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Le Caducée

Le mot « caducée » vient du mot latin « caduceus » signifiant bâton de pèlerin, symbole de voyageur universel mais aussi symbolisant le tuteur, le maître indispensable en initiation.

On le connaît sous 2 formes différentes :

- Le caducée d'Asclépios (Esculape) est un bâton court…le long duquel s'enroule un serpent ; plus tard, ce bâton fut surmonté du miroir de la prudence. À l'origine, dans la mythologie grecque, il est l'attribut d’Apollon qui l'offre à Asclépios, son fils et dieu de la médecine.

- En Grèce, une légende relate que Hermès découvrit le premier…la puissance de son bâton magique quand il l'utilisa pour séparer deux serpents engagés dans un combat mortel. Les reptiles cessèrent immédiatement le combat, s'enlacèrent autour du bâton et s'embrassèrent.

Le caducée à deux serpents devint alors le symbole de la paix et de la neutralité; c'est ainsi que les Romains envoyèrent aux Carthaginois un messager portant une javeline et un caducée d'Hermès, en leur demandant de choisir entre la guerre et la paix. Il faut voir dans l'enlacement des serpents qui se font face, l'équilibre des forces pour décrire la notion d'unité dans l'opposition.

Hermès aurait vécu une vingtaine de siècles avant notre ère pour inventer l'astronomie et se serait réincarné une première fois pour la philosophie et la médecine puis une seconde fois pour aboutir au grand œuvre des Alchimistes c'est-à-dire, la « révélation » de la théorie macroscope/microscope et de la similitude entre l'homme et l'univers, puis sa transformation physique et mentale personnelle en prélude à la connaissance universelle… Il est à la source de l'hermétisme.

Contrairement au caducée d’Esculape, à un serpent, le caducée d’hermès à deux serpents et avec 2 ailes, il est symbole de paix et attribut des diplomates et des héros. Il est l’emblème de l’assemblée Nationale.

Dans l’Antiquité, l’Egypte était peuplée d’une quarantaine de races de serpents, mais seuls les cobras étaient sacrés.

Les serpents occupaient une place éminente dans la pensée métaphysique des anciens Egyptiens. En effet, leur apparence unique, leur discrétion, leur attaque foudroyante, leur capacité à disparaître et leur venin mortel duquel même les dieux n’étaient pas protégés - Rê mordu par un serpent et sauvé par Isis - en font des tueurs redoutés.

Ils étaient considérés comme des « démons » malfaisants et leur image hiéroglyphique est souvent percée de couteaux symboliques afin des les neutraliser.

Pour protéger les défunts contre ces démons, des formules magiques étaient inscrites sur les parois de l’entrée des tombeaux.

La mue des serpents était un évènement fascinant aux yeux des Egyptiens. En effet, lors de sa croissance, le serpent à l’étroit dans ses écailles, doit quitter sa couche externe à plusieurs reprises. Les Egyptiens, voyant un serpent affaibli quitter sa vieille peau pour renaître à la jeunesse ne pouvaient que l’assimiler aux symboles du renouveau, de renaissance, d’où l’importance de ces reptiles dans les textes funéraires.

Dans la mythologie Egyptienne, le cobra était principalement consacré à des déesses. Certains Dieux pouvaient aussi prendre l’aspect d’un serpent autre que celui du Cobra.

Apophis, énorme serpent divin, incarnant les forces primitives et chaotiques, il n’était pas venimeux et sa grande taille fait penser au Boa d’Egypte.

Uraeus, femelle cobra en colère, personnifiant l’œil brûlant de Rê. On en voit aux fronts des pharaons, ils forment des frises sur les temples ou coiffent les Dieux ; il s’identifie également à la femme serpent symbolisant le fluide vital le souffle de vie, la chaleur d’Isis. Ce serpent de feu, couronnant la tête des Pharaons concentre en lui les propriétés du soleil, vivifiantes, mais capables aussi de tuer en séchant et brûlant : double aspect de la souveraineté.

En règle générale, notre culture utilise comme principe duel les couleurs blanche et noir, pour les égyptiens cette dualité s’exprime par les couleurs verte et rouge. L’une donnant les bonnes choses et le bien, personnifiés par Osiris, le serpent vert et la Basse Egypte, et l’autre activant les pulsions, les actions violentes personnifiés par le Dieu Seth et la Haute Egypte.

Lors de nos tenues, notre Sibille Experte est en possession d’un Caducée, portant les couleurs de l’Alchimie (rouge, noire, verte). Avec grâce et en silence, elle ondule avec élégance autour de l’Autel en accompagnant nos Sœurs…une à une…dans l’ordre…les A…les C… Elle équilibre les rangs en plaçant les M en chambre du milieu.

Notre caducée, baguette noire autour de laquelle s’enroulent en sens inverse 1 serpent de couleur rouge et 1 serpent de couleur verte possédant ce double aspect symbolique : l’un bénéfique, l’autre maléfique, le côté droit et le côté de gauche de notre cerveau dont le caducée présente l'opposition et l’équilibre. Ces deux courants, présents en chacun de nous, figurés d’une façon plus générale par la double spirale se rapporte au chaos primordial (deux serpents se battent) et à sa polarisation (séparation des serpents), l’enroulement final autour de la baguette réalisant l’équilibre des tendances contraires autour d’un axe central, ce qui me fait penser que le caducée est le symbole de notre propre paix intérieure.

L’Homme révélé, après une lutte, tant sur le plan des instincts qu’au niveau de l’esprit, acharné et par une transmutation faite d’un travail assidu, ardu, filtrer et sans cesse renouveler, tel le fourneau de l’alchimiste en forme de sablier, il a trouvé son unité juste et parfaite, son message spirituel de délivrance et de guérison.

Je site le dictionnaire des symboles « l’œuf philosophique enfermé dans le creuset, comme l’œuf du monde ou l’embryon d’or dans la caverne cosmique. La fonte des ingrédients dans le creuset est le retour à l’indifférenciation primordiale, et s’exprime comme étant un retour à la matrice. L’ouverture supérieure est assimilée à celle dont est symboliquement percé le sommet de la tête par ou s’effectue la sortie du cosmos, par ou s’échappe, l’embryon dans son processus de retour au vide ».

Semblable à notre chaîne d’union, « Inda et Pingala qui s’enroulent autour de notre colonne vertébrale faisant montée l’énergie jusqu’à la Kundalini (l’extase l’énergie pure) ».

Symbole d’équilibre unité entre le ciel et la terre, entre le corps et l’esprit, et d’une façon générale entre 2 extrêmes ou 2 personnalités différentes je n’ai pu tout au long de cette planche faire un parallèle avec notre chaîne d’union.

M\ P\E\


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