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Le Tableau de Loge du 3éme degré

Le tableau de loge du 3e degré représente la mort symbolique. Il symbolise le passage de l’individuel à l’universel. Mais comme il y a une discontinuité entre ces deux domaines il faut passer obligatoirement par la mort « symbolique » pour y accéder par les cinq points parfaits de la Maîtrise. Au premier et au deuxième degré, figuraient les outils, le Temple, la chaîne d’union et bien d’autres symboles. Dans les deux premiers degrés, le Maçon était dans le monde terrestre, donc temporel, dans la vie quotidienne de l’Homme, qui doit voir, écouter, bâtir, agir avec les autres hommes.

C’est la première fois au cours des trois premiers degrés que l’on pénètre dans le Temple spirituel, ce qui explique que l’Etoile flamboyante qui était á l’Orient lors de notre réception au 2ème degré, se retrouve ici á l’Occident.

Qu’observons-nous ? Au centre un cercueil sur lequel est posée une branche d’acacia, une équerre à l’Occident, un compas à l’Orient (l’équerre symbole matérialiste se situe á l’occident, car le candidat à la maîtrise arrive par la porte d’Occident, laissant derrière lui l’Etoile Flamboyante qu’il a « vue »lorsqu’il fut reçu compagnon et, il passe de l’Equerre au Compas qui lui, se trouve aux pieds du cadavre, côté Orient), la règle de 24 divisions à la droite du cercueil , la pince ou levier à la gauche du cercueil (règle et levier utilisés par les « mauvais compagnons » à l’encontre d’Hiram) et enfin une grille comparable à un damier et la Croix de St-André entourant le compas. La grille et la croix fournissent une base pour transcrire l’alphabet latin.

Dans le tableau du 3ème degré, la situation existentielle de l’Homme disparaît ; c’est également la fin du cycle cosmique, tout cela est représenté par le cercueil et par la branche d’acacia symbolisant l’éternité et la résurrection.

L’idée de la mort est abordée dès le 1er degré lors de l’initiation. Pour accéder au 3ème degré, le compagnon est appelé à réfléchir à cette mort, à partir de la légende d’Hiram. Elle évoque la mort du Maître Architecte, qui lors de l’inspection des travaux du temple de Salomon et surpris et tué par les « trois mauvais compagnons ».

Salomon, inquiet de la disparition d’Hiram, désigne neuf maîtres pour aller le rechercher. Ceux-ci retrouvent sa tombe, sur laquelle fleurit une branche d’acacia.

Les neuf maîtres entrouvrent le tombeau, et par les cinq points de la maîtrise et la parole d’Hiram, relèvent le Maître et redonnent vie à son Esprit par le biais des autres Maîtres.

Le carré long du tableau de loge du 3ème degré, représente le tombeau lui-même.

Il a trois pieds de largeur, cinq pieds de profondeur et sept pieds de longueur, c’est à dire les nombres de l’Apprenti, du Compagnon et du Maître. 2

La tombe d’Hiram, au même titre que tout atelier une fois les travaux ouverts, est le théâtre d’une transformation alchimique, où les « métaux », c’est á dire les hommes, sont transformés en or, c’est á dire en Lumière. Comme toute Loge, elle transmute et élève. Elle transmute la chair en Esprit (la chair quitte les os) et exalte l’être vers le céleste. Cette transmutation se fait au centre du tableau, dans l’oeil du GADLU, à l’intersection des deux diagonales du carré long. C’est la position requise du Maçon pour se retrouver : au centre du cercle La chair quitte les os et le crâne du Maître devient le symbole de la nouvelle naissance.

La tête, pôle de la colonne verticale, est séparée du corps, afin de célébrer la victoire de l’Esprit. Le corps a rejoint la matière, seule subsiste la tête où réside la Parole, c’est à dire l’Âme. Le crâne représente ce qu’il y a d’impérissable dans le corps, autrement dit l’habitacle de l’Esprit. C’est en ce lieu mystérieux du centre que se produit la transmutation.

C’est au travers de cette résurrection, qu’une nouvelle lumière surgit, car la lumière ne peut briller que dans les ténèbres. Elle est la manifestation du coeur et de l’âme qui doit rejaillir au travers des nouveaux Maîtres.

La mort, seule certitude réelle que l’Homme possède réellement, nous est évoquée au 3ème degré, par le rituel, le symbolisme. Mais qu’en est-il dans ma vie ? J’ai été plusieurs fois confronté à la mort : celle de la femme qui a secondé ma mère pour m’élever, enfant, puis celles, successives, de mes grands-parents, celle d’un F. Ap. dans un des ateliers que je fréquente (ce qui m’a permis de découvrir un rituel de tenue funèbre) et aussi à l’idée de la mort. La dernière occasion s’est produite l’été dernier quand j’attendais l’anesthésie générale avant des examens médicaux ; l’attente fut un peu plus longue que prévu et j’ai eu le temps de me poser des questions et de penser aux moments de ma vie qui m’ont marqué.

Le travail du Maître et son voyage continue au 3ème degré, tout d’abord au sein de la loge, où il vit avec ses F.F. le long processus de transformation de l’âme, qui fera naître en lui la vraie lumière, jusqu’au jour où il franchira les portes de « l’Orient Eternel ».

Notre Maître Hiram est mort, mais il ressuscite au travers des autres Maîtres, perpétuant ainsi le cycle de la vie humaine. Néanmoins, il ressuscite grâce à un mot substitué.

Chaque Maître se situe ainsi entre l'Equerre et le Compas, entre le Ciel et la Terre; il sera alors susceptible de rechercher la Vérité et la Parole Perdue, indissociables l'une de l'autre.

J’ai dit VM

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