Obédience : NC Loge : NC Date : NC

Le Second Surveillant

Vénérable Maître, mes Biens Aimés Frères et Sœurs en vos grades et qualités, j’ai donc souhaité, pour ma première planche à ce plateau, me pencher un peu sur cet office que j’occupe depuis peu, celui de Second Surveillant.

J’occupe ce poste, je suis assis derrière ce plateau mais en suis-je pour autant le digne représentant que cette respectable Loge attend de plein droit.

En effet, je pense qu’il ne suffit pas d’être nommé à un poste d’Officier pour pouvoir prétendre honorer ce poste, il ne suffit pas de porter le cordon de sa charge, encore faut-il incarner au plus juste la fonction qui est la nôtre au sein de la Loge et de ce fait agir comme fonction et non comme individu car l’individu s’efface derrière sa charge, il doit s’y investir et s’y fondre en n’oubliant pas qu’elle n’est pas un honneur (les métaux sont laissés à la porte du Temple) mais une promesse d’engagement car si tous les Frères de cette Loge sont égaux en droits, ils ne le sont certainement pas en Devoirs. C’est ainsi que le Second Surveillant est un Officier parmi les autres Officiers et que tous les Officiers sont des Frères parmi les Frères mais chacun investi de tâches et de responsabilités plus ou moins importantes et nombreuses. En examinant toute la valeur symbolique de cette charge qui est la mienne, je me dis que je ne me trouve peut être pas derrière ce Plateau par hasard et qu’il me reste à profiter au mieux de cette chance unique de pouvoir un jour me satisfaire du travail accompli.

Alors, qui est donc le Second Surveillant d’une Loge et quels sont les Devoirs qui sont les siens au regard de ses Frères.

Il est tout d’abord l’un des trois Officiers qui dirigent la Loge et plusieurs rites le qualifient de troisième Lumière de la Loge. L’outil qui lui est attribué, un marteau en bois, lui fait donner également le nom de Troisième Maillet. En l’absence du Vénérable Maître et du Premier Surveillant, il peut présider la Loge.

Si tous les Maîtres ont un devoir de transmission, ce devoir devient exemplaire pour les Surveillants. Le Second Surveillant a en effet pour mission principale de transmettre aux Apprentis les connaissances du premier Degré. Pour cela, il accueille les Apprentis et travaille avec eux en réunions d’instruction. A la fois Veilleur et Eveilleur, il ne doit jamais sous-estimer l’immense responsabilité qui est la sienne car les futurs comportements de Compagnon puis de Maître du jeune Apprenti, nouveau-né à la Franc-Maçonnerie, dépendront en majeure partie de l’instruction qu’il aura reçue au premier Degré.

De part cette mission, le Second Surveillant est donc en grande partie responsable des fondations et du bon devenir de la Loge.

L’existence des Surveillants de Loge est certainement un héritage de la maçonnerie opérative de jadis car sur les chantiers des constructions des cathédrales, il y avait des Maîtres dont la charge était de superviser et de diriger le travail des ouvriers apprentis et compagnons. Ces maîtres devaient apporter aux apprentis et compagnons la « connaissance » du métier tout comme le Second Surveillant se doit de transmettre aux Apprentis les « Connaissances » du premier Degré évoquées plus haut qui composent ce que l’on nomme le « Thésaurus » maçonnique, c'est-à-dire ce « trésor précieux et rare de symboles, de mythes et de rites initiatiques que l’Officier devra exposer progressivement et sans parti pris aux nouveaux Frères de l’Atelier »(1).

Le Second Surveillant occupe une place bien précise au Débhir.

Il est placé en tête de la colonne du Nord où siègent les Apprentis, tout comme les autres Officiers qui eux aussi  ont une place fixe entre ces mêmes murs du Nord, du Sud et de l’Occident ou à l’Orient pour certains.

De prime abord, on pourrait considérer cette fixité des places pour chacun des Officiers issue d’une volonté pratique et fonctionnelle. En effet, durant les travaux, le VMø a besoin d’être proche du Secrétaire et de l’Orateur. Il a également besoin d’être en contact visuel avec les Surveillants et même le Maître de Cérémonie ou le Frère Expert.

Cependant, ne peut-on pas également, en Cherchants que nous sommes, tourner nos regards vers une représentation plus symbolique de l’emplacement des Officiers.

Certains auteurs tels Oswald Wirth et Jules Boucher proposent une signification à ces emplacements des Officiers en Loge issue de l’Arbre des Séfirots hébreux, c'est-à-dire de l’Arbre de Vie de la Cabale.

D’autres auteurs voient dans le positionnement des Officiers en Loge une justification zodiacale. On peut également remarquer que  la Loge est orientée selon les quatre points cardinaux, et qu’à chacun de ces points cardinaux correspond un Officier. Le Vénérable Maître à l’Orient, le Couvreur à l’Occident, le Premier Surveillant au Midi et le Second Surveillant au Nord. On peut donc dire que le Second Surveillant est un des quatre Officiers qui « orientent » la Loge. Avec les trois autres, il contribue à définir l’Espace Sacré du Temple maçonnique, Sacré car en son sein se déroulent toutes les cérémonies initiatiques maçonniques.

Si l’on rentre dans des considérations plus ésotériques comme il nous est familier de le faire au rite de Memphis Misraïm, les quatre Officiers délimitant cet Espace Sacré dans lequel l’Initié évolue, représentent les quatre éléments fondamentaux de notre Nature terrestre : La Terre, l’Eau, l’Air et le Feu. La Loi des Correspondances attribue au Second Surveillant l’Elément Terre propre au signe zodiacal du Capricorne dominé par la planète Saturne. A ce signe zodiacal qui est l’un des quatre signes cardinaux se rattache l’une des quatre Vertus  cardinales : le Prudence.

Situé à l’un des points cardinaux du Temple, on lui attribue une Vertu cardinale et un signe zodiacal cardinal, cardinal venant du mot latin cardo qui correspond au gond de la Porte, les charnières, il va de soi que le Second Surveillant constitue l’un des gonds de la Porte initiatique et que prendre à la légère son rôle au sein de la Loge entacherait à jamais le sens profond de l’Initiation.

L’outil de travail du Second Surveillant en Loge est le Maillet.

De là lui vient le nom de troisième maillet qu’on lui donne parfois mais ce maillet de Surveillant, de même d’ailleurs que celui du VMø n’a pas la valeur symbolique de celui qui, associé au Ciseau, sert à dégrossir la Pierre Brute. Il n’est donc pas un symbole maçonnique mais est plutôt comparable au marteau du commissaire-priseur lors d’une vente aux enchères. Il est donc l’attribut d’une autorité reconnue, il est utilisé pour frapper les instants décisifs du Rituel, les coups de maillet sont un peu la ponctuation sonore de ce dernier, mais il se  doit d’être utilisé avec pondération et fraternité.

Les coups de maillet des Surveillants participent à l’Harmonie du Rituel, que ce soit à l’ouverture et à la fermeture des travaux par des triples coups ou lors du déroulement des travaux pour maintenir le silence sur les colonnes au Nadir, pour transmettre ou refuser la Parole aux FFø qui la demandent, pour demander la Parole pour lui-même ou pour rappeler quelques points de règlement.

C’est un outil que le Second Surveillant devra utiliser avec beaucoup de discernement car frappés trop fort ou intempestifs, les coups de maillet perturberont la Tenue, trop faibles ou trop rares, ils l’affadiront.

En tenue, comme tous les autres officiers actifs, le Second Surveillant porte sur sa poitrine un Sautoir au bout duquel est fixé l’insigne de sa charge. Cet insigne et appelé Bijou mobile de part sa précieuse valeur initiatique et du fait qu’il passe d’un Officier à son successeur au gré des changements de postes.

Le Symbole maçonnique représenté sur le Bijou mobile du Second Surveillant est le Fil à Plomb souvent assimilé à la Perpendiculaire.

La Perpendiculaire n’étant pas un outil manuel mais une figure géométrique et considérant que les insignes du VMø et du Premier Surveillant sont respectivement l’Equerre et le Niveau, c'est-à-dire deux outils de Constructeurs, nous admettrons le Fil à Plomb comme véritable attribut du Second Surveillant.

Perpendiculaire, Fil à Plomb, le Symbole est de toute manière cette Verticale qui relie le Haut et le Bas et qui nous invite à rechercher la Vérité au plus profond de notre Être ainsi que dans les hauteurs des Etats de Conscience les plus subtils.

Cet axe vertical doit devenir, pour le Franc-Maçon qui travaille sa Pierre, l’axe de la Connaissance de Soi et le Chemin vers les vérités de l’Univers, vers la Lumière initiatique.

L’insigne du Second Surveillant montre donc à l’Apprenti et rappelle sans cesse à tout Maçon attentif la signification de la célèbre maxime « V.I.T.R.I.O.L » qui nous invite à visiter les tréfonds de notre Être, les profondeurs de notre Âme afin d’en déceler les imperfections et de rectifier ces dernières au mieux. Il nous indique également ce chemin ascendant que nous devons emprunter pour espérer frôler de notre Être les Etats de Conscience les plus élevés.

Ce déplacement vertical autour de cet Axe, à la fois vers le haut et vers le bas, est le cheminement de notre conscience qui doit nous mener à l’épuration de cette Conscience ainsi qu’à l’accroissement de sa Luminosité.

Il va s’en dire que ce « Chemin de Vie », qu’il soit ascendant ou descendant, n’est pas toujours d’une verticalité parfaite et comme le fildefériste sur son câble, le Maçon doit sans cesse rétablir cet équilibre pendulaire qui est également le propre du Fil à Plomb et qui devient ici Symbole de la Pondération du Maçon en toute chose.

Au sein de la Loge et en dehors de celle-ci, certaines activités incombent au Second Surveillants.

1.                  Il participe tout d’abord aux  « activités ordinaires » de la Loge sous la direction éclairée du VMø.

Ces activités s’exercent dans le Temple et en Tenue lors des Rituels d’ouverture et de fermeture des travaux ainsi que pendant les Travaux.

L’exécution du Rituel d’ouverture et de fermeture est verbale et gestuelle. Les annonces du VMø et des Surveillants résonnent de l’Orient à l’Occident et vice versa. Elles sont ponctuées de coups de maillets et se doivent de canaliser, de concentrer l’attention des FFø et des SSø présents afin de les fermer progressivement au monde profane et de les projeter dans le Monde Maçonnique lors du Rituel d’ouverture. La fermeture des travaux aura l’effet inverse.

Pour ce faire, le Rituel doit être efficace et doit effectivement influer sur le mental de chacun.

 La prononciation du Second Surveillant, et bien sûr celle du VMø et du Premier Surveillant, doit être d’une clarté exemplaire, dépourvue du moindre bafouillage. Le Discours doit s’empreindre de la plus grande conviction.

L’exécution des gestes rituels comme l’inspection des colonnes, l’allumage ou l’extinction des Etoiles doit également être d’une qualité exemplaire.

A ces seules conditions, le Rituel pourra devenir générateur d’un tel « climat » maçonnique qu’il créera l’Egrégore tant espéré, cette Entité particulière mêlant ce sentiment d’Union absolue et d’Eveil ultime à la Lumière initiatique.

De la même manière mais à l’inverse, le Rituel de fermeture diluera l’Egrégore.

Durant les Travaux, le Second Surveillant, derrière son Plateau, est à la tête de la Colonne du Nord, il doit y faire régner la discipline et assure donc la « Surveillance » de cette Colonne.

Une autre de ses tâches principales en Loge est également de « distribuer » la Parole sur sa Colonne selon, la plupart du temps, un parcours triangulaire qui passe immuablement par l’Orient. Il pourra ainsi « obtenir » la Parole pour tout Fø ou Sø Maître de sa Colonne. Il pourra également être amené à refuser cette Parole ou à la retirer à un Fø ou une Sø selon qu’elle lui aura été refusée par le VMø ou qu’il l’aura déjà obtenu deux ou trois fois selon les Loges sur un même sujet et dans une même discussion. Il retirera impérativement la Parole à un Fø qui  entrerait en dialogue direct avec un Fø Compagnon ou Mø de la Colonne du Midi. Les communications de Colonne à Colonne devant toujours transiter par l’Orient.

Le Second Surveillant, pour ce qui est de sa Colonne, doit impérativement maintenir la Sérénité de la Tenue en appelant s’il le faut à la Pondération de toute prise de Parole en Loge.

Il intervient également de différentes manières lors des cérémonies d’initiation, de Réception au Compagnonnage, d’exaltation à la Maîtrise.

Il participe activement aux Rituels de Banquet d’Ordre, de Tenue funèbre ou encore de Reconnaissance conjugale et j’en passe.

Hors du Temple, il participe aux travaux du Collège des Officiers, il fait partie de différentes commissions, comités ou conseil, il peut être appelé à accompagner à sa dernière demeure terrestre un Fø passé à l’Orient éternel.

Autant de « fonctions » ordinaires qui montrent le degré de Disponibilité dont doit faire preuve le Second Surveillant.

2.                  Il peut également assurer l’ « accompagnement des Apprentis » aux manifestations de la Vie maçonnique ou aux Tenues de premier Degré dans d’autres Loges. Cette démarche d’accompagnement des Apprentis n’est pas une exclusivité du Second Surveillant puisqu’un Apprenti peut se faire accompagner par son Parrain ou tout autre Maître de la Loge.

3.                  Enfin, et il s’agit là certainement de la tâche la plus importante du Second Surveillant, il se doit d’assurer la promotion des Apprentis au Compagnonnage.

Pour ce faire, il est chargé de l’instruction des Apprentis, une instruction qu’il donne par la transmission orale des éléments de base du Thésaurus maçonnique afin d’élever l’Apprenti Franc-maçon au degré immédiatement supérieur au sien, celui de Compagnon.

Cette transmission garantit la Vie immuable de la Tradition maçonnique, elle fait partie de la charge du Second Surveillant mais on peut ajouter qu’en Maçonnerie, celui qui a reçu une instruction maçonnique se doit de ne pas la garder pour lui sauf si elle relève d’un degré non encore atteint par les autres FFø ou SSø.

Lorsqu’il transmet le contenu de ce trésor qu’est le thésaurus maçonnique : les Mythes, les Symboles, les Rites, les Vertus morales de la Maçonnerie, le Second Surveillant doit préserver au maximum la Pureté de ce dernier car il nous vient en droite ligne des Maçons du Passé, il est notre héritage et ne pas le respecter comme tel, aurait pour conséquence un appauvrissement progressif mais certain qui aboutirait sans doute à sa disparition. Ce Thésaurus est de l’Or qui nous est offert, et le Second Surveillant ne doit pas pratiquer avec ses FFø Apprentis cette alchimie à rebours qui transformerait petit à petit l’Or en Plomb.

Cette réflexion sur la Transmission qui est une part des plus importantes de ma tâche, me fait soudain voyager vers mon propre passé, je me revois jeune Apprenti et me souvient de mes attentes, de mes questionnements, de mes regrets, de mes Bonheurs aussi. Puissent ces souvenirs m’aider à accomplir le travail qui est le mien aujourd’hui.

Ce poste de Second Surveillant est l’occasion de remettre l’ouvrage sur le métier, il me met face à moi-même, face à mes capacités, à mes compétences, à ma responsabilité envers mes FFø Apprentis, envers cette Loge qui est la mienne. A n’en point douter, le travail entrepris, que ce soit dans quelques mois ou dans quelques années, portera ses fruits. Seront-ils bons ou mauvais ? A l’évidence, il serait mieux qu’ils soient bons …

Transmettre, transmettre les connaissances maçonniques. Le Second Surveillant doit d’abord faire un sérieux inventaire de ses propres connaissances et les compléter si besoin est. Et grand est ce besoin car les Vérités sont toujours et encore plus loin sur le chemin.

Ces Connaissances ne doivent pas empiéter sur les Degrés suivants.

 Je pense pour ma part qu’on ne peut toutefois interdire à l’Apprenti de s’intéresser à un symbole ou un Mythe qu’il est supposé devoir ignorer. En effet, lorsqu’on marche sur un chemin, on avance tout de même mieux en regardant loin devant soi, en tout cas au-delà de ses pieds et cela n’empêche en aucune manière de faire un pas après l’autre.

Le Second Surveillant doit également s’interroger sur cette mosaïque composée par le groupe d’Apprentis et tenir compte de ses disparités. Un peu comme un jardinier serait amené à faire pousser des plantes naissantes de diverses natures, le Second Surveillant devra tenir compte du particularisme de chacun. Il devra tenir compte des différences intellectuelles et sociales en gardant à l’esprit qu’à l’intérieur de chacun   existe un potentiel qui ne demande qu’à s’épanouir. A lui de le découvrir.

Ni pédagogue professionnel, ni Maître spirituel, on peut mesurer la difficulté de l’exercice qui est en quelque sorte d’apprendre à apprendre à s’initier à chacun des FFø Apprentis, de lui donner l’élan nécessaire pour qu’il puisse continuer le chemin par ses propres moyens. La tâche promet d’être ardue, assurément…

Assurément, écrit un jour un grand initié, Goethe, dans son œuvre « Les souffrances du jeune Werther », « assurément, si la montagne ne se trouvait pas là, le chemin serait plus commode et plus court, mais elle y est, et il faut la gravir ».

D’ailleurs, cette montagne n’est certainement pas à appréhender uniquement comme un difficile obstacle à franchir mais aussi comme une représentation de cette Verticalité ascendante présente dans le fil à Plomb, qui symbolise la quête infinie vers les plans les plus éclairés de la Lumière initiatique.

Le Second Surveillant doit parler le langage du cœur et l’insuffler aux Apprentis, il doit les encourager à vivre la maçonnerie au quotidien et ceci dés à présent car comme le disait l’Abbé Pierre : « Il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bien ».

Le Second Surveillant se doit de répondre avec bienveillance à toutes les questions et quand il ne sait pas, il est sans doute préférable de répondre « je ne sais pas » plutôt que de tricher. En Loge, chacun amène sa petite Lumière, même modeste, pour éclairer le Temple, il n’y a pas deux Castes, celle des Apprentis qui ne savent rien et celle des Maîtres qui savent tout. Socrate, qui nous trace le Chemin avec le bien connu : « Connais toi toi-même et tu connaîtras l’Univers des Dieux » aurait également dit : « La seule chose que je suis sûr de savoir, c’est que je ne sais rien ». Le Second Surveillant doit sans doute également savoir reconnaître son ignorance quand une question dépasse ses connaissances.

La Franc-maçonnerie a des règles et des principes, il en va certainement de la continuité de l’Ordre et si l’Initié reste un Homme libre, le Second Surveillant devra rappeler à l’Apprenti que par son serment, il a accepté de se soumettre aux règles maçonniques en ce qui concerne en particulier l’assiduité, la manière de se comporter en Loge et la tenue vestimentaire. On ne peut tout tolérer et laisser faire par complaisance d’où certainement l’importance de ne pas recruter à tout prix et à tout vent car l’instruction a sans doute ses limites.

C’est le Second Surveillant qui est certainement le mieux placé pour décider si après douze mois d’apprentissage, le jeune Fø est apte à monter en grade. Un avancement accéléré d’un Fø Apprenti n’apporterait somme toute aucun profit à ce Fø, encore moins à la Loge et à l’Ordre.

Bien qu’instructeur, le Second Surveillant doit par ailleurs rester un éternel Cherchant pour sans cesse approfondir ses connaissances. Surveillant en Loge, c'est-à-dire Veilleur, il doit devenir un éveilleur lors des séances d’instruction en donnant autant que faire se peut ce goût d’apprendre aux Apprentis afin de leur permettre de gravir les marches par eux-mêmes, de l’escalier qui mène à la véritable Maîtrise, c'est-à-dire la Maîtrise de Soi. Il doit leur insuffler les expressions « Réunir ce qui est épars » et  « Aller plus loin » afin qu’à leur tour ils deviennent un jour des Officiers travaillant pour la Maçonnerie et ses valeurs ancestrales.

Vénérable Maître et vous tous mes Frères en vos grades et qualités,

J’ai dit.

F\ J\

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