GODF Loge : L’Intime Fraternite  - Orient de Tulle 29/05/2009


Résistance facteur de progrès
Introduction
Résistance, mythe ou réalité
Résistance(s) au 21ème siècle, utopie ou nécessité
Maçonnerie : Résistance spéculative ou esprit de résistance
Conclusion

Introduction

C’est un grand honneur d’être invité à plancher à l’occasion de cette tenue où vous nous accueillez aussi fraternellement dans votre atelier.

Pour nous tous, cette soirée est une fête, car elle permet de réunir sous la voûte étoilée, nos loges respectives qui s’unissent en amitié.

Dans un tel contexte, est-il permis d’aborder un sujet grave tel que celui de la notion de Résistance, de son évolution à travers le temps, des questions qu’elle nous pose en tant que Franc Maçon.

Plusieurs raisons m’ont guidé dans ce choix :

La première, tellement évidente à mes yeux, réside dans le fait que nous sommes à Tulle, théâtre de la barbarie nazie, haut lieu de la résistance au milieu des maquis de Corrèze et plus largement du Limousin.

La deuxième pourrait tenir au calendrier en ce week end du 8 mai.

La troisième tient au fait que nous Francs Maçons devrions être en mesure d’éclairer nos concitoyens quant aux grandes questions que nous pose l’évolution du monde d’aujourd’hui. Comme hier, il enfante l’horreur dans sa barbarie la plus extrême, il génère des injustices insoutenables, il bafoue les droits de l’homme et la démocratie, il piétine les valeurs universelles pétries au fil des siècles par une humanité en quête d’égalité et de fraternité.

L’inqualifiable se reproduit, parallèlement le contexte change.

C’est en cela qu’il m’a paru intéressant de vous proposer de questionner le concept de Résistance.

Dans ses fondements historiques, il suscite le doute. Fernand BRAUDEL, illustre historien, s’interrogeait sur les raisons pour lesquelles la plupart des hauts fonctionnaires avaient servi le régime de Vichy ; si peu ayant suivi l’exemple de Jean Moulin en s’engageant dans la Résistance.

Aux doutes d’hier s’ajoutent les réalités d’aujourd’hui, faites de confusions dans la propagation des idées, de complexité des problématiques posées, de difficultés à discerner les menaces fondamentales susceptibles d’ébranler notre système de valeurs humanistes et d’abattre nos principes démocratiques. En même temps, que signifie « Résister » dans un contexte de globalisation de l’économie, d’intégration des politiques à l’échelle supranationale, de régionalisation ou de balkanisation des conflits.

Et pour demain, toutes les formes d’opposition à l’ordre établi se valent-elles ? Ont-elles toutes le même degré de légitimité ? Se fondent-elles sur les valeurs humanistes auxquelles nous sommes attachés ou bien sont elles porteuses des germes de nouvelles formes de barbarie ?

Résister, oui, mais à quoi, comment, avec qui, sur quelles valeurs, dans quel cadre ?

Mon propos nous éloigne d’une docte planche sur l’histoire de la « Résistance » Il s’agit ici d’interroger le concept pour tenter de déterminer les conditions qui devraient être réunies pour affirmer que résister est facteur de progrès.

Je vous propose trois regards croisés qui se fondront davantage dans un questionnement que dans des conclusions qui se voudraient péremptoires et définitives.

Le premier regard fera référence à l’histoire : Résistance, mythe ou réalité.

Le second regard, plus prospectif, tentera de traverser le voile qui masque les réalités du monde d’aujourd’hui : Résistance(s) au 21ème siècle, utopie ou nécessité.

Le troisième regard sera Maçonnique et interrogera le rôle que pourrait jouer une institution comme la notre : Maçonnerie : Résistance spéculative ou esprit de résistance.

J’espère qu’ainsi, nous associerons en même temps à notre réflexion pour un monde meilleur, la mémoire de celles et ceux qui ont combattu au péril de leur vie pour garantir nos libertés.

1) Résistance, mythe ou réalité

Sur le monument du mémorial de Cueuille ici à Tulle on peut lire :

« Passant, au soir du 9juin 1944 dans ce coin de terre à jamais sacré mais qui n’était alors qu’un dépôt d’immondices, furent ignominieusement enfouis 99 jeunes hommes sauvagement pendus par les SS de la division DAS REICH sur l’ordre du général LAMMERDING. Auprès d’eux ont été pieusement rapportées quelques cendres de leurs 101 camarades déportés sans retour dans les camps de la mort.

Recueille toi, Souviens toi »

Cette citation témoigne à elle seule que La Résistance a bel et bien été une réalité. Bien souvent, après avoir survécu face aux menaces des soldats allemands ou des miliciens de vichy, après avoir déjoué les trahisons des collaborateurs, après avoir vaincu le froid, la fatigue, la faim ; les résistants ont souvent payé de leur vie. Ils ont subi la déportation dans les camps de la mort. Leur engagement a triomphé de la torture et des pires atrocités même s’ils on subi le châtiment de leurs bourreaux.

Au regard de l’histoire, la résistance des êtres à l’oppression suppose que celle-ci atteigne au plus profond l’humanité en sapant les fondements même de son existence.

La référence au caractère sacré du terrain sur lequel se dresse le mémorial de Cueuille fait écho à Elie Wiesel qui proclamait que chaque fois qu’un être était torturé, c’était l’humanité toute entière qui était blessée.

Une première question peut venir à l’esprit : Peut-on parler de « résistance légitime » tant que les fondements même de l’humanité ne sont pas remis en cause ? 

 Pour François MARCOT, professeur à l’université de Franche Comté, conseiller scientifique du musée de la Résistance de Besançon et directeur du dictionnaire historique de la Résistance, « Admiré, craint, blâmé ou secouru, le maquis devient un mythe, parce qu’en pleine occupation, il crée un espace de liberté. Liberté fragile et redoutable, vécue par quelques uns, inaccessible à la plupart, mais espérance pour tous »

Cette analyse nous conduit à une deuxième question : peut – on parler de résistance si l’engagement ne fait pas référence à des valeurs universelles et conjointement à une espérance commune ?

Pour Marc RIBOUD, résistant dans les maquis du Vercors, aujourd’hui grand photographe, « ceux qui résistaient survivaient grâce à leur culture, à leurs valeurs, à l’amitié »

Ce témoignage suscite une troisième question : peut-on parler de résistance quand le rebelle nie ce qui fonde le creuset d’une société humaniste et démocratique ?

Mais d’autres interrogations mériteraient d’être posées.

Qu’est-ce qui a pu réunir dans un même mouvement des femmes et des hommes profondément opposés sur le plan idéologique ?

Peut on parler de résistance, quand ce mouvement est lui-même l’instrument d’une idéologie ou d’une pensée globale que l’on voudrait imposer à tous ?

Au-delà des valeurs, la prégnance de l’Etat Nation et le sentiment patriotique ont joué un rôle certain dans cette mobilisation de personnalités aussi diverses.

Dans ce contexte, la Résistance a été une réalité et un mythe. Certes, la réalité a été le résultat du combat acharné de quelques uns, mais le mythe a réuni le plus grand nombre y compris à travers les générations.

Pour autant, dans le monde d’aujourd’hui, ou les supranationalités émergent, où les valeurs se diluent, où les idéologies se désincarnent, le fait de résister a-t-il encore du sens ?

2) Résistance(s) au 21ème siècle, utopie ou nécessité

Hobbes, opposition oppression résistance

 «  La soumission du plus grand nombre au plus petit, ce fait fondamental de presque toute organisation sociale, n’a pas fini d’étonner tous ceux qui réfléchissent un peu » notait en 1937 la philosophe Simone WEIL dans sa méditation sur l’obéissance et la liberté. « Comme si dans la balance sociale, le gramme l’emportait sur le kilo » Cet apparent défi à la raison se manifeste avec une brutalité particulière au sein de l’entreprise et plus largement dans nos économies destructrices d’emplois, mettant en concurrence à l’échelle internationale les salaires et donc les êtres humains.

Nous voyons apparaître dans le champ social des formes inédites de lutte : séquestration de patrons, désobéissance « civique » ou « civile », occupation de logements, faucheurs de maïs transgénique…. L’illégalité des procédés est reconnue par leurs instigateurs. Mais ils opposent à l’illégalité de l’action sa légitimité au nom de principes supérieurs.

Pour autant, sommes nous dans un processus de lutte, fondée sur la conviction de celles et ceux qui s’engagent, ou dans un processus de résistance, fondée sur les valeurs universelles et la réunion du plus grand nombre dans un mythe fédérateur ?

Nuri ALBALA, avocat, responsable international de Droit Solidarité, membre du conseil scientifique d’ATTAC, interroge « Dans une démocratie, la loi doit, par principe, être respectée : elle assure la paix sociale et elle demeure l’expression de la volonté populaire… . Au nom de quel principe général – donc opposable à tous en toute circonstance – peut-on alors accepter sa remise en cause ?

Ces formes d’expression posent donc la question du rapport de la résistance à la loi.  Dans un cadre démocratique, l’acte même de résister par des moyens illégaux a-t-il une légitimité ?

Carotte ou bâton, management par la peur ou par la séduction, culpabilisation, chantage à la survie, désignation de boucs émissaires, abrutissement médiatique… rendent les résistances improbables.

Pour autant elles se manifestent : rappelons nous la naissance du « mouvement des chômeurs »  de 1997/1998 qualifié par Pierre Bourdieu de « miracle social »

Avec d’autres compagnons de galère ces révoltés du XXI ème siècle font écho à un certain Spartacus et son armée d’esclaves, dont l’épopée remonte à l’an 73 avant Jésus Christ.

En France les sans papiers et les sans abris illustrent ces situations d’extrême précarité en mobilisant autour de leurs conditions de vie inhumaines.

De toute évidence, la rébellion est de venue une nécessité. Quelles conditions devraient être réunies pour que dans le champ d’une économie globalisée, le rebelle puisse se muer en résistant ?

Mais que penser du pouvoir exorbitant des médias et de la sémantique utilisée par les intellectuels à leur solde ? Petit abécédaire du parler politiquement correct :

            Ne dites pas « Exploitation » qui sépare trop visiblement la société entre exploiteurs et exploités. Préférez « Exclusion »

            Ne dites pas « salaire » parlez de « coût du travail » Ceci rendra facilitera les efforts d’Alain Minc qui théorisant sur le chômage expliquait « on sait bien que le coût du travail non qualifié est une des cause du chômage » Il lui serait en effet plus difficile d’affirmer avec la même assurance « le salaire des serveuses est une des causes du chômage »

Nous pourrions allonger la liste « extraction de profits » / « création » de valeur ; « cotisations sociales » / « charges sociales » ; « licenciement » / « plan social »

Au-delà du champ social ou médiatique, les théocraties, l’emprise du religieux refont surgir les vieux démons qui hantent les laïques que nous sommes. Mais aujourd’hui, le théâtre de leur influence est planétaire. Dans le cas des sectes, la quête de spiritualité croise des intérêts financiers et entraîne une aliénation aux facette multiples : idéologique, mentale, psychologique, financière, physique, provoquant un état de dépendance total.

L’hégémonie culturelle des standards internationaux asphyxie la créativité née de la diversité en réduisant les possibilités d’enrichissement intellectuel et en privant l’émancipation démocratique des hommes de son levain humaniste.

Une approche comparable nous conduirait au même constat dans le domaine de la consommation.

Ambiguïté de certaines formes de résistance à un ordre établi : Islamisme qui prospère sur le terreau de la misère, la corruption des régimes soutenus par l’occident, la présence de troupes armées sur ou l’invasion militaire des états. Mais sous un discours libérateur, les mêmes emprisonnent les masses dans une rhétorique religieuse engendrant la privation de libertés et d’accès à le démocratie.

Le terrorisme, moyen de lutte d’autonomistes ou indépendantistes propage la mort d’innocents.

Ce tableau incomplet réunit utopie, réalité et concept de résistance de manière paradoxale. Les porteurs d’utopie sont bizarrement les maîtres du monde colporteurs de l’idéologie ultralibérale, les religieux extrémistes prophètes d’un enfer totalitaire. Les opposants à un ordre établi se fondent dans cette confusion. La réalité des luttes est indiscutable mais peine à unifier faute de fondements universels. Un long chemin nous sépare de formes de  résistance à l’ordre établi.

Dans ce contexte fait de confusion, de modifications profondes du rôle de l’Etat, d’émergence de légitimités supranationales, que pourrait apporter la Maçonnerie.

3) Maçonnerie : résistance spéculative ou esprit de résistance

Historiquement, la Franc Maçonnerie a payé un lourd tribu, chaque fois que nos sociétés ont subi le totalitarisme et la barbarie qui est son corollaire. Nous savons de quelle manière nous avons non seulement été interdits par le pouvoir en place, mais aussi persécutés pour la simple menace que nous représentions vis-à-vis de l’ordre établi.

Ajoutons à cela, que nombreux sont les Soeurs et les Frères engagés dans les mouvements de résistance ou victimes de la barbarie nazie.

Ce bref rappel, nous démontre que dans les circonstances difficiles, les Francs Maçons s’engagent de manière concrète et souvent au péril de leur vie.

Mais nous ne pouvons pas occulter que la Maçonnerie a aussi été complice des pouvoirs en place et de leurs exactions. Une planche ne suffirait pas à explorer les raisons de cette contradiction.

Par sa démarche initiatique, la Maçonnerie invite par construction à une forme de résistance.

Par ses débats, elle nourrit la réflexion des Francs Maçons en leur permettant de forger leurs propres outils de résistance à un ordre établi.

Est-ce que la Maçonnerie peut dépasser cet état de résistance spéculative ? Est-ce qu’elle peut le faire dans le cadre actuel ?

Sans rien changer au fonctionnement de notre ordre, nous pourrions contribuer dans les Loges à forger un esprit de résistance et à le diffuser au dehors du Temple.

Quelques exemples :

Contribuer à la clarification des concepts

Deux expressions sont couramment invoquées pour justifier les violations de la loi : désobéissance « civique » et désobéissance « civile » Souvent confondues, elles recouvrent des réalités très différentes. La première a pour objectif de contester un ordre juridique injuste et d’obtenir la reconnaissance de droits nouveaux (DAL, principe de précaution, environnement sain…) Elle constitue donc une expression de la citoyenneté. C’est GHANDI entraînant l’Inde vers son indépendance, la résistance à l’occupation nazie, la lutte des noirs américains pour l’égalité des droits et quid des occupants de logements vacants, des faucheurs…

Le fondement de la désobéissance « civile » est tout autre : le philosophe américain Henry David THOREAU, qui l’a inventée, la définit comme le droit de s’élever, au nom de la seule conscience individuelle, contre les lois de la cité. Cette désobéissance de l’individu aux injonctions de l’Etat reste l’étendard des défenseurs d’un droit dit naturel par opposition à la loi démocratique, et érige le for intérieur en censeur de l’ordre social, avec toutes les ambiguïtés qu’une telle attitude peut receler. C’est Antigone affrontant Créon, pour enterrer son frère selon les lois divines. Mais se sont aussi les militants antiavortement, s’enchaînant devant les hôpitaux…. Thoreau appelait, lui, à refuser de payer l’impôt au nom de son désaccord avec la politique des Etats-Unis en 1849. Il invoquait le fondement même du libéralisme : « le gouvernement le meilleur est celui qui gouverne le moins. » Subjective et variable, la conscience que chacun a du bien et du mal peut donc servir à justifier des actions très différentes, voire politiquement et moralement opposées.

Faire connaître les circonstances de résistance légale réfléchir à l’élargissement de ce cadre

Quels critères peuvent fonder une désobéissance légitime ? S’interroge Evelyne SIRE MARTIN, magistrate, coprésidente delà fondations Copernic. Le droit international et les droits nationaux, de même que la jurisprudence, autorisent déjà, dans certaines circonstances, la résistance à l’autorité. Cette transgression est justifiée au nom même des droits fondamentaux reconnus par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme., la Convention européenne des Droits de l’Homme, ou les préambules de nombreuses constitutions ; ces textes ont une valeur juridique et morale supérieure aux lois ordinaires.

Ainsi, un soldat est-il tenu de désobéir à un ordre « manifestement illégal », c'est-à-dire un commandement de l’autorité légitime qu contrevient aux droits fondamentaux (achever un blessé, torturer…)

Introduire débats prospectifs face à la contradiction de droits existants

Les principes fondamentaux sont évolutifs et de nombreux droits ne sont apparus que récemment : par exemple le droit à l’avortement, le principe de précaution, inscrit depuis le 1er mars 2005 dans la constitution française. Mais deux droits existants peuvent se contredire : le droit de propriété et le droit au logement par exemple. Les militants de la désobéissance civique s’exposent donc soit à être condamnés pour avoir eu raison trop tôt, soit à l’être pour avoir eu tort si les droits qu’ils revendiquent ne sont jamais reconnus.

Sur la base des droits nouveaux, quelles évolutions législatives pour étendre ce droit de résistance

Actuellement, le juge dispose d’une palette d’outils et d’instruments de mesure élaborés au cours des siècles. Inscrits dans le code pénal ils lui permettent de relaxer un contrevenant. Par exemple la légitime défense, la contrainte morale irrésistible, l’état de nécessité, qui légitime la violation de la loi lorsqu’un intérêt supérieur exige le sacrifice d’un droit fondamental en commettant une infraction.

Un certain nombre de décisions de justice sont ainsi célèbres : en 1898, le juge Paul Magnaud, dit « le bon juge », a exonéré de sa responsabilité une femme qui avait volé du pain pour nourrir son enfant. L’état de nécessité a aussi été reconnu par le tribunal de Bobigny en 1972, en faveur d’une jeune femme poursuivie pour avortement. De même, le 20 novembre 2000, le tribunal de Paris a relaxé une famille, qui pour se loger, était entrée illégalement dans un appartement vacant. C’est aussi le cas du tribunal d’Orléans qui par sa décision du 9 décembre 2005 relaxe des faucheurs de maïs transgénique.

Nous mesurons combien le chantier est immense pour faire évoluer le droit ouvrant des champs de légalité à une résistance intégrée pleinement au processus démocratique, comme le sont le droit de grève ou le droit de manifester.

Pour autant, ces propositions interrogent le concept de résistance et notamment doit-il accéder à un statut légal ?

Conclusion

Résistance facteur de progrès, oui mais sans doute dans des cadres qui méritent d’être précisés pour éviter les confusions.

Le rappel à l’histoire nous invite à nous interroger sur les valeurs et le contexte qui légitiment l’acte de résistance. Le mythe en construction est alors le meilleur allié de la réalité de l’action.

L’évocation des manifestations d’oppression en ce début du XXIème siècle nous encourage à clarifier les concepts et les situations. Il sera nécessaire de bannir certaines utopies pour résister aux remises en cause des droits fondamentaux.

En tout état de cause, la Maçonnerie peut passer d’une réflexion spéculative à l’ambition de forger un esprit de résistance parmi les Francs Maçons. Elle peut contribuer à l’émergence de droits nouveaux. Elle peut favoriser l’élargissement du champ légal du droit de résistance. Mais j’ai bien conscience que cette conclusion ne satisfera pas celles et ceux qui rêvent d’une Maçonnerie plus opérative, plus engagée dans le débat social, plus visible dans l’action.

Ici c’est le concept de résistance qui interroge la Maçonnerie et c’est un autre débat.

A TULLE
La Parfaite Harmonie
TOULOUSE


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