siècle.
On classait les couleurs uniquement par leur luminosité entre le blanc et le noir. Les teintes étaient largement secondaires et leur rôle peu exploité.


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Murex des teinturiers Base du pourpre

LUX CLARA LUX OBSCURA

 LUX CLARA


GALBIBUS
 
AMBRA
 
RUBEUS

 VIOLA

LUX OBSCURA

BLAVUS

 

 

 

 

 

 

 


Le blanc et le noir sont les deux couleurs primaires de ce classement qui est un ordre strictement linéaire fondé sur la luminosité.

Le blanc représente la lumière blanche (lux clara ou Albedo) diffusée vers le milieu de la journée; le noir est lié à la pénombre de la nuit (lux obscura ou Nigredo).
Le blanc n’est qu’un jaune dont la luminosité est au maximum en référence à la lumière solaire.
Le noir n’est que le plus profond des bleus en référence au ciel au milieu de la nuit.
Ce classement, contient 7 couleurs classées selon leur variation de clarté, non sur la différenciation des teintes, comme nous le concevons aujourd’hui. 
Le rouge, couleur médiane dans le classement, est considérée comme LA couleur par excellence. Elle est le pivot entre ombre et lumière.

6 - LE ROUGE DANS L’HISTOIRE

EN ÉGYPTE
C’est la couleur de Seth et de ce qui est maudit et nuisible.
EN GRÈCE
Elle représente « l’amour sancti~ cateur », mais aussi l’innocence et la virginité.
A ROME
Les généraux, les patriciens et empereurs étaient vêtus de rouge.
Le manteau des centurions, comme celui de Saint Martin, était rouge.
De même à Constantinople le code de Justinien condamnait tout vendeur ou acheteur de tissu pourpre, réservé aux empereurs. Il faut préciser que cette couleur eétait signe de noblesse car il fallait une grosse quantité de matière première pour obtenir un colorant satisfaisant. Le rouge était cher.
Pour le couronnement les rois portaient souvent le manteau rouge pourpre.
EN INDE
L’ancienne Vishnu, qui représente l’amour divin, était habillée de pourpre.
EN CHINE ET AU JAPON
Le rouge est béné~ que, donneur de vie ; il éloigne les démons, d’où les portes des enceintes des temples shintoïstes et des portes d’entrée des maisons, ainsi que des palanquins transportant les jeunes mariés.
EN EUROPE
Au Moyen age le Christ fût souvent représenté vêtu de rouge comme les prêtres ; il en reste la robe des cardinaux, la « capa magna ».
Le rouge, couleur du feu et du sang, est, pour l’Église catholique, couleur de l’Esprit, « à cause des flammes de la Pentecôte ».
Notons également que le rouge est la couleur du diable. Symbolisant les feux de l’enfer ...
Dans l’Ancien Testament, le rouge est associé tantôt à la faute et à l’interdit, tantôt à la puissance et à l’amour(3). La dualité symbolique est déjà en place.
EN TALISMAN
En invariant : il protège
En chine, un ruban rouge autour du poignet porte chance et protège des mauvais esprits. Autour d’une patte il protège les vaches du sorcier, les poules du renard...
De même pour la maladie au Moyen Âge un ruban rouge autour du cou protégeait de la peste.
Au Pays de Galles la flammèche rouge protège de la fièvre et des rhumatismes. La ceinture des zouaves a la même explication.

7 - AUJOURD’HUI ?

Il me semble nécessaire de distinguer deux types de symbolique du rouge :
   - le rouge comme attribut
   - le rouge comme état

a - LE ROUGE COMME ATTRIBUT

Ce que j’appelle ainsi désigne le rouge comme un invariant sur un support donné. Il appartient à un objet, un contexte, il joue un rôle dans la composition d’un vêtement, il possède une codification précise en lieu et état donné (comme les feux de signalisation). Il fait appel aux réflexes socio­conditionnés de chacun pour transmettre son message.

L’ambivalence est permanente avec cette couleur :
 
ROUGE : ASPECT 1 ROUGE : ASPECT 2
rouge sombre : nocturne, femelle, secret et à la limite centripète. le rouge éclatant centrifuge est diurne, mâle, tonique, incitant à l’action....
Alerte, retient, incite à la vigilance... et pourtant attire pour que l’on note l’interdit : c’est le rouge des feux de circulation, de la lampe d’un bloc opératoire, d’un studio photographique... C’est le rouge des
drapeaux, des enseignes, des affi ches publicitaires...
C’est le signal de marche des appareils ménagers et autres C’est le signal d’alerte du dysfonctionnement...
C’est le rouge de la robe de mariée jusqu’au XIXème siècle C’est le rouge des prostituées et de leurs lanternes
On peut en déduire que le rouge n’est qu’un qualifi catif et ne peut exister en soi. Il doit être repositionné sur son support et dans son contexte.
Mais ce que l’on peut en retenir, c’est qu’il est extrémiste, vrai, franc.
Lorsque l’on dit : « Le feu est rouge », est-ce le feu de circulation (donc, arrêt et attente) ou le feu qui embrase une maison (et donc action) ? L’ambivalence existe dans toutes les civilisations : le feu brûle, éclaire, brille, réchauffe, protège.
Le rouge est l’ambivalence et la complémentarité des extrêmes qui peut exister dans chaque chose.

b - LE ROUGE COMME ÉTAT

C’est le rouge qui révèle «l’intérieur», l’être véritable. C’est un instant, une mutation de la matière (forge, verrerie) ou de l’esprit (ex. : rouge de honte, de colère, etc.) qui donne une indication sur le véritable état de l’être et de son devenir.

LE ROUGE EST MATRICIEL .... ET AMBIVALENT :

 ROUGE : ASPECT 1

 ROUGE : ASPECT 2

 Le rouge du sang représente autant le pouvoir de vie, par la menstruation ou encore la saignée, que la mort... telle est en effet l’ambivalence de ce rouge de sang profond : caché, il est la condition de la vie. Répandu, il signifi e la mort...

 Couleur du Feu et du Sang, le rouge est «consi‑ déré comme un symbole fondamental du principe de vie avec sa force, son éclat, sa puissance». Étant l’attribut de Mars, dieu de la guerre, c’est une couleur masculine, brûlante et violente. Elle est «débordante d’une vie ardente et agitée».

 La mer Rouge relève du symbole, représentant 
le ventre où mort et vie se transmettent l’une et l’autre. 
Pour les alchimistes d’ailleurs, la régénération,  «l’oeuvre rouge», produit      
l’homme universel. C’est la couleur de la science, de la connaissance ésotérique.
 En héraldique rouge « de gueule » se rapporte
d’abord à la férocité et au combat, au courage que
la couleur de la Légion d’honneur, reprenant la
croix de Saint Louis, officialise.

8 - EN FRANC-MAÇONNERIE
Ma transition m’amène à parler de la phase dite de « coagula » qui comprend deux phases : l’Albedo ou d’oeuvre au blanc, et la Rubedo, l’Œuvre au rouge.
La pierre, une fois taillée, dénoircie pour se rubéfi er avant d’entamer l’oeuvre au blanc.
L’âme apparaît enfi n, libérée de ses entraves physiques, pure et réelle. Sans artifi ce, elle se révèle.
Ce rouge éminemment « sacré et secret » est le mystère vital caché au fond de la pierre noire. C’est la couleur de l’âme, celle du cœur.
C’est la couleurde la Science, de la Connaissance ésotérique, interdite aux non-initiés, et que les Sages dissimulent sous leur manteau ; dans les lames des Tarots, l’ « Hermite », la « Papesse », l’ « Impératrice » portent une robe rouge, sous une cape ou un manteau bleu... comme parfois la vierge Marie dans certaines de ses représentations.

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La Vierge, l’Enfant, un ange et quatre Saints -Maître de la Madonne de Straus - 1400-1415 - Peinture à tempera et feuille d’or sur bois Blason de la ville de Montpellier Les lettres A et M signifient « Ave Maria ».
La vierge représentée est Notre-Dame des Tables


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9 - CHEZ LES TEMPLIERS

Le 27 Avril 1147 , la croix rouge pattée de gueule devient l’emblème des Templiers avec l’aval du pape Eugène III.
Le gueules. Couleur du feu et du sang, le rouge symbolise les principes de vie, de force et de puissance incitant à l’action, d’où son assignation à la fonction guerrière. Protégeant des dangers et des malé~ ces, le rouge est la promesse d’une nouvelle vie par le sacri~ ce.
Le rouge est aussi une couleur sacrée dévolue à l’homme spirituel ayant pénétré la Connaissance et la Sagesse divines. Elle est l’amour du prochain et, surtout, celui de Dieu, comme le précise la devise du Temple :
«Non pour nous, Seigneur, non pour nous, mais pour la Gloire de Ton Nom».
Ils portaient la croix rouge au niveau du coeur (sur le manteau) et sur la poitrine (sur la cotte d’armes).Or, la couleur et l’emplacement de cette croix ne sont pas indifférents :
Cette couleur est le signe du feu central, alimenté par l’amour divin, par lequel l’homme matériel se transforme en homme spirituel ou homme universel, dont l’athanor est le coeur, la « caverne du coeur », le centre de l’homme identi~ é au centre de l’univers où brille la lumière de l’Esprit.
La croix de la cotte d’armes est placée, signi~ cativement, sur le plexus solaire, lieu géométrique où se concentre et se dilate à la fois la lumière-force de l’homme et dont l’in~ ux est directement issu du coeur.

UNE INTERROGATION :

Le rouge représente (on l’a vu) la dévotion pour le christ. Ainsi, ce «sang» a-t-il un lien avec le Saint Graal (ou «Sang- Real») véhiculant l’âme des chevaliers ?
«Verser son sang» «donner sa vie» pour la cause juste ... Le premier stade de l’initiation chevaleresque est donc l’acceptation de la mort et le sacri~ ce de l’individu.
Si l’on retourne le mot latin miles (soldat), on trouve limes (marches, frontières). Le chevalier incarne la conjonction des opposés, de l’extérieur et de l’intérieur, de l’action et de la contemplation, de la guerre et de la paix du cœur, de l’errance aventureuse et de l’ancrage dans la règle de l’honneur...( 4)
Comme la couleur qu’il porte, il arrive à faire cohabiter en lui deux opposées qui deviennent pourtant complémentaires dans leur intention d’agir pour l’oeuvre.

CONCLUSION

J’ai soulevé différentes approches du rouge.
Souvant assimilé au feu et au sang, ce qui en ressort est que le rouge est avant tout signe de vie, de vérité, de protection par le don de soi. Comme s’il était le re~ et de l’âme vraie, qui sera jugée à chaque instant.
Le rouge ne ment pas. Il donne le sens du devenir de chacun suivant son investissement et sa droiture ; comme une promesse faite à l’autre dans une des deux extrêmes, mais toujours un signe de sincérité.
Le feu intérieur de chaque chose et de chaque être se révèle, laissant apparaître son véritable «moi» comme une indication.
Le rouge est tout l’un ou tout l’autre. Mais sa franchise permet de faire cohabiter ces deux aspects s’il le souhaite.
Voilà.
J’espère que je n’aurait pas à « rougir » de mes propos, même si je les sais quelque peu aventureux.
J’ai dit, V :. M :.

S B

(1) Cette place remplie d’élégants édifices tels le Kremlin qui est  le symbole du pouvoir en Russie et la cathédrale Basile-le-Bienheureux bâtie sous Ivan le Terrible.
(2) La longueur d’onde moyenne de la lumière rouge visible est de 630 à 780 nm.
(3) A la question des filles de Jérusalem: « Qu’a donc ton Bien-Aimé de plus que les autres? » l’épouse du Cantique des cantiques ré­pond: «Mon Bien-Aimé est d’une blancheur étincelante et Il est rouge.» Les deux couleurs qui revêtent le Bien-Aimé représentent un magni~ que résumé théologique de la mission du Seigneur Jésus parmi nous.
On pourrait dire ainsi: Jésus, c’est Dieu qui a renoncé à la blancheur étincelante de la condition divine pour prendre la couleur rouge de notre humanité pécheresse et mortelle. (Ph 2/6 ss)
...
Toujours franc et clair, le rouge peut passer d’une extrême à l’autre selon son contexte et sa tonalité. Malgré cela, le message n’est jamais ambigu.
«Rouge» de la couleur d’Adam: en effet, en hébreu, rouge se dit aussi adam. Adam pécheur est comme habillé de rouge , accablé par un monde de sang ( qui se dit dam), par un monde de mort. 
(4) Lionel de Figueiredo Commanderie Jean l’Aveugle

A VOIR :
«Aussi rouge que possible...»
Musée des Arts Décoratifs (107, rue de Rivoli 75001 Paris) du 19 mars 2008 au 1er novembre 2009
«Aussi rouge que possible» est une exposition complètement transversale. Son but est justement de donner un sens à des objets isolés, rarement exposés, en les plaçant dans un message d’ensemble. Les différentes sections (pouvoir, habits, intérieurs, volupté, enfer, enfance, danger, matières, techniques) permettent de rendre aux objets leur signifi cation historique, culturelle et sociologique.» Monique Blanc, commissaire de l’exposition-accrochage et conservatrice au Musée (département Moyen Âge- Renaissance).
http://namta.ifrance.com/medieweb/colors.htm
http://www.guerriersma.com/contenu/Articles_tutos/ Cou leurs/ cou leu rs%20au%20moyen%20age. htm
http://www.profil-couleur.com/lc/001-couleur-moyen­age.php
http://forum.lixium.fr/v-8628685.htm
 
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La Vierge au Buisson de Roses - Martin Schongauer, 1473 - Retable sur bois -200 x 115 cm
Église des Dominicains de Colmar
http://expositions.bnf.fr/rouge/rencontres/02.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/La—Vierge—au—buisson—de— roses
http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/n391coul/html/ n391 coula03.htm#4
http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/accueil­292/une-486/francais/arts-decoratifs/expositions-23/ actuellement-501 /dans-la-galerie-d-etudes/ aussi -rouge­que-possible/
http://www.museum.agropolis.fr/pages/savoirs/ plantestincto/complements.htm
http://ganeshabreizh.unblog.fr/propos-de-symbolisme­les-couleurs-ii-rouge-le-rouge-la-couleur-rouge-le-roux/
http://www.almanart.com/la-couleur-rouge.html http://www.ostdudauphin.fr/rouge.htm
http://www.templiers.net/symbolique/index. ph p?page= les-cou leurs
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grand—%C5%93uvre http://bible.centerblog.net/rub-Ancien-Testament.html
Dominique Cardon, Le monde des teintures naturelles, Paris, Belin, 2003, 586 p., 560 photos. Prix: 49,50 €
Longtemps, la Vierge Marie fut représentée vêtue de rouge et de bleu, jusqu’à l’importation du lapis lazuli plus cher et donc plus noble, au moyen-âge.

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