L'Orient Eternel

C'est un cri de détresse, de désespoir, d'injustice, d'impuissance que je lance ici en ce midi. Tout autour de nous, depuis quelques mois, un ami, un parent, un collègue, une S\ ou un F\ passe à l'Or\ Et\ . Et en ce midi, je n'en peux plus.

Moi, si positive face à l'avenir, à cette suite de notre vie, je suis là, assise, à regarder autour de moi ces amis, ces S\, ces F\ nous quitter, et parfois même dans la souffrance.

Oui, cette minute de symbolisme n'est pas la plus joyeuse, mais c'est la vérité.

Il y a les départs brusques, ceux auxquels on ne s'attendait pas. Ce F\ qui est parti, comme ça, sans crier gare, le lendemain d'une tenue.

Il y a ceux qui ont souffert, qui ont espéré jusqu'au dernier moment de rester parmi nous, mais, qui, impuissants, ont quitté ce monde.

Et puis, il y a ceux, à la porte de chez qui « on » a sonné, « prépare ta valise, est le message caché ». Comme un coup de maillet lors de l'initiation pour donner la lumière, un autre coup de maillet vient te prévenir : « voilà, c'est ici que ta route va bifurquer, prépare-toi, prépare les tiens, car voilà, l'heure est proche », la maladie s'est glissée, là, sournoisement.

Non, je ne peux pas accepter, même en tant que F\M\, cette dure vérité.

Que lui dire à cette S\, à ce F\, à ce parent, à cet ami ?

Oui, c'est la vie, c'est comme ça ... c'est un peu facile, et non, je ne peux pas l'accepter.

C'est face à la maladie qu'il va devoir se battre, et lui, maintenant, sait que ses jours sont comptés. Oui, nous savons tous qu'un jour ou l'autre nous serons séparés, mais au fond de nous-mêmes, nous repoussons cette idée, non, ce n'est pas pour maintenant, on a le temps ... mais pour certains le décompte a commencé, et voilà, je me sens mal, que dire ? Que faire ?

Alors, profitons ensemble de chaque moment, et en pensant à eux, donnons-nous la main dans la chaîne d'union, et marquons ainsi notre amour fraternel.

J'ai dit V\M\ 

M\ A\